Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ofeli
5 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 31 décembre 2019
Une comédie comme on en voit peu : c'est à la fois frais, léger, tout en étant profond. Louis-Do de Lencquesaing passe une fois de plus au scanner la famille, dans ses moindre recoins. Sans en faire des tonnes, tout en tendresse, évitant les crises de nerfs maintes et maintes fois tentées dans les comédies sur la famille. Le film raconte ce qu'il y a de plus beau et de plus dense au coeur des tribus: les émotions, dites ou non. Le casting est top, et Marthe Keller est au sommet !
On n'est jamais servi que par soit-même, c'est pour cela que LD s'est mis à réaliser ? Apparemment, il n'a pas trouvé d'acteur de l'âge du rôle, alors il se l'est donné. Mais il est trop vieux ! Comme dans l'immense majorité des films, d'ailleurs, les hommes ont toujours 10 ou 20 ans de plus que leur épouse.
Et sinon, le pich est totalement mensonger : qu'il soit nommé ministre de la famille (ça arrive au milieu du film, on ne voit pas le 1er ministre, on ne voit pas de conseil des ministres, on ne le voit pas travailler ni rencontrer personne !) n'a aucune incidence sur le film, à part pour nous montrer que c'est de l'humour, ministre de la famille alors qu'il a des problèmes avec la sienne, ah ah !
Jean (Louis-Do de Lencquesaing) est un universitaire installé propulsé sur le devant de la scène par sa nomination au Gouvernement au poste de ministre de la famille. Issu de la meilleure bourgeoisie parisienne, il vit à l'abri du besoin. Mais cette aisance matérielle ne le protège pas des aléas de la vie. Sa femme (Léa Drucker) menace de le quitter. Sa fille aînée (Billie Blain) est en pleine crise d'adolescence. Son frère (Thierry Godard) tourne mal. Sa mère (Marthe Keller) s'est mise en tête de répartir l'héritage familial avant le décès de sa grand-mère. Et sa cousine (Laura Smet), qu'il retrouve à l'occasion des funérailles de leur bonne, exerce sur lui une attirance trouble.
Louis-Do de Lencquesaing est une figure bien connue du cinéma français qu'on a croisée dans une multitude de films où il tenait le premier ("Le Père de mes enfants", "Francofonia") ou, plus souvent, un deuxième rôle ("La Danseuse", "Un peuple et son roi", "L'amour est une fête"…). Il était passé une première fois derrière la caméra en 2012 avec Au galop, où il se mettait en scène avec sa propre fille, Alice de Lencquesaing, et Marthe Keller, déjà, dans le rôle de sa mère.
Il récidive sept ans plus tard dans un film qu'on devine en partie autobiographique. Si son patronyme à particule et son prénom peu commun ne le trahissaient pas, Louis-Do de Lencquesaing est issu des meilleurs quartiers (il a fait sa scolarité à "Franklin") et ne s'en cache pas. On le voit dans La Sainte Famille vouvoyer sa mère et être vouvoyé par elle.
Les petits drames de ce milieu là (faut-il vendre le château familial ? la grand-mère a-t-elle couché avec le garde-chasse ?) feraient ricaner "L'Humanité" - qui n'en a pas publié de critique. Ils enchantent "Le Figaro" et "Closer".
Si Louis-Do de Lencquesaing réussit paradoxalement à éviter l'égocentrisme en se filmant dans chaque plan, il n'évite pas la banalité avec cette chronique douce-amère. Son principal défaut : avoir bombardé son héros au Gouvernement, un choix de scénario hasardeux qui n'est bizarrement pas utilisé. Sa principale qualité : sa scène finale d'une humble humanité.
Avec la sainte famille louis-do de lencquesaing signe un petit film plutôt réussi sur la famille ce premier cercle social lieu de toutes les névroses ce qu il déclare haut et fort lors d une réunion avec des énarques ébahis censés plébiscités la famille comme norme social. Hors la dite famille serait plutôt en voie de décomposition entre un frère homosexuel, sa femme enceinte qui ne sait s il est le père, un oncle prêtre adepte de la manif pour tous. Une mère azimutee, Marthe Keller excelle dans le rôle. Dans ce précis de décomposition la famille ce lieu de toutes les névroses implose calmement en quelques saynètes grinçantes et décapantes. Ces secrets de famille dont tout le monde est au courant mais dont personne ne parle est traité subtilement avec un humour au second degré. Le film avance à son train de sénateur sans hausser le ton vers un désastre annoncé cahin caha. Un seul défaut le tout est filmé un peu platement. Il y manque une façon de filmer à la première façon d un Xavier Dolan avant qu'il ne se perde. En bref un film qui se révèle une bonne surprise sans jouer de la grosse caisse.
Magnifique film sur différents thèmes tels que la famille, le couple, l'engagement... Superbement interprété par une pléiade d'acteurs tous plus formidables les uns que les autres. Il faut aller le voir et le soutenir pour qu'il reste à l'affiche le plus longtemps possible.
