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    Une vie cachée
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    Loïck G.
    Loïck G.

    344 abonnés 1 680 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2019
    Il est dommage que le réalisateur joue sur les rallonges et un maniérisme parfois souligné dans son cadre. Que c’est long … Car l’histoire qu’il nous suggère plus qu’il ne la raconte ( les thèmes réflexifs, moraux, philosophiques ne manquent pas … ) est d’une universalité bouleversante, qui prend à nouveau pour socle le nazisme et ses déviances humaines. Terrence Malick n’en démord pas. L’homme doit son salut à une foi inébranlable en un dieu, ici jamais nommé. « Il » est, comme celui de Franz Jägerstätter qui par force et conviction refusera toujours de prêter allégeance à Hitler. L’homme s’engage alors sur un chemin christique filmé jusqu’à l’intimité révélatrice d’une profondeur d’âme exemplaire. Le portrait n’est pas si courant, il demeure exemplaire.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    175 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 décembre 2019
    Un film assurément clivant... Les détracteurs de Malick y verront sans doute une œuvre trop longue, hautaine, un fumeux poème visuel fondé sur un destin inepte. Les traumatisés de Tree of life retrouveront leur hantise : une vie familiale entrecoupée d'incessants plans de ciel, d'arbres, de montagnes, de rivière, sur un fond de musique continue et de paroles invoquant Dieu le père... Certes, certes... Mais reconnaissons que Malick tente ici un biopic d'une ambition rare, qui creuse les temporalités, les relations humaines, les motivations les plus profondes. La mise en scène semble rechercher partout (dans les champs, le village, la caserne, la prison, les villes, les tribunaux, etc.) une forme de relation organique à son sujet et à ses motifs. Les montagnes autrichiennes et ses intérieurs rustiques sont superbement montrés ; on sent que cette vie quotidienne rurale l'a absolument passionné. Les figures humaines, des plus tendres comme les deux petites filles aux plus féroces, concentrent la même attention. Les langues donnent lieu elles aussi à un traitement singulier : comme beaucoup d'Américains, Malick fait parler en anglais des êtres qui ne le sont pas, mais il introduit régulièrement des passages en langue originale (allemand, italien...) laissés non traduits. Sur le fond, Malick propose une variation dans la suite de la "Ligne rouge". En Europe cette fois, il interroge ce basculement du temps de paix vers la guerre, de l’enrôlement dans la haine contre la résistance idéologique, d'un acte symbolique que seuls Dieu et soi-même peuvent connaître dans une guerre qui règle chaque jour le sort de millions d'hommes. Le cinéaste est alors confronté à l'éternelle question de son cinéma : l'existence du mal dans un monde qui aurait été créé par Dieu. Et pour cela, il revient lentement mais sûrement au cinéma plus scénarisé et presque accessible avec lequel il avait malheureusement rompu ces dernières années. Encore un petit effort pour faire plus court et le prochain film sera aussi beau que Badlands... ----- Après avoir vu ce film une seconde fois, j'ajoute une étoile... Ce long tunnel de 3h, plein d'incertitudes, gagne à être revu : on en saisit bien mieux les lignes de force et on en apprécie bien plus les meilleurs moments. C'est une œuvre unique, d'une ambition folle, malgré ses défauts...
    garnierix
    garnierix

