"Jusqu'à la garde" de Xavier Legrand est un film assez dur et sans concession dans lequel un couple déchiré se dispute la garde de leur fils de douze ans. La tension est palpable pendant tout le film et ne cesse de monter jusqu'à la fin qui devient presque insoutenable. Léa Drucker et Denis Ménochet sont brillants dans les rôles principaux. Le film rend le point de vue du père et de la mère particulièrement compréhensible jusqu'au basculement vers une violence qui semble presque devenir inévitable. "Jusqu'à la garde" est une très belle découverte, il faut toutefois se préparer à le regarder avec les nerfs solides.
Houla c'est pas bon ! Le soucis de ce film est le manque complet d'experience qu'il nous apporte. A quoi sert de dénoncer la violence ? On sait bein que c'est pas bien, comme la famine et le cancer. Donc une fois cela dénoncé, on va ou ? Malheureusement l'ambiance actuelle en France est à surfer contre l'homme blanc de plus de 40 ans et tout est bon pour faire de l'audience. Quitte à enfoncer des portes ouvertes
Je ne comprends pas l'engouement pour ce film , que j'ai trouvé tellement "fake" , tellement glauque, tout est sur-joué, les acteurs sont dans le drama perpétuel, C'est tout sauf réaliste.Est-ce que la vie est la tension extrême 24/24. Les personnages sont caricaturaux , manichéens , on y croit pas une seconde , et surtout on ne comprend rien, quel degré de méchanceté, pourquoi est-il un monstre ? même le rôle de l'enfant n'est pas clair , pourquoi se positionne-il ainsi.? Des plans fixes très long inintéressant ne font que renforcer le malaise , tout cela fait une mauvaise dramatique télé, mal jouée, sur un thème néo-politiquement correct. Un film torturé et tortueux.
Chez le juge, un homme et une femme se séparent. Il l'accuse d'être possessive, instable, et de monter ses enfants contre lui. Elle l'accuse d'être violent et dangereux. Qui croire ? Le film ne dévoilera ainsi que quelques jours de cette famille éclatée, maintenant longtemps les ambiguïtés avant que n'explose peu à peu la vérité. Tandis que Xavier Legrand ne traite pas son histoire comme un drame, mais plutôt comme un thriller pesant. Alternant mini plan séquence déambulatoire, et long plan fixe clinique sur des personnages, il injecte une tension permanente qui met immédiatement à mal le spectateur. Se servant de détails visuels ou sonore anodins pour renforcer le stress ressenti. Mais le réalisateur met surtout en valeur des comédiens excellents. On citera le jeune Thomas Gioria, très empathique et dont les pleurs et peurs nous immergent immédiatement dans les scènes les plus difficiles. Et bien sûr Denis Ménochet, qui tient peut-être là le rôle de sa carrière, et dont les apparitions phagocytent l'écran, sa masse imposant étant très bien exploitée par la caméra. Une des réussites françaises de 2018 ! spoiler: Pour l'anecdote, le dernier plan du film est une référence (involontaire ?) et étonnante au dernier plan de "The Godfather" ! Une évocation de la famille dysfonctionnelle ?
Avec Jusqu'à La Garde, Xavier Legrand réalise un premier long-métrage dramatique fortement marquant, faisant suite à son court métrage. L'histoire nous fait suivre le destin d'un couple en plein divorce qui va se partager la garde du plus petit de leurs deux enfants. Ce scénario d'une grande simplicité offre un film à l'ambiance lourde pendant une heure et demie extrêmement difficile à regarder tant ce récit est bouleversant. Quatre parties assez distinctes se démarquent et nous font vivre à chaque fois des moments de grande tension ou la situation peut déraper d'une minute à l'autre. On regrettera tout de même quelques scènes laissées sans suite et des éléments scénaristiques ne menant à rien. Cependant, le thème abordé est douloureux, d'autant plus que le film est très radical dans ce qu'il raconte et très réaliste. Le côté judiciaire présent seulement au début permet de voir l'envers du décor de ce système ce qui est intéressant, surtout qu'il amène de façon intelligente le contexte. Au cœur de cette bataille on retrouve des personnages ambigus, notamment ceux des parents qui ne sont pas montrés sous leur meilleur jour, comme si le cinéaste voulait punir ses protagonistes et ainsi accentuer le fait que le jeune enfant est la première victime de ce conflit. Le casting interprétant ces rôles est d'une belle justesse entre Denis Ménochet qui campe un père froid et bourru, maladroit dans sa façon de se comporter et Léa Drucker qui joue une mère menteuse et antipathique, ce qui peut se comprendre vu son passé commun avec lui. Ces deux personnes se savent pas communiquer et cumulent beaucoup de tords des deux côtés. Ils s'y prennent mal avec leur fils et c'est l'enfant interprété par Thomas Gioria qui en pâtit grandement en étant l'arbitre de ce combat à mort. On le plaint à chaque instant, car un jeune garçon ne devrait pas voir et subir toutes ces choses. Tous ces individus entretiennent des échanges procurant de nombreuses émotions, bien aidés par des dialogues d'une belle sincérité mais surtout des silences pesants qui en disent long. Malgré cela, il manque un tout petit peu d’authenticité dans leur réactions par moments. L'ensemble est réalisé de manière assez sommaire même si on ressent quelques efforts de mise en scène et quelques partis pris comme des longueurs volontaires, le tout reste austère à l'image du propos. La b.o. pour sa part fait se fait entendre seulement dans la deuxième moitié, se contentant de laisser place aux bruits quotidiens et environnants pendant un long moment au début. Elle reste cependant plaisante quand elle se fait entendre. Cette intrigue nous gratifie d'un dernier quart d'heure inattendu, totalement suffoquant, basculant dans l'horreur et la brutalité, pour se conclure sur une fin poignante et mémorable jusqu'à son générique final glacial, faisant de Jusqu'à La Garde un film choquant, méritant d'être regardé même si c'est d'une grande dureté.
