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Henning P
61 abonnés
249 critiques
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4,0
Publiée le 21 octobre 2017
Ce film ne plaira pas à tout le monde, c'est une certitude. Mais pour savoir si vous allez l'apprécier, le mieux c'est d'aller voir par vous-même et non pas d'écouter telle ou telle critique qui vous découragerait de le visionner.
Ce film est original et cela change des productions actuelles, bien formatées où l'on n'attend seulement qu'elles nous divertissent.
Ce film est plus dérangeant (rien que la scène avec l'homme singe) et interroge sur les limites de notre civilisation consommatrice et de communication. Même s'il critique une certaine population friande d'art conceptuel, il montre également les doutes et la difficulté d'un homme qui voit ses certitudes ébranlées;
Des moments très drôles et d'autres plus introspectifs et une montée en puissance au fur et à mesure ont donné à ce film la palme d'or à Cannes. Pour ma part c'est plutôt mérité. J'ai beaucoup apprécié même si le film est loin d'être un chef d'oeuvre. 16/20
Beaucoup, beaucoup trop long et répétitif, avec une bande-son écoutable au début qui devient insupportable à force de répétitions. Les scènes d'humour ou satiriques sont trop étirées, répétitives et pas assez drôles, les histoires qui créent un peu d'intérêt comme le gamin de banlieue ne sont pas traitées jusqu'au bout, d'où frustration... La critique assez bien vue de notre société et de l'art contemporain n'est pas une nouveauté ni une révélation, et ne suffit pas à rendre un film intéressant à regarder : j'ai eu l'impression d'avoir gâché ma soirée. Très mauvais.
Voilà la palme d'or de cette année. Quand on visionne la bande annonce, cela ne donne pas du tout envie de voir ce film. J'y suis allée par curiosité et au final j'ai bien apprécié. C'est une histoire originale, particulière et spéciale qui ne peut que diviser les spectateurs. Ce n'est pas un film commercial ni tout public. En Suède, un directeur de musée, la quarantaine divorcé et deux enfants, vit confortablement et prépare une nouvelle exposition. On va suivre sa vie sur quelques semaines : à son travail, avec ses enfants, avec une journaliste avec qui il a une relation sexuelle, et surtout il a été victime en pleine rue du vol de son portable et de son portefeuille. Il va faire en sorte de retrouver ses affaires volées et suite à cela il aura quelques soucis. Il devra gérer sa vie quotidienne, son travail, ses enfants, la journaliste, et les soucis causés par le vol qu'il a subi. Un bémol cependant qui me fait mettre 4 étoiles (et pas 5), c'est qu'il y a une scène horriblespoiler: (le grand dîner avec l'homme qui imite un singe, c'est vraiment très dérangeant cette scène inutile).
Je ne sais pas si ce film méritait ou non la Palme d'or du dernier Festival de Cannes (polémique habituelle !), mais ce qui est sûr, c'est que c'est un film de très grande qualité et qu'il faut courir voir. La mise en scène et la qualité technique sont irréprochables. Si certains plans-séquences sont étirés jusqu'à la nausée, c'est pour interpeller le spectateur qui aurait pu prendre au premier degré telle marque d'empathie pour le héros ou de détestation à l'égard d'un personnage secondaire. Métaphore du malaise qui peu à peu étreint le spectateur, la scène de l'entourloupe sur la place nous prend à contre-pied comme elle saisit Christian , le héros de cette manipulation, persuadé a priori de sa stature de héros, défenseur de l'opprimé. On navigue sans cesse entre l’héroïsme et la pleutrerie, le rire et les larmes, la haine et l'amour, sans que les frontières soient bien étanches entre ces catégories, comme dans la vraie vie en fait ! L'humour est toujours présent et parvient parfois à désarmer certaines tensions (scènes avec la journaliste américaine, par exemple). La critique de l'art contemporain, de son petit monde, de son jargon, fait toujours rire, même si elle reste assez convenue. PS : surtout, ne restez pas sur la bande-annonce ou l'affiche qui ne résument absolument pas le film ! Tout le reste est beaucoup plus fin et drôle.
Un film très intéressant, surprenant, singulier, novateur même qui nous emmène aux côtés de Christian, conservateur d'un musée d'art contemporain de Stockholm - superbement interprété par Claes Bang - dont la vie va brusquement changer à la suite du vol de son téléphone portable et de son portefeuille par un pickpocket. Ruben Ostlund, en fait une tragi-comédie qui nous met mal à l'aise mais nous fait parfois rire de la société et de nous-même de façon chaque fois surprenante avec des scènes cultes - la scène de l'homme singe dans le très chic dîner de gala restera - , une réalisation très soignée, des acteurs justes...une bande son intéressante. Certes il y a des longueurs parfois mais probablement voulues pour étirer le film et laisser le temps aux spectateurs de réfléchir (se déculpabiliser ?) à ces dilemmes moraux... Ce qui est tout à fait intéressant c'est la satire du monde assez artificiel de l'art contemporain et au delà celui des bobos - qui se pensent éclairés, ouverts et en "compassion" avec les causes humanitaires) qui en prennent pour leur grade de façon magistrale ici.
Franchement, je n'ai pas été déçu, c'était un très bon film, je ne m'attendais pas à un tel résultat, par contre, j'ai remarqué une incohérence qui m'ai choqué : l'iPhone de Christian fait le bruit d'IOS 6 quand il le déverrouille, et pourtant, il y a un passage où ont voit l'interface de l'appereil photo, et c'est celle d'IOS 7 et plus, donc le son de déverrouillage n'est pas censé y être, et puis quand il le sort de l'enveloppe, ça ne ressemble pas à un iPhone, voilà, c'était l'instant (je n'ai jamais écrit un commentaire aussi long ( ͡° ͜ʖ ͡°)
Film très original et percutant sur la vie personnelle et professionnelle d'un directeur de musée à un moment donné de son existence. Il y a bien deux scènes que j'ai détestéesspoiler: (l'homme singe et la vidéo de l'explosion) mais à part cela j'ai été emballé par l'histoire.
Film remarquable par sa construction, son originalité et le goût amer qu'il laisse au spectateur. Le réalisateur, Östlund, débusque l'ambiguité du bien pensant, et montre comment des idées généreuses confrontées à la réalité peuvent produire un désastre moral. On sort très remué par les scènes finales.Mais remarquables aussi certaines scènes font surgir des émotions inattendues chez le spectateur. Une invraisemblance toutefois que le public français ne remarquera pas: l'acteur principal Claes Lang, danois, parle sa langue (alors qu'il s'exprime très bien en suédois dans les interviews avec les journaux du pays) que les intellos du musée peuvent comprendre à la rigueur mais pas les employés de fast food, les gens de la rue et surtout l'enfant immigré et autres personnes d'un milieu pauvre qui jouent un grand rôle symbolique dans le film. Peut-être un élément surréaliste de plus, car ce film est aussi surréaliste et esthétisant tout en se moquant avec une ironie mordante de l'art moderne. Quand à la scène que l'affiche a choisi de mettre en valeur elle se situe à la limite de l'intolérable et laisse pantois, Contrairement à ce disent certains ce film valait largement la Palme d'Or.
