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FaRem
8 631 abonnés
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1,5
Publiée le 3 novembre 2020
Après avoir participé à l'écriture des scénarios de "World Trade Center", "Straight Outta Compton" ou récemment "Sleepless", Andrea Berloff passe derrière la caméra pour la première fois. Elle adapte le roman graphique éponyme du catalogue DC Vertigo. "Les Baronnes" raconte l'histoire de trois épouses de mafieux qui vont devoir apprendre à se débrouiller seules lorsque leurs "gentils" époux sont envoyés en prison. Elles sont forcées de prendre la "relève" bien malgré elles. "The Kitchen" n'est ni une bonne adaptation ni un bon film. Le long-métrage de Andrea Berloff est sans âme avec des personnages caricaturaux et interchangeables, et un récit qui devient très vite répétitif avec des scènes de meurtres qui se succèdent, mais sans réelle raison. De plus, les motivations de base sont ridicules avec ces trois femmes qui ne valent pas mieux que leurs maris. Si le point de départ était plutôt alléchant sur le papier, cette adaptation est complètement ratée et le film est sans grand intérêt et ennuyeux.
On pourrait croire que ce film est tiré d’une histoire vraie avec son contexte seventies plutôt réaliste mais aussi à cause de son récit qui semble tellement improbable qu’il ne peut avoir été inventé. Cela aurait permis de passer outre certaines grosses ficelles et quelques invraisemblances et prouver que parfois certaines histoires sont réellement incroyables. Mais non, « Les Baronnes » est tiré d’un comics, ce qui peut également pousser à l’indulgence sur certaines avancées du scénario tirées par les cheveux et notamment la facilité déconcertante avec laquelle ces femmes prennent le pouvoir dans les rues de New York. Car effectivement certains passages et le script en général n’apparaissent pas toujours très plausibles. Mais malgré tout, ce polar au féminin se suit sans déplaisir et même plutôt bien. On pense à une version old school de « Les Veuves » qui voyaient des femmes de gangsters reprendre les braquages de leur mari, mais ici c’est bien plus light et moins tragique. On pourrait aussi se demander ce qu’un tel scénario aurait donné entre les mains d’un cinéaste plus aguerri de la trempe d’un Martin Scorsese ou d’un James Gray. La mise en scène aurait certainement été bien plus racée et élégante et probablement que la direction d’acteurs, le montage et le script auraient été plus rigoureux. Andrea Berloff signe son premier film et on sent souvent les défauts inhérents à une première œuvre, des petites maladresses.
Malgré tout cela, « Les Baronnes » est un petit polar plutôt sympathique et qui fait passer un bon moment. Le film est très rythmé ne laissant aucune place à l’ennui et les actrices forment un beau trio qu’il fait plaisir de voir prendre le pouvoir. Melissa McCarthy montre encore une fois après « Les Faussaires de Manhattan » qu’elle est aussi douée dans un registre plus sérieux, Tiffany Hadish surprend en femme vengeresse et vénéneuse et Elisabeth Moss est encore une fois impeccable, même si elle rejoue le numéro de femme battue de « Invisible Man » avec moins de panache. La reconstitution des années 70 à Manhattan est réussie et parvient à ne pas être trop sobre sans non plus verser dans le clinquant et la bande originale est délicieuse à souhait. Les péripéties s’enchaînent et il y a même un rebondissement que l’on ne voit absolument pas venir faisant de ce thriller parfaitement inscrit dans la mouvance #metoo un moment de cinéma tout à fait respectable. Un tel sujet aurait pu certes donner un long-métrage plus ambitieux et imposant, peut-être plus drôle ou peut-être plus tragique aussi mais l’entre-deux passe bien. Il y a un mélange des tonalités entre scènes de violence sèche, moments plus dramatiques et quelques saillies humoristiques, formant un cocktail étonnement digeste et plaisant. Pas un incontournable mais un sympathique divertissement.
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Un Polar féministe où ce sont les femmes qui prennent les rennes des trafics et des quartiers chauds de New-York. Beaucoup de clichés et de facilités d’usage en comparaison à d’autres polars mafieux pour un film pourtant qui déménage au rythmé intense. Par contre, est-ce vraiment utile de décliner tous les films en version féminine.
Dans la même veine que "Les veuves" de Steve Mc Queen II où 4 femmes se retrouvaient livrées à elles-mêmes après la mort de leur mari, "Les baronnes" réunit les mêmes ingrédients après l'incarcération de trois hommes. Leurs compagnes respectives, Kathy, Ruby et Claire vont faire régner leur loi dans le quartier d'Hell's Kitchen Le film manque d'intensité, la faute à des répliques censées être drôles mais qui font que le rythme est beaucoup trop lent. L'intention de faire un film féministe est louable mais le résultat donne un polar/comique sans grande consistance.
Dans le genre cinématographique du film de gangsters qui m'apparaît de plus en plus éculé et prévisible à l'exception notable du récent "The Irishman" de Martin Scorsese, un polar qui se démarque du lot commun par son côté féministe plaçant un trio d'héroïnes en lieu et place de personnages masculins. Adapté d'un méconnu comics, un long-métrage qui ne réserve malheureusement aucune surprise tant au niveau de l'écriture linéaire que de la mise en scène d'un classicisme total. Un ensemble quelconque et oubliable rehaussé toutefois par un bon casting d'Elisabeth Moss qui ne cesse de confirmer son talent depuis que je l'avais découverte dans la série de Jane Campion "Top of the lake" et jusqu'à "Us" de Jordan Peele à l'excellent Domhnall Gleeson ainsi que par une bonne bande originale très seventies.