Un film sans doute autobiographique assez bien réussi montrant l'éloignement et les relations fausses qu'entretiennent les membres des familles puritaines souvent aristocrates. Tout le long-métrage repose sur la métaphore des anguilles et de leur ponte mystérieuse dans la mer des Sargasses. En effet, tous les membres de la famille agissent et vivent sans connaître et s'intéresser véritablement à ses proches qui restent distants et énigmatiques. Un film qui fait réfléchir dans cette période des fêtes!
Superbe film où l'on retrouve Marthe Keller et la sublime Laura Smet qui est éblouissante. Louis-Do de Lencquesaing dont le long-métrage "La sainte famille" prend pour sujet la famille, il ne s’intéresse pas à n’importe quelle famille, mais à la vieille noblesse belge et catholique, qui fait écho à ses propres origines. Cette comédie dramatique décrit avec justesse et élégance les conventions, écarts de conduite et excentricités de la grande bourgeoisie. Porté par une distribution éblouissante, La Sainte Famille pose un regard tendre et ironique, parfois mélancolique, sur ces personnages
La bande-annonce m'avait donné très envie de voir le film, je pensais voir une comédie sur l'intrusion de certains membres de la famille, l'espace qu'occupe par exemple une mère, comédie accompagnée de scènes profondes, voire dramatiques, sur les relations internes à une famille. Marthe Keller est généralement garante d'une excellente qualité de film. Finalement, après vingt minutes, j'ai complètement décroché. Si je n'avais pas été accompagné, j'aurais quitté la salle. Quel ennui ! Un encéphalogramme totalement plat ! Aucun rebondissement, des dialogues à mourir d'ennui (une scène d'une minute où on se demande quatre fois si l'on veut du café), pratiquement aucune émotion, une trame (quelle trame ?) difficile à suivre. Une immense déception pour un film que j'oublierai très vite.
Difficile d'être positif avec ce drame français pourtant porté par un casting plutôt robuste : Laura Smet, Marthe Keller, Léa Drucker... Jean va devenir ministre de la famille alors que lui-même galère totalement avec la sienne : plutôt gênant ! Le souci principal de ce film est que l'on traverse les épreuves de la vie de cette famille sans réelle émotion ni empathie, les événements se déroulent dans une forme d'indifférence tristounette un peu désolante. Du coup, le ressenti final débouche sur une oeuvre sans âme et sans saveur même si on ne passe pas non plus un mauvais moment. Très très décevant : terne. Site www.cinemadourg.free.fr
Le titre pourrait signer une comédie sociale sinon un peu caustique au moins ironique. Mais non ! Il s’agit certes ici de comédie (du moins c’est dans ce registre-là que ce film est classé) mais de comédie dramatique. On cherche toutefois assez vainement le… drame ! Le personnage central est surtout neurasthénique. Comme cet acteur est aussi le scénariste et réalisateur, bigre que c’est contagieux auprès du spectateur. Cela dit, il ne se passe pas grand-chose. Les portraits de cette Sainte Famille ne sont pas développés. Deux enterrements balisent le scénario. Mais quoi entre les deux ? Pas grand-chose. Des questions de société survolées. Ou alors c’est du cinéma d’auteur demandant de faire un effort. Personnellement, je n’ai pas réussi.
Je m’attendais à mieux après avoir visionné la bande-annonce et j’avais vraiment très envie d’aimer ce film, mais c’est un film choral trop peu nourri, avec trop de personnages dont le portrait est tracé superficiellement à la va-vite, et je ne retiendrai que 2 choses, d’une part, chez les friqués, la baise a un rôle prépondérant où les sentiments n’ont pas leur place, et d’autre part, le ministre joue à l’homme très occupé qui travaille beaucoup et cela me fait trop penser à notre cher gouvernement au grand complet avec cette rengaine « je travaille trop, je n’ai pas de temps pour vous écouter » dont il nous gave abondamment tandis qu’il nous pond des lois plus absurdes les unes que les autres.
Vous avez envie de vous détendre devant un film sympa, et amusant sur la famille dans tout ce qu’elle a de peu reluisant mais aussi de plus profond, alors voir ce film conduit par une bande de comédiens tous très bons.
Un film émouvant et cinglant où la famille apparaît malgré toutes les épreuves, le rocher sur lequel se reposer. On ne sort pas complètement indemne de la salle ! A voir surtout pour se faire son propre avis.
« La Sainte famille » a le mérite d’être un film d’auteur destiné au grand public. Le casting est original et les comédiens tous remarquables. Louis-Do de Lencquesaing est un Capitaine qui tient bon la barre devant comme derrière la caméra. Son charme discret est envoûtant, Ministre de la famille qui ne se prend pas au sérieux, il observe la sienne sans complaisance, mais comme chez Renoir, se résout à ce que chacun ait ses raisons. C’est une forme de lucidité qui se révèle à l’âge adulte, parfois douloureuse, mais rend le personnage principal au fil de l’histoire, humain, trop humain. Un grand film philosophique divertissant qui réconcilie malgré son apprêté avec la vie. Une pépite à voir à l’époque d’un cinéma trop souvent sociétal et convenu. Cette ambiance impressionniste subtile vous poursuit longtemps après la fin du générique.