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    Une vie cachée
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    258 critiques spectateurs

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    Reverdy
    Reverdy

    21 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 janvier 2020
    L'obstination à la Antigone du personnage principal, Franz Jägerstätter, est profondément marquante. A un certain moment du film, le narrateur dit : "il y a une lueur qui se dégage chez celui qui ne s'accroche pas coûte que coûte à la survie" : une liberté se déploie qui rend Franz intouchable. Il le dit à un certain moment quand on lui propose une énième fois d'arrêter de s'obstiner pour être libéré : "mais je suis libre". C'est donc l'histoire de cet homme de foi, chrétien, qui a confiance en Dieu, plus que dans un régime injuste, et qui pratique ce que Thoreau nomme la désobéissance civile, c'est-à-dire le droit de désobéir à la loi quand elle est injuste au nom de ses convictions morales.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 22 décembre 2019
    A mourir d'ennuie. Des longueurs à n'en plus finir.
    Même l'histoire n'a que peu d'intérêt. Alors oui, il y a de beaux paysages mais dans ce cas, autant aller voir un documentaire sur l'Autriche.
    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    Au cours de mon voyage cinéphile, Terrence Malick s'est rapidement inscrit comme mon cinéaste préféré ! Ses films me parlent, me font voyager, et me font ressentir cette sensation de plénitude et de beauté assez indescriptible, *The Tree of Life* s'avouant comme le plus beau film qui m'a été donné de voir. Graphiquement parlant, on pourrait voir à travers sa filmographie une montée au fur et à mesure de ses tentatives d'expérimentation et de renouveau narratif. Des films comme *La Balade sauvage* ou *Les moissons du ciel* s’inscrivent comme accessibles et assez académiques dans leurs narration. Mais celle-ci se développent et se complexifie au fil du temps, avec un renouveau net dans *Le Nouveau Monde*, ou encore plus dans *The Tree of Life*. Inévitablement à force d'augmenter et se renouveler dans son art, Malick aurai atteint une certaines limites d'appréciation, qui va s'avouer plutôt intéressante à ne pas dépasser ( à moins que certains l'ai dépassé ). Je pense donc aux métrages *A la merveille*, *Knight of Cups* et *Song to Song*.
    Avec *Une vie cachée*, Malick inverse t'il la courbe artistiques de ses films, pour revenir à ce qu'il à fait de mieux ? Est-il enfin de retour dans son cinéma le plus beau et le plus parlant ?

    Sans être non-plus son film le plus percutant, Terrence Malick signe avec *Une vie cachée* une oeuvre très belle et fais sonner les cloches de son grand retour dans le meilleur du cinéma d'auteur Américain. Une immersion magnifié dans l'histoire vraie de Franz Jägerstätter, paysan autrichien, qui en 1938, à refusé de rejoindre les rangs du Troisième Reich. Un grand acte de courage, qui le conduira à être emprisonné à Berlin loin de sa femme, de ses enfants et de sa campagne natale.

    Au sein des montagnes et de la nature autrichienne, le petit village de Radegund. C'est ici que vit Franz ( August Diehl ), sa femme Franziska ( Valerie Pachner ) et leurs trois enfants. Ils sont agriculteurs et fervents pratiquants religieux. Ici, l'agriculture se fait à la manière ancestrales. Au pied des monts et des forets couvert par le brouillard, Franz et Fraziska travaillent dur et s'aiment plus que tout ! Mais loin de cette innocence et de la beauté naturelle de la campagne, l'Allemagne ainsi que nombreux pays aux alentours, s’effondrent dans le totalitarisme nazis. Franz Jägerstätter l'a compris, de ce qu'il à pu connaitre lors de ses classes militaires, il ne combattra pas au nom d'Hitler et de la haine nazis. Les doutes et le mépris des villageois de Radegund, autrefois simples et bienveillants, vont vite se ruer sur Franz et sa famille. Dans ce choix de ne porter allégeance à Hitler, Franz va entraîner sa femme et ses enfants au premier plan des regards endoctrinés et perdus des villageois de Radegund.
    Que faire lorsque les amis d'autrefois vous rejettent ? Que faire lorsque même l'église se range au coté de l'idéologie totalitaire et renie Franz, qui est pourtant un croyant endurcie ?
    Franz, Franziska et leurs enfants ne forment qu'un bloc, qu'une seule entité ne jurant que par dieu, l'amour, la bonté et rejetant la haine environnante. Malgré les pressions de sa sœur, de sa belle-mère et de la population de Radegund, Franziska aimera pour toujours Franz et ses convictions. Quoi que le futur apportera en bon et en mal.