    238 abonnés 463 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 décembre 2019
    « Si les choses ne vont pas si mal pour nous aujourd’hui, c’est notamment grâce à ceux qui vécurent fidèlement une vie cachée et qui reposent dans des tombes que personne ne visite plus ». C’est la citation (approximative) tirée de George Eliot à la fin du film ––et qui ne le résume pas, car elle lui est supérieure (parlerait-on de ce fermier exécuté par Hitler s’il n’avait pas été béatifié par Benoît XIV ?). Le film s’inspire donc de la vie d’un petit objecteur de conscience, Franz Jägerstätter, qui refusa de servir dans l’armée allemande, jusqu’à en mourir en abandonnant tout, dont femme et enfants, malgré son amour pour eux. « S’inspire » parce qu’on doute que, dans la réalité, les ouailles de Hitler aient pris autant de précautions et de temps pour l’éliminer. Mais il fallait que Terrence Malick ait le temps de déployer tout son art pour en faire une symphonie (trois heures de film). Et c’est bien qu’il ait pris ce temps : ce film est comme un ralenti augmenté de la douleur de vivre, magnifié (contrasté en permanence) par la beauté qui pourtant nous entoure (la nature, l’amour). Il fallait bien sûr l’œil et l’oreille de Malick pour se saisir du sujet et nous en enivrer jusqu’à l’écœurement. Christique ––Malick a trouvé un Christ à filmer. Tout est dit dès les premières minutes quand une voix off murmure « on vivait au-dessus des nuages » (c’est-à-dire pas sur terre). A partir de là, c’est une longue symphonie égrenant des réflexions qui nous concernent tous : la patrie, la communauté, la famille, Dieu, la reconnaissance du bien et du mal, la résistance, la conscience, la lâcheté, le sens du sacrifice, l’art. Symphonie aussi d’images et de sons que vous avez encore en tête en sortant de la salle, en même temps que les questionnements. Evidemment, ce film n’est pas un divertissement, ni un thriller. Ce n’est même pas un film où l’on pleure, bien qu’il y ait de quoi pleurer ––le seul moment où Malick se laisse aller est à la fin, avec un gamin, peut-être homosexuel (parce que les nazis ratissaient large dans leur haine des autres), qui embrasse Franz avant la guillotine, lequel lui rend son baiser. Ce film est une méditation. Le message le plus poignant et le plus révoltant du film reste un message qu’il ne formalise pas mais qui est clair : finalement les pires monstres de notre société, ce sont les moutons. A.G.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    710 abonnés 3 089 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 décembre 2019
    Que le titre tire ses trois mots du roman Middlemarch de George Eliot ne relève pas de la coquetterie littéraire ; non, ça dit tout. L’article indéfini situe d’emblée les destins que nous allons suivre sous le signe de l’anonymat grandiose, ce même anonymat qui apparaît comme la condition sine qua non du faithfully dans lequel résonne la foi véritable. Car ce que met en tension Une Vie Cachée, c’est avant tout deux modes de croyance définis par leur antinomie : d’une part, le protestantisme vécu à échelle familiale et dégagé de ses lourdeurs théoriques – incarnées en partie par le personnage de Tobias Moretti –, soit une foi qui se ressent à mesure que les pieds foulent la terre ou sont picotés par les blés, que les corps s’enlacent et se baisent, que les mains réunies se lèvent vers le ciel ; d’autre part, le nazisme qui s’enracine dans une violence protocolaire déshumanisante et qui a besoin d’objets matériels pour s’exprimer : drapeaux, saluts, costumes et insignes militaires. Et s’il oppose sur le plan physique et visuel ces deux réseaux de croyance, Terrence Malick va plus loin, construit par sa mise en scène un rapport à l’espace nettement différencié, traduction par l’image et le mouvement de la Weltanschauung propre à chaque camp. Franz Jägerstätter et sa famille sont en communion avec le ciel et la terre, leur rapport au monde se manifeste par sa verticalité, si bien que l’époux disparu se réincarne dans les montagnes ; il reste à jamais, pour les siens, un roc. En revanche, les officiers nazis organisent l’espace selon un découpage horizontal et chiffré : des condamnés à mort sont alignés sur un banc, deux étages d’une prison se superposent, puis ce sont leurs portes ornées d’un numéro. Le salut hitlérien regarde devant soi, les mains du croyant contemplent l’au-delà. La campagne autrichienne ne connaît pas le nombre, elle sème par poignées, elle