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365 abonnés
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4,0
Publiée le 4 avril 2020
La genèse de JUSQU’À LA GARDE est extrêmement intéressante. Tout part d’un court métrage, AVANT QUE DE TOUT PERDRE, réalisé par Xavier Legrand. Celui-ci avait été un coup de maître, il avait été notamment nominé aux Oscars 2014 dans la catégorie Meilleur court métrage. Et JUSQU’À LA GARDE est tout simplement la continuité de ce dernier. Et quelle continuité car c’est une véritable réussite. Un drame poignant que nous livre Xavier Legrand pour son premier long métrage. JUSQU’À LA GARDE commence dans une sale où on assiste au Jugement de divorce de Miriam (Léa Drucker) & Antoine (Denis Ménochet), l’enjeu principal étant la garde de leur enfants Joséphine (Mathilde Auneveux) et surtout de leur jeune fils Julien (Thomas Gioria). Qu’adviendra t’il de ce dernier pris en étau entre ses deux parents qui se déchirent. Pour moi ce film commençait mal car je ne suis pas fan de Léa Drucker mais je dois avouer qu’elle est vraiment convaincante dans la peau de cette femme apeurée par un mari violent. Et c’est là qu’est le grand thème de ce film, la violence conjugale. Xavier Legrand c’est beaucoup renseigné sur le sujet auprès de juge aux affaires familiales, d’avocats, de policiers, de travailleurs sociaux et même des groupes de parole d'hommes violents. On ressent toute la dureté de ce problème de société souvent tue dans les grands médias. Une mise en scène très réussit. La tension monte au fur et à mesure que la personnalité d’Antoine se dévoile jusqu’à en devenir étouffantes. Un vrai plaisir. Seul petit point noir au tableau, le personnage de Joséphine qui est un peu trop effacé. A aucun moment elle n’est en contact avec le père. SPOIL SPOIL SPOIL Son départ de la fin sans l’autorisation de sa mère, nous fait faire un constat bien triste. Cette adolescente a été détruit dans un mariage de haine et malheureusement pour elle, sa reconstruction ne pourra que se faire que loin de cette famille. Et c’est vrai que c’est aussi une des conséquences des violences conjugale. Au-delà de détruire la femme, ces violences détruisent aussi les enfants
Très déçu par ce film Lenteur exceptionnelle presque aucun dialogue une seule scène flippante à la fin Le summum de la bêtise est pour moi le César de meilleure actrice à Léa Drucker : on la voit peut-être 15 minutes au total avec trois lignes de dialogue ; un pot de fleurs aurait fait l’affaire ! Elle n’a aucune expression Le plus triste pour moi c’est que la cause des femmes battues méritait beaucoup plus que ce petit film français surfait digne d’un téléfilm de M6
La très grande force de Jusqu’à la Garde réside dans son atmosphère de doute et d’incertitude qui plane pendant une bonne moitié de film, sans que la révélation n’annihile la compassion envers le bourreau. Car le personnage de la mère demeure ambigu jusqu’à ce que se construise un lent crescendo qui emprunte aussi bien au tragique qu’au thriller hitchcockien. La violence reproduit ce mouvement ascendant : d’abord parsemée sur le récit avec une retenue néanmoins tensive, elle tend à en contaminer l’intégralité puis s’octroyer le devant de la scène lors d’un dernier acte anxiogène. Aucune partition musicale n’accompagne ce crépuscule familial qui peine à sortir de cette nuit du chasseur, contraint pour accéder à la lumière de se retrancher, d’extérioriser dans une baignoire autant la violence destructrice enfouie en chacun des membres que ce sentiment d’appartenir à un ensemble plus vaste et soudé, recomposition du noyau familial après dilatation et expulsion de son élément néfaste. Toutefois, cette refonte ne va pas sans l’affirmation pathétique d’une marginalisation croissante du père qui ne comprend les agissements de ceux qu’il persécute en pensant les aimer : grande œuvre sur la solitude, Jusqu’à la Garde brosse le portrait sans concessions dans la violence conjugale mais ose dépasser son postulat de base pour s’engouffrer dans les zones d’ombre d’une conscience tourmentée que la mise en scène de Legrand, répétitive et froide, saisit dans sa complexité fondamentale. Que serait le film, en outre, sans ses acteurs, tous éblouissants de justesse et de retenue émotionnelle ? Nous suivons des corps sensibles placés constamment sur la lame du rasoir, sans que le mélodrame jamais n’éclate. La menace agit à la manière du signal sonore qui indique, dans la voiture, que l’un des passagers n’a pas mis sa ceinture. Alerte paradoxale dans la mesure où la menace réelle n’est pas sur la route, mais assise à la place du conducteur. Il n’y a qu’à voir la scène de fête d’anniversaire organisée pour Joséphine et rester bouche bée devant la terreur qui, d’abord absente, gagne progressivement les espaces, tel un fil directeur venu raccorder des lieux que le montage s’efforçait de séparer. Long-métrage cathartique qui prolonge et transcende le court-métrage sorti cinq ans auparavant, Jusqu’à la Garde allume un feu aussi destructeur que vivifiant, tire de l’existence menée comme un combat quotidien un cri de révolte et d’espoir lancé dans la nuit. Et l’horizon vient à s’allumer. Enfin.
C'est un film implacable, percutant sur un drame familial. Un véritable coup de poing difficile à regarder mais nécessaire. Le jeune garçon de 11 ans joue remarquablement bien.
On ne sort pas indemne d’un film comme celui-ci, c’est intense, puissant et traité avec une précision impressionnante. Il est arrivé à transmettre le ressenti de cette famille qui se déchire avec un grand talent. Des acteurs et des scènes remarquables.