    La lettre de convocation tant redoutée arrive. Franz ne peut échappée à y aller, mais ses convictions de rejet du mal le suivent et le maintiendront toujours vers la lumière durant ce long voyage, dans le couloir inévitable de l'emprisonnement, de la violence et de la mort. Le libre-arbitre existe toujours en lui, malgré les pressions et les doutes. Le bois des chalets est rapidement remplacé par la pierre usée des murs et la ferraille rouillée des lits, au sein des deux prisons successives. L'être unique formé par la famille au sein de la nature autrichienne se divise. Une partie toujours en campagne, l'autre réprimandée par des nazis entre 4 murs. Bien que divisé, l'amour et la beauté sont toujours présent, à travers les nombreuses lettres et la foi perpétuelle du couple vers les cieux. Avec le peu le lumière qui traverse la cellule sombre, Franz arrive à s'en remettre complètement à dieu, ignorant supplices physiques et tortures morales. Qu'il soit objectivement libre ou emprisonné, Franz est un homme bon. Le partage, la prière et le rejet du mal continue d'exister en lui à la prison. **Son physique est certes menotté et frappé par les gardes, son esprit quant à lui est ailleurs.**
    Mais certaines interrogations religieuses sont toujours semés entre les prisonniers dépourvus d'espoir. Dieu les a-t'ils laissés pour compte ici, entre les mains du diables ? La mal est-il simplement une création de Dieu qui à le mérite d'exister ?

    Le couple peut une dernière fois se revoir, quelques jours avant la l’exécution de Franz. L'être pourtant unique et bon formé jadis, ne peut s’entremêler dans ce rendez-vous quadrillé par les gardes. Des derniers mots d'amour et de compréhension l'un l'autre, avant l'ultime regard et le dernier baiser. Un geste d'amour encore une fois rapidement rompue. L'amour et la beauté n'a pas sa place ici, dans cette antre du mal et de l'horreur.
    Mais y'a t'il au moins une personne portant allégeance au mal, qui pourrait s’interroger sur les convictions et la personne de Franz ? Peut-être le juge Lueben ( Bruno Ganz ) qui dans une entre-vue rapide dans son bureau avec le prisonnier, aurait été touché par la lumière. Mais la réalité des choses et sa position dans la pyramide nazis l'a emmené à choisir comme jugement final, la mort.
    Le long couloir prend bientôt fin. Des regards et un baiser avec les autres condamnées, à quelques minutes de mourir. Un personnages intriguant, aux airs de Jésus, allant à la guillotine sûr de lui et fier de ses convictions. C'est ici alors que prend fin l'humanité ? L'au-delà est surement plus beau. Franz retrouvera sans doute bientôt sa femme et ses enfants, au sein de la nature et des montagnes. La lumière les éclairant pour toujours.

    Pour adapter cette histoire cachée, Malick fait appel à son style sensoriel parfait. Les phrases et les poèmes semés dans ce fabuleux récit. Le grand angle pour magnifié la nature, les ombres, la lumière et les êtres. Comme à son habitude, il y'a une importance sur les mains qui s’entremêlent, se frappent et éprouvent le remords. Mais aussi les visages marqués par l'endoctrinement, la tristesse et l'amour. Emmanuel Lubezki, chef op de Malick depuis *Le Nouveau Monde* en 2005, n'a pas été rappeler par le maître. C'est au tour de directeur de la photographie allemand, Jörg Widmer de faire ses preuves. Evidemment c'est extrêmement beau, mais le style ne change pas non plus de celui de Lubezki. D'ailleurs Terrence Malick n'en à pas fini à les expérimentations de réalisation. Apres la Go-Pro dans *Knight of Cups*, c'est la caméra à la première personne qui arrive dans *Une vie cachée* pour nous immerger encore plus dans le film.

    Pour revenir sur quelques petits défauts du long-métrage, il faut avouer en grande globalité que le film n'est pas aussi percutant que certains de ses anciens travaux cinématographiques ( assez étonnent par rapport à son récit ). Une première heure plutôt faible, même si le film prend rapidement son envol par la suite. La musique de James Newton Howard que je trouve de même peu marquante, alors qu'évidement chez Malick la bande-originale est importante pour le ressentie. Et pour finir, j'ai inévitablement envie de revenir sur cette question de la langue. J'avoue ne pas trop comprendre la volonté de Terrence Malick de faire parler le couple en anglais, et le reste en allemand ( de même pour ne pas vouloir traduire les scènes allemandes ). Une impression bizarre comme si l'allemand c'est mauvais, et l'anglais c'est bien.

