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SansCrierArt
54 abonnés
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2,5
Publiée le 11 mars 2017
De nos jours, en Belgique, Zahira, 18 ans, est enceinte de son petit ami. Une situation inacceptable pour sa famille pakistanaise qui s'avère pourtant suffisamment compréhensive pour accepter la solution de l'avortement. Le film traite de la condition d'une jeune fille vivant en Europe dans une famille attachée à des traditions ancestrales qu'elle ne veut aucunement assouplir. Ce sujet passionnant, déjà souvent traité ces dernières années par le cinéma du monde entier, mérite d'être abordé avec un minimum de créativité ou tout au moins la volonté de faire avancer le débat. Stephan Strecker s'appuie uniquement sur son histoire et nous propose un récit tristement linéaire sans surprise dont les redondances n'apportent rien dans la compréhension de l'histoire ou de celle de ces personnages. Une scène appuyée en milieu de film nous révélant le destin des protagonistes confirme le manque de finesse du scénariste. La mise en scène paresseuse n'aide pas à élever le niveau d'ambition du film. Ainsi, si le sujet intéresse, son traitement sur la longueur déçoit. Pourtant, pour être tout à fait honnête, on est séduit imparablement par la grande qualité de l'ensemble du casting. Lina El Arabi, dans le rôle principale, nous laisse sans voix. Babak Karimi, Sébastien Houbai, Olivier Gourmet, Alice de Lencquesaing, Zacharie Chasseriaud l'entourent avec grâce. Ils ne suffisent malheureusement pas à faire de Noces un film remarquable.
Film belge, pakistanais, luxembourgeois et français de Stephan Strecker…basé sur des faits réels, le film raconte les déchirements de Zahira, jeune lycéenne belge d’origine pakistanaise, coincée entre deux cultures, et qui refuse le mariage que la tradition veut lui imposer….le film s’inspire librement d’un fait divers qui s’est déroulé en 2007 dans la région de Charleroi, mais pourrait tout autant se situer dans le milieu de l’immigration turc…comme dans tous ces films , il en est sorti beaucoup en ce moment, on parle d’honneur, de honte, de tradition…les comédiens sont talentueux, mais le film donne l’impression d’être trop prévisible, chaque personnage est entièrement déterminé par ses racines et c’est intangible…comme ci cette classique histoire de mariage forcé ne suffisait, Zahira est enceinte d’un petit ami pakistanais et veut avorter, avec l’accord tacite de sa famille, pour échapper encore une fois à la honte…de même la dite famille est prête à envisager pour leur fille une reconstitution d’hymen toujours pour sauver les apparences…le film enfonce des portes ouvertes, le mariage forcé c’est mal, la liberté de choix c’est mieux, mais nous en sommes convaincus …l’inéluctable poids des traditions était mieux rendu dans Mustang, mais détail tragicomique, la tradition s’arrange avec la modernité puisque le mariage peut se faire par Skype !!…quant à la fin, elle est largement prévisible dès lors que le fils ouvre le tiroir caisse de son père…on retiendra quand même la présence lumineuse de Lina El Arabi et ses immenses yeux noirs…
Choc des cultures. Choc des civilisations. A quoi bon l'espoir de la mondialisation si le mélange est refusé de toute part. Et qu'il faillespoiler: un bain de sang pour que l'honneur soit sauf. Et il parait qu'un Dieu surveille tout ça, et qu'il jugera le moment venu. Alors tout va bien, non ? Film à voir absolument.
