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    Une chambre en ville
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    3,5
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    41 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 août 2013
    Jacques Demy compose là un casting de choix (R. Berry, D. Darrieux, M. Piccoli, D. Sanda entre autres) dans ce film entièrement chanté. Avec ces deux histoires d'amour tragiques intégrées dans un fond social réaliste et poignant, "Une chambre en ville" se définit comme un moment de cinéma intense, d'une grande richesse. Que dire, d'abord, du choix des couleurs et du jeu de leurs symboliques ! Demy s'attarde sur les multiples fonctions du rouge, du violet, ou encore du bleu. Il invite réellement le spectateur à partager ces allusions et à s'émerveiller devant ce pur travail de mise en scène. Mais il faut aussi parler de l'éblouissante interprétation générale. En effet, les acteurs dégagent une émotion incommensurable grâce à leurs expressions et au lyrisme qui ressort de leur voix. On est en permanence éblouit, à la fois par l'enthousiasme général, et par la cruauté ambiante, associées de façon brillante et naturelle. Un film audacieux et bouleversant, inscrit dans un univers unique.
    Plume231
    Plume231

    3 887 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 juillet 2013
    Incompréhension totale pour ce qui est de la réputation critique de ce film considéré comme le dernier éclair de génie, qui serait digne de ses grandes œuvres des années 60, de Jacques Demy noyé dans des décennies 70 et 80 qui ne l'ont pas épargné. Je vais être franc ; du réalisateur je ne connais bien que les films des années 60 (en incluant aussi l'excellent "Peau d'âne" qui date de 1970 !!!), dont le mythique et rafraîchissant "Les Demoiselles de Rochefort" est mon préféré, et pas beaucoup ceux qui viendront après, mais toujours est-il que si les années 70 et 80 sont médiocres "Une chambre en ville" n'est pas du tout pour moi l'exception à la règle. Autant l'entièrement parlé-chanté fonctionnait à merveille pour "Les Parapluies de Cherbourg" grâce à un gracieux mélange Catherine Deneuve-Michel Legrand-fond tragique subtil-et une bonne dose de magie à la Demy, autant là on touche aux confins du ridicule... Déjà la musique n'est pas de Michel Legrand et ça s'entend (désagréablement !!!), ensuite le fond à base des grèves des chantiers navals nantais est très mal exploité, la caractérisation des personnages est très manichéenne ce qui fait qu'on est très proche du Grand-Guignol, et il n'y a aucune alchimie entre Richard Berry et Dominique Sanda (cette dernière m'ayant même laissé indifférent ; ce qui était pourtant très très loin d'être le cas devant "Le Conformiste" et "1900" !!!). Allez pour finir sur une petite, très petite, touche d'indulgence, il y a une bonne utilisation des couleurs pour les scènes intérieures et Fabienne Guyon est charmante, mais autrement on n'y croit pas du tout.
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 octobre 2013
    Une nouvelle chance pour ce film maudit de Jacques Demy. On aimerait aimé sans réserve mais Sanda n'est pas Deneuve et Colombier n'est pas Legrand.
    halou
    halou

    118 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 janvier 2013
    Histoires amoureuse tragiques sur fond de crise sociale toujours d'actualité. Les acteurs sont bons et expressifs mais les chansons souffrent de paroles peu travaillées et emballent peu le spectateur. Le style opéra est avant tout une histoire de goût.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 novembre 2011
    Certainement le plus grand film de Jacques Demy, terriblement intriguant et beau.
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2011
    Continuant d'explorer la filmographie de Jacques Demy, je me plonge avec délice en ce début d'année dans le remarquable Une chambre en ville.

    Le film est exceptionnel à plus d'un titre. Il constitue d'abord un des plus anciens projets de Demy (1963), qui faillit le réaliser en 1975 avec Deneuve et Depardieu. Il est ensuite, avec Lola, LE film de Demy sur sa ville, Nantes, qui en constitue le décors naturel. Il est enfin un nouveau pari complètement fou qui rappelle Les Parapluies de Cherbourg : complètement chanté, avec des couleurs absolument extraordinaires et une histoire digne des grands opéras.