    Pour autant Malick signe son grand retour au film historique et à son style de toujours, dans une narration linéaire aux allures sensoriels et inventives. Au sein de la campagne autrichienne, la famille Jägerstätter touché par la foie, l'amour et le respect de la terre et des ancêtres, face à la haine grandissante et la fin certaines de l'innocence, et de la beauté de l'homme.
    Franz Jägerstätter sera béatifié et considéré comme martyr par le pape Benoit XVI, prés de 60 ans après sa mort. Une vie qui s'avoue, comme celle de milliers d'autres, cachées dans l'ombre de l'histoire.
    Francoise H.
    Francoise H.

    26 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 décembre 2019
    Dommage je n'ai pas détecté le chef d'oeuvre, je voulais partir avant la fin mais voulais confirmer mon opinion. Long, lourd, glauque, je m'attendais à des paysages somptueux mais ce sont toujours les mêmes plans... bon allons voir une bonne comédie maintenant !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 février 2020
    Pour moi ce film est l’un des plus décevant que j’ai eu à regarder. Je trouve le style de réalisation très désagréable est incompréhensible du moins pas à mon goût. De plus l’histoire et développer de manière parfois exagéré et certaines scènes sont la sente est inutile. Les interventions du protagoniste memmPour moi ce film est l’un des plus décevant que j’ai eu à regarder. Je trouve le style de réalisation très désagréable est incompréhensible du moins pas à mon goût. De plus l’histoire et développer de manière parfois exagéré et certaines scènes sont la sente est inutile. Les interventions du protagoniste En tant que narrateur sont parfois incompréhensibles du faite qu’il parle dans sa barbe et l’action est souvent mal filmé ce qui la rend brouillonne est incompréhensible également. Pour moi bien que ce film puisse plaire à certains des adeptes de styles originaux, il ne sera pas du goût de la plupart des gens et je ne le recommande clairement pas.
    Christ77
    Christ77

    12 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2019
    Très beau film mais une réalisation particulière ! Beaucoup trop long je pense. Des plans à n'en plus finir. Cela dit la photographie du film les couleurs les lumières et la qualité de l'image est au top. Très beau casting pour un film long mais très beau! À voir!
    Pierre V
    Pierre V

    7 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 janvier 2020
    Malick fait du Malick mais se remet à raconter une histoire, enfin. Plusieurs bémols : quand on est si soucieux du détail (trop) et de la beauté des images ça fait plus ressembler aux "Fermes de Marie " à Megeve qu'à une ferme de pauvres paysans Autrichiens. Et ce mélange des langues est pour le coup insupportable. Les Autrichiens parlant Anglais (mais pas toujours... ) ça le fait vraiment pas. Et enfin je n'ai ressenti strictement aucune émotion malgré la dureté de l'histoire. Pas de Pathos c'est bien mais un peu d'émotion c'est pas mal non plus.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 708 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 août 2020
    Terence Malick a réalisé des films uniques et merveilleux. Cette fois avec Une vie cachée je sens qu'il a atteint un moment de style sur la substance qui ne peut être négligé. L'histoire d'un objecteur de conscience pendant la Seconde Guerre mondiale est certainement un sujet valable. Mais ce film semble déterminé à être une autre œuvre d'art éthérée. Le récit est simple n'atteignant pas les profondeurs émouvantes auxquelles je m'attendais. La réalisation est bonne mais cela ne change pas la vie. Je veux dire le lieu est vraiment la star et les angles et les plans ne font que relayer un fond de beauté. En d'autres termes en filmant dans les Alpes bavaroises vous avez une tendance à obtenir beaucoup d'images à couper le souffle. Donc ce que vous obtenez ce sont trois heures de surconsommation dans la réalisation de films et non une expérience cinématographique satisfaisante. Je pense que la base de fans la plus profonde de Malick l'aimera mais objectivement je ne vois pas la grandeur de ce film. Mais peut-être est ce un excellent matériel à débattre dans une classe d'université...
    Michèle G
    Michèle G

