La saga The Conjuring est un phénomène à part dans l’univers des films d’épouvante. James Wan, le réalisateur des deux opus principaux, a réussi le pari de créer un univers étendu à partir de l’histoire du couple Warren, célèbres démonologues biens réels. Ça n’est pas rien lorsque l’on sait qu’à l’origine, The Conjuring : Les Dossiers Warren ne devait être qu’un one-shot moyen-rentable entre deux Paranormal Activity. Succès critique et commercial, le film est aujourd’hui une référence en matière de cinéma d’horreur et, après une première suite surpassant l’original et deux produits dérivés estampillés « Annabelle », du nom de la fameuse poupée maléfique, c’est au tour de La Nonne, principale antagoniste du second opus de se payer un spin-off. Alors, ça vaux quoi ? J’ai pu assister à l’avant-première française au Grand Rex, je vous dis ça !
Par Victorien Biet
La salle est pleine, le public est remonté à bloc, le pop-corn jonche déjà le sol et, après un petit discours d’introduction nous rappelant que le Grand Rex accueillera, chose incroyable, la Première mondiale d’Halloween de David Gordon Green le 1er octobre prochain et que l’on nous réserve une incroyable surprise pour l’occasion, le Grand Large, majestueux, descend sous les applaudissements. Chaque fois, c’est la même émotion et j’en aurais presque une petite larme. Là, je prends pleinement conscience que je suis une vraie petite flippette et que je risque de mourir de terreur, devant un écran aussi grand, le volume poussé à son maximum. Je me rassure en me disant que la sympathique bande de geeks juste derrière moi ne m’en tiendra pas rigueur si je pousse de petits cris ridicules. Après tout, ils ont l’air très rigolo.
Une introduction rondement menée.
Dès les premières minutes, nous prenons pleinement conscience, contrairement à ce qui a pu être fait pour la série Annabelle, que nous sommes face à un film appartenant à l’univers The Conjuring. Tout d’abord avec l’apparition de Vera Farmiga (Lorraine Warren) et Patrick Wilson (Ed Warren) en petit caméo. Mais aussi et surtout avec l’ambiance qui se dégage de la scène d’ouverture lors de laquelle une nonne se suicide inexplicablement. Cette scène, d’un grand potentiel horrifique, renforcée par le retour du démon Valak (déjà vu dans The Conjuring 2), vous marquera sans le moindre doute… mais surement pas autant que la découverte du cadavre de la religieuse dans un sale état, toujours pendu et dévoré par les corbeaux (je vous passe les détails), plusieurs semaines plus tard. Sachez-le : La Nonne ne vous fera pas de cadeaux et, pour la première fois dans la franchise, on n’hésitera pas à abuser des effusions biens gores pour vous faire vomir bien comme il faut. (...
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