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desiles ben
30 abonnés
204 critiques
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0,5
Publiée le 26 octobre 2017
Film affligeant de bêtise. Au bout d'une heure, le personnage principal est toujours à la recherche de son téléphone portable... Tout est caricatural. ça se veut spirituel mais pourtant on a recours à de grosses ficelles pour faire rire, ainsi cette interview d'un artiste ponctuée d'insultes proférées par un spectateur atteint du syndrome de Gilles de la Tourette. Du niveau d'un potache écrivant une comédie.
Un événement particulier qui a de lourdes conséquences pour la vie d'un couple (Snow Therapy) ou d'un individu (The Square). Les deux derniers films de Ruben Östlund sont construits de la même façon dans l'accomplissement d'une certaine théorie du chaos, source de dysfonctionnements multiples qui intéressent au plus haut point le cinéaste suédois palmé cette année. The Square est plus radical que Snow Therapy, moins cadré et plus riche en thématiques diverses et c'est sans doute ce presque trop plein qui constitue ses limites. Le film est assez imprévisible, étirant parfois certaines scènes et pas les plus confortables (le happening de l'homme-animal) et faisant l'impasse sur d'autres, pourtant évidentes dans sa narration. Le qualifiant à l'envi de poseur et artificiel, les détracteurs du film ont beau jeu de critiquer un film qui a pourtant le bon goût de nous provoquer et de mettre le doigt sur certains travers de notre époque. Il ne s'agit pas seulement de la satire de l'art contemporain, hilarante et pertinente, que celle d'un monde où les rapports humains sont régis par les distinctions de classes et où le marketing et la com' peuvent tout dire et son contraire, avec pour seul impératif de créer le buzz. Ce sont des évidences ? Pas nécessairement. Des messages assénés avec lourdeur ? Pas d'accord non plus, l'art d'Östlund est plus subtil que ne l'affirment certains, étayé par une mise en scène d'une précision chirurgicale et une bande son travaillé aux petits oignons. Encore une fois, Snow Therapy, plus centré sur son sujet, est plus efficace que The Square qui n'en est pas moins une brillante étude de moeurs qui ne vaut pas seulement pour la société suédoise. Et aussi des comportements humains, la lâcheté et le courage entre autres, évoqués avec un humour percutant et un brin de cynisme. Dans le contexte d'une sélection relativement pauvre cette année à Cannes, The Square n'a pas volé sa récompense suprême que seul Faute d'amour de Zviaguintsev aurait pu lui contester.
Film extrêmement intéressant tant il fait participer son spectateur à travers ses acteurs et ses situations, j'aime être pris en otage par ce style de proposition où il est impossible de rester passif, ressentir du malaise et en prendre du plaisir, avec cette mise en scène assez particulière de Östlund jouant du hors champ et qui fait durer des scènes en multipliant les sentiments. J'ai lu ici et là que c'était un film sur l'art contemporain mais je trouve surtout qu'il s'en sert de miroir du monde moderne pour montrer au public ce qu'il est devenu, du rapport à la liberté et ses limites, de ses propres réactions lorsqu'il se fait un peu bouger, jouissif. Je retiens deux séquences géniales, celle de la performance de l'homme singe qui va très loin, où on passe d'un petit sourire à un choc totalement malaisant, formidable, et celle de la conférence de presse où le type est tiraillé entre deux feux, on ne sait plus vraiment quoi penser, mais le but est qu'on est dans la réflexion, sur ce qui est morale ou non. Après si j'ai un reproche à lui faire c'est d'être un poil trop long et donnant l'impression de ne plus savoir comment se terminer, la fin est un peu décevante, mais ça reste indéniablement un excellent film, qui plus est une œuvre à part entière.
Un excellent film satirique qui critique à la fois la misanthropie de nos sociétés modernes et la décadence de l'art contemporain dans des concepts qui fuient la profondeur de sens pour une abstraction creuse. Le film a des longueurs mais aussi beaucoup de scènes d'une puissance rare.
Un film qui allie réflexion liée à l’Art et sa limite quant à la liberté d’expression. C’est aussi une critique cynique et impitoyable de la société, l’hypocrisie humaine, sa lâcheté et son individualisme ... un scénario peu transcendant mais des séquences très percutantes ... un bon film mais un peu trop surévalué pour légitimer l’obtention de la Palme d’Or !
Normalement chaque année je vais voir le film qui a reçu la Palme d'Or, quel que soit le sujet du film. "The Square" s'avère être une oeuvre haut de gamme, avec une réalisation impeccable et une interprétation parfaite. Aussi ce que dénonce le réalisateur est très bien vu. Même si le film peut s'avérer pompeux par moments, on passe un bon moment de cinéma et quelques situations vécues par le directeur du musée sont à la fois stupéfiantes, inquiétantes et drôles.
Le précédent film de Ruben Ostlund, Snow therapy m'avait enthousiasmé par son originalité, sa capacité à brouiller les pistes et ses audaces formelles.
Force est de constater que dans ce nouvel opus, tout juste couronné par la Palme d'Or, le prodige suédois reproduit la recette de son film précédent : un évènement fondateur dont le personnage principal ne sort pas grandi, suivi d'un enchaînement de circonstances induites qui montrent les compromis, les petitesses et les mesquineries de nos sociétés. Et au passage l'orgueil sexuel du mâle occidental qui en prend pour son grade.
