C'est à l'origine les scénaristes Laure Hennequart et Laurent Turner qui ont imaginé cette intrigue en écrivant un premier scénario. En bonne intelligence avec eux, Eric Lavaine s'est ensuite approprié cette histoire en modifiant ses dialogues, en redéfinissant certains personnages et en rajoutant de la comédie.
Pendant l'écriture du film, Eric Lavaine était tombé sur des études américaines qui affirment que chaque jour nous sommes confrontés à près de 35 000 décisions. Ce chiffre peut paraître improbable, mais il faut savoir qu’une personne prend déjà en moyenne 200 décisions concernant la nourriture par jour. Dans l’ensemble, le nombre de décisions prises quotidiennement varie considérablement d’une personne à l’autre. Le metteur en scène précise : "Bien évidemment il y a plein de décisions que nous prenons automatiquement mais il y en a d’autres qui se révèlent particulièrement "prise de tête". Pour certaines personnes cette impossibilité de prendre des décisions se révèle très handicapante. Ça va être le cas pour Juliette dans le film."
L'Embarras du choix marque la deuxième collaboration entre Eric Lavaine et Alexandra Lamy après Retour chez ma mère. En dehors de ses qualités de comédienne, c'est aussi parce qu'il souhaitait vieillir le rôle de Juliette qu'il l'a sollicitée une seconde fois (dans le premier scénario le personnage avait 25 ans).
C'est pour trouver l'acteur qui allait se glisser dans la peau de d'Etienne, l'un des prétendants de Juliette, qu'Eric Lavaine a eu le plus de difficultés. Il se rappelle : "Pas évident de trouver un comédien français de 40 ans, beau mec et qui ait le tempo de la comédie. Il n’y a en pas tant que ça. C’est en voyant Arnaud Ducret en spectacle que j’ai eu la révélation."
L'Embarras du choix marque la troisième collaboration (et de suite) entre Eric Lavaine et Jérôme Commandeur après Retour chez ma mère, Barbecue et Le Voyage de Mr Perrichon. Pour créer ce personnage de oisif féministe, Lavaine s'est inspiré d'un ami à lui qui, profitant de la réussite de sa femme, a pris une année sabbatique qui dure depuis dix ans…
Le trouble dont souffre Juliette existe réellement dans la réalité. La psychanalyste Caroline Weill explique : "Il existe une difficulté à passer à l’acte, à prendre une décision : c’est la 1e étape du passage à l’acte. Dans mon parcours de psychanalyste, j’ai déjà rencontré des cas avec une vraie difficulté comme Juliette quant à la prise de décision. Pour Juliette, choisir c’est prendre la responsabilité d’une décision qui mène inévitablement au drame... C’est évidemment pour cette raison qu’elle choisit de ne pas choisir. Cette névrose est le symptôme d’autre chose. Pour que Juliette en arrive là, il y a eu un traumatisme, c’est-à-dire un bouleversement émotionnel tel que son psychisme n’arrive pas à l’absorber."
Eric Lavaine et le superviseur musical Martin Caraux ont cherché à s'orienter vers une musique moderne et pop, que ce soit dans les compositions originales du film ou les musiques pré-existantes. Ces dernières comprennent des titres à la fois très connus (Everybody hurts de REM, Trustful Hands de The Dø, Paradise Coldplay) mais aussi moins connus (Get High de Alle Farben, Off the wall de Yusek, My name is trouble de Keren Ann, Time’s running on de My summer bee).
Comme dans les précédents films d'Eric Lavaine, la nourriture tient une place importante dans L'Embarras du choix. C'est au vrai chef Julien Harlee du restaurant Le Café Lumière dans le 20e arrondissement de Paris que le cinéaste a confié la réalisation des plats que l'on voit à l'écran. Lavaine confie :
"Julien a participé à Top Chef. Durant les repérages, je suis allé manger dans son établissement et j’ai goûté des plats vrais, gourmands, que l’on retrouve dans le film comme ces asperges vertes du Pertuis sauce mousseline, les blanquettes ou ces oeufs aux truffes. Il a tellement l’amour dans son boulot qu’il préparait des assiettes incroyables y compris pour les figurants qu’on voit à peine à l’écran !"
Arnaud Ducret campe Etienne, un des fiancés potentiels d’Alexandra Lamy dans L'Embarras du choix. Pour l'occasion, le comédien retrouve cette dernière sept ans après L'Oncle Charles d'Etienne Chatiliez. Ducret explique au sujet de son personnage dans le film d'Eric Lavaine :
"Ce que j’aime d’abord chez lui, c’est qu’il est passionné par son métier. C’est une qualité qui logiquement peut vous emmener assez loin dans la vie... Étienne est un bon vivant et ça me plait aussi, d’autant que je ne sais pas cuisiner dans la vie alors que j’adore la bouffe. C’est un garçon gai, drôle, sûr de lui et finalement assez touchant quand ça ne va pas se passer comme il le souhaiterait..."
Arnaud Ducret et Jérôme Commandeur se connaissent bien puisque le second avait aidé le premier à écrire son premier spectacle. Fin 2017, ils seront tous les eux à l'affiche des Nouvelles aventures de Cendrillon.
Dans L'Embarras du choix, Lionnel Astier joue le rôle du père d’Alexandra Lamy et Arnaud Ducret l'un de ses prétendants. Dans la série Parents mode d’emploi, Astier campe le père de Ducret.
Jamie Bamber joue lui aussi un prétendant d'Alexandra Lamy dans L'Embarras du choix. Ce comédien britannique est un habitué du petit écran puisqu'il avait des rôles importants dans les séries Battlestar Galactica ou Londres, police judiciaire. Il se rappelle comment il a rejoint le casting de cette comédie française :
"L’élément déterminant a d’abord été de rencontrer Rosalie Cimino, mon agent, qui m’a accueilli fin 2015. Je venais de terminer une série en Angleterre et elle m’a très rapidement présenté à Michael Languens, le directeur de casting du film d’Eric. Nous nous sommes rencontrés, il m’a fait lire le scénario et c’est vraiment grâce à lui je crois que j’ai décroché le rôle de Paul dans le film. En amont, nous avons travaillé à partir de scènes précises pendant des heures sur mon français, sur le timing très précis de la comédie. En 20 ans de carrière, je n’avais jamais bossé de cette manière, aussi intensivement… J’ai ensuite passé des essais, qu’Eric a regardés et c’est lui qui m’a appelé pour que nous rencontrions à Paris."