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Sildenafil
82 abonnés
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3,5
Publiée le 13 février 2018
Film réaliste, percutant, outrageusement sombre et déprimant, porté par un bon jeu d'acteur (Ménochet et le petit Gioria en tête). Bref, du bon cinéma.
Un film coup de poing qui fait taire une salle, laisse les spectateurs en sortant de la séance éreintés, bouleversés. Cette expérience de cinéma est un vrai coup de poing, tout en humilité, en simplicité grâce à une montée si insidieuse de la tension. C'est magnifiquement mis en scène dans le non-dit, dans l'ellipse et servi aussi par des acteurs époustouflants. Ils retiennent une tension insoutenable qui transparaît dans un regard, dans une tension des muscles, ou encore une posture. Quelle plaisir de découvrir un cinéaste français si audacieux, qui prend son temps mais assume totalement son propos, sans chichi. Sublime.
Jusqu'à la garde est un film français particulièrement puissant. Une vraie claque. Le César n'est pas volé pour ce long-métrage racontant une histoire de mœurs qui malheureusement semble si ordinaire. Démarrant sur une scène de partage de garde auprès d'un juge sur une affaire dont on ne connaît ni les tenants ni les aboutissants, on découvre très rapidement le visage des protagonistes (la mère angoissée et le père intimidant, faussement gentil) et cette comédie dramatique devient très rapidement un thrillerspoiler: quand on se rend compte de tempérament intrusif et agressif du père . La dernière demie-heure est haletante (pour ne pas dire traumatisante tant on partage la terreur des protagonistes). Denis Ménochet (que je ne connaissais pas du tout) est absolument remarquable (terrifiant au possible en fin de film). Léa Drucker est elle aussi impeccable dans son interprétation de femme brisée mais déterminée à protéger ses enfants. Un sacré film signé Xavier Legrand. Je recommande vivement.
Introduit intelligemment par une séquence chez une juge pour en exposer les faits et tourné tel un documentaire, Xavier Legrand traite son délicat sujet avec une cruelle véracité en le plongeant dans un climat lourd et tendu qui oscille en permanence entre malaise, appréhension et peur. Dans l’impossibilité d’interagir, les spectateurs se retrouvent prisonniers comme rarement devant un film et n’ont pas d’autre choix que d’être des simples voyeurs passifs face à tant de toxicités (mensonges, manipulations, intimidations, violence et j’en passe). Renforcée par ses regards en coin, la patibulaire interprétation de l’impresionnant Denis Ménochet est si menaçante que celles de Léa Drucker et du jeune Thomas Giori n’en sont que plus justes et authentiques. Un véritable coup de poing.
Un couple séparé se déchire au sujet de la garde d'un enfant. Père violent ? Mère possessive et manipulatrice ? Dans une veine réaliste, sans effet superflu, le réalisateur signe un "thriller du quotidien" très maîtrisé, peu commun dans le paysage du cinéma français. Dialogues justes. Comédiens très convaincants. