Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 14 février 2019
Thunder Road c’est d’abord un court métrage réalisé, produit, monté, écrit, composé et joué par Jim Cummings (regarder le court métrage). Sorti en 2016 il remporte le Grand Prix du festival Sundance. C’est seulement deux ans après que le réalisateur américain a l’idée d’en faire un long métrage. Le film du même titre est alors non seulement sélectionné à L’Acid de Cannes mais il remporte également le Grand Prix du festival South by Southwest et le Grand Prix du Jury au festival de Deauville. C’est une véritable surprise pour Jim Cummings, qui a tourné le film en seulement 14 jours, sans budget conséquent et encore une fois présent à tous les postes. Le film est quant à lui sorti en France cette semaine et a reçu un accueil triomphal de la part du public et de la presse.
Jim Arnaud vit au Texas, il est policier, divorcé, père d’une petite fille et souvent au bord de la crise de nerfs. C’est dans la période de deuil qui suit la mort de sa mère qu’il commence à avoir de plus en plus de mal à gérer tous les problèmes auquel il doit faire face. On peut le qualifier de anti-héros pathétique mais auquel on s’attache malgré tout des les premières minutes du film. Ce personnage, très ancré dans la culture américaine, est la parfaite représentation du « pauvre type » : il cherche à bien faire en tant que policier et à élever sa fille correctement mais accumule les échecs. C’est avec une virtuosité remarquable que Jim Cummings passe du tragique au comique et laisse le spectateur libre d’interpréter les scènes qui s’offrent à lui. L’humour poignant et burlesque présent tout au long du film rend les passages dramatiques encore plus touchants. Par le biais de ce personnage, il s’amuse avec le mythe du cow-boy américain intouchable en détruisant petit à petit cette facade de masculinité que le personnage essaye de conserver afin de cacher sa fragilité. Il le fait à travers une interprétation subtile du personnage mais aussi différents thèmes comme celui de la danse qui est, selon lui, à l’opposé des idéaux masculins des hommes dont il se moque. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2018/09/14/thunder-road/)
Peut-on se préparer à la mort d’un être cher, qui plus est sa propre mère ? Y a-t-il un type d’hommage pré programmé pour dire un dernier au revoir à cette dernière ? Quoi de plus criant pour un fils, une fille, que de reproduire inconsciemment le comportement de ses parents. Un signe inconscient de reconnaissance des gènes qui nous sont transmis au départ de notre vie. « Thunder road », est réellement une profonde et belle histoire triste. La frontière entre l’irrationnel et la violence des émotions qu’engendre la séparation éternelle est si mince qu’on en est contraint de sourire malgré nous.
Coup de maître pour ce premier film de jim cummings. Flic un peu névrosé mais plein de retenue et hyper sensible s'efforce de conserver la garde de sa fille Excellent
Un Jim Cummings splendide, des scènes d'une beauté rare, on passe du rire au larme en quelque seconde...Bref un film bouleversant et touchant sur tout les points, d'autant plus que le message du film (qui est celui d'une amérique en parfait dysfonctionnement courant à sa perte) passe parfaitement bien. Un grand film, courez-y!
Il y a quelque chose de Jim Carey chez Jim Cummings : cette capacité à passer si vite d'une émotion à une autre et cette propension à l'exubérance. Mais un Jim Carey avec de la finesse, de la subtilité et dont le jeu n'a pour but que de servir une idée : défendre le droit à sortir un peu du cadre, de cette norme sociale invisible mais étouffante, à l'instar de son personnage de flic-looser, incapable de contrôler ses émotions et qui a toujours le geste ou le mot de trop. C'est à la fois drôle et pathétique, léger et grave, comme dans cette première scène ridicule mais profondément humaine. Un film atypique.
Malgré quelques défauts, j’ai adoré ce film. C’est décalé, plein d’humour et d’émotion. On s’attache à ce flic barré, fatigué, abîmé par la vie. Il veut croire en des jours meilleurs et on a envie qu’il réussisse. On aime ou on n’aime mais ce film ne peut laisser indifférent.
