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Guiciné
162 abonnés
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3,5
Publiée le 1 mars 2017
Malgré un début plutôt lent et assez conventionnel, le scénario commence à prendre ses marques au fur et à mesure, jusqu'au final d'un choc inouï et hallucinant. De quoi faire réfléchir et des images qui s'imprègnent un bon moment !!
Noces s’empare d’un sujet douloureux auquel il restitue la complexité de ses enjeux : l’entrelacs de différents discours porteurs chacun de visions du monde antagonistes, en témoigne la très belle séquence entre deux pères qui n’accèdent à aucun terrain d’entente pour dialoguer, a pour effet premier la précarisation du personnage de Zahira, prise au piège dans une galerie de reflets lui réfléchissant l’impasse où elle se trouve. Le réalisateur Stephan Streker livre une mise en scène précise qui énumère les fausses pistes avec fatalisme – là réside peut-être le défaut principal du film, soit la conscience qu’il n’y a pas d’issue possible pour la jeune femme, tributaire de « l’histoire vraie » dont elle s’inspire – en retranscrivant son existence à la manière d’une tragédie : spoiler: l’échappée en moto, la première intervention à l’hôpital, le retour de la sœur aînée offrent autant d’espoirs aussitôt formulés aussitôt balayés par une violence grandissante. D’excellents acteurs contribuent à la réussite d’un long métrage tout à la fois modeste dans sa forme et ambitieux dans son propos.
Ce film est vraiment pas mal de Stéphan Streker, on y voit le mariage dans une autre culture qu'on a l'habitude de voir au cinema en Belgique. C'est très interessant à voir et en meme temps intriguant car cette coutume on ne les connait pas et on ne se rend pas compte a quel point cela peut être oppressant quand on pense différemment. J'ai mis 3,5/5
C'est avec une neutralité remarquable que Stephan Streker nous plonge au coeur d'un sujet fort où le spectateur ne peut s'empêcher de s'attacher à tous les personnages présents dans le récit. Quelque soit leur psychologie, quelque soit leur histoire à chacun. À contrario d'une technique plutôt classique et sans prouesses, voire effacée (cf. musique), le casting et le scénario sont remarquables et portent le film. Émotions en cascades pour ce long-métrage poignant et tout simplement réussi !
Noces est tiré de "l'affaire Sadia Sheikh", ce dernier nous narre l'histoire de Zahira, une jeune fille belgo-pakistanaise de dix-huit ans tiraillé entre les traditions pakistanaises de sa famille et sa vie de jeune femme libre en Belgique. L'actrice Lina El Arabi s'en sort bien même si le scénario reste classique et trop attendu. Une plongé dans une histoire sans issues avec 2 mondes irréconciliables...et ce poids des traditions, de l'absurde au cauchemar..
Un nouveau Mustang très subtil avec un regard masculin sur les mariages forcés. Le film nous tient tout du long jusqu’à la scène finale complétement bouleversante.
Avec Noces, Stephan Streker s’inscrit dans la lignée des films qui dénoncent les conditions des femmes à travers le monde. L’étrangère
Dans la lignée des films sur la condition féminine en Europe et ailleurs, Noces raconte le destin tragique de Zahira qui tente de s’opposer au mariage forcé que prévoient pour elle ses parents d’origine pakistanaise et désormais installés en Belgique. On ne peut s’empêcher en regardant Noces et la manière dont il donne la parole à chaque personnage, dont il évite de juger les agissements et auxquels il offre un espace argumentaire, de penser à Tempête de sable. Les deux films abordent des sujets similaires et sortent à quelques jours d’intervalle. Dans ces deux films, comme dans Hedi sorti il y a quelques mois, les personnages sont confrontés au désir de faire évoluer leur vie autrement que ce qui est prévu par les autres. Trois mariages (Hedi étant un homme) sont donc sur le point d’être annulés. Mais voilà, ces films-là n’ont plus vraiment l’espoir que pouvait avoir Wadja, La source des femmes ou Et maintenant on va où ? Si bien que les héros de nos films sont seuls à se battre. Certes, Zahira est épaulée par sa meilleure amie et le père de celle-ci, mais ils ne voient pas tous les enjeux et tous les obstacles que Zahira doit franchir. Après tout, et elle le dit très bien elle même, elle se bat contre la mort. La honte ne pouvant être effacée que par elle. La mort elle y renonce d’ailleurs au début du film lorsqu’elle demande au médecin qui l’ausculte à partir de quand le fœtus qu’elle porte en elle aura une âme. On voit bien qu’elle ne rejette pas la religion, que ce n’est pas nécessairement elle le problème. Il est plus profond. Pourtant, Zahira a fait des études, comme sa grande sœur aujourd’hui mariée avec « la personne la plus important dans (s)a vie ». Et pourtant, elle non plus ne l’avait pas choisi. Mais on est toujours étonné de voir les mères et les sœurs refuser l’indignation des plus jeunes quand elles-mêmes sont passées par là. Le film montre assez bien que c’est la résignation qui domine. Ainsi, Zahira n’a pas la fougue d’une Lale (Mustang), elle se contente d’essayer de convaincre et d’aimer profondément sa famille.