    On ne peut qu'être fasciné par l'audace de Demy qui met dans la bouche de Danièle Darrieux les phrases chantées "Tu me prends pour une conne" ou "J'emmerde les bourgeois", dans celle de Piccoli affublé de cheveux roux et d'un costume vert Babar "Tu es ma petite pute", dans celle de Dominique Sanda lui répondant "Salaud, ordure, SS" et dans celle de Richard Berry répliquant à la grande Darrieux "J'en ai rien à foutre".
    Ce qui surprend, comme toujours chez Demy, c'est que le résultat de ces visions de coloriste, de metteur en scène et de musicien ne sont jamais mièvres, alors que chez n'importe qui d'autre, elle le seraient. Sûrement cela vient-il de ce mélange constant de trivialité / perversité / romantisme / sentiments que Demy distille dans ces films, associé à un montage très nerveux.
    Dominique Sanda est nue sous sa robe, le spectre de l'inceste envahit Peau d'âne, les 2 héros s'ignorent dans une dernière scène terrible : rien n'est rose, le noir rôde.

    En 1982, la sortie du film causa une sorte de bataille d'Hernani, 80 critiques de grands journaux se liguant pour se payer une tribune dans le Monde incitant les Français à aller voir le film : « Le film à voir aujourd'hui, c'est Une chambre en ville » (sous-entendu plutôt que L'As des As) et Belmondo y répondant avec une vindicte qui ne l'honore pas dans "Une lettre ouverte aux coupeurs de têtes".

    Le film prête enfin à toute une interprétation sociologique (il se passe durant les grandes grèves ayant secoué les chantiers navals de Nantes en 1955) assez inhabituelle chez Demy : l'ouvrier, le "métallo" y est écrasé par le patron, mais en plus il est interdit d'amour (et de sexe) avec la bourgeoise.

    Un film étonnant, ébouriffant, un coup de génie visionnaire, que tout le monde devrait avoir vu. D'autres critiques des films de Demy sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    205 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2011
    Loin désormais de la polémique qui avait enflammé les medias en 1983, maladroitement défendu par la critique face au triomphe populaire d'un Belmondo bien oublié depuis, "Une Chambre en Ville" a donc sa seconde chance d'être vu dans une version convenablement "nettoyée" au sein du beau coffret Jacques Demy... Or, à quoi est-on confronté, au delà de nos souvenirs enchantés d'une séance de cinéma marquante en 1983 ? A l'adaptation téméraire par Demy des codes l'Opéra (lyrisme du chant et des expressions, stylisation des sentiments et des gestes) au sein d'une réalité des plus contemporaines et triviales (... même si on peut se demande rétro-activement pourquoi avoir situé le film dans les années 50 ?)... Ce qui donne l'occasion de moments sublimes (tout ce qui tourne autour de l'amour, comme tout ce qui regarde frontalement la vie quotidienne d'un petit peuple que Demy chérit) comme de situations vaguement loupées (tout ce qui est "drame"). Toujours un OVNI !
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    591 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 décembre 2008
    Enfin en DVD et restauré.Projeté sur grand écran et avec un bon ampli ce film est fantastique.Plus je le vois ,plus je l'admire et plus il me touche.Tout est beau et derrière le roman photo et la banalité apparente des dialogues se cache la vie (dure)l'amour sage ou fou et l'amitié seul sentiment auquel Demy semble croire.Ca, c'est vraiment le cinéma total et les acteurs peuvent être fiers d'avoir collaboré à ce chef-d'oeuvre même s'ils ont du être doublés (sauf D.D.)pour les dialogues chantés.La réalisation de l'ultime séquence entre Edith (de Nantes) et son mari ne peut s'oublier tant elle est terrifiante,la maitrise du cinéaste y est ici éclatante. Le talent est inné:Demy est né avec une caméra dans son berceau comme Van Gogh avec des couleurs mais il n'est pas d'approche facile aussi faut-il insister un peu pour l'apprécier...C'est avec Jean Gremillon le plus grand metteur en scène français.Le coffret de son intégrale est sans doute le plus beau cadeau du nouvel an qui soit pour les cinéphiles.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 novembre 2008
    Je voulais mettre deux étoiles, mais voyant que ce film est plus que surestimé je n'en mets qu'une. Une chambre en ville est une grosse déception, on en parle souvent, en effet, comme le plus beau film de Demy avec les Parapluies, et comme un film maudit, qui subit "l'injustice" d'un échec commercial. Ce film fut même l'objet d'une grosse polémique, lancée par les membres des cahiers qui le vénéraient , car le Belmondo sortit en même temps connu un gros succès et ne laissa pas de place au film de Demy.