Le film raconte l histoire de 3 femmes qui vont remplacer leurs maris dans leurs histoires de gangster. Le film est tres moyen, lent il ne se passe pas grand chose
Un film féministe ou des femmes plutôt soumises reprennent les affaires douteuses de leurs maris en prison. Et deviennent de vraies truands en ranconnant les commerçants et en éliminant tous les geneurs Totalement non credible !
Film intéressant et efficace mais pas abouti. De bonnes idées mais des incohérences scénaristiques, une évolution des personnages féminins un peu trop rapide (on passe de pleureuses à Reines du quartier en quelques mois alors que les 2nds couteaux capables de reprendre le flambeau sont nombreux) Une tension entre 2 des 3 est bizarrement amenée (elles commencent à se crêper le chignon comme des gamines dans une cours d'école) Mais si on passe outre les imperfections de ce style, film rythmé et plaisant à voir avec des méandres et changements bien vus avec quelques explications à rebours qui recadrent les surprises. Mais en même temps film dans l'air du temps ou il fait faire dans le féminisme à outrance. Mais au lieu de montrer des femmes qui élèvent le niveau, on préfère montrer des femmes qui s'abaissent au niveau de médiocrité des hommes.
Premier long-métrage pour la scénariste Andrea Berloff (World Trade Center - 2006 & N.W.A: Straight Outta Compton - 2015), qui s’essaie à la réalisation avec plus ou moins de conviction, en adaptant le comics "The Kitchen" de Masters & Doyle, édité chez Vertigo (filiale de DC Comics).
L’intrigue se déroule en pleine cœur de Hell's Kitchen, un quartier sulfureux de Manhattan à New York, où la mafia irlandaise à la main mise. Le film narre l’histoire de 3 femmes qui reprennent le business tenu par leurs maris (qui purgent une peine de prison).
Si l’on apprécie la reconstitution craspec de Hell's Kitchen façon 70’s, entre les décors, les costumes et la B.O., pour ce qui est du reste, il ne faudra pas s’attendre à des miracles. Notamment au niveau du trio d’actrices (Tiffany Haddish, Melissa McCarthy & Elisabeth Moss). Il n’y a que Tiffany Haddish qui tire son épingle du jeu, avec son petit côté Pam Grier, nous rappelant Foxy Brown (1974). Melissa McCarthy à de son côté une image trop comédie US qui lui colle à la peau, ce qui la décrédibilise, face à une Elisabeth Moss bien trop en retrait.
Le scénario de son côté pâtit de ses trop nombreuses incohérences, alternant entre la comédie et le film noir, le film fini par ne plus trop savoir sur quel pied danser. A trop vouloir jouer la carte du film féministe, le film se prend les pieds dans le tapis et ne convainc qu’à moitié. Dans le même registre et en bien plus réussit, autant (re)voir Les Veuves (2018) de Steve McQueen.
Ce qu'il faut surtout remarquer, c'est un casting avec des actrices que l'on attendait pas forcément dans ces rôles, et qui s'y fondent totalement. Et au passage, on remarque aussi les seconds rôles, campés par des acteurs de talents également, dont certain un peu oublié. Le tout pour un résultat qui est clairement ancré dans son genre, avec une écriture de qualité
J’ai adoré ce film et son ambiance particulièrement sombre. Je ne vous cache pas qu’au début je me suis dit « bon trois filles dans le milieu de la mafia, ça va être ultra bateau et soft », mais pas du tout. Heureusement pour moi, j’avais tort. La violence liée à ce milieu est belle et bien présente et sans censure. Il y a une vraie dynamique qui est créée. Il se passe véritablement quelque chose. J’ai trouvé l’histoire prenante et le scénario est assez bien mené. On va voir comment ces trois femmes vont faire pour s’imposer au milieu de ces hommes. Il y a une véritable évolution de leur personnage que j’ai trouvé intéressant. Chacune va s’épanouir à sa manière. Petit bémol, juste le côté un peu trop linéaire de leur caractère. Pour tout vous avouer, je ne suis pas fan du casting. Melissa McCarthy s’en sort pas trop mal, par contre Tiffany Haddish et Elisabeth Moss en font trop par moments. Malgré tout, ça ne les empêche pas de faire un trio qui porte bien l’histoire. En plus, j’ai adoré le second rôle de Domhnall Gleeson. Son personnage est un peu fou et j’adore ce type d’élément dans ce genre de film. Par contre, un effort aurait pu être fait sur le New York des années 70. Alors que les plans « standard » sont top, les larges sur la ville sont horribles. Celle-ci est modélisée en images de synthèse de manière grossière. On dirait la cinématique d'un vieux jeux vidéo.
Polar féministe bien rythmé mais manquant peut-être un peu de crédibilité. Les trois personnages sont attachantes, leurs motivations louable, mais le déroulement de la situations est fouillis et manque en fil directeur. L'échange comique/thriller se passe en revanche à merveille et les actrices sont très expressives.