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Starwealther
76 abonnés
1 198 critiques
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5,0
Publiée le 19 juillet 2021
Après le visionnage de "Wonder Wheel", on peut clairement affirmer que Woody Allen s'est beaucoup appliqué et ce, à tous points de vue. En effet, l'histoire de cette famille recomposée vivant en plein coeur du parc d'attraction de Coney Island à New York est très belle. La photographie a été très travaillé, de nombreux plans sont somptueux et l'esthétisme globale du film est aux petits oignons. Woody Allen a engagé Vittorio Storrero pour l'ambiance visuelle, quelle bonne idée! Le travail de cette italien est une véritable prouesse. Beaucoup de scènes sont marquées par une atmosphère de couleur rouge, bleu, vert ou jaune, c'est un véritable régal pour la rétine. D'autre part, le film n'est pas seulement beau pour l'oeil mais est aussi une très belle histoire relatant les blessures et souffrances amoureuses que trimballent une mère de famille (Kate Winslet) qui a trompé son mari et raté sa vie sentimentale, une fille marié à un mafieu devenu violent, un fils pyromane passionné de cinéma , un écrivain raté reconverti en surveillant de plage (Justin Timberlake). Ce scénario à la fois simple dans la forme mais riche dans le fond est intelligent et porteur d'enseignements sur les retentissements inhérents à ses choix amoureux. Woody Allen en mélomane de Jazz choisit une très belle BO avec notamment de jolis chansons de "The Mills Brothers". Le meilleur film de Woody Allen de la décennie 2010-2020.
Film dont la sortie pâtit des suites de l’affaire Weinstein (rappelant les scandales sexuels liés à son divorce avec Mia Farrow), Wonder Wheel est cependant un grand Woody Allen. L’histoire est passionnante bien qu’elle soit une nouvelle fois axée sur les aléas sentimentaux des personnages, cette fois liés à une vengeance de la part de gangsters (avec des personnages sortis de Coups de feu sur Broadway). Les acteurs sont comme toujours excellents (Kate Winslet, Justin Timberlake, Jim Belushi, Juno Temple), la musique jazzy ainsi que la narration par Mickey apportent une touche de légèreté compensant une histoire assez sombre et la réalisation d’Allen gagne en stylisation notamment avec des effets de lumière très intéressants créés par la magnifique photographie de Vittorio Storaro. Un grand crû du cinéaste.
Casting impeccable m'ayant presque fait penser à Pagnol..Scénario sans bavure, fin à la Woody Allen...Pas de morale, juste des sentiments qui s'emmêlent ..Un film digne des derniers plus intéressants du cinéaste (Match Point, Blue Jasmine..) Un peu moins d'humour mais plein de finesses et quelles lumière et bande son !...Du grand art ! Bravo...
Wonder Wheel, par son pessimisme et sa noirceur, s’éloigne du ton des dernières réalisations de Woody Allen, rappelant à quel point le metteur en scène est un grand dramaturge. On pense sans cesse à Tennessee Williams devant les relations usées qui animent ces personnages de plus en plus désillusionnés. La trame est classique : Ginny (Kate Winslet), actrice ratée désormais serveuse, se morfond en couple avec un mari violent Humpty (Jim Belushi). Elle s’éprend d’un maître-nageur aspirant à devenir écrivain (Justin Timberlake), mais leur relation est très vite troublée par l’arrivée de Carolina (Juno Temple), la fille d’Humpty, fuyant un mari mafieux qui veut sa peau. L’image remarquable de Vittorio Storaro peint leur âme : les couleurs éclatent et sont désenchantées, comme celles d’une carte postale un peu surannée.
Woody Allen continue de décliner avec talent quelques grands thèmes qui parcourent son oeuvre – la volonté, la responsabilité de l’action, le hasard. Dans le dernier quart du film, la prise de décision paroxystique dont dépendra l’avenir de tous les personnages, qui fait basculer la dramaturgie (ici un coup de téléphone), est amené avec autant de maîtrise et d’intensité que le rebond de Match Point. L’action se déroule dans les années 1950, à Coney Island (Brooklyn), parc d’attractions en bord de mer cher à Woody Allen. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2018/03/05/wonder-wheel/)
Woody Allen nous livre un de ses films les plus noirs sous le soleil (et les averses) de Coney Island. La narration ne surprendra aucun de ses fans, conduite par un de ses personnages, immergeant le spectateur dans l'intrigue. Les acteurs sont comme toujours chez Woody transcendés par la réalisation. Kate Winslet donne ici une performance éblouissante où elle montre une profondeur et une justesse bouleversantes. Les trois autres rôles principaux ne sont pas en reste, et même Justin Timberlake qui ne m'a jamais enthousiasmé est ici tout à fait dans le ton. Mais Woody a abandonné sa légèreté habituelle pour un cynisme très noir qui lui va plutôt bien, et le scénario aux accents de tragédie grecque fait monter la pression par petites touches jusqu'à la fin, dans ce décor admirablement filmé de fête foraine des années cinquante vue des coulisses, par les désabusés, ceux que les flonflons n'éblouissent plus depuis longtemps. Un film qui laisse des traces...
Du grand grand Woody Allen! À mettre sur le podium à côté de MATCH POINT!!! Cerise sur le gâteau : plusieurs petits clins d'œil à ses autres chef-d'œuvres! Kate Winslet est époustouflante et bouleversante et Woody Allen est un immense Monsieur du cinéma, un génie du 7eme art! À voir absolument et à savourer sans modération en priant pour que la machine à broyer d'Hollywood s'enraye et ne nous prive pas à l'avenir d'un tel génie...