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rocky6
30 abonnés
1 719 critiques
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4,0
Publiée le 11 mai 2020
Stephen Frears nous offre un très beau film. Cette relation entre un serviteur indien et la reine Victoria qui évolue en une belle amitié est fort bien décrite. Judi Dench est merveilleuse en reine qui souffre de solitude et qui va retrouver le goût de vivre au contact ce serviteur et de sa culture. Le reconstitution de l'époque est une vraie réussite.
Très bel hommage à l'amour qu'a eu la plus grande reine de tous les temps pour le plus humble des serviteurs. Cela montre aussi à quel point les princes/rois manquent cruellement de noblesse et peuvent avoir un comportement d'une bassesse absolue indigne de leur rang. Edward VII était de ceux là, abjecte et immonde comme le plus vil des roturiers, et s'est déshonoré. Merci à l'auteur Shrabani Basu, au scénariste Lee Hall et au réalisateur Stephen Frears pour ce très beau film. C'est vraiment une extraordinaire histoire d'Amour. "bien" avec seulement "3 étoiles et demie" à cause de l'aberration des burkas que les indiennes, toutes musulmanes qu'elles étaient, n'ont jamais portées. C'est là que l'on voit, encore et toujours, à quel point les américains sont incultes dès qu'ils abordent la culture ; infinie lorsqu'elle concerne celle des autres. À ce niveau là c'est pathologique.
Rien à voir avec l'excellence impertinente de The Queen, Confident royal confine à l'anecdotique pour un Stephen Frears qui se contente d'illustrer un scénario cousu main qui raconte un épisode savoureux de la fin de règne de Victoria. D'un côté, l'amitié entre un serviteur indien et d'origine musulmane avec une reine qui s'ennuie ; de l'autre les rites désuets d'une cour qui bruisse, complote et s'émeut de la royale complicité qui est née. Lancé sur de bonnes bases, le film finit par s'essouffler à cause d'une histoire qui devient redondante, n'ayant pas de péripéties suffisantes à proposer. La mise en scène de Frears, un temps éclatante, semble aussi baisser pavillon à mesure que le Munshi (professeur) indien prend de l'importance au point d'accéder à un rôle de favori des dernières années de Victoria. On admire les décors et les changements de costumes, l'humour grinçant et l'interprétation impériale de la vénérable Judi Dench mais faute d'approfondissement de la situation géopolitique, en particulier, Confident royal adopte à mi-course un rythme de croisière nonchalant et presque fastidieux. Heureusement, Frears ne manque pas l'aspect lutte des classes qui est l'un des thèmes chéris du cinéaste mais sous la pompe de Buckingham, c'est le confort du film historique qui prend le dessus.
Un servant Indien qui déboule comme un chien dans un jeu de quille. Amusante rencontre, assez théatrale, mais cet homme apporte ce qui manque dans la vie de cette reine, de la poésie...au milieu d'un univers sclérosé Il faut faire fi de certaines situations pour pleinement apprécier le spectacle, encore une fois c'est assez théatral. On sent que Stephen Frears a voulu se payer certaines conventions britanniques, certains comportements arrivistes et le racisme ambiant. Judi Dench est grandiose en femme ne s'appartenant plus, mais toujours lucide
L’extraordinaire histoire vraie d’une amitié inattendue, à la fin du règne marquant de la Reine Victoria. Quand Abdul Karim, un jeune employé, voyage d’Inde pour participer au jubilé de la reine Victoria, il est surpris de se voir accorder les faveurs de la Reine en personne. Alors que la reine s’interroge sur les contraintes inhérentes à son long règne, les deux personnages vont former une improbable alliance, faisant preuve d’une grande loyauté mutuelle que la famille de la Reine ainsi que son entourage proche vont tout faire pour détruire. A mesure que l’amitié s’approfondit, la Reine retrouve sa joie et son humanité et réalise à travers un regard neuf que le monde est en profonde mutation.
