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elriad
435 abonnés
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4,0
Publiée le 22 août 2017
porté par la lumineuse jeune actrice Lina El Arabi, ce "Noces" dénonce ces méthodes d'un autre temps où la femme est destinée au mariage arrangé. Un autre temps qui utilise cependant les moyens les plus modernes de communication, Internet. Sacré paradoxe ! Construit comme une tragédie moderne où l'on sait que cette petite Antigone moderne qui se dresse contre l'injustice(métaphore soulignée par une scène qui lui est d'ailleurs dédiée dans le film par une lecture en classe) n'aura le dernier mot contre le pouvoir en place, Créon est ici la famille soudée jusqu'à la plus jeune ( Ismène). Un film puissant, révoltant, donnant une fois encore la vision des sociétés communautaires et de leur difficulté à s'intégrer...
Ce n'est pas par ce que l'on peut tolérer le supportable qu'il faut supporter l'intolérable !!! Le film retrace l'histoire, et le meurtre, de Sadia Sheikh le 22 octobre 2007, à Charleroi, par son frère ainé. Il n'y a pas de mot pour qualifier les ravages de ces traditions mortifères et ses génito-meurtriers qui ne tolèrent pas que leur enfant s'insurge contre l'esclavage. Combien de Sadia ici en France et en €urope ??? Des centaines de milliers de jeunes filles contraintes à des mariages forcés avec des "cousins éloignés". Le meurtre d'honneur reste une pratique courante dans certains pays du Moyen-Orient, notamment au Pakistan, en Égypte, en Jordanie et en Turquie. 636 femmes furent les victimes de crime d'honneur en 2007 au Pakistan et au moins 288 en Turquie entre 2001 et 2008 et il ne sera JAMAIS assez dénoncé et réprimé. À toutes les victimes de la barbarie la plus absolue. Même les animaux les plus ingrats protègent leurs petits !!!
Excellent film du Belge Stephen Streker. Le thème est archi-rabâché - mariage forcé/crime d'honneur - mais est ici traité avec nuance, sans caricature ou emphase. Les prestations des acteurs sont épatantes et donnent du corps à ce film qui n'a rien d'une dissertation ou d'un éditorial mais qui en est donc que plus efficace.
Dans son troisième long métrage, Stephan Streker prend appui sur l’affaire Sadia Sheikh qu’il adapte à l’écran. L’efficace intrigue s’articule autour de quelques personnages dont le cinéaste explore la force de détermination face à des tiraillements intérieurs nés de contraintes morales et religieuses. L’analyse sociologique qui émane de Noces est parfaitement mise en relief par la neutralité de ton adoptée par Stephan Streker. En refusant les thèses du film-pamphlet ou du film politique, le cinéaste laisse intelligemment son film vierge de tout jugement de valeur. Plus de détails sur notre blog ciné :
Manichéen au possible. Voici un film qui suinte l'opportunisme le plus gras. Un film censé nous apprendre sur le complexité des doubles cultures, qui tourne à l'avantage d'une seul et à la mise en accusation d'une autre... allez savoir laquelle ! On ne cesse de nous habituer à ce genre de portrait que les lecteurs de télérama raffolent ! Apres Mustang ( d'une autre calibre tout de même) Noces nous offre une vision gentils vs méchants qui débordent d'opportunisme. On part d'un fait divers sordides et on généralise insidieusement le propos. Ce genre de film sature les festivals et l'on appelle cela des points de vu "d'auteur".
Film correct mais qui a du mal à sortir du lot. Depuis le début de l'année, je crois que c'est le quatrième film que je vois sur le même thème, le mariage forcé. Les comédiens sont bons, mais le scénario un peu mince, on devine très rapidement l'issue du film. A voir si on n'a pas vu les films sortis précédemment.
Un film coup de poings, un drame bouleversant avec Lina El Arabi qui est une vrai révélation. Une tragédie autour d'une femme d'origine pakistanaise déchirée entre tradition et émancipation.
