Je n'avais pas beaucoup aimé le 1, pas du tout adhéré au 2, c'est donc en toute logique que j'ai regardé le 3 : que voulez-vous, on ne se refait pas... Bon, au moins le film a t-il le mérite de rester dans ses standards précédents : alors que le début voulait laisser envisager quelques chose de potable et que j'étais, quand même, intrigué par l'idée de voir un tel énergumène arriver à la plus haute fonction du pays, l' « espoir » ne dure pas longtemps. Si Scali Delpeyrat et, bien sûr, Sarah Stern font partie du casting, c'est le seul point commun trouvable avec « Baron noir » tant l'approche politique d'Olivier Baroux est désastreuse.
D'accord, ce n'était pas le but initial, c'est avant tout une comédie etc, je connais le message. Sauf que lorsqu'on en à ce point rien à foutre, cela se ressent très vite. Tout est prétexte à dérision et galéjade, à lourdeurs et caricatures. Les gags sont poussifs, répétitifs, prévisibles voire les trois en même temps, et en définitive le décor politique et présidentiel n'est exploité que dans cette logique, tellement au ras des pâquerettes que c'en est parfois embarrassant
(le rendez-vous avec Angela Merkel, mon Dieu... Comment peut-on réaliser une scène pareille en 2018?)
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Alors c'est vrai qu'on peut s'étonner du
tournant gauchiste
proposé par la comédie dans la dernière ligne droite, mais finalement assez en phase avec la logique de la famille, sans doute ce qu'il y avait de moins pire à proposer mais confirmant, aussi, le côté très paresseux de l'entreprise. Oui, notamment dans l'écriture, c'est vraiment le premier mot qui me vient à l'esprit : paresse. Bref, l'ami Olivier a manifestement trouvé le filon pour faire des millions d'entrées sans trop se fouler et ne voit donc pas pourquoi il devrait plus travailler : j'espère me tromper pour le « Tuche » de Noël, mais j'avoue n'être guère optimiste...