**Zahira vit en Belgique avec sa famille, son destin est scellé et elle n’a pas son mot à dire quand ses parents lui annoncent qu'elle doit se marier. Alors qu'elle vient de rompre et qu'elle se fait avorter, ses parents ont choisi pour elle trois prétendants. Zahira refuse, car elle entend se marier avec un homme dont elle tombera amoureuse.**
"Noces" est un drame Franco Belgo Luxembourgeois réalisé par Stephane Streker. Le film est un drame mais aussi un thriller romanesque. A travers le destin de cette jeune fille, c'est le poids des traditions et la condition de la femme dans la société musulmane pakistanaise qui est abordée avec beaucoup de justesse. Le film est à la fois d'une cruauté ordinaire touchante, grâce au jeu des acteurs et prévisible dans son issue tant les antagonismes familiaux et sociétaux sont forts. Le casting est très bon notamment Lina El Arabi (Zahira), Babak Karimi (Mansoor Kazim son père) et Olivier Gourmet (André un ami de la famille). Toute la dramaturgie tourne autour de l'immersion de cette famille traditionaliste dans la société belge, où les droits de la femme sont tellemment différents. L'antagonisme s'illustre très bien lors de la discussion entre Mansoor et son ami André que tout sépare alors que Zahira a fugué. J'ai été personnellement touché par cette histoire tragique mise en image de façon réaliste et talentueuse. Le film fait réfléchir et interpelle car, les années passent et rien ne change, l'honneur passe toujours avant la vie et l'épanouissement des femmes.
"Noces" n'est pas sans rappeler le film allemand "l'étrangère" de Feo Aladag, excellent film dans la même veine du poids des traditions et du crime d'honneur.
film très prenant qui confrontent deux réalités très différentes, une actrice qui incarne parfaitement son rôle et une fin qui vous laissera littéralement sans voix
NOCES est bon, globalement crédible et particulièrement puissant, non sans certains défauts (comme un découpage excessif des plans, une image instable sans raison, certains plans superflus; côté personnages, amie-s un peu trop parfaits, mère plus dépressive qu'autoritaire, frère d'apparence trop sage.. enfin un "tu peux pas comprendre" récurrent à l'excès). Malgré tout, Stephan Streker s'impose avec ce film comme un très bon metteur en scène. Zachary Chasseriaux, pour son petit rôle, y est splendide; Lina El Arabi, actrice sublime, fait ici figure de révélation. Inutile d'exposer l'histoire ni d'en dire plus qu'il n'en faut, comme le font tant de critiques... C'est un film qu'on ressent, qu'on partage et qui réussit un tour de force, nous permettre d'évoluer au plus près de cette Zahira, une insoumise à l'esprit trop hésitant. C'est un drame relativement réaliste sur une adolescente belge victime de sa famille traditionaliste d'origine pakistanaise, qui montre le caractère odieux des mariages arrangésspoiler: et illustre le mécanisme du crime d'honneur . À voir une fois.
Réussir à écrire et filmer ce drame sans stéréotyper les personnages n'était pas facile. Ce qui rend ce film bouleversant c'est précisément la neutralité du ton et la douceur du regard porté sur les parents dont l'affection vis-à-vis de la fille ne semble pas pouvoir être mise en doute. Mais le poids de la culture et de la religion écrase chacun jusqu'à l'anéantissement. Le jeu de Lina el Arabi est fascinant. Oser voir ce film nous ouvre les yeux sur la douleur de jeunes femmes qui vivent si près et si loin de nous.
Quand le fond empêche d'entrevoir une lueur sur la forme.
Voilà un film qui ne prend aucun risque-ni sur le fond et sur le forme. L'auteur part d'un fait divers sordide, lequel n'arrange pas les affaires des cultures qu'il est censé dénoncer. C'est de la propagande de base qui tente de se défendre du contraire. On sort ou on va voir ce film pour les mêmes raisons que l'on lit une sordide histoire sur le mariage forcée, l'excision, la burqua etc.. On est pas content et c'est à peu près tout. Un regal pour ceux et celles qui spéculent et spéctacularisent le choc de civilisation... ni plus ni moins. Voilà ce que le figaro et télérama appellent un chef d'oeuvre.
Dommage que Lina EL ARAIBI ne soit pas de nationalité pakistanaise; on aurait vraiment pu croire en l'histoire qui est parfaite et réaliste; elle ressemble trop à Leïla BEKHTI; Babak KARILI et Olivier Gourmet sont au top et portent le film dans ses longueurs; à voir absolument comme tout film qui critique ouvertement toute ouverture d'esprit vis à vis de la mixité sociale !
