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Hortense H
16 abonnés
78 critiques
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0,5
Publiée le 12 mars 2019
Un film qui fait pitié, chaque scène est superficiellement abordée, dans un prêt à penser qui ne semble pas avoir compris grand chose à l'art contemporain. Le marché et la spéculation ne sont pas abordés. On reste dans des problématiques liées aux sciences humaines et sociales, incomplètes et paresseuses. Je ne m'attendais pas à grand chose, et fus servie comme tel.
J'ai vu ce film après avoir déjà vu Snow therapy, du même réalisateur, qui m'avait à l'époque beaucoup plu pour la justesse de son approche dans la psychologie des différents personnages, et pour le sentiment d'inconfort que le film réussissait à véhiculer.
On retrouve clairement ces caractéristiques dans The square, qui nous place dans le quotidien d'un directeur de musée Suédois ayant en apparences tout réussi, et se retrouvant successivement confronté à une série d'évènements (au demeurant relativement banals) le poussant à se remettre douloureusement en question.
Mais le film va au delà du cas de son personnage principal, dont les pérégrinations constituent surtout la mise en image de réflexions sociales plus larges : en effet, le film aborde très intelligemment les problématiques de rapport à l'autre dans la société actuelle, et en particulier les questions de solidarité, de classes sociales, de confiance envers autrui, et de lâcheté collective. Sur ces sujets le film est à voir comme une invitation à la réflexion, et ne prend pas partie sur les scènes qu'il donne à voir.
Par ailleurs j'ai été très séduit par l'aspect formel du film : mise en scène, cadrages, photo, lumière... Tous ces aspects m'ont semblé beaucoup plus travaillés que dans Snow Therapy (de mémoire), et apportent beaucoup de tension au film.
immonde et abject , le film représente tout ce qu'il dénonce , les bobos égocentrique avide de reconnaissance (tout comme le réal) jamais drôle , jamais intéressant , ce film confirme la bulle dans laquelle est enfermé Cannes depuis des années en promouvant des films avec des messages aussi inutile que ça , le film ce veut subversif (cf le singe sur la Croisette) mais n'est qu'un énième pamflet contre les bobos mais que seul eux trouverons intéressant , le film se permet de mettre en scène un personnage ( jamais attachant et toujours insupportable bien sur ) dans une cité , et ce film nous montre que dans une cité , un riche se sentira forcément en danger , mais ce dont le réal ne se rend pas compte , c'est que seul les personnes comme lui ne savent pas ça , il essaye de mettre en garde son public , ah quel bonne blague , juste quelques années de retard sur tout le monde , forcément à force d'être enfermé dans une bulle égocentrique on ne se rend pas compte des chose bref ce film est à boycotter afin de forcer Cannes à arrêter de mettre en avant des films aussi triste et sans intérêt ( la compétition de cette année était très bonne cela dit , donc aller voir des films avec des vrai messages intéressant comme okja ou 120 bpm) mais la palme d'or de cette année me déprime au plus au point
A fuir à tout prix il faut revenir à combien d'années pour trouver 1 film méritant la palme d'or??? le tambour ou taxi driver . Ici c'est l'histoire d'un conservateur de musée obsédé par le vol de son portable et de son portefeuille et qui perd ses objectifs expo d'un soi disant artiste qui fait des tas avec du gravier le grand art, 1 dîner pour récolter des fonds en présentant 1 acteur qui fait le singe ( il avait tenu le rôle dans la planète des singes) et ce dîner se termine en fiasco
Un film sophistiqué et qui se veut intellectuel : ça passe ou ça casse. Pour moi, ça casse. De plus, les images sont trop léchées, c'est fatiguant. Et on se pose trop de questions pour s'assurer si on a bien tout compris.
Nul chiant et pénible à regarder difficile rester jusqu'à la fin. U directeur de musée bobo et friqué à qui il arrive de grandes aventures il se fait voler son portable portefeuille par un gosse de type arabe Bonjour le cliché sur les conseils de son ami encore de type arabe il depose une lettre de menace aux voleurs l arabe lui se degonfle et reste dans la voiture encore un super cliché. ... le voleur lui rends ses affairés et demande des excuses...... Le même directeur baisse sans entrain une journaliste très chiante qui veut conserver le préservatif. ... et veux faire le but pour lancer son expo le square à l intérieur duquel tout le monde il est bon et gentils sauf que le clip montre une petite fille qui y explose.... ça dérange un peu
Un régal du début à la fin. Quleques moments d’anthologie. Les acteurs sont fabuleux, Christian, l’homme singe, le petit garçon... et cette musique!! Sorte de mash up entre le prélude de Bach et l’ave maria revisité à la sauce moderne. Un peu long mais c’est un tel plaisir que j’aurais aimé encore prolonger ce moment de grace et folie cinématographique
Et oui, The Square est tout simplement un miroir de nous, aujourd'hui. Il commence à se moquer des bobos, de l'art contemporain et ensuite il avance, de façon subtile et magistrale, jusqu'à nous, pour toucher mollement mais sûrement notre narcissisme et notre lâcheté.
Ruben Östlund n’avait pas réalisé depuis son excellent Snow Therapy en 2014. Il obtiendra la Palme d'Or 2017 avec son Square, l’œuvre d’un musée d’art contemporain, qui incite les visiteurs à l’altruisme et leur rappelant leur devoir à l’égard de leurs prochains. Pour en arriver là, The Square nous plonge dans l’histoire de Christian, un père divorcé et conservateur reconnu de ce musée. Entre comédie commerciale et véritable satire sociale, The Square dresse le portrait d’une société d’apparence en mal de réalisme, de sincérité et de bonheur. C’est lorsque notre protagoniste se fait voler son téléphone portable qu’il va être confronté à ce qu’il souhaite dénoncer à travers l’œuvre qu’il va mettre en abyme. Pas si simple d’agir quand on a toujours été habitué à parler. The Square nous met face à notre lâcheté au travers de différentes séquences dérangeantes. Heureusement Ruben Östlund allège le ton grâce à des situations cocasses et absurdes. Mais il est étonnant de voir comment le cinéaste nous fait rapidement regretté d’avoir rigolé en allant toujours plus loin dans son procès. Dominic West, Elisabeth Moss et Terry Notary sont formidables d’autodérisions. Nous n’avions jamais rien vu de tel. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Voici enfin la Palme d'Or 2017. Le public plébiscitait "120 battements par minute", "Faute d'amour "ou "Les proies". Le jury présidé par Pedro Almodovar leur a préféré ce film suédois d'un réalisateur peu connu au sujet ingrat. Ce refus de la facilité force l'admiration. Mais il ne suffit pas pour emporter l'adhésion.
"The Square" arrive sur nos écrans avec un parfum de scandale. Comme les romans de Houellebecq, comme les films de Haneke, "The Square" interrogerait notre bien-pensance et choquerait le bourgeois.
C'est autour de Christian, le héros, que le film gravite - au point d'effacer tous les rôles secondaires (même hélas celui de Elisabeth Moss remarquée dans les séries "Mad Men" et "Top of the lake"). Le Danois Claes Bang est censé incarner le mâle suédois contemporain et toutes ses certitudes inébranlables. À la tête du musée d'art moderne de Stockholm, Christian est un quarantenaire de son temps : divorcé, père de deux filles, séduisant et séducteur, ouvert d'esprit et ouvert aux autres, à la pointe de l'avant-garde artistique. Mais une série d'événements vont mettre à mal son humanisme : le vol de son portefeuille, la désastreuse campagne publicitaire de la prochaine exposition de son musée, une nuit d'amour ratée avec une journaliste américaine...