Déception! Je ne comprends pas l'engouement pour ce film, certes qui a le mérite de dénoncer les mariages forcés mais il le fait de manière assez lourde, vue et revue. Dans le même genre, préférez l'Etrangère même, plus subtil. La réalisation apparaît trop froide pour créer une empathie avec ces personnages, pourtant tous pris dans un engrenage, sans être caricaturaux justement. Mais l'ensemble est froid. Même l'héroïne semble comme en-dehors de sa réalité ?? Lina El Arabi utilise le froncement de sourcil pour tout faire passer...agaçant. Quant au final, il est presque risible car il se veut surprenant alors qu'on le voit venir à des km ! Il démontre sans montrer en fait. C'est ne pas assumer alors son propos et là, j'ai trouvé la réalisation manquant de courage et utilisant les ficelles de l'émotion (ça a fonctionné dans la salle, prise de stupeur!). De plus, le film est trop long. Il tourne vite en rond, pris dans son thème car à force de ne rien créer entre les personnages et le spectateur, il n'a plus rien à montrer ni à dire. On assiste donc à une succession de scènes parfois assez lentes, sans grand intérêt parfois. Certaines compensent heureusement cela mais pas assez pour ne pas regarder sa montre. Et comme nous ne sommes pas en lien avec cette jeune fille, encore moins avec sa famille...on s'ennuie. Le casting est néanmoins très bon (Ahhh Olivier Gourmet!! Tjs génial!). J'ai apprécié que l'on ne juge pas cette famille, la culture, le poids des décisions, des poids. Il n'y a pas de bons, ni de méchants. Il y a des vies et des différences de vies surtout. Triste constat mais rien de neuf au final. Seulement des vies gâchées... next.
Inspiré de faits réels, cette histoire fait froid dans le dos. Une jeune fille d’origine pakistanaise et vivant en Belgique est prise entre un mode de vie à l’occidentale dans lequel elle se sent bien et des valeurs traditionnelles dans lesquelles elles se reconnait aussi. Enceinte, sa famille conçoit qu’elle se fasse avorter pour ensuite enchainer avec un mariage avec un pakistanais de là-bas. Son grand frère Amir accompagne avec bienveillance sur cette petite sœur venant bouleverser l’équilibre familial. La quête de liberté de cette dernière se confronte sans cesse au carcan idéologique familial dont ce grand frère est le garant. Après, on aime ou pas, mais c’est un film à thèse, construit de manière mécanique et linéaire vers une fin terrible et inéluctable que l’on pressent très tôt dans le film. La dynamique du film est claire : la fatalité s’abattra sur la jeune Zahira, c’est un trajet sans retour. Malgré tout, Stephen Streker parvient à se garder de tout manichéisme. La psychologie de tous les personnages est simple, chacun dans son rôle (excepté l’hésitante Zahira), mais pas simpliste. Tous font des choix objectifs en fonction de ce qu’ils sont, jusqu’à un final glaçant, proche de celui de « L’étrangère ». Malheureusement, ce film ne sera vu que par les convaincus des méfaits de l’obscurantisme religieux. Les convaincus ne verront peut-être même pas certaines incohérences. Toute cette liberté laissée à cette jeune fille depuis son plus jeune âge ne colle pas avec la pression qu’on lui fait subir ensuite. Le personnage d’Olivier Gourmet fait office de sparadrap, un ajout pas pertinent, seulement démonstratif et maladroit. Lui, est très intégré dans une famille aux valeurs très communautaires, pourquoi pas ? Mais qu’il s’offusque du mariage forcé de Zahira dans une famille qu’il croit moderne ; a-t-il oublié que la fille aînée a aussi vécu un mariage forcé. Reste une scène forte qui prouve toute la pression psychologique et le chantage affectif que la jeune Zahira subit. Sa sœur aînée vient la voir et lui explique qu’elle ne peut pas refuser ce mariage pour l’honneur de ses parents malades, une douce intimidation ; la violence très contenue de cet échange fait peut être plus froid dans le dos que le final lui-même. Un des rares moments où le film sort de son plan-plan explicatif pour creuser un sillon plus profond sur l’ambiguïté des relations familiales. De subtilités il manque, mais le message passe bien. Et Lina El Arabi y est sacrément pour quelque chose. C’est la grande révélation de ce film, on s’identifie à ce personnage qui porte cette rébellion avec une douceur candide. Un prêche pour des convaincu porté par une actrice convaincante.
j'ai hésité à aller voir ce film. Comme une impression de déjà vu... choc des cultures, problème d'intégration, Islam, mais j'ai bien fait d'y aller, quelle belle façon de filmer et montrer sans juger les problèmes d'une famille Pakistanaise en Europe qui bien que socialement intégrée ne peut(veut) se débarrasser de ses racines, de sa religion et de sa culture. Les points de vue défilent sans que l'un devienne dominant nous laissant avec notre propre analyse de cette situation. A noter le rouge sang de l'affiche que l'on retrouve tout au long du film (sang des tuyaux de l'avortement, robe de la mariée, Pétales de fleur, lumières nocturnes etc...) Bravo un grand film
Le drame des mariages forcés sujet de ce film ou le réalisateur ose un regard non manichéen: la jeune fille est une héroïne tragique victime de pratiques d' un autre age mais sa famille elle(bien intégré par ailleurs) n'est pas dépeinte en salauds rigides mais presque en prisonniers de la tradition et de l'honneur et n'osant s'affranchir pour le bien de leurs filles de ces valeurs