Pff j'ai envie de mettre 4 étoiles mais j'ai ressenti tellement d'angoisse que je ne peux pas. Le sujet est très bien abordé et on passe du doute à la compréhension et finalement à l'effroi. Le soulagement final me laisse un goût amer en pensant à toutes ces victimes qui doivent souffrir encore aujourd'hui
Comme une main qui serre peu à peu votre gorge, implacable, inexorable, jusqu'à être fatal, ce brillant film documenté et interprété avec une réelle justesse explique les mécanismes d'emprise, des drames familiaux et féminicides. L'horreur ordinaire est captée dans ce thriller conjugal, nécessaire et puissant.
Le genre de films dont on a foncièrement besoin, je le recommande vivement même si le sujet est difficile je pense qu'il faut que les gens se sensibilisent à ca et qu'on est tous concernés à des échelles différentes
Jusqu'à la garde m'a très agréablement surpris. Au début je m'attendais à un film dans lequel on sent l'injustice dont est victime le père mais peu à peu, on ressent de plus en plus le danger qu'il représente jusqu'à une fin incroyablement stressante. C'est en grande partie grâce à l'excellente prestation des acteurs ! Les personnages sont troublants de crédibilité et cette situation paraît tellement réelle qu'elle en est flippante, car certaines familles y ont sans doute été confrontées. Bref, un très bon film, je recommande !
Film très crédible qui prend aux tripes et qui montre un des tristes cas de figures possibles dans les cas de conflits de séparation. On a tendance à trouver que le père est malmené, au début, puis la vérité éclate. Le jeu est juste, pas surjoué, le fils est incroyable.
Le premier long-métrage de Xavier Legrand, sorti en 2017, est un véritable coup de poing doté d’une extrême violence morale. Dès le début, on est plongé dans ce drame familial où deux parents en instance de divorce se livrent une bataille juridique pour obtenir la garde de leur fils. Difficile de savoir qui a tort, qui a raison. Puis, peu à peu, le scénario livre les pièces de ce puzzle dans lequel manipulations, craintes et cruautés s’entremêlent. Malgré quelques scènes en plan fixe un peu longues et surtout inutiles (celle du test de grossesse notamment), le rythme est soutenu pour atteindre crescendo le terrible dénouement final. Si les comédiens (Denis Ménochet et Léa Drucker obtenant d’ailleurs le César de la meilleure actrice) sont particulièrement convaincants, que dire du petit Thomas Gioria qui livre une prestation époustouflante malgré son très jeune âge. Bref, une œuvre clinique et bestiale qui mérite amplement son César du meilleur film.
J'ai adoré ce long métrage de Xavier Legrand, tout y est parfait. Le trio d'acteur est brillant et apporte chacun son lot d'émotion, en particulier tout jeune Thomas Gioria et l'imposant Denis Menochet, qui crève l'écran ici. Le film est intelligent, il parvient à nuancer ses personnages afin que le spectateur ne se fasse pas de préjugés trop rapides et ne parvienne pas à trouver son camp. Il y a de nombreuses scènes touchantes et émouvantes, touchantes de réalisme. La tension du film monte cresendo jusqu'à parvenir à une scène finale glaçante, percutante, qui frise avec l'horreur. Une grosse claque.