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    Paris la blanche
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    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2017
    Ils sont tellement rares les films bienveillants, tendres et dénués de toute envie de pointer du doigt telle ou telle injustice. Pourtant, en filigrane de Paris la blanche, se raconte près d'un demi-siècle de relations compliquées entre l'Algérie et la France, d'une rive à l'autre, de la guerre à l'immigration. Le premier long-métrage de Lidia Terki repose sur un sujet fragile, celui du voyage d'une femme kabyle âgée, à la recherche de son mari qu'elle n"a pratiquement pas vu durant 48 ans et dont elle n'a plus de nouvelles depuis qu'il a pris sa retraite à Paris. Le film, qui respire l'humilité et l'humanisme, est avare de mots mais pas de rencontres. Il est surtout le récit d'un amour qui a perduré, malgré l'absence et avec une mer pour séparation. Il serait facile de reprocher à Paris la blanche son manque d'étoffe et son refus d'expliquer plus avant les motivations psychologiques de ses protagonistes. Sans peur et sans reproches à formuler, son héroïne comprend ce qui l'entoure mais ne juge pas, attirant comme un aimant la gentillesse de gens pas aussi indifférents que l'on a coutume de prétendre. C'est aussi sa candeur et sa désarmante croyance en la bonté humaine qui fait le prix de ce "petit" film au grand coeur. Et il a trouvé une interprète de choix avec Tassadit Mandi, bouleversante et splendide de bout en bout.
    poet75
    poet75

    275 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mars 2017
    Ne serait-ce que parce qu'elle a choisi de faire un film sur ceux qu'on ne voit que très rarement au cinéma, Lidia Leber Terki mérite d'être saluée. Et puisque, en outre, elle a conçu et réalisé un film en tout point délicat, sensible et touchant, elle mérite encore davantage que nous remarquions son travail et lui adressions notre gratitude. Ceux dont il est question ici et qui n'apparaissent que parcimonieusement dans les films, ce sont les immigrés venus du Maghreb pour travailler en France au cours des années 60 et 70 et qui donc aujourd'hui sont à l'âge de la retraite.
    L'un d'eux, prénommé Nour, a passé 48 ans en France, dans une cité de la banlieue parisienne, il a travaillé dans le bâtiment, et, durant tout ce temps, il n'a cessé d'envoyer de l'argent à sa femme Rekia et à ses enfants restés en Kabylie. Et voilà que plus rien ne leur parvient, ni argent ni nouvelles, depuis plusieurs mois. Inquiète, mais sans rien révéler de ses intentions à ses enfants, Rekia décide de faire le voyage, de venir en France, à Paris, de retrouver son mari et de le ramener au pays.
    C'est ce voyage que raconte le film, un voyage qui ressemble un peu à une errance car Rekia ne sait pas exactement où trouver Nour. Heureusement pour elle, lorsque, épuisée, elle s'effondre sur un trottoir, il se trouve des « bons samaritains » pour la secourir. Et, en particulier, Tara, une « bonne samaritaine » qui, émue par la détresse de cette femme, se donne sans compter pour la soutenir et l'aider dans sa recherche. Le lieu commun selon lequel on ne fait pas de bons films avec des bons sentiments se trouve parfois contredit et il l'est ici de la façon la plus remarquable. Car, manifestement, la réalisatrice croit en la force de la compassion et en celle de la solidarité, et ce qu'elle propose à notre regard est de toute beauté.
    Grâce au secours indéfectible de Tara et de ses amis, il est donc possible que Rekia retrouve l'homme qu'elle aime, son mari qui ne lui donne plus de nouvelles. Mais pourquoi ce silence précisément ? Que s'est-il passé ? Les années et la lassitude ont-elles usé la tendresse de l'homme ? Acceptera-t-il de rentrer au pays avec Rekia ? De quelle identité peuvent se prévaloir les immigrés quand ils ont passé la majeure partie de leur vie en France ?
    Sans faire de discours, habilement, en contant une histoire toute simple et néanmoins riche en émotions, le film nous invite à nous poser ces questions et d'autres encore. Gardons-les en mémoire quand nous verrons, ici ou là, l'un ou l'autre de ces travailleurs immigrés, trop souvent ignorés ou négligés. 7,5/10
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    84 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2017
    Un petit film, très simple, très émouvant, qui ne cherche pas à politiser, à polémiquer, qui nous présente juste un moment de vie, et nous donne à réfléchir sur l'existence de ceux qui ont traversé la Méditerranée pour venir bosser pour nous, loin de leur famille.
             Nour (Zahir Bouzerar) est arrivé en France il y a.... 48 ans. Il a travaillé dans le bâtiment, envoyant régulièrement de l'argent au bled, puis a pris sa retraite.... et depuis quatre ans, plus rien. Son épouse, Rekia, l'a aimé; et elle l'aime toujours; et elle ne se résout pas à cette disparition. Alors elle décide -contre la volonté de ses trois enfants, ou tout au moins de ses deux fils- de venir en France, pour le retrouver. Pour le ramener. Elle quitte sa Kabylie, sa maison à flanc de colline et le joli paysage verdoyant, à perte de vue.... Le bateau jusqu'à Marseille, où elle retrouve son frère hospitalisé qui, lui non plus, n'a plus de nouvelles. Puis le train pour Paris, et ce métro où elle est un peu perdue, jusqu'à cet hôtel dans un quartier douteux qui était la dernière adresse de Nour -mais on ne sait plus rien de lui. Elle est seule, elle ne sait plus que faire. L'actrice, Tassadit Mandi est exceptionnelle; elle nous fait partager son désarroi. Heureusement, elle tombe sur des gens gentils: deux jeunes indiens qui la secourent quand elle a un malaise dans la rue; et la bonne samaritaine du quartier, Tara (Karole Rocher), dont l'ami est un hébergeur de clandestins, qui va l'aider, la conduire jusqu'à l'assistante sociale d'un foyer de travailleurs, qui elle même contactera (dans l'illégalité) la caisse de retraite, jusqu'à retrouver l'adresse d'un autre foyer, perdu dans une banlieue particulièrement sordide, où vit Nour, maintenant. 