    44 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2019
    Terrence Malick... Le sublime !! Magnifique moment de grâce cinématographique. Un hymne à la liberté, à l'amour et à tous ces héros anonymes qui ont donné leur vie pour cette liberté. Ce film est un hommage au combat d'un homme, Franz Jägerstätter, qui refuse de prêter allégeance à Hitler, non pas pour des raisons "politiques", mais parce qu'il sait que son acte est la voie juste... En fin de film, cette citation de George Eliot "… car le bien croissant du monde dépend en partie d’actes non historiques ; et si les choses ne vont pas pour vous et moi aussi mal qu’elles auraient pu aller, nous en sommes redevables en partie à ceux qui ont vécu fidèlement une vie cachée et qui reposent dans des tombes délaissées ».
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 décembre 2019
    Un vrai navet, et en outre un "film" tendancieux, qui voudrait nous fair croire qu'à cette époque tous les allemands n'étaient pas partisans d'Hittler : n'oublions pas que ce n'est pas Hitler qui, à lui tout seul, a tué 6 millions de juifs et commis toutes ces atrocités ; l'immense majorité des allemands (qui d'ailleurs avaient voté pour lui, puisqu'il a bien été élu au suffrage universel) partageaient non seulement ces ignobles idées mais ont aussi largement contribué à toutes les horreurs, massacres, et violences qui ont été commises.
    Joël DI DOMIZIO
    Joël DI DOMIZIO

    14 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2023
    Après 3 films très expérimentaux ayant beaucoup divisés, Malick revient avec un film plus accessible.
    Pas grand public non plus ! Ce que Malick ne sera jamais !
    Certes, il a quand même gardé certains de ses tics et gimmicks personnels comme les voix off, les ralentis, la musique omniprésente, l'absence de dialogues. Mais visuellement, c'est tellement magnifique comme dans chacun de ses films.
    Je suis impatient de découvrir sa dernière œuvre : "The Way Of The Wind", sur la vie de Jésus à travers une série de récits.Pour l'instant, aucune date de sortie annoncée.
    Daniel U
    Daniel U

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2019
    trois heures sur la guerre, le nazisme et les oppressions sans que le mot juif ne soit prononcé...tu m'étonnes que la presse de gauche fasse la fine bouche...le film, magnifique, est comme un catalogue de tout ce que nous sommes incapables de faire ici...et puis il y a l'adieu à Bruno Ganz
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2020
    Ahhh Terrence Malick, un cinéaste tellement inclassable. De ceux dont le nom devient même un adjectif tellement leur style est unique et reconnaissable entre tous, à l’instar d’un Tarantino, d’un Lynch ou d’un Scorsese. Avec son nouveau film présenté en compétition au Festival de Cannes l’an passé, il livre un film à la croisée des deux voies empruntées par son œuvre. C’est-à-dire avec un retour à une chronologie et narration plus limpides comme dans ses premiers (et très anciens films, de « La Balade sauvage » à « Un nouveau monde »). Mais, en même temps, pas forcément accessible à tous car toujours aussi porté sur une narration en voix off monocorde, sur une durée clairement excessive et sur des envolées lyriques et théologiques quelque peu absconses. Mais on est tout de même heureux de retrouver ce cinéaste dans une veine moins proche de l’essai théorique et plus en phase avec ce qu’on appelle communément le septième Art. Car, avec des œuvres comme « A la merveille » ou « Knights of Cup », il avait perdu beaucoup de monde en route. Ici l’excellence côtoie le profondément pesant, la première se révélant sur le côté visuel et le second davantage sur le fond.



    Sur le bon versant, applaudissons encore la magnificence de la mise en scène de Malick. Même si certains crieront à un film musée sur Mère Nature bloqué dans le passé, rares sont les cinéastes capables de nous émerveiller autant que lui. Chaque plan est une véritable peinture apposée sur la toile d’écran, un sublime tableau bucolique sur les merveilles que nous offre la campagne autrichienne. D’ailleurs, celle-ci n’a certainement jamais été mieux filmée que par ce réalisateur. Il la sublime, dans sa beauté la plus tellurique et profonde. Certes, les paysages et scènes choisies le sont avec soin, mais sa caméra rend l’image belle au-delà de toute espérance. Clairement, sur la forme « Une vie cachée » est proche du chef-d’œuvre pictural. C’est admirable à en pleurer et la musique qui accompagne les plans du cinéaste les rend d’autant plus poétiques et fascinants. Toujours à filmer en contre-plongée, comme par respect pour ce qu’il filme, nos yeux approchent donc de l’orgasme mais, malheureusement, il n’en est pas de même pour notre cœur qui reste en cale sèche.



    Le propos entamé par « Une vie cachée » est intéressant mais pas forcément facile à retranscrire au cinéma. Ce sont des thématiques chéries par Malick. Il convoque donc encore les notions de Bien et de Mal, de Foi, de désobéissance et les convictions profondes de chacun. Mais il ne sait pas couper, ou plutôt se recadrer, d’où, encore, une durée fleuve. Paradoxalement, même si le film semble bien long, on ne voit pas non plus tant de séquences que cela à ôter sur les trois heures de bobines sauf, peut-être, celles récurrentes et redondantes qui voient la vie de tous les jours du couple central entre travail au champ et vie sociale au village. La densité narrative apparaît tout de même trop limitée pour une telle durée, le long-métrage nous paraissant tout de même interminable passé la première heure. Tout comme les échanges passionnants entre les personnages sur les thèmes cités plus hauts qui s’avèrent trop disparates. Quant aux seconds rôles, ils passent comme des ombres, des fantômes dont on suppose que pas mal de séquences ont dû être coupées au montage (par exemple pour Matthias Schonnaerts). Cela a pour conséquence de faire s’évaporer le côté envoûtant qui se diffusait grâce à la joliesse des images. Et de la même manière, l’émotion a du mal à nous étreindre malgré un tel sujet. « Une vie cachée » a le mérite de mettre l’accent sur l’héroïsme ordinaire et inconnu mais se révèle trop baigné dans un lyrisme parfois excessif et le panthéisme si cher au cinéaste. En résulte une fresque intime et un hymne au courage, à la persévérance et à l’intégrité face à ses convictions les plus profondes qui charme sur la forme mais ne s’est pas donné les moyens de convaincre sur le fond. Et, encore une fois, vraiment trop longue.



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    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    637 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2019
    Je me suis préparé mentalement avant de me lancer dans cette nouvelle épopée de presque trois heures. Pourtant, j'ai trouvé "Une vie cachée" bien plus accessible que "Tree of Life". Tirée d'une histoire vraie, cette fresque épique retrace le destin tourmenté d'un fermier autrichien qui s'oppose fermement au régime nazi en refusant de servir le Führer. On a abordé ce cadre temporel tellement de fois au cinéma que j'y suis allé un peu sceptique, avec une crainte du cliché et du déjà-vu. Mais le point de vue de départ, dans les hautes montagnes verdoyantes d'Autriche, paysage sublime d'un paradis perdu, nous transporte immédiatement dans l'intensité de cette histoire d'amour en pleine guerre. La caméra rend compte à la fois d'une immensité, d'un panorama serein et ressourçant mais aussi de l'urgence des corps, des émotions et des passions. Cette histoire vraie, mais pourtant restée sous silence, nous frappe de plein fouet par ses plans rapprochés, par la sensibilité violentée de ses personnages et par cette musique poétique, amenant alors un peu de distance. August Diehl et Valerie Pachner m'ont sincèrement ému ; l'amour qu'ils racontent est vraiment palpable. Ajoutez à ça le savoir-faire et le regard aiguisé de la caméra de Malick et vous plongez malgré vous dans les ténèbres réalistes d'une injustice cruelle, mais toujours accompagné d'un vent de philosophie et de poésie. Pas de pathos, pas de clichés, pas de manichéisme. S'il y a une chose à reprocher au film, c'est probablement sa longueur qui atténue quelque peu la pulsation rythmique de certaines scènes. Il y a facilement 30 minutes qui auraient pu être coupées. Pour ma part, ça m'a un peu sorti de l'effet "boulet de canon" que m'a provoqué le début. Mais en y réfléchissant, la durée apporte de la distance et contribue surement à une pensée plus universelle en questionnant notre rapport à l'existence. Malgré tout, ces images assez dingues et la vérité première des acteurs restent en tête. C'est une sacrée traversée, une sacrée réflexion que nous livre Terrence Malick.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 décembre 2022
    Un film fascinant. Il y a bien sûr l'histoire. Terrible. Mais le film ici. L'introspection, le dialogue permanent entre l'homme et la femme. Les plans somptueux même si l'on n'attendait pas moins de l'auteur.
    L'histoire d'amour transcendée par la distance. Et la sentence finale évidemment. Très fort.
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