Diane a-t-elle les épaules pour supporter une grossesse qu'elle consent pour un couple de garçons ? C'est tout l'enjeu de ce premier film qui tente de raconter, non sans critique, les affres d'un discours visant à défendre les mères porteuses. Diane, interprétée par une Clotilde Hesme convaincue et convaincante, fait penser à quelques personnages féminins épiques du cinéma français qu'une Catherine Frot aurait pu incarner. D'ailleurs, il y a beaucoup du cinéma de Pascal Thomas dans cette comédie douce amère. On sourit, on s'agace pour la folie de Diane, on se surprend à éprouver de l'empathie pour les personnages masculins. Mais "Diane a les épaules" rate quelque chose. Peut-être un manque d'audace, un petit rien de trop consensuel dans la mise en scène. Ou tout simplement, un manque d'ambition. On imagine bien que le réalisateur n'a va voulu réaliser une grande œuvre. Il s'amuse avec ses acteurs et, chose certaine, ils y prennent un grand plaisir. Mais le cinéma mérite mieux qu'un film fabriqué pour la télévision.
Pour sa première réalisation, Fabien Gorgeart propose à la jolie Clotilde Hesme un rôle plein d'entrain de mère porteuse moderne. Voilà un sujet de société actuel et à débat, la GPA fait office de point central à cette histoire au capital sympathique généreux. On apprécie la neutralité du ton proposé puisqu'il évoque sans prendre partis les différentes problématiques liées à ce type de maternité, vue surtout du côté de la mère. Évidemment on peut se douter de tout l'aspect introspectif difficile de cette expérience, et Clotilde Hesme y met toute son énergie pour un rôle taillé sur mesure, on y croit et ressent tout avec elle. Une interprétation sans faute. On pêche un peu plus côté idylle naissante qui ne prend pas vraiment et qui pourtant était là pour faire ressortir le côté "complexe" de la situation, ce n'est pas si évidemment le cas. Pas mémorable pour autant car il reste toujours dans son périmètre sans grand risque et chose marquante, j'ai presque envie de dire que c'est dommage car banaliser le propos pourrait permettre justement pour la plupart des gens d'y voir plus clair. Non ce n'est pas si simple, mais ça mérite de s'y pencher. Comme on pourrait dire un énième film sur les méandres de la maternité car oui c'est aussi beaucoup ça.
Sous la forme d’une comédie et porté par le talent de Clotilde Hesme, le film ne parvient pourtant pas à passer le stade de l’anecdote et ne se confronte pas à son sujet.
Une superbe surprise que ce film sans prétention , sans acteur très connus..... Le thème des mères porteuses traité avec humour parfois décalé, de la tendresse par moment ....
je vous recommande ce film. Très beau personnage. Intrigant, agaçant et libre. Histoire d’une femme félée dans bien des sens du terme, qui s’empêche et est pourtant emplie de liberté sauvage. Film atypique , sans prétention,qui ne délivre aucun message. Juste filmer, raconter , respecter et aimer cette personne là. Film,sensible, plein de fougue et d’émotions contradictoires, magnifiquement illuminé par Clothilde Hesme qui nous éblouit de bout en bout. Rien de démonstratif ici. On y gagne en grâce et fantaisie et on s’approche plus de la vérité propre à chaque être. A découvrir.
Film assez touchant qui dure juste le temps qu'il faut pour ne pas commencer à s'ennuyer ! Le Corps de la femme est sublimé par la grossesse. L'actrice est magnifique dans la scène de la piscine !! En revanche, ce n'est pas un film qu'on fait réfléchir. On regarde, on rit assez souvent, mais il n'y a pas de réflexion particulière à tirer du scénario.. dommage mais pas grave !
Bonne surprise ! ce film parle de GPA sans polémique, raconte simplement une situation, avec une femme immature qui va évoluer, et une réflexion qui se construit, le tout dans une ambiance plutôt légère et sympa.C'est drôle avec un fond de réflexion.
Quel bonheur de voir arriver le générique de fin ! Film sans intérêt. Pas d'histoire, des dialogues insipides et des acteurs transparents. Diane est très vite insupportable.
La vingtaine bien entamée, Diane est la copine qu'on rêve tous d'avoir. Fêtarde et la main sur le cœur. Toujours prête à rendre service. Même à Jacques et Thomas auxquels elle a prêté son ventre pour porter leur enfant. La grossesse se déroule sans encombre dans la maison familiale que Diane rafistole avec l'aide de Fabrizio, un bel électricien dont le charme ne la laisse pas indifférente.
"Être enceinte et avoir un enfant ? Mais ça n'a rien à voir !" "Mais comment tu le sais puisque tu en as jamais eu ? "Ben je le sais, je le vis". Cet échange résume bien le film. Être enceinte et avoir un enfant a, bien sûr, "à voir". Soutenir le contraire est provocateur. Provocateur mais pas faux pour Diane qui "arrive à séparer sa tête de son ventre". Être enceinte, c'est dans son corps. Avoir un enfant c'est (aussi ? surtout ?) dans sa tête.
Le film s'arrêterait ici à une œuvre militante pour la GPA et le droit des homosexuel(le)s d'y recourir si le personnage de Diane était tout d'un bloc, sans doutes, ni hésitations. Or, justement, si Diane a les épaules, elle a aussi une fâcheuse tendance à se les déboiter souvent. Si Diane a décidé d'offrir son ventre à ses copains, elle ne réussit pas à le faire sans s'interroger sur son geste.
Elle le fait après avoir rencontré Fabrizio. Cette béquille n'était pas indispensable. Le film aurait gagné en densité sans ce quatrième personnage. Mais sans doute aurait-il été plus difficile pour les scénaristes de montrer sans lui ce que Diane ressent.
Clotidle Hesme est impeccable. Elle joue à merveille la femme enceinte, écrasée de sommeil, lestée d'un ventre énorme qui complique chaque geste de la vie quotidienne, alternant des phases d'euphorie et de dépression. Pendant la première moitié du film, j'ai trouvé son jeu de fille "cool" un peu outré pour une actrice à l’élégance et à la classe si naturelles. Mais mes réticences ont été levées par deux scènes que je vous laisse découvrir. La seconde est la scène finale. Je ne sais pas si elle convaincra les opposants à la GPA. J'en doute. Mais elle les émouvra à coup sûr.
Je m'attendais à mieux, un "je ne sais quoi" qui emporterait l'ensemble vers d'autres hauteurs. C'est un film sympathique qui parle d'un thème social encore tabou (mères porteuses), mais sur un versant léger. Ce film n'en demeure pas moins assez touchant dans une seconde partie plus émouvante. Clothilde Hesme est lumineuse et emporte ce film qui, sans elle, pourrait paraître comme vain. La cause peut-être à une sensation de rester à la surface du sujet. Le point de vue est féminin, le couple homosexuel presque anecdotique (même si leurs scènes sonnent justes). C'est plus une histoire d'amour qui commence lors d'une grossesse particulière et qui doit progresser et reprendre vie à la naissance, loin justement de ce qui semble réunir ces 2 personnages attachants. On ressent bcp d'empathie pour eux et pour ce qu'ils voudraient vivre au final. La scène de l'accouchement est particulièrement représentative de l'ensemble : entre sourires et larmes. La fin conclue une vision féminine portée par la vie et le choix enfin assumé...Diane a bien les épaules! Bravo Mle Hesme qui vit son personnage et est juste RAYONNANTE.
Une excellente comédie portée sur les épaules par Clothilde Hesme, qui a un petit côté lieutenant Ripley de la maternité. Enfin, pas trop sur les épaules car elle se la déboîte souvent ! Ce n’est que plusieurs heures après avoir vu le film que j’ai réalisé la portée sociologique, psychologique et philosophique de ce film. Comment peut-on porter un enfant pour un autre ? Qui aime t-on ? Doit-on être sérieux pour parler de la GPA ? Ce film est en plus, du fait de la réalité de la grossesse de Clotilde, une gestation pour cinéma. Bravo pour ce premier film très abouti.
« Diane a les épaules » à partir d’un sujet d’actualité brûlant et ici d’un contexte pour le moins intéressant, n’a pas su utiliser la situation pour en faire un enjeu fort, une ligne directrice que l’on espérait au moins. Le point de départ, à savoir le choix de porter l’enfant de deux amis de la part de Diane (Clotilde Hesme, lumineuse et séduisante) et ensuite sa rencontre amoureuse avec Fabrizio augurait toute une problématique que je pensais voir décoller à un instant T, pour devenir le point névralgique de l’histoire de cette grossesse un peu particulière. Fabien Gorgeart reste sur un ton faussement léger, certes pas désagréable avec une tendance cinéma naturaliste qui en s’installant durablement finit par tourner au superficiel... Comme si le cinéaste tournait autour du pot, préférant suggérer et se contenter d’impressions, ou d’atmosphères sans vouloir affronter ce qui aurait pu devenir une véritable réflexion intéressante sur le terme de cette grossesse et toute la difficulté du don mais aussi de l’abandon de son enfant à ses amis qui eux l’attendent dans la plus grande impatience... D’autant plus que l’arrivée de Fabrizio et son amour pour Diane, méritait bien un changement dans la destinée de ce couple. Sauf que dans ce film, rien ne prend jamais d’épaisseur, de consistance... Les dialogues ne vont jamais bien loin dans leurs propos, tandis que les acteurs sont toujours dans un état de dilettante, une sorte de nonchalance qui finit par lasser, sans que l’on réussisse à s’attacher à l’un d’entre eux, sans ressentir une moindre identification à un de ces personnages dont les portraits ne sont pas assez fouillés pour nous toucher vraiment. Si l’histoire qui en résulte n’est pas désagréable en soi, j’attendais en réalité beaucoup plus de cette réalisation qui reste trop en surface, sans tirer parti d’un sujet qui avait tout pour être exploité avec plus de force et d’émotion...