cueille elle ramasse elle épluche elle décortique. La ville, quant à elle, on y entre en donnant son nom à un soldat qui l’inscrit minutieusement sur sa feuille. Et la paperasse ne fera que croître, jusqu’au tribunal. Légèreté des corps dans un décor de rêve, pesanteur de l’enchaînement. S’il est une fresque historique où s’affrontent liberté intérieure et soumission extérieure, Une Vie Cachée est avant tout un drame climatique et mystique qui plonge son personnage principal dans les tourments d’une foi qu’il n’a pas choisie et dont il ne peut se soustraire. Les agissements de Franz, nous les saisissons sans véritablement parvenir à les comprendre : pourquoi s’accrocher ainsi à ses convictions de justice et d’équité alors qu’il suffit de feindre, de rentrer dans le rang ? Cette interrogation en dit long sur notre aliénation, du moins sur notre propension à courber l’échine devant la contrainte afin de ne pas en subir les conséquences. Aussi l’entêtement de Franz traduit-il la démarche artistique du cinéaste qui trouve ici l’occasion d’affirmer l’engagement de son geste. Filmer les champs, les forêts dans le brouillard, l’onde, ce n’est pas de la paresse. Ou un tic qui signerait la toile du maître. Non. C’est un acte de foi, un cri de révolte lancé à l’encontre des asservissements et des servitudes. Malick pense le retrait non pas comme le conservatoire d’une lâcheté, mais au contraire comme le lieu d’une retraite où méditer sur le monde, où transmettre et ainsi sauvegarder un art de croire et de vivre en accord avec la nature et les besoins de chacun. Cette retraite, ou « vie cachée », n’a pas d’endroit strictement délimité : la campagne se mue rapidement en champ de bataille sur lequel l’épouse et sa famille subissent les assauts répétés de la rumeur, la ville vit au rythme des sirènes et des bombardements. La seule nécessité de la retraite réside dans l’amour porté à son prochain, dans ce baiser entre un mari et une femme ou entre deux condamnés à mort attendant leur exécution. Plus largement, la « vie cachée » perdure aussi longtemps que les corps se touchent, se réconfortent, s’unissent en somme, cessant alors d’être des automates. Le montage privilégie des plans brefs et coupés avec suffisamment de netteté pour créer un rythme saccadé : des poussières d’instants existentiels germent sous nos yeux, ne prétendent guère épuiser la vitalité de ceux qui les soufflent. Rares sont les œuvres à réussir l’illusion d’autonomie de leurs protagonistes, cette impression que la caméra n’a su saisir que des bribes d’une vie qui continue encore là maintenant. Entre les coupes, entre les fondus au noir, du temps humain. Avec Une Vie Cachée, Terrence Malick raccorde la foi à ce qu’elle a de plus solitaire et paradoxalement de plus communautaire, rappelle que la vie ne vaut que par le sens qu’on veut bien lui donner puis défendre, au prix fort s’il le faut. La sublime partition que compose James Newton Howard emporte vers les sommets une œuvre suffisamment majestueuse et virtuose pour saisir les reflets d’au-delà dans les paysages qu’il capte, dans les figures qu’il embrasse, dans le mouvement avec lequel il communie.
    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    Au cours de mon voyage cinéphile, Terrence Malick s'est rapidement inscrit comme mon cinéaste préféré ! Ses films me parlent, me font voyager, et me font ressentir cette sensation de plénitude et de beauté assez indescriptible, *The Tree of Life* s'avouant comme le plus beau film qui m'a été donné de voir. Graphiquement parlant, on pourrait voir à travers sa filmographie une montée au fur et à mesure de ses tentatives d'expérimentation et de renouveau narratif. Des films comme *La Balade sauvage* ou *Les moissons du ciel* s’inscrivent comme accessibles et assez académiques dans leurs narration. Mais celle-ci se développent et se complexifie au fil du temps, avec un renouveau net dans *Le Nouveau Monde*, ou encore plus dans *The Tree of Life*. Inévitablement à force d'augmenter et se renouveler dans son art, Malick aurai atteint une certaines limites d'appréciation, qui va s'avouer plutôt intéressante à ne pas dépasser ( à moins que certains l'ai dépassé ). Je pense donc aux métrages *A la merveille*, *Knight of Cups* et *Song to Song*.
    Avec *Une vie cachée*, Malick inverse t'il la courbe artistiques de ses films, pour revenir à ce qu'il à fait de mieux ? Est-il enfin de retour dans son cinéma le plus beau et le plus parlant ?