Un beau film tourné de manière très réaliste qui met sous les projecteurs un quotidien douloureux de femmes coincées entre 2 monde, 2 cultures, 2 épiques.
l'histoire est tirée d un fait divers dont si on connait ou du Moins se doute de la fin ,est traitée a la tragédie grecque . pas de vrais jugements ou de morale, l actrice a de la presence et une justesse de jeu pour le peu de dialogue dans le film. l atmosphère lourde sociale est émotionnellement captivante
Dès les premiers instants du film le dilemme proposé à l'héroïne saisi le spectateur... Les enjeux sont de taille, et cela ne se démentira pas par la suite, grâce à un scénario étoffé, crédible et qui évite intelligemment tout manichéisme. On notera également le grand talent des interprètes, et notamment celui de la jeune Lina El Arabi, une révélation. Seule la fin, extrême, m'a laissé un peu perplexe.
Le gros point fort de "Noces", c'est sa jeune actrice. Lina El Arabi est miraculeuse. Son regard noir, intense, en dit plus long que n'importe quelle ligne de dialogue. Le casting est d'ailleurs très réussi, et il valait mieux, car cinématographiquement parlé, le film est assez pauvre. spoiler: À cause de quelques faiblesses dans la construction du récit, la tragédie finale est totalement téléphonée. Assez vite, on devine bien comment tout cela va fatalement se terminer (et pourtant, j'avoue, je ne connaissais pas ce fait divers) . En tous cas, "Noces" a le mérite de poser des questions sur nos sociétés actuelles, la scène entre les 2 pères étant un bon exemple d'incommunicabilité totale. En bref, un excellent téléfilm digne d'une soirée théma sur Arte, porté par un casting fort, et des spectateurs sonnés devant un générique de fin glaçant.
Film qui nous fait traverser un dédale d'émotions. Cette jeune pakistanaise, Zahira, très bien intégrée dans le monde occidental, aimant rire, danser, sortir en boîte avec ses amis, tout en respectant les us et coutumes de sa famille, jongle en permanence dans deux mondes différents. Elle adore sa famille, mais est en décalage par rapport à son âge et inconsciemment à un style de vie qui diffère de celui que lui impose ses proches. Tout le long du film on la voit entre deux mondes et lorsqu'elle se marie virtuellement avec un pakistanais, on a l'impression que c'est réglé. C'est lorsque les préparatifs des noces au Pakistan émergent qu'elle s'enfuit, tout en rassurant sa famille qu'elle va bien. Lina El Arabi dans le rôle de Zahira est excellente. J'avoue que la fin m'a fait faire un bond dans mon fauteuil dans la mesure où l'on ne s'y attend pas du tout. D'où le talent du réalisateur qui laisse le spectateur seul juge de l'interprétation qu'il veut donner au film. Film intéressant.
Le monde de l'adolescence a changé depuis "La Boum". Le cinéma belge s'intéresse enfin à toute une partie de la jeunesse européenne, celle issue de parents immigrés, et sans jamais la réduire à de vagues stéréotypes de banlieues. "Noces" c'est d'abord de l'histoire de cette magnifique Zahira. Elle a les cheveux et les yeux sombres, et derrière son adolescence, se cachent les tourments identitaires d'une génération perdue entre les référentiels de leurs parents, ici pakistanais, et ceux partagés par les garçons et les filles de leur âge et de leur école. Le réalisateur visite l'écartèlement culturel en ne lésinant pas sur les moyens narratifs. Non sans humour, il invite dans la dance interculturelle, la techno mélangée aux pas traditionnels, Skype, les grossesses non désirées, la religion, et même l'avortement que la famille encourage à pratiquer pour leur jeune fille. On pourra toutefois regretter un format un peu trop dense, et surtout une ambition cinématographique du réalisateur qui lui fait dire trop de choses. Il aurait pu garder pour un autre long-métrage la dernière partie du film, qui, non seulement n'est pas utile, mais fait pencher le récit dans la démonstration. Les acteurs sont tous justes. La mise en scène est sensible et donne corps à ces personnages complexes, hantés par leurs démons, permettant ainsi de ne jamais tomber dans la facilité et surtout la radicalité. "Noces" est un film qui rend la part belle à la jeunesse hétéroclite de notre grande Europe, venant à point nommé au milieu de la catastrophe électorale qui s'annonce.