Une pépite drôlatique et dérangeante sur l'Amérique profonde. Jim Cummings endosse brillamment le costume de flic paumé qui vacille entre le bon, l'idiot et le fou. Profondément représentatif de problématiques humaines et sociales sans jamais se prendre au sérieux, Thunder Road fait chavirer le coeur du spectateur en alternant entre montées de crises de fous rires et descentes de larmes intarissables. Courez voir cet humble chef-d'oeuvre qui prouve que le cinéma indé outre-Atlantique n'a pas dit son dernier mot !
Cela faisait longtemps que j'avais pas vu autant de personnes sortir en cours de séance. Quand un film n'a pas de scénario, que vous vous détachez du personnage principal et qu'il n'y a rien pour vous accrocher au siège je comprends. Je suis rester dans l'espoir de comprendre l'engouement, mais je ne l'ai jamais trouvé. Par contre j'ai trouvé mes limites au film d'auteur.....adepte du cinéma indépendant, là Il ne se passe rien, mais en plus on ne peut pas parler de critique, de polémiques, d'esthétisme.....non rien ....je croyais en ce personnage atypique , policier en difficulté, mais je suis resté à des années lumières de son personnage
un drame a l'opposé de la bande annonce et l'affiche qui annonçait une comédie, ce film est le drame d'un homme qui perd tout ce qu'il a. c'est un film triste. le plan séquence d'ouverture de plus dix minutes est génial, sacré performance
Je n'ai pas tout compris à ce film... Quelle est cette nouvelle manie de ne pas nous expliquer clairement une scène qui va arriver ? On en finit par déduire ou imaginer des choses... L'histoire de ce type psychologiquement déséquilibré est plus qu'étrange... Je suis sorti de la salle perplexe et déprimé...
Un OVNI au ton aigre doux qui bascule du rire à l'émotion dans une même scène, à l"instar du personnage principal, flic cyclothymique à la dérive. Un one man show de Jim Cummings.
, .le film est certes bien fait bien qu'il traine traine en longueur, pendant les 20 premiers minutes je me suis bcp tatée voir si je restais ou je quittais la salle.. cependant c'est une histoire intéressante, un cas de psychopathologie qui intéresse la thérapeute que je suite: les états limites chez un policier vu a travers la perte de sa mère... tres longuet
Dès la première scène, d'obsèques, de Thunder Road, avec un long monologue du personnage principal, nous voici embarqué dans un film au ton singulier qui ne se démentira jamais. Jim Cummings dirige, a écrit et surtout joue ce flic dont la vie s'étiole peu à peu alors qu'il doit faire le deuil de sa mère. Sa vie privée et professionnelle vont à vau-l'eau et il n'a plus que ses yeux pour pleurer,,ce qu'il ne se prive pas de faire, avec une certaine régularité. Le film aurait pu être agaçant, et il l'est sans doute pour beaucoup, parce qu'il se résume, a priori, à un one man show constant de Cummings dont se demande s'il faut en rire ou en pleurer. C'est bien d'ailleurs là son intérêt majeur, cet entre deux perpétuel, ces pas de danse entre le tragique et le comique, qui exhalent un certain malaise balayé de temps à autre par des passages dingues ou d'autres tellement neutres qu'ils en deviennent fascinants. Malgré une mise en scène atone, Thunder Road garde un équilibre quasi miraculeux, au-dessus du précipice, et il est difficile de ne pas ressentir de l'empathie pour ce grand dadais pas facile à comprendre et au bord de la crise de nerfs. Le scénario du film n'a rien d'ébouriffant mais avec un aplomb certain pour les joies de l'absurde et un acteur exceptionnel en la personne de Jim Cummings (qui d'autre ?) on tient là une sorte d'OFNI qui peut être vu comme un instantané du mal être identitaire du jeune mâle du sud des Etats-Unis, une quinzaine d'années après le début du XXIe siècle.