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halou
125 abonnés
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3,5
Publiée le 20 juillet 2018
Le millésime 2018 de Woody Allen est dans sa bonne moyenne des dernières années c'est-à-dire pas transcendant mais tellement intelligent dans la mise en situation de ses personnages eux aussi toujours bien dirigés. De beaux décors, une palette d'acteurs originale, un rythme toujours aussi efficace, de bons dialogues. Le plaisir de visionner est toujours présent et la qualité est au rendez-vous donc on attend le prochain.
Un Woody Allen fait toujours du bien ! Après un excellent Irrational Man et un délicieux Café Society, Wonder Wheel est un des récits les plus personnels de son auteur. En effet, certains détails ont marqué plusieurs passages dans la vie de Woody Allen spoiler: - le petit garçon passionné de cinéma qui passe son temps à mettre le feu dans n'importe quel endroit, puis on le retrouve dans le personnage principal, prêt à tout larguer pour vivre avec une personne plus jeune - tout ça c'est bien lui. Le scénario repasse toujours les mêmes éléments qui ont précédé certains de ses œuvres et multiplie les péripéties secondaires de manière assez banales. spoiler: Tout y est prévisible et il n'y a malheureusement pas ses dialogues truculents qu'on avait l'habitude d'entendre... Sa mise en scène est volontairement théâtrale spoiler: - à l'aide de nombreuses engueulades qui sont filmées longuement - sans trop recourir au montage, ressemblant à Blue Jasmine. Quoi qu'il en soit le lieu de tournage - Coney Island - cette plage est filmée magnifiquement par le directeur de la photographie Vittorio Storano (Café Society). Les images fabuleuses, les couleurs foudroyantes et les nombreux effets visuels arrivent à recréer parfaitement le climat des années 50. Allen a un véritable savoir faire dans la reconstitution, c'est impressionnant ! De plus, les bruits ambiants de manèges et de cris, nous mettent clairement dans l'ambiance ! Le cinéaste a souvent cette fâcheuse tendance à changer l'interprétation d'ensemble, et c'est vraiment bien de vouloir laisser la chance aux autres. Kate Winslet, dans le rôle principal est assurément plus compétente que dans le niais The Mountain Between Us. Elle fait de l'ombre au reste de la distribution ! Jim Belushi fait un copié collé du talent de John Goodman... L'original a bien meilleur goût. Juno Temple (Killer Joe) ne change pas de registre. Sans pour autant être excellente, la jeune se veut passable mais il y avait mieux. En narrateur omniscient, Justin Timberlake n'est pas mauvais, le chanteur s'avère à l'aise devant une production du vétéran. Les protagonistes nous arrachent quelques sourires sur un humour un peu enfantin. Il est assez regrettable spoiler: qu'on est pas le droit à une finale jouissive comme un Match Point ou un Irrational Man, car elle s'avère bâclée... En clair, Wonder Wheel est une œuvre plaisante, parfois maladroite mais surtout personnelle de son auteur. Il est scandaleux que son nouveau long-métrage ne sera pas distribué dans les salles : A Rainy Day in New York, l'année prochaine et dont le casting - Timothée Chalamet, Selena Gomez, Elle Fanning, Jude Law - s'avère prometteur.