    Sans être non-plus son film le plus percutant, Terrence Malick signe avec *Une vie cachée* une oeuvre très belle et fais sonner les cloches de son grand retour dans le meilleur du cinéma d'auteur Américain. Une immersion magnifié dans l'histoire vraie de Franz Jägerstätter, paysan autrichien, qui en 1938, à refusé de rejoindre les rangs du Troisième Reich. Un grand acte de courage, qui le conduira à être emprisonné à Berlin loin de sa femme, de ses enfants et de sa campagne natale.

    Au sein des montagnes et de la nature autrichienne, le petit village de Radegund. C'est ici que vit Franz ( August Diehl ), sa femme Franziska ( Valerie Pachner ) et leurs trois enfants. Ils sont agriculteurs et fervents pratiquants religieux. Ici, l'agriculture se fait à la manière ancestrales. Au pied des monts et des forets couvert par le brouillard, Franz et Fraziska travaillent dur et s'aiment plus que tout ! Mais loin de cette innocence et de la beauté naturelle de la campagne, l'Allemagne ainsi que nombreux pays aux alentours, s’effondrent dans le totalitarisme nazis. Franz Jägerstätter l'a compris, de ce qu'il à pu connaitre lors de ses classes militaires, il ne combattra pas au nom d'Hitler et de la haine nazis. Les doutes et le mépris des villageois de Radegund, autrefois simples et bienveillants, vont vite se ruer sur Franz et sa famille. Dans ce choix de ne porter allégeance à Hitler, Franz va entraîner sa femme et ses enfants au premier plan des regards endoctrinés et perdus des villageois de Radegund.
    Que faire lorsque les amis d'autrefois vous rejettent ? Que faire lorsque même l'église se range au coté de l'idéologie totalitaire et renie Franz, qui est pourtant un croyant endurcie ?
    Franz, Franziska et leurs enfants ne forment qu'un bloc, qu'une seule entité ne jurant que par dieu, l'amour, la bonté et rejetant la haine environnante. Malgré les pressions de sa sœur, de sa belle-mère et de la population de Radegund, Franziska aimera pour toujours Franz et ses convictions. Quoi que le futur apportera en bon et en mal.

    La lettre de convocation tant redoutée arrive. Franz ne peut échappée à y aller, mais ses convictions de rejet du mal le suivent et le maintiendront toujours vers la lumière durant ce long voyage, dans le couloir inévitable de l'emprisonnement, de la violence et de la mort. Le libre-arbitre existe toujours en lui, malgré les pressions et les doutes. Le bois des chalets est rapidement remplacé par la pierre usée des murs et la ferraille rouillée des lits, au sein des deux prisons successives. L'être unique formé par la famille au sein de la nature autrichienne se divise. Une partie toujours en campagne, l'autre réprimandée par des nazis entre 4 murs. Bien que divisé, l'amour et la beauté sont toujours présent, à travers les nombreuses lettres et la foi perpétuelle du couple vers les cieux. Avec le peu le lumière qui traverse la cellule sombre, Franz arrive à s'en remettre complètement à dieu, ignorant supplices physiques et tortures morales. Qu'il soit objectivement libre ou emprisonné, Franz est un homme bon. Le partage, la prière et le rejet du mal continue d'exister en lui à la prison. **Son physique est certes menotté et frappé par les gardes, son esprit quant à lui est ailleurs.**
    Mais certaines interrogations religieuses sont toujours semés entre les prisonniers dépourvus d'espoir. Dieu les a-t'ils laissés pour compte ici, entre les mains du diables ? La mal est-il simplement une création de Dieu qui à le mérite d'exister ?