Avec ses faux airs de James Bond, Claes Bang promène la même mimique mal réveillée durant tout le film alors que le réalisateur était censé nous montrer la transformation d'un homme. Ce jeu monotone est l'écho d'une faiblesse du scénario : son immobilisme. "The Square" n'est pas tant l'histoire d'une évolution qu'une accumulation de saynètes. Une succession de nouvelles - certes fédérées autour d'un même thème - plutôt qu'un roman. Certaines sont plus réussies que d'autres : on n'oubliera pas de sitôt ce dîner d'inauguration collet-monté au cours duquel un "performer" mime le comportement d'un singe dominant en terrifiant les participants. Le problème de cette scène d'anthologie est qu'elle figure déjà sur l'affiche du film, que sa bande-annonce en a montré de larges extraits et qu'elle s'étire beaucoup trop longtemps.
On imagine volontiers ce qu'un réalisateur de la puissance de Haneke aurait fait du désir de vengeance de Christian après qu'il s'est fait volet son portefeuille. On est frappé de la pauvreté de sa réaction et des conséquences finalement limitées qu'elle provoque. Alors qu'il s'agissait du principal ressort du film, de son fil narratif censé le tenir en tension pendant plus de deux heures, cette intrigue sans intérêt fait vite long feu.
Au lieu de la satire annoncée de la bien-pensance de nos sociétés social-démocrates, "The Square" se révèle au bout du compte un film trop long sur la crise de la quarantaine d'un Édouard Baer suédois.
C'est quoi une Palme d'Or ? C'est quand tu sors d'un film et que tu te dis : "Je viens de recevoir une leçon de cinéma". Et bien "The Square" remplit parfaitement cette mission. Et quelle leçon de cinéma !!! Porté par un casting impeccable dont Claes Bang, véritable révélation, Ruben Ostlund nous prouve une fois de plus qu'il est un très grand réalisateur et signe un film piquant et drôle sur la société d'aujourd'hui. C'est ça une Palme d'Or !!!!
Comment ce film a-t-il pu recevoir la plus prestigieuse récompense du Festival de Cannes cette année au nez et à la barbe du magnifique et poignant « 120 battements par minute », qui a du se contenter du Grand Prix du Jury ? Le mystère est insondable, surtout que le Président du Jury Pedro Almodovar n’a aucune sorte d’accointances avec ce type de film prétentieux. Mais souvenons-nous que le réalisateur espagnol avait cependant susurré aux journalistes sa préférence pour le film de Robin Campillo et donc que les débats avec son jury ont du être houleux. Rassurons-nous en nous disant que c’est le public qui tranchera et très certainement en faveur du second. Rüben Ostlund reprend à peu près le même procédé formel et théorique que ce qu’il avait entrepris avec « Snow Therapy » qui nous avait également laissé un souvenir glacial. Une mise en scène faite de plans fixes dénonçant l’égoïsme, la lâcheté, le manque d’altruisme de l’homme et l’incommunicabilité, ces deux dernières caractéristiques étant ici au centre de « The Square ».
Si l’on doit essayer de faire ressortir les points positifs de cet interminable film à thèse, il faudra surtout retenir la composition de l’acteur Claes Bang, très investi dans ce pensum intellectuel qui se croit plus intelligent que son spectateur. A se demander même comment il fait pour être crédible dans ce n’importe quoi permanent et auteuriste qui s’adresse davantage aux petits bourgeois facilement dérangés par quelques scènes chocs qui ont plus besoin qu’on leur remue la conscience qu’autre chose. Ajoutons également que le cinéaste suédois sait filmer et qu’il soigne ses plans et ses cadrages. A la limite, un Prix de la mise en scène eut été plus raisonnable et surtout plus adapté. Mais à quoi bon si la vacuité du contenu et l’ennui que procure l’ensemble ne servent en rien ce bel emballage ? Ostlund est loin, très loin, d’un Paolo Sorrentino dont les films éminemment beaux stigmatisent quelque chose avec finesse et surtout envoûtent par leur maestria visuelle. « The Square » est juste agaçant de prétention voire pire, soporifique. Les dialogues sur l’art débités ici font l’effet d’une berceuse !