Donc rien de bien nouveau sous le soleil de Stockholm, sauf qu'ici les sujets de moquerie me semblent bien moins originaux que dans Snow therapy (se moquer de l'art contemporain, c'est vraiment trop facile) et surtout moins maîtrisés. C'est comme si le cinéaste avait voulu ratisser le plus large possible pour maximiser ses effets comiques et toucher le maximum de personnes. Ainsi, Ostlund s'attaque à notre inaptitude à la bienveillance, à notre insensibilité à la violence, à notre aptitude au lynchage, aux méfaits du marketing, aux dégats causés par les réseaux sociaux, à notre sexualité atrophiée, à notre rapport aux mendiants, etc.
Le film veut ratisser tellement large qu'il m'a perdu en route, jusqu'à cet improbable happy end (les fifilles sont fières de leur papounet), bien éloigné de la sécheresse onirique des derniers plans de Snow therapy.
Ces réserves étant faites, il faut reconnaître à la Palme d'or 2017 une vraie capacité à faire surgir le rire grinçant au détour d'une scène (par exemple quand le cuisinier annonce le repas et n'est pas écouté). Il y a dans The square un enthousiasme dans la mise en scène de nos turpitudes qui pourra se révéler communicatif, surtout pour ceux qui découvrent le cinéma d'Ostlund à cette occasion. La scène du happening pendant le repas de gala est rudement bien faite, même s'il faut admettre qu'elle ne sert en rien le développement de l'intrigue.
Clinquant, souvent brillant (tous ces carrés qui envahissent l'écran : cages d'escalier, tapis de gym...), mais tout à fait inconsistant : The square est probablement le film le plus faible de son réalisateur, mais paradoxalement c'est celui qui lui apportera la consécration.
Pour intellos qui veulent transpirer des méninges. Je suppose qu'on adore ou qu'on déteste. Sans queue ni tête à certains moments, vaseux à d'autres. La scène de l'homme singe ( singe homme ?) ne parvient pas à me hisser à la portée du film, suis très perplexe... Je suis restée jusqu'à la fin, mais ce fût ardu ! Mon avis est dépourvu de méchanceté, nous n'avons pas tous (heureusement) les mêmes ressentis mais moi je n'ai pas aimé.
Film lent, long, ennuyeux, soporifique et hypocritement critique vis à vis d'un milieu sans qui ce genre d’œuvre n'obtiendrait jamais la moindre récompense. Bref une palme d'or comme seul Cannes sait en décerner....
Ayant remporté la Palme d'or au Festival de Cannes 2017, The Square est clairement un ovni dans son genre et demeurait intriguant à ceux qui ne l'ont pas découvert aussi tôt. Le prix est-il mérité ? Tout le monde pensait que c'était 120 Battements par minute qui allait décrocher la Palme ! The Square est un projet ambitieux de Ruben Ostlund qui traite de la transmission des valeurs et d'une réflexion brûlante d'actualité sur les limites de la liberté d'expression. Ostlund n'épargne pas non plus le milieu de l'art contemporain sur un ton très provocateur et souvent drôle spoiler: - l'interview avec la présence de Dominic West ou encore la scène du dîner avec l'homme singe - le dernier exemple s'avère un excellent passage de l'ouvrage, d'une grande force. L'homme qui l'incarne s'appelle Terry Notary, celui qui avait incarné des personnages d'animaux dans les récents blockbusters - La Planète des Singes de Tim Burton, l'adaptation du jeu vidéo Warcraft... - l'acteur offre une prestation incroyable que se soit dans les films précédents ou dans The Square ! Mais ont suit plutôt le conservateur de musée Claes Bang (qu'on verra bientôt dans The Girl in the Spider's Web, suite du remake de la trilogie Millénium de Stieg Larsson), qui après avoir perdu son téléphone et son porte feuille doit préparer une exposition intitulé Le Carré... La mise en scène est marquante doté de quelques plans judicieux dont le champ d'action s'avère très large. Une musique troublante et souvent répétitive dans lequel celle-ci reste dans nos esprits ! Une fin totalement insatisfaisante mais elle est à l'image de ce film, complétement absurde. Et trop imparfait pour convaincre entièrement parce que même si on trouve plusieurs longueurs, The Square est le représentant pour la Suède à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Il peut diviser mais l'originalité et ces quelques situations délirantes forment un ovni ! Particulier mais à voir.
Contrairement à ce qu’on entend le thème du film n’est pas une critique de l’art contemporain mais plutôt le décalage entre les convictions humanistes et les comportements. Le thème de la confiance à travers la fin de la scène de sexe et la capacité à faire confiance aux autres de manière plus générale est présent. De très beaux plans de cinéma comme les escaliers très hitchcockiens ou celui en plongée où le personnage principal fouille ses poubelles sous la pluie restent dans la rétine. La scène de l’attraction “animale” pendant le dîner mondain est un moment fort où le courage manque aux convives. Enfin le thème des limites de l’expression par le politiquement correct est aussi abordé a travers une vidéo destinée à faire le buzz et qui est mal reçue.
Voir une Palme d'Or et entendre des rires dans la salle n'est pas chose commune et cela arrive fréquemment avec The Square. Critique incisive et juste du milieu de l'art contemporain, de la communication 2.0 et plus globalement du monde moderne. Le film aurait certes gagné a être plus court mais une scène absolument dantesque, totalement traumatisante (autant pour les personnages que pour nous spectateur), une performance artistique radicale vaut à elle seule la vision de cette palme.