    Le couple peut une dernière fois se revoir, quelques jours avant la l’exécution de Franz. L'être pourtant unique et bon formé jadis, ne peut s’entremêler dans ce rendez-vous quadrillé par les gardes. Des derniers mots d'amour et de compréhension l'un l'autre, avant l'ultime regard et le dernier baiser. Un geste d'amour encore une fois rapidement rompue. L'amour et la beauté n'a pas sa place ici, dans cette antre du mal et de l'horreur.
    Mais y'a t'il au moins une personne portant allégeance au mal, qui pourrait s’interroger sur les convictions et la personne de Franz ? Peut-être le juge Lueben ( Bruno Ganz ) qui dans une entre-vue rapide dans son bureau avec le prisonnier, aurait été touché par la lumière. Mais la réalité des choses et sa position dans la pyramide nazis l'a emmené à choisir comme jugement final, la mort.
    Le long couloir prend bientôt fin. Des regards et un baiser avec les autres condamnées, à quelques minutes de mourir. Un personnages intriguant, aux airs de Jésus, allant à la guillotine sûr de lui et fier de ses convictions. C'est ici alors que prend fin l'humanité ? L'au-delà est surement plus beau. Franz retrouvera sans doute bientôt sa femme et ses enfants, au sein de la nature et des montagnes. La lumière les éclairant pour toujours.

    Pour adapter cette histoire cachée, Malick fait appel à son style sensoriel parfait. Les phrases et les poèmes semés dans ce fabuleux récit. Le grand angle pour magnifié la nature, les ombres, la lumière et les êtres. Comme à son habitude, il y'a une importance sur les mains qui s’entremêlent, se frappent et éprouvent le remords. Mais aussi les visages marqués par l'endoctrinement, la tristesse et l'amour. Emmanuel Lubezki, chef op de Malick depuis *Le Nouveau Monde* en 2005, n'a pas été rappeler par le maître. C'est au tour de directeur de la photographie allemand, Jörg Widmer de faire ses preuves. Evidemment c'est extrêmement beau, mais le style ne change pas non plus de celui de Lubezki. D'ailleurs Terrence Malick n'en à pas fini à les expérimentations de réalisation. Apres la Go-Pro dans *Knight of Cups*, c'est la caméra à la première personne qui arrive dans *Une vie cachée* pour nous immerger encore plus dans le film.

    Pour revenir sur quelques petits défauts du long-métrage, il faut avouer en grande globalité que le film n'est pas aussi percutant que certains de ses anciens travaux cinématographiques ( assez étonnent par rapport à son récit ). Une première heure plutôt faible, même si le film prend rapidement son envol par la suite. La musique de James Newton Howard que je trouve de même peu marquante, alors qu'évidement chez Malick la bande-originale est importante pour le ressentie. Et pour finir, j'ai inévitablement envie de revenir sur cette question de la langue. J'avoue ne pas trop comprendre la volonté de Terrence Malick de faire parler le couple en anglais, et le reste en allemand ( de même pour ne pas vouloir traduire les scènes allemandes ). Une impression bizarre comme si l'allemand c'est mauvais, et l'anglais c'est bien.

