« Wonder Wheel » met en vedette une Kate Winslet, resplendissante et très en forme, si bien que l’actrice porte le film quasiment seule...
Son jeu est excellent dans sa diversité, et autant dire que les étapes par lesquelles elle passe lui en donne l’occasion !
De plus, elle y resplendit aussi, tant la qualité de la photographie la met en valeur, dans une gamme de teintes tout en clair obscur, que l’on aura rarement l’occasion de voir à ce point au cinéma !
Les autres acteurs d’ailleurs en bénéficient aussi jusque dans leur regard totalement magnifié par la lumière, mais pour eux c’est un peu tout et un peu vourt...
Car pour revenir à l’enjeu de ce dernier opus de Woody Allen, même s’il est engageant à suivre et encore plus à admirer, il faut bien dire que pour cette dernière réalisation, c’est plus un pur mélo dont il s’agit.
On pourra toujours y voir toute la dramaturgie voulue et chère à Woody, cette fois basée sur la croisée des destinées et sur ce que l’effet domino peut créer et bouleverser, mais tout cela relève quand même d’une psychologie à l’eau de rose !
Le scénario pourtant pas inintéressant, ne ménage pas de surprise tant on voit à l’avance ce qui va forcément se produire, au niveau des rencontres et des sentiments ressentis dans ce triangle amoureux...
On s’amuse quelquefois d’ailleurs de la réaction des personnages en fonction des réactions en chaîne et de leurs répercussions, mais tout cela manque vraiment de profondeur, de gravité...
Le ton est toujours léger dans la forme, ici de la part du cinéaste on s’y attendait, tout comme l’est le contexte, mais le fond reste sur la même lignée et là, c’est un peu juste pour nous émouvoir...
On est un peu dans une ambiance bien agréable de fête foraine, avec un Coney Island comme beau décor, façon carton-pâte acidulé et très fifties, on sentirait presque l’odeur de barbe à papa, et les lumières changeantes et dorées font le reste avec une petite touche de magie !
C’est très beau, plaisant mais pas transcendant pour autant...