    Une chambre en ville est un film triste, triste parce que Demy n'a jamais pu se relever de ces chefs d'oeuvres des années 60, et en ce sens, celui qui apparaissait comme le plus chanceux des réalisateurs francais des années 60, invité a faire des films aux Etats Unis par la Columbia a eu le destin le plus tragique des realisateurs NV. C'est le sentiment qui prone a la vision du film, la magie n'y est plus tout simplement. A qui la faute ? Jacques Demy, usé après l'échec de ces derniers films, et après l'abandon de plusieurs projets( des gros, Cendrillon pour N.Kinski, Folies passagères pour Adjani...) Les acteurs, peu crédibles et peu convaincants ( Dieu sait que j'adore Dominique Sanda dans L'héritage, Navire Night et Valse d'amour, mais qu'est ce qu'elle est froide et inexpressive ici. Richard Berry est ridicule). L'histoire, délestée de pureté, de beauté, d'émotion ? Ou ne peut s'empêcher de penser à la belle et gracieuse Deneuve, qui devait jouer le rôle, a Nino Castelnuovo. La magie n'agit plus sur ce film, et on assiste tristement a ce spectacle cruel et facile, ridicule par ses nombreux clichés, que Michel Legrand a délaissé, pensant que ce film n'était pas fait pour Demy.
    Jacques Demy ne retrouva plus jamais le succès, et poursuivit avec deux films ratés, Parking et Trois places pour le 26. Il mourut un peu après, sans avoir pu boucler son oeuvre, et offrir enfin un film a la hauteur de ces premiers, magique et bouleversant.
    brandade
    brandade

    5 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2009
    Immense chef d'oeuvre ou l'on retrouve tout Demy. La lutte de classes y est partout, s'illustrant par la grève des chantiers navaux et les manif de rue ("police milice, flicaille racaille")mais aussi par des rencontres et duos incongrus, comme celui entre la baronne et le metalo ("moi vous savez guilbaud j' emmerde les bourgeois je ne leur appartiens je vais meme vous faire un aveu je vous aime mieux que tous ces bourgeois") Des jeunes filles rougissantes ("c' est comme ça, les Violette") Des Venus en fourrure. Des larmes, du sang, une transgression permanente, un film ou rode l'inceste. Une superbe musique de Michel Colombier, les décors renversants de Bernard Evin. Et un casting étonnant : R Berry idoine, D Sanda mystérieuse à souhait et surtout Darrieux impayable dans le role de la baronne un peu portée sur le gros plant.Un OVNI dans le cinema français, à voir et revoir.
    Vladimir.Potsch
    Vladimir.Potsch

    20 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le second film entièrement chanté de Jacques Demy, Une chambre en ville (1982), moins célèbre que Les parapluies de Cherbourg, mérite pourtant des louanges analogues à celles qui avaient accueilli son prédécesseur. Le scénario, à consonnances sociales et fond tragique, donnent une valeur ironique à la forme chantée du film. Les chants, d’abord gais et spontanés, quand tout va bien, se transforment petit à petit en complaintes lancinantes et finissent dans le râle mortel de Richard Berry. Impossible de ne pas louer les acteurs, impeccables dans ce difficile contexte. Un remarquable film d’auteur dans une production française des années 80 souvent commerciale.
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