             Face à face, cette femme courageuse, qui reste coquette, qui parle un parfait français appris à l'école des soeurs, et cet homme brisé qui, malgré son demi siècle en France s'exprime toujours en arabe. Aura t-il le courage de partir? De changer de vie, de redevenir un homme, de retrouver ses enfants qu'il n'a pas vu grandir, d'abandonner cet univers lugubre pour sa belle province natale??

              Le film de Lidia Terki est d'une intelligence et d'une finesse remarquable. Un petit film, oui, mais très fort. Il faut ajouter, en plus, qu'elle a le sens de la prise de vue un peu insolite, très travaillée. A voir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 mars 2017
    Paris La Blanche , c'est une histoire d'amour , d'immigration, de déracinement sans aucun cliché . Un film plein de douceur dans un monde qui ne l'est pas. Sans aucun jugement , Lidia Terki , nous présente un film émouvant , bercé par une très belle musique et accompagné d'acteurs formidables.
    Jmartine
    Jmartine

    169 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2017
    Pour sa première réalisation, Lydia Leber Terki, nous offre un petit film sans prétention mais d’une grande humanité…c’est probablement la première fois qu’un réalisateur se penche sur les « chibanis », en arabe « cheveux blancs », ces immigrés maghrébins de la première génération, arrivés en France au début des années 60, pour accompagner les trente glorieuses , et qui la retraite venue, ont fait le choix de ne pas retourner au pays, présence invisible dans les foyers de l’ex-Sonacotra…Nour a quitté sa Kabylie il y a quarante huit ans, pour construire ces barres d’immeubles de banlieue que l’on détruit maintenant….comme d’ailleurs il est prévu pour son foyer largement délabré…pendant ces années Nour a régulièrement envoyé de l’argent à sa femme Rekia pour élever une famille qu’il ne verra pas grandir…Quand Nour brusquement arrête de donner des nouvelles, Rekia qui a 70 ans et qui n’a jamais quitté son village de Kabylie, part contre l’avis de ses enfants, à la recherche de son mari…elle se retrouve seule dans un Paris grisâtre, arrive à Pigalle devant un hôtel qui fut la dernière adresse connue de son mari…elle y fera de belles rencontres, d’immigrés récents qui l’amènent vers Tara, une barmaid qui touchée par sa détresse décide de l’aider…et « comme tout le monde est fiché dans ce pays » , elle se fait fort de retrouver la piste de son mari…Lydia Terki filme avec une grande pudeur la rencontre entre ces deux personnes âgées , qui en fait se connaissent peu. C’est avant tout une belle histoire humaine, qui ne tombe pas dans la dénonciation politique ou sociale, où il est question d’entraide, et où Lydia Terki choisit de monter le coté lumineux de nos zones d’ombre…Tassadit Mandi qui joue Rekia et Zahir Bouzerar , Nour sont tout simplement remarquables …Lydia Terki parle d’une immigration où la France allait piocher une main d’œuvre dans ses ex-colonies, et fait le parallèle avec cette immigration clandestine actuelle, deux populations tout autant invisibles, et pour Nour l’impossible retour dans un pays qui lui est devenu étranger…J’ai bien aimé ce film tout en délicatesse…
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 29 mars 2017
    Ça fait 48 ans que Rekia, 70 ans, n’a plus revu son mari ! 48 ans que Nour, a quitté sa Kabylie pour aller travailler à Paris. Même à la retraite, il continue à faire parvenir de l’argent à sa famille, sans autre signe de vie. Ça ne suffit pas à Rekia qui décide d’aller le retrouver avec l’espoir de le ramener au pays. C’est cette rencontre que raconte le film de Lidia Leber Terki. Avec cette interrogation sous-jacente : peut-on renouer les fils, après une aussi longue absence ?
    La traversée Alger-Marseille, le train jusqu’à Paris et la recherche se met en marche du côté de la place Clichy. L’entêtement de Rékia est plus fort que sa fatigue. Et elle a la chance de faire de belles rencontres ou la solidarité d’habitants du quartier est à l’œuvre. Elle finit donc par revoir Nour. Pas besoin de discours entre eux, un échange de regards, quelques gestes de tendresse… ils semblent se comprendre comme avant…
    Sauf que son homme a passé plus de la moitié de sa vie en France et qu’il craint de se sentir étranger en Algérie ! Sur un scénario minuscule, la réalisatrice passe elle aussi la moitié de son film pour arriver là où on la guette depuis l’embarquement. Mais lorsqu’on y est enfin, ce qui se joue n’est pas à la hauteur de l’attente. La complicité ne suffit plus. Et les raisons du basculement sont expédiées en moins de deux. Du coup, l’histoire est maigrichonne. Malgré une belle photo et un excellent couple d’acteurs.
    danden
    danden

    32 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2017
    J ai bien aimé. Film très émouvant sur le déracinement d un homme pour le travail. Je trouve que la fin est très dure.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 25 janvier 2017
    Vu en avant-première durant le festival Premiers Plans, "Paris, la blanche" est le premier long-métrage de Lidia Terki. Visuellement réussite grâce à de très beaux plans, acteurs très justes, belles musiques, histoire émouvante : tout semblait réussi. Hélas, la fin est arrivé beaucoup trop tôt et des éléments auraient profités à être développés. Dommage car le film m'avait franchement plu dans l'ensemble...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 janvier 2017
    Le sujet est universel et pourrait se passer partout dans le monde.On connait tous quelqu'un qui est parti pour travailler et offrir à sa famille restée au pays, une vie meilleure.Le film débute quand cet homme maintenant retraité ne rentre pas au pays et ne donne plus de nouvelles mis à part l'argent qu'il continue à envoyer chaque mois. Sa femme, contre l'avis de tous, va entreprendre le voyage de sa vie sur les traces de son mari.
    j'ai vu ce film au festival de Colmar en avant première.C'est un excellent film qui m'a vraiment touché.L'histoire accompagnée d'une mélodie de guitare est superbement filmée et les comédiens formidables. Sa sortie est prévue au printemps 2017 et c'est vraiment un film à voir
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 novembre 2016
    j'ai vu ce film "paris la blanche" pendant le festival du film de Colmar "7 jours pour le 7e Art" en octobre 2016 sans savoir ce que j'allais voir.
    C'est un film magnifique.L'histoire est prenante et les acteurs que je ne connaissais pas (sauf Carole Rocher) sont au niveau du film : excellents.Bravo à la réalisatrice qui pour un premier film , a maîtrisé son sujet.La musique(à la guitare) est superbe .J'ai remarqué que les spectateurs après la projection étaient émues . Ce film devait rappeler à chacun sa propre histoire ou celle de sa famille.On connait tous quelqu'un qui fait le sacrifice de partir loin de chez lui pour gagner sa vie et améliorer celle de ses proches.
    Je ne sais pas quand ce film sortira en salle mais c'est un film à voir absolument.
    Je recommande ce film à tous
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