Quel navet! quand je pense qu'il a reçu le César du meilleur film! j'ai honte pour le cinéma français, c'un téléfilm de seconde zone, des longueurs à bailler aux corneilles, des plans fixes qui n'apportent rien et qui durent, qui durent , qui durent.... Proud Mary mal chanté dans une salle des fêtes quelconque et qui n'en fini pas, les acteurs mis à part, Denis Menochet, sont mauvais, notamment Léa Drucker, qui , tout en tentant de copier le jeu de Sandrine Kiberlain, ne lui arrive pas à la cheville, d'autres semblent réciter leur texte à la façon d'enfants qui joueraient une pièce de fin d'année pour leur collège ( je pense notamment à la scène interminable chez la juge) , les dialogues sont quasi inexistants, le scénario bourré d'incohérences, bref je me suis ennuyé et sorti frustré de voir récompenser un film aussi nul
Un film tout en tension, qui prend un malin plaisir à déboussoler le spectateur. Difficile de choisir à qui donner raison dans cette histoire ; pendant une bonne partie, le réalisateur nous donne un peu de la vérité de chacun, sans jamais juger ses personnages. Le résultat aurait pu être catastrophique, le sujet étant très délicat. On aurait pu avoir affaire à un mauvais téléfilm, bourré de pathos, de dialogues aussi appétissants qu'une crotte de cheval, d'acteurs moyens, de situations ridicules et plus risibles que crédibles. Eh bien pas du tout. C'est une vraie réussite, les comédiens sont tous exceptionnels, adultes et enfants, seconds rôles aussi, le film est d'une justesse rare, on est très loin des stéréotypes. Un film qui ose les silences, les regards, qui assume la violence, qui va au bout de son propos, c'est si rare pour un film français. Une grande et belle claque dans la gueule! Attention, émotions fortes garanties!
Quelle claque que ce premier long-métrage de Xavier Legrand ! La direction des acteurs est stupéfiante, ils sont tous absolument prodigieux. L'atmosphère est on ne peut plus tendue : les quelques doutes distillés dans la première scène laissent place à une horreur qui monte crescendo tout le long du film. Aucune scène inutile, aucune fioriture, Jusqu'à la garde est percutant de bout en bout. A voir absolument.
Le film commence pourtant très bien avec une scène - la meilleure - dans le bureau d'un juge aux affaires familiales. Les avocats sont crédibles, ce qui est rare dans le cinéma français, la magistrate parfaite - revêche à souhait, aussi vraie que nature... Puis, plus rien ! Du remplissage. On aimerait savoir ce qui a mené ce couple à la rupture, nous n'en saurons rien. On aurait voulu que les personnages soient nuancés, ils sont caricaturaux. On aurait aimé être surpris, on sombre dans le convenu avec une histoire comme on nous en rabat les oreilles semaine après semaine en nous rappelant ad nauseam qu'une femme meurt tous les trois jours "sous les coups" de son conjoint. Fort heureusement, tel ne sera pas le cas ici : femme et enfant seront sauvés in extremis par la police. Ouf ! On regarde sa montre et on se dit que le principal mérite du film est de ne durer qu'une heure trente !
Quand le film est sorti, j'ai hésité à le voir car il tombait en pleine actualité autour des violences faites aux femmes et autres histoires de harcèlements sexuels. Finalement, ayant épuisé la demi-douzaine de films qui m'intéressaient, je suis allé voir ce film en me fiant aux critiques dithyrambiques. Eh bien, énorme déception! Franchement, c'est niveau téléfilm! C'est très mal filmé, les décors sont quelconques, le dialogues sont creux, les acteurs périphériques font pitié, il n'y a aucune musique, des longueurs à n'en plus finir (recherche en voiture de l'appartement dans la cité, alerte sonore de la ceinture de sécurité utilisée 3 fois!!!, concert d'anniversaire de la fille, test de grossesse qui n'apporte rien à l'intrigue, etc ...). Certains parlent de thriller, alors qu'il n'y a pas de vraie progression vers la scène finale - certes intéressante et prenante - mais qui est très prévisible (spoiler: on nous a bien dit au début du film que le père est un chasseur et on enfonce le clou en le filmant avec ses fusils de chasse quand il emménage chez ses parents ! ... On imagine la scène s'il avait été ouvrier dans un abattoir! ). Le film tient uniquement à la qualité de jeu de ses acteurs, en particulier le jeune garçon, très crédible. Léa Drucker est plutôt convaincante, dans son rôle de femme blessée, fatiguée de subir les pressions de son ex-mari, presque résignée pour ne pas en rajouter à la douleur. Le mari, quant à lui, est trop caricatural et à aucun moment, on s'apitoie sur son sort, ce qui confine beaucoup trop au manichéisme gênant du scénario. Les critiques qui parlent de film social et de film magistral feraient mieux de revoir l'excellent Tyrannosaur, film britannique réalisé par Paddy Considine, sorti en 2011 et qui traite de façon autrement plus pertinente de la violence psychique et physique faite à une femme par son mari.
Ce téléfilm filmé à la truelle n'a pas le moindre intérêt, et finit en queue de poisson. Le César de Léa Drucker est incompréhensible puisque c'est en réalité le mari qu'on voit sans cesse à l'image, elle n'étant qu'une vague silhouette. Un tel navet n'a pas, de toute façon, sa place dans une vidéothèque de qualité.
Un thriller impressionnant de maîtrise. Démarre comme une histoire banale, mais on sait déjà qu'il y'a quelque chose qui ne va pas, sans savoir quoi. Puis la pression évolue et monte crescendo jusqu'à la fin. Et à la fin croyez moi ça calme, tellement c'est réaliste.