C’est un film dont on se demande quand il va se terminer. Car en plus d’être désagréable et vaniteux, le long-métrage qui a reçu la Palme d’Or est long, très long. Près de deux heures et demie à supporter les atermoiements de ce conservateur de musée en proie à une remise en question existentielle suite au vol de son téléphone et ses papiers. Certaines scènes n’ont ni queue ni tête (la scène centrale et cruciale présente sur l’affiche) et d’autres sont complètement inutiles (celle de la relation sexuelle). Quant au milieu dans lequel se situe le film, celui de l’art contemporain, difficile de savoir si, au final, il est fustigé comme cela semble être le cas. En effet, dans sa déballe formelle, le metteur en scène réitère les mêmes choses que ce dont il se moque ou ce qu’il entend dénoncer. Quel paradoxe et quelle vaste farce ! A la manière du turc Nuri Bilge Ceylan, le suédois risque de faire partie des cinéastes cannois surestimés et qui fabriquent leur art dans une autarcie complète loin de se soucier des attentes de leur public. Un cinéma intello, vain et bourgeois sur lequel il fait bon de jaser et de s’exprimer en société bien qu’on en ait pas saisi grand-chose. Et bien ce sera sans nous !
C'est très long, très démonstratif, et surtout très puant. Car "The Square" est très précisément ce qu'il dénonce : une cynique machine à festival qui drape sa totale vacuité dans un discours moraliste et culpabilisateur à la mode (dénoncer l'éternelle hypocrisie et l'éternel égoïsme des classes supérieures qui font mine de se questionner sur la fracture sociale tout en se calfeutrant dans leurs privilèges). Le cynisme du film se fait ainsi totalement démago (de part sa froideur et ses effets de style, le film joue tout autant la carte de l'élitisme que ce monde de l'art contemporain qu'il entend dénoncer) et tombe finalement dans un réactionnaire rance (la clocharde roumaine qui fait sa difficile quand on lui offre un repas, le gamin de banlieu forcément inquiétant). Le cinéaste ne s'est même pas rendu compte qu'en jouant d'un suspens nauséabond sur le sort de ce même gamin de banlieu, il était aussi putassier que ses publicitaires minables qui livre un clip racoleur pour vendre l'exposition. Après l'intriguant et plutôt réussi "Snow Therapy", Ostund tombe le masque : ce n'est qu'un petit carriériste misanthrope.
Palme d’or largement méritée pour la photo, le jeu des acteurs, et ce rythme très particulier. The Square, quadrilatère protecteur, ne tiendra pas sa promesse pour tout le monde.
Ce film est clairement imparfait, j ai regardé ma montre pendant la séance. Et pourtant je lui met 5 étoiles et comprend facilement pourquoi il a eu la palme. Que va vous démontrer l auteur, à travers la vie d un directeur de musée d art contemporain confronté à la promotion d une exposition, au vol de son portefeuille, et quelques autres péripéties ? La vacuité insondable de ce qu il fait, de sa vie, régie par moins de 300 milliardaires, prêt à dilapider leur fortune en oeuvres insignifiantes. L objet de l art ici n est pas de signifier quelque-chose, ou d être esthétique, l objet de l art ici est de se vendre le plus cher possible, pour plaire à des fins de race complètement paumé, mais blindée. Le marketing est l arme principale du système, on trompe des connards décalés, imbu d eux même, pour mettre de la soupe dans sa gamelle. Un système proche du néant, mais qui se vend comme une race supérieur, l antichambre du communisme/fascisme/islamisme (avec l arrachage du voile islamique dans la scène de la performance). Le climax du film est clairement la scène qui a servit l affiche, une scène que certain d entre vous regretterons, mais qui est pour moi un moment de grâce, un moment de vérité absolue qui révèle la nature lamentable des puissants. L acteur de cette scène est prodigieux, comme moi peut être sortirez vous de la salle, en vous identifiant à lui.