Pourquoi "presque" ? On a compris Sebastien Lifshitz aime la mer, les saisons et les histoires de garçons qui découvrent l'amour entre eux. Déjà on chercherait des sous-titres tant la bande-son est épouvantable. Quand, en plus, on se perd dans le fil de l'histoire (car , il faut que le spectateur voyage lui-même dans l'intrigue, dixit Lifshitz ) et que l'on a du mal à y croire ça tourne vite à l'ennui. Il y a les "accents" de Emily Watson et Meryl Streep chez Dominique Raymond et Marie Matheron, et leurs passages m'ont plu : c'est tout. Au lieu de la parodie (pas drôle) de Mylène Farmer fallait envoyer "pauvre petite fille riche" de notre Cloclo, plus dans le ton guimauve du film.
La superposition des couches temporelles est plutôt une bonne idée. On se prend au jeu. Le film en lui-même est d'ailleurs plutôt bien fait, le scénario n'est pas inintéressant. Les nombreuses ellipses, ainsi que les non-dits, ne sont pas non plus dérangeants, au contraire. Les couleurs chaudes de l'été opposées aux froides de l'hiver sont vues et revues, mais bienvenues - les plages de l'Atlantique sont belles. Les acteurs ne sont pas mauvais - c'est d'ailleurs une chouette découverte que Marie Matheron, qui apporte un brin de fraîcheur. Pourtant, rien n'y fait, cela ne m'a pas touché. Cela pourrait rejoindre le titre du film, qui suppute que l'histoire de Mathieu (et partiellement Cédric) n'est "presque rien", finalement. Ce "presque rien" pourrait avoir une autre répercussion, un "juste une fois, mais c'était rien", prononcé par Cédric lors d'un rendez-vous avec la psychiatre. Mais on n'en saura précisément rien, Lifshitz se contentant de dévoiler un fantasme que tout jeune homosexuel aimerait peut-être vivre. Après, il n'y a (presque) rien, si ce n'est une réflexion sur la construction de soi, malheureusement constamment menacée par une impression de faux et de plastique.
Une histoire d'amour comme une succession d'instants. Des instants de partage, de la complicité, de la tendresse, de la sexualité... Au-delà de la découverte d'une orientation sexuelle, Mathieu, le personnage central de ce film, renvoie le spectateur au mal-être lié à la condition humaine. Un paradoxe : le contraste entre la luminosité des instants d'insouciance, de jeux de plage, de légèreté et l'aspect sombre des scènes de sexualité, de la dérive de Mathieu... Habité par l'ensemble de ses interprètes, il y a pourtant la grâce de la complicité qui unit Jérémy Elkaim et Stéphane Rideau. D'une virilité qui ne laisse pas de doute quant à l'orientation sexuelle de ses interprètes, Jérémy Elkaïm et Stéphane Rideau nous offrent pourtant une prestation de la découverte amoureuse qui laisse le spectateur songeur. Accompagné par une bande son minimaliste et efficace, "Presque rien" nous expose à la magie du silence. Il nous laisse avec ce silence. Celui qui nous habite durant le générique de fin, est de ceux qui font suite à la vision d'un grand film.
un film qui se laisse regarder, faut aimer les ambiances "amour de vacances au bord de la plage". je ne sais pas trop si on peut parler de réflexion sur les premiers amours car ca manque quand même de profondeurs à ce niveau là et même dans le scénario il y a des manques d'explication sur pas mal de situation. Mais bon pour le courage du thème et de la mise en scène , je mets un 3 !!
13.5 / 20 Un film gay français plutôt reussis dans l'ensemble ! Un bon scénario ! Une histoire émouvante et surprenante ! Des scenes qui mettent mal a l'aise ! Un assez bon film pour ma part j'ai pas adoré mais c'est bien a voir ! Jérémie elkaim et stéphane rideau CHAPEAU ! Excellente préstations ! Rien a dire sur eux deux ! un film que je conseil mais a qui je ne serais le dire .. car ça reste spécial avant tous !
J'ai bien aimé ce film, sans m'extasier. Les acteurs sont bons - et beaux- mais il y a des longueurs et pas mal d'incompréhension (pour moi du moins) dans les relations entre les personnages secondaires. Je trouve que la construction un peu lâche aurait pu être améliorée. On ne sait pas toujours où on en est. Les photos sont belles, ce qui est un atout majeur.
Une belle histoire, avec de jeunes beaux acteurs particulièrement convaincants mais le film manque un peu de dynamisme et la fin est assez décevante. En outre, le tout est peu déprimant mais j'ai tout de même passé un bon moment.
Très beau film d'amour entre deux jeunes hommes, pendant les vacances d'été. Criant de vérité, ce film mélancolique mérite d'être vu? Assez triste, mais définitivement beau
Une magnifique histoire d'amour. Deux caractères sensiblement différents. La difficulté d'affronter le regards des autres face à son homosexualité. Les non dits. Deux commédiens si naturels, si beaux et un un point de vu si déroutant. (pas facile de tout comprendre tout de suite). Tout fait apprécier ce film. Il démontre comme ce qui, pour certains, est presque rien, peut devenir, pour d'autres, presque tout.
"Presque rien" est une oeuvre mélancolique, triste et intense qui met en avant l'innocence d'un jeune homme et sa prise de responsabilités. Le sujet sur les non-dits est superbement traité grâce aux ellipses qui donnent vie au film. Lifshitz sait mieux que quiconque capturer le spleen du quotidien, la mise en scène est parfaite et travaillée, l'émotion quant à elle est intense. Les musiques de Perry Blake sont de pures merveilles et aident ce film a atteindre la grâce. Une réalité crue, mélancolique, poétique qui réussit haut la main à nous faire passer un moment unique.
Les histoires d'amour gay au cinéma deviennent souvent un moyen de voyeurisme ... ici c'est le cas. Film sans grand interet d'après moi, le meilleur film homosexuel restera Brock Mountain, çà c'est une véritable histoire d'amour.
J'ai beaucoup aimé quoiqu'un peu mou quand même mais bon on se plait a suivre un petit bout de la vie de ce jeune homme. Un film sincère, frais, porté par un casting irreprochable, une histoire d'amour avant tout. Une reussite comme bien souvent dans le cinema Gay.
Ce film est un hommage à la poésie amoureuse, les scènes nocturnes et mélancoliques sur la plage aident les gays à se débarasser de l'image glauque que certains ont d'eux. De plus l'amour entre les deux protagonistes est d'une crédibilité rare. Malgré la tristesse du film on se réjouit d'assister à un spectacle aussi émouvant.