Le gros point fort de "Noces", c'est sa jeune actrice. Lina El Arabi est miraculeuse. Son regard noir, intense, en dit plus long que n'importe quelle ligne de dialogue. Le casting est d'ailleurs très réussi, et il valait mieux, car cinématographiquement parlé, le film est assez pauvre. spoiler: À cause de quelques faiblesses dans la construction du récit, la tragédie finale est totalement téléphonée. Assez vite, on devine bien comment tout cela va fatalement se terminer (et pourtant, j'avoue, je ne connaissais pas ce fait divers) . En tous cas, "Noces" a le mérite de poser des questions sur nos sociétés actuelles, la scène entre les 2 pères étant un bon exemple d'incommunicabilité totale. En bref, un excellent téléfilm digne d'une soirée théma sur Arte, porté par un casting fort, et des spectateurs sonnés devant un générique de fin glaçant.
Basé sur des faits réels, ce film décrit une histoire particulièrement triste qui doit être le reflet d'une série d'histoires similaires. Une jeune fille est torturée entre son amour pour ses parents et sa famille, et le poids des traditions. Ses parents sont aussi torturée par leur amour pour leur fille et leur conviction. C'est un véritable conflit de génération dont la religion, la tradition sont les deux vecteurs. Comment appliquer des traditions de son pays d'origine à une jeune fille qui elle n'a peut-être jamais mis les pieds dans ce pays? C'est un film fort et poignant.
Dans son troisième long métrage, Stephan Streker prend appui sur l’affaire Sadia Sheikh qu’il adapte à l’écran. L’efficace intrigue s’articule autour de quelques personnages dont le cinéaste explore la force de détermination face à des tiraillements intérieurs nés de contraintes morales et religieuses. L’analyse sociologique qui émane de Noces est parfaitement mise en relief par la neutralité de ton adoptée par Stephan Streker. En refusant les thèses du film-pamphlet ou du film politique, le cinéaste laisse intelligemment son film vierge de tout jugement de valeur. Plus de détails sur notre blog ciné :
Excellent film grâce à l'actrice principale de ce drame. Ce fait divers avait déjà été traité dans "l'étrangère" notamment, en 2010, où le film allait jusqu'au procès et se passait dans une famille turque plutôt que pakistanaise. Ici le drame n'arrive qu'en fin de film et les circonstances préalables sont beaucoup plus approfondies. Bonne prestation également d'Olivier Gourmet et du père pakistanais déjà vu dans ce type de rôle.
Le thème abordé dans ce film est assez fort malheureusement quelques longueurs mais testé tout de même assez bien et la dernière scène est si tragique même si on s'y attend...
Le drame des mariages forcés sujet de ce film ou le réalisateur ose un regard non manichéen: la jeune fille est une héroïne tragique victime de pratiques d' un autre age mais sa famille elle(bien intégré par ailleurs) n'est pas dépeinte en salauds rigides mais presque en prisonniers de la tradition et de l'honneur et n'osant s'affranchir pour le bien de leurs filles de ces valeurs
Un peu prévisible, et avec quelques longueurs, mais le film s'attache à montrer des gens de bonne volonté de part et d'autre, déchirés entre leurs convictions et leurs affections. De bons acteurs convaincants