Ce cinquième film de l'univers cinématographique Conjuring (oui, oui, ça existe) réalisé cette fois par Corin Hardy et sorti tout récemment est, jusqu'ici, le plus mauvais de la franchise, tout simplement. Ce film revient sur les origines de Valak, démon introduit dans "Conjuring 2 : Le Cas Endfield". Nous avons donc le même principe qu'avec les deux films "Annabelle" sauf qu'ici, il s'agit d'un autre démon. Bon, alors, si je ne m'attendais effectivement pas à un grand film d'horreur, je m'attendais tout de même à beaucoup mieux ! Même si on sait que c'est clairement une production qui n'est destinée à rien d'autre qu'à exploiter à fond le filon de la franchise et que c'est totalement dépourvu d'originalité, il était tout de même assez intéressant mais surtout attrayant d'en savoir plus sur les origines de ce démon, comme toute la publicité autour nous l'avait promis. Alors, certes, on en sait (un peu) plus mais c'est tellement ridicule et cela prend une place tellement dérisoire dans l'histoire qu'on en finit par oublier ce détail qui ne devait pas en être un à la base. Je veux dire que, sans dévoiler quoi que ce soit, les origines du démon nous sont expliqués en dix minutes, tout le reste étant une succession de jump scare complètement inutiles et clichés. Et c'est en cela que ça m'a déçu car cela manque, encore une fois, totalement d'originalité, on est devant une énième production à gros budget qui n'arrive pas à s'affirmer ni à se démarquer des autres, c'est tout simplement un film d'horreur lambda comme on en voit tant ces temps-ci. Personnellement, les jump scare fonctionnent beaucoup sur moi, même si je m'y attends, cela arrive tout de même à me surprendre, surtout lorsqu'on le voit au Grand Rex sur le Grand Large et c'est pourquoi je ne me suis pas trop ennuyé. Mais je pense au spectateur qui n'est pas du tout réceptif à ce genre de choses, il s'ennuie pendant une heure et demie car l'histoire est d'une banalité sans nom ! Sans les jump scare, le film est vide. La fin, n'en parlons pas, elle est ridicule et l'espèce de twist que le film veut instaurer n'est pas terrible non plus. Même au niveau du démon Valak, j'aurais aimé que le personnage soit beaucoup plus présent à l'écran, il a certes une grosse place à la fin mais toute la première partie du film, on ne le voit presque pas, le film préférant rajouter des histoires personnelles aux personnages (notamment Daniel, l’anecdote du prêtre) qui sont totalement inutiles à l'intrigue mais ne sont là que pour alimenter les scènes de jump scare. La réalisation n'est quant à elle pas mauvaise, nous avons de très beaux plans mais le réalisateur n'arrive pas assez à s'affirmer, ce qui est dommage. Du côté des acteurs, on se souviendra surtout de Taissa Farmiga, le reste du casting étant plutôt oubliable. "La Nonne" est donc un énième film d'horreur à gros budget sans âme et sans cachet.