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soulman
92 abonnés
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4,0
Publiée le 2 juin 2018
Une très belle surprise venue d'outre-Manche, le portrait sans concession d'une femme égoïste, mal dans sa peau mais, aussi, étonnamment attachante, grâce au talent d'un réalisateur qui procède par petites touches et d'une actrice formidable. Comme le chante Lou Reed au générique final, "J'ai trouvé une raison de continuer à vivre", comme l'acceptation de sa vie par l'héroïne, la place faite à la douceur et à un brin de générosité.
Se retrouver témoin inattendu d'un événement violent et traumatique nous transforme. Il y a un avant et un après ledit événement. Un acte imprévu survient nous contraignant à subir, puis à nous positionner et à agir. Que faire ensuite ? Difficile de reprendre le cours des choses en faisant comme s'il ne s'était rien passé. D'être un peu marginale n'empêche pas l'ampleur de l'impact. Celle qui ne voulait pas s'attacher, qui s'alcoolisait volontiers et circulait d'un partenaire à un autre se voit plongée dans une autre dimension de gravité existentielle. Un beau film sur la possibilité de voir l'orientation de sa vie altérée, au sens où de l'autre peut s'incarner et devenir important.
Tranche de vie moderne et citadine, Daphné plonge dans un quotidien à la routine bien huilée, entre mal-être et indifférence. Le film de Peter Mackie Burns explore le cheminement vers la prise de conscience d’une jeune femme à la dérive, dans un portrait incisif et sans fioriture. Cependant, malgré un récit abouti, j’ai eu du mal à s’attacher à cette Daphné impassible et souvent froide, à la sensibilité un peu trop engourdie pour être attachante.
De Daphné, ce que l'on remarque en premier est sa flamboyante rousseur. Et juste après, son fichu caractère, cet air de ne s'attacher à rien et d'opposer son cynisme à la face du quotidien, dans les cuisines d'un restaurant, le jour, dans les bars, la nuit. Pas d'enfant, que des amants de passage, une londonienne trentenaire qui veut rester libre. Et après ? Rien ou presque, si ce n'est un événement violent qui lui fera prendre conscience de la frivolité de son existence. Ou pas. Le long-métrage de Peter Mackie Burns, son premier, ne quitte pas Daphné d'une semelle. Et bien que l'actrice Emily Beecham soit excellente, la banalité de cette vie et surtout l'agaçante personnalité de son héroïne ne suscitent guère l'empathie, malgré quelques côtés touchants, ni surtout un véritable intérêt. La plupart des scènes sont courtes, dans un récit linéaire où les enjeux n'apparaissent qu'égoïstes. Plus intéressante est la balade dans un Londres très cosmopolite où les personnages qui entourent Daphne sont bien lus captivants qu'elle, ne serait-ce que parce qu'ils ne sont qu'esquissés. La mise en scène n'a rien de laid pourtant, avec un traitement chromatique des images plutôt convaincant. Mais cette Daphné, franchement, coincée entre deux âges et faussement indifférente au monde qui l'entoure, elle n'a rien qui incite à la suivre pas à pas 90 minutes durant.
Daphné a trente ans. Elle vit à Londres. Depuis la mort de son père, ses relations avec sa mère se sont tendues. Le jour, Daphné travaille d'arrache-pied dans un restaurant. Elle traîne de bar en bar la nuit et la finit parfois dans le lit d'un inconnu. Sa vie n'a guère de sens. Une agression à l'arme blanche dont elle est témoin lui en redonnera.
J'entrais dans la salle certain d'adorer "Daphné" dont la bande-annonce m'avait conquis au premier regard. J'étais sûr de fondre pour cette rousse flamboyante au profil préraphaélite, pour ses noctambules déambulations londoniennes, pour son humour tendre, pour sa quête amoureuse... J'imaginais volontiers un mélange de "Gloria", "Frances Ha", "Bridget Jones" et "Jeune femme", une Gena Rowlands britannique, une cousine londonienne de Greta Gerwig, une petite soeur de Renée Zellweger, une Laetitia Dosch d'Outre-manche,
Quelle ne fut ma déception ! Car Daphné, loin d'être séduisante, refuse avec la plus suprême énergie de plaire. Bourrue, cynique, solitaire, misanthrope, blessante, elle y réussit tant et si bien qu'elle finit par déplaire. On me dira que la caméra toujours bienveillante de Peter Mackie Burns, qui signe son premier film, réussit à en peindre le portrait paradoxal. Ce serait juger avec beaucoup d'indulgence une histoire violemment dépourvue d'enjeu dramatique, un coup de couteau porté à un commerçant pakistanais et le travail pour dépasser le traumatisme de ne pas avoir su l'empêcher ne suffisant pas à donner à ce film inconsistant la tension qui lui fait cruellement défaut.
Comment apprécier un film centré sur un personnage que l’on ne voit jamais faire le moindre effort pour susciter de l’empathie ? Daphné est une jeune femme farouchement indépendante et qui entend bien le rester. Elle ne s’attache à personne et ne se donne jamais la peine de plaire à qui que ce soit. Certes on la voit donner un sandwich à un s.d.f., très bien, mais cet acte de charité isolé n’y change rien : elle est désagréable avec sa mère, se contente d’aventures sexuelles sans lendemain, fume des substances illicites et entretient une relation plus ou moins trouble avec le patron du restaurant dans lequel elle travaille. Tout ceci n’empêcherait nullement d’éprouver de la sympathie pour elle si la mise en scène y incitait. Il n’est pas inintéressant d’avoir affaire à un personnage échappant aux stéréotypes. Malheureusement, le réalisateur n’a pas su faire autre chose que d’égrener des scènes assez souvent banales. Quant à Emily Beecham, l’actrice principale, elle manque ici singulièrement de charisme. Bref, c’est la monotonie qui l’emporte et l’on s’ennuie beaucoup !
Elle bosse, fume, picole, rigole, prend même un petit rail de coke, n'est pas contre un coup d'un soir mais cela donne t-il sens à sa vie ? Cette rouquine est haute en couleur et surement représentative d'une certaine mode de vie d'aujourd'hui. Elle se méfie de l'amour vue comme une névrose et une projection idéalisé. Bref délicieusement farouche, planqué derrière un cynisme qui la protège mais peut-on continuer ainsi quand la jeunesse commence à partir ? C'est un très beau portrait, et un questionnement sur le sens de la vie, auquel il manque surement un basculement plus prégnant dans l'émotion car, le film comme son héroïne, semble refuser de tomber le masque où le fait trop timidement (le rapprochement mère-fille). Très convaincant dans l'ensemble.
Daphné est une femme de trente ans qui croque la vie sans se poser de questions. Entre les nuits qui se succèdent dans les bras d’inconnus et ses folles journées dans le restaurant où elle travaille, Daphné est libre et autonome. Pourtant Daphné n’est pas heureuse. Sa carapace va se briser lorsqu’elle assistera à un violent braquage dans un commerce. Sa vie prendra une tournure et une remise en question sera impérative. Entre cynisme et émotions cachées, le long-métrage de Peter Mackie Burns s’offre une carapace à l’image du personnage d’Emily Beecham. Néanmoins, nous aurions aimés être davantage sensibilisés à ce qu’elle ressent. L’écriture du scénario et la mise en scène trop sobre, met une distance qui empêche toute empathie. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un magnifique drame prenant pour la personnalité fragile d'une femme incarnée par Emily Beechman touchante dans son rôle. Une jolie interprète rousse , talentueuse joue une femme indépendante et libre.
Prolongement d'un court-métrage, Peter Mackie Burns signe ici un superbe portrait de femme. Daphné a une vie plus que tumultueuse, enchaînant les cuites et aventures d'un soir en essayant de conserver son emploi de cuisinière. Emily Beecham est formidable, maniant avec aisance l'humour tranchant, et l'on ne peut qu'être sous le charme de cette femme pas si forte que l'on pourrait l'imaginer spoiler: (les séquelles de l'agression vont apparaître plus tard) . Une actrice qui illumine ce film drôle et touchant
Daphne est le genre de film dont on a le sentiment que la fin arrive trop vite, tant on aimerait rester encore quelques temps auprès des personnages attachants. Emily Beecham est vraiment une actrice très complète qui joue sur plusieurs registres (la comédie, l'introspection psychologique, le drame). Elle passe d'un genre à un autre avec une facilité incroyable. Elle peut être drôle, délurée, incompréhensible dans ses choix, déroutante même, mais incroyablement touchante. Tout le travail d'exception du réalisateur du film et d'Emily Beecham est d'aborder le scénario avec une simplicité totale, alors que le personnage principal est d'une grande complexité. Cette approche directe, sans affectation rend le film abordable, sans nous poser (imposer) des questions existentielles barbantes et déplacées, qu'on voit trop souvent dans d'autres films sociaux. Pourtant le film s'il n'est pas austère, peut-être très dur, et le détachement psychologique de la jeune femme face à ce qu'elle peut voir, ce qu'elle subit est terrible, mais elle se protège de la brutalité qui l'entoure. Elle se caparaçonne pour continuer à vivre. En fait ne sommes-nous tous pas comme elle ? Mais au lieu d'être dans la rigidité comme pour certains films un peu trop misérabilistes de Ken Loach ou des frères Dardenne (des films sociaux en général) le réalisateur, Peter Mackie Burns opte pour l'humour comme le fait Frank Capra, notamment dans la comédie sociale "Vous ne l'emporterez pas avec vous." D'une grande sensibilité Daphne est une réussite.
Une jolie rouquine, cuisinière à Londres mène une vie cynique. Boulot le jour et cuites et sexe sans amour la nuit. Témoin d'une agression, elle remet quelque peu sa vie en cause. Film nombriliste au scénario très mince qui ne vaut que par Emilie Beecham, au jeu à la Isabelle Huppert, en plus lumineuse et sexy.