Palme d'Or à Cannes 2017... 02h20 d'un drame qui aborde plusieurs thématiques terriblement actuel sur le fossé riche-pauvre, sur le capitalisme qui creuse un fossé encore plus grand entre pouvoir et le peuple, peur et individualisme, responsabilité des médias et liberté d'expression... etc... Un patchwork humaniste terriblement acerbe et pourtant d'une vraie acuité. Östlund réussit un formidable pamphlet psycho-sociologique et philosophique qui ne pêche finalement que par sa durée un poil excessive. Site : Selenie
The Square équivaut à Snow Therapy - précédent film du cinéaste suédois - puissance deux. Il garde ce thème central de la complaisance, la lâcheté, l'hypocrisie, le mépris. Il met son spectateur dans une situation d'inconfort et de questionnement. Son oeil sur le monde contemporain se veut être contemporain car il n'est pas rigide. Les personnages sont sans cesse en train de penser, de bouger, de gesticuler. C'est une introspection dans la vie d'un homme du XXIème siècle. La mise en scène - brillante - s'efforce à respecter une symétrie dans les plans comme si chacun reflétait une pièce d'art. Le vernissage se passe alors sous nos yeux. Je reprochais le manque d'extravagance dans Snow Therapy, me voilà servit. Et au fond, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'y voir une morale sur le snobisme du bourgeois, bien au contraire. Le réalisateur s'efforce à aimer la complexité de l'humain et en décortiquer toutes ses facettes. Ce film est un marqueur de son temps. Stimulant. *TOP 2 FILM 2017*
Voilà un film qui divise ! Méritait-il la Palme ? Pour certain un chef d'oeuvre pour d'autres un film dérangeant. En Effet, Ruben Ostlund s'en prend au monde de l'art contemporain mais aussi aux nantis bien pensant et aux jeunes communicants voulant faire le buzz. Un humour assez décapant, une scène de sexe tout à fait anti-érotique et un dîner perturbé par une performance qui va trop loin. Très bien joué par l'acteur Claes Bang, ce film n'est pas aussi cynique qu'il n'y paraît.
qu'est il passé dans la tête du jury pour donner la palme d'or a cette chose . c'est désespérant de longueurs de scènes fixes, pas de scénario, mais des scènes mises bout a bout, pas de dialogues mais des palabres , le réalisateur prend le public pour un âne qui n'a rien compris a l'art. et quel intérêt a montrer des pauvres gens dans le dénuement ? c'est un film honteux et pas glorieux pour le festival.
Quand le carré tourne en rond ; une société qui aurait tué l'homme de Vitruve !
La 1ere scène dans la rue, avec la femme apeurée renvoie à la performance de l'homme singe donc à l'art contemporain (celui qui questionne, dérange, révèle) Elle sera le fil conducteur déclencheur de tout le film. Tout du long, le spectateur est acteur d'une performance... qui n'aboutie pas - bien qu'il se confie et se révèle (par l'écran, au smartphone), il ne retrouve pas l'enfant, ça ne déclenche rien et le dernier plan est sombre. Nous assistons au désaveu d'une société qui tourne en rond dans un carré. Deux créatifs dans leur boite crée la jeune fille qui explose dans un carré ; ensuite sur un écran comme ensuite dans un cadre très restreint de faux préoccupés. Tout le film, dont sa mise en scène et son cadrage témoigne d'un étouffement; les personnages étouffent dans le cadre ; il n'y a pas d'issu. Et on se réfugie dans d'autres cadres (comme celui du smartphone dans lequel sa fille noie sa solitude)
The square est un véritable collage de sketchs, certains très réussis, d'autres beaucoup moins. On ne sait pas trop où le réalisateur a voulu en venir. En ironisant sur l'art moderne et la publicité, il enfonce tout de même des portes ouvertes. D'autant que son film donne lui-même l'impression d'avoir été conçu pour faire le buzz. Son "morceau de bravoure", le dîner agrémenté d'un spectacle qui tourne mal, n'a ainsi aucun lien avec le reste de l'histoire. Recherche de l'originalité à tout prix, volonté de choquer, Östlund s'embourbe dans le système qu'il prétend dénoncer. Quant à la morale développée ici, elle semble se résumer à nous dire que les pauvres sont aussi des êtres humains dont les bobos ne doivent pas avoir peur. Ajoutons que c'est très long et que certains plans sont interminable, de sorte qu'on s'ennuie souvent. Très décevant de la part du réalisateur de Snow therapy.