    Pour autant Malick signe son grand retour au film historique et à son style de toujours, dans une narration linéaire aux allures sensoriels et inventives. Au sein de la campagne autrichienne, la famille Jägerstätter touché par la foie, l'amour et le respect de la terre et des ancêtres, face à la haine grandissante et la fin certaines de l'innocence, et de la beauté de l'homme.
    Franz Jägerstätter sera béatifié et considéré comme martyr par le pape Benoit XVI, prés de 60 ans après sa mort. Une vie qui s'avoue, comme celle de milliers d'autres, cachées dans l'ombre de l'histoire.
    rimalo
    rimalo

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 décembre 2019
    Chef d'œuvre absolu
    Très belles lumières paysages superbes accompagnées d'une musique envoûtante
    malgré la longueur du film on ne s'ennuie jamais alors que des questions essentielles sont posées
    a méditer
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 11 décembre 2019
    Paysages autrichiens saisissants, acteurs impeccables, dialogues minimalistes et tension dramatique crescendo. Mais c'est beaucoup trop long ! Est-ce pour donner un air d'éternité ?
    Une allégorie cachée ? Un avis très mitigé.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    183 abonnés 1 171 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    Depuis son chef d'œuvre absolu, The Tree Of Life, le cinéaste panthéiste et secret me déçoit même s'il n'a jamais autant sorti de films que ces dix dernières années. Dans celui-ci on retrouve ses thèmes favoris mises en scène comme à son habitude de manière splendide et inégalée mais je suis resté de marbre devant cette histoire d'héroïsme anonyme et sans gloire. Si le choix du personnage principal est jusqu'au-boutiste et salutaire, mourir plutôt que porter allégeance à l'infâme, la manière de le raconter est trop empâtée et trop longue. On apprécie comme il se doit la lumière des Alpes autrichiennes en opposition à l'obscurité du nazisme (fascinante scène finale), l'Angéluse se confrontant à l'Anschluss mais globalement on s'ennuie.
    Cinévore24
    Cinévore24

    349 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    Après plusieurs années d'errance esthétique et onirique sans véritable fond, on retrouve enfin un peu du Terrence Malick de "La Ligne Rouge", en réinjectant dans ce nouveau film un récit plus concret, plus linéaire : celui d'une famille de paysans autrichiens prise en étau dans les tourments de la 2ndeGM.

    Un plaidoyer humaniste réussi dans son ensemble, malgré quelques effets narratifs un peu répétitifs et certaines longueurs sur 2h53 de film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    Près de trois heures de film pour une intrigue qui tient en quelques mots: un paysan qui refuse de prêter fidélité à Hitler est mis en prison. Mais pas de "longueurs" cependant, car le parcours de cet objecteur de conscience est reconstitué d'une manière intense. L'amour qui l'unit à son épouse et à ses filles, le poids du dilemme moral, la prière où Jägerstätter puise sa force de résister, la solitude de sa famille face au conformisme de la communauté villageoise : tout cela est filmé avec une grande puissance d'évocation grâce au style si propre à Malick (caméra mouvante, attention aux visages...). Intense aussi, la beauté de cette nature qui n'est pas un simple décor mais qui tient un rôle à part entière: la montagne et les travaux des champs, montrés dans le cycle perpétuel des saisons, donnent un sentiment d'éternité qui dépasse la barbarie d'une époque et semble soutenir le héros dans son rejet du nazisme. Une vraie réussite.
    Seul bémol : j'aurais préféré un film soit tout en allemand, soit tout en anglais ; il est dommage que la langue allemande soit réduite à sa caricature (nazis qui vocifèrent), alors que ce peut être une langue pleine de douceur (comme on le voit dans de trop brefs passages du film).
    Yves G.
    Yves G.

    1 511 abonnés 3 530 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    Un conscrit autrichien, Franz Jägerstätter fut décapité pendant la Seconde guerre mondiale pour avoir refusé de prêter allégeance au Führer.

    Le dernier film de Terrence Malick - comme d'ailleurs ses précédents - ne saurait laisser différent. Il suscitera la fascination ou la répulsion.

    Dans la première hypothèse, on se laissera hypnotiser par une oeuvre radicale, puissante, écrasante portée par une caméra tourbillonnante, une musique élégiaque et une interprétation inspirée. On sera ému jusqu'à l'âme par le dilemme qui se pose à Frantz : transiger ou pas, sauver sa peau ou mourir pour ses principes. On sortira durablement bouleversé de la salle, traumatisé par la dernière demie heure d'un film qui, comme peu d'autres, nous aura fait ressentir la peur de la mort et le courage inhumain qu'il faut pour l'affronter.

    Dans la seconde, on aura trouvé le temps effroyablement long. Près de trois heures pour raconter une histoire qui se résume en une phrase. Terrence Malick ne cherche d'ailleurs pas d'échappatoire : il n'enrichira sa trame d'aucun artifice, d'aucune histoire secondaire qui lui donnerait plus de chair.

    Au surplus, il a une façon de monter ses scènes qui leur donne un tempo incroyablement rapide. Il refuse la banalité du champ-contrechamp, filmant chaque scène comme on le ferait dans un clip vidéo, avec une musique envahissante et des ellipses qui en rendent parfois la compréhension difficile et empêchent l'émotion de s'installer. Ainsi, paradoxalement, ce film trop long est couturé de scènes trop courtes (ainsi de la confrontation entre Franz et le président du tribunal militaire qui le juge, interprété par un Bruno Ganz mourant qui allait décéder quelques semaines plus tard).

    Les tics qui caractérisent son cinéma deviennent vite envahissants : ses travelings interminables sur des champs de blé, cette voix off susurrante semblable à celle d'un prêtre donnant l'absolution, ces tableaux de famille censés incarner la félicité domestique où immanquablement on voit les enfants gambader dans les prés et les parents rouler dans les foins comme s'ils avaient seize ans. Et, last but not least, ce mélange babélien de dialogues anglais et allemands (pourquoi diable faire parler anglais des personnages autrichiens), les seconds n'étant pas traduits, soit que le budget ait manqué pour le faire, soit que le réalisateur ait voulu ainsi souligné l'incommunicabilité de cette langue.

    On l'aura compris au déséquilibre entre les deux points de vue qui précèdent : je suis sorti passablement excédé de la salle avec l'impression d'y avoir perdu mon temps et de m'être laissé enfumer par un escroc. Mais, les critiques dithyrambiques que je lis, la vénération admirative dans laquelle on tient Terrence Malick m'empêchent de défendre mon opinion sans l'accompagner d'un instant de doute. Que vous ayez déjà vu d'autre film de Terrence Malick ou pas, faites vous votre opinion. Allez voir "Une vie cachée" : vous adorerez… ou pas.
    Corina Mirea
    Corina Mirea

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 décembre 2019
    Superbe ! Des paysages d'Autriche d'une rare beauté, un film à la fois philosophique, à la fois romantique ! Un homme qui a vécu sans renoncer à ses croyances malgré tout le calvaire enduré ! Très bons acteurs ! Hâte de les revoir !
    Matteo1994
    Matteo1994

    1 abonné 9 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    Le réalisateur aborde ici la raison qui caractérise son cinéma: le couple avec ses questionnements, sa mélancolie, ses contradictions....
    Les plans sont toujours aussi magnifiques et donnent je pense une grande liberté aux acteurs.
    Michèle G
    Michèle G

    44 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2019
    Terrence Malick... Le sublime !! Magnifique moment de grâce cinématographique. Un hymne à la liberté, à l'amour et à tous ces héros anonymes qui ont donné leur vie pour cette liberté. Ce film est un hommage au combat d'un homme, Franz Jägerstätter, qui refuse de prêter allégeance à Hitler, non pas pour des raisons "politiques", mais parce qu'il sait que son acte est la voie juste... En fin de film, cette citation de George Eliot "… car le bien croissant du monde dépend en partie d’actes non historiques ; et si les choses ne vont pas pour vous et moi aussi mal qu’elles auraient pu aller, nous en sommes redevables en partie à ceux qui ont vécu fidèlement une vie cachée et qui reposent dans des tombes délaissées ».
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 8 décembre 2019
    j ai aimé ce film mais trop long beaucoup trop long pour raconter cette belle histoire dont on devine la fin qui va arriver
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