Ce film tiré d’une histoire vraie qui est assez méconnu est intéressant mais laisse un goût d’inachevé. Ce n’est pas forcément temps les acteurs qui sont à remettre en cause mais clairement la réalisation du film qui est trop inégal et qui a du mal en conséquence à garder le spectateur en haleine du début jusqu’à la fin. C’est dommage car il y avait mieux à faire.
Va-t-on voir des films uniquement pour découvrir des chefs-d’œuvre ? Bien sûr que non. Il nous arrive souvent d'entrer dans une salle de cinéma dans le dessein de savourer un numéro d'acteur ou d'actrice. C'est exactement le cas pour ce dernier film de Stephen Frears, un cinéaste dont par ailleurs nous avons toujours pensé le plus grand bien, même lorsque le coup de génie n'était pas au rendez-vous. Quoi de plus ravissant en effet que le numéro d'actrice que nous offre la grande, l'admirable Judi Dench, plus Victoria que nature ? On aime passionnément cette actrice capable de tout jouer et toujours avec la même intelligence des rôles. Il s'agit en l'occurrence d'un épisode oublié de la fin du XIXe siècle au cours duquel la reine Victoria se laisse prendre au jeu de la fascination pour un Indien venu d'Agra afin de lui présenter une pièce commémorative au cours d'un repas protocolaire. Du coup foin des convenances : Victoria se laisse aller et bafoue les convenances, ce qui bien sûr déclenche les fureurs de son entourage. L'intrigue manque certes d'envergure, mais fournit une occasion à Stephen Frears d'égratigner une fois de plus la monarchie engoncée dans ses préjugés et dans son protocole. En cela, nous retrouvons l'esprit de "The Queen", en moins virulent toutefois. Le thème central en est le pouvoir, le pouvoir royal certes, glissant vers son déclin, mais aussi les fastes du pouvoir, la poudre aux yeux qu'il dégage constamment afin de se maintenir en place, et enfin - et surtout - le pouvoir de séduction qui émane du bel Indien, Abdul Karim, capable de mettre à mal les conventions et de renverser le couple dominant-dominé. Une fois de plus, Julie Dench triomphe dans un rôle qu'elle interprète avec une exquise finesse et une suprême élégance. Même lorsqu'on la surprend à somnoler au cours d'un repas ou lorsqu'elle dévore plus qu'elle ne mange, elle témoigne de cette justesse et de cette mesure qui font d'elle une actrice incomparable. En revanche, le reste de la distribution est fort inégal et certains acteurs donnent pitoyablement dans la caricature. Dommage car il ressort du film une impression de déséquilibre qui nuit à son économie. Mais oublions certains épisodes, oublions certaines outrances pour ne retenir que le jeu de Judi Dench et le style toujours très soigné du grand Stephen Frears.
Jubilatoire ! la rencontre des extrêmes, (mais pas tant que cela) est un régal. On retrouve avec plaisir la camera de Stephen Frears dans ce biopic et léger (mais pas tant que cela). La reconstitution est exemplaire, les personnages caricaturés juste ce qu'il faut. L'interprétation de Victoria est magistrale. Un régal.
Petit film sympathique et charmant sur une histoire improbable mais assez réjouissante. Pour un moment de légèreté (et aussi un peu de culture sur la monarchie victorienne).
Un très joli film, tiré de la réalité. Avec Judi Dench, Ali Fazal notamment, sont deux des principaux acteurs qui donnent au film toute sa grandeur. Voir, Judi Dench, en dehors de James Bond, dans un tout autre registre, nous permet de constater tout l'immensité, et la profondeur de son personnage.
A la fois une biographie au schéma de narration extrêmement classique, académique, spécialement construit pour émouvoir et un long-métrage au ton intelligemment subversif, ma quatrième incursion dans la filmographie de Stephen Frears qui signe là un film très sympathique, truculent, très librement inspiré par un épisode méconnu de la fin de règne de la Reine Victoria. Une oeuvre qui vaut en majeure partie pour la prestance exceptionnelle de Judi Dench, tout simplement parfaite dans son interprétation de la souveraine de l'empire britannique. Avec comme thème principal une amitié impossible entre deux personnes que tout oppose, une peinture très édulcorée des arcanes de la politique de l'époque. Un ensemble assez standard, sans surprises mais frais et pétillant.
Les fanas ou admirateurs de la monarchie anglaise, de l'étiquette et du faste victoriens, ne seront pas déçus parce que le film de Stephen Frears est un bel et somptueux écrin. Les amateurs d'Histoire seront moins contentés. Où l'on apprend qu'à la fin de sa vie la reine Victoria s'est prise d'affection pour un serviteur indien qu'elle nomme le "Munshi" (professeur), lequel l'initie à la culture de son pays dont Victoria est l'impératrice et qu'elle ne verra jamais. Cette dernière, vieille femme usée, est très bien incarnée par Judi Dench et on n'en dira pas autant du Munshi, plutôt transparent. De même, sans trop savoir ce qui est authentique ou pas, leur relation complice parait trop souvent artificielle et fausse, très convenue en tout cas. Ce qui amuse relève de la satire de l'esprit colonialiste et des moeurs à la Cour de la Reine, la place du protocole et des traditions, la fatuité de la classe dominante que scandalise l'élévation d'un serviteur qui plus est indien. Mais parce qu'elle manque de subtilité, la comédie s'en trouve bien moins efficace, s'étiole dans l'anecdotsime et, surtout, Frears imagine une conclusion, à la mort de la Reine, bien foireuse et grotesque, une rupture de ton mélodramatique qui, au regard de la farce qu'était jusqu'alors le film, est complètement déplacée.
Un beau biopic sur la relation de la reine d'Angleterre Victoria, et un serviteur tout droit venu des Indes, Abdul, dont naît une amitié étonnante et surtout dévoilée il y a peu ! Certes, on devine une grande part romancée dans le film, mais tant que le film ne se revendique pas comme vérité (le spectateur est d'emblée averti que l'histoire est "presque vraie", donc la transparence du film engage notre bon vouloir de croire à ce qui n'a pas eu lieu, rien à redire sur le concept qui est honnête). Les paysages sont (comme pour tout Stephen Frears) sublimes et bien filmés, et les personnages sont (encore, comme pour tout - récents - Stephen Frears) creusés et investis de personnalités fortes. Une interprétation intelligente du duo d'affiche permet une alchimie mignonne, à défaut de réellement toucher (en tout cas, le cœur d'artichaut que je suis n'a pas été ému). La musique est bien trouvée, et les jeux d'ombres nous font découvrir le palais de la reine d'une toute autre façon, ancré dans son jus d'époque qui nous ravit. Quelques longueurs, un manque d'émotions, mais un film bien interprété qui nous fait découvrir une bien belle histoire, que l'on méconnaissait jusque-là !
Bien, plaisant, mais je pense qu on peut s en lasser assez vite.
Un film n est pas forcément fait pour être vu et revu. Il me semble que la qualité d un film tient aux souvenirs qu il nous laisse, en sa capacité de nous changer. Confident royal a de cela, une belle histoire bien desservie, quelques situations/idées dignes d être analysées. C est globalement très bien, il manque juste, je pense, un goût de reviens-y, quelque chose qui provoque un élan du cœur, une impression de certitude que ce film va changer quelque chose.
Décidément Stephen Frears est un génie dès qu'il s'agit de réaliser les biopics ! Après The Program & The Queen, il s'attaque à un autre monarque britannique (et dépeint sa relation amicale avec son confident indien musulman) et encore une fois son film est un petit joyau ! Tout y est parfait : les décors, les dialogues, le scénario (et ses intrigues royales) et les acteurs sont fabuleux ! Mention spéciale à l'immense Judi Dench qui est encore une fois impeccable dans le rôle de la Reine Victoria ! Quel charisme et quelle prestation ! Bravo ! J'ai passé une soirée délicieuse entre humour et émotions et vivement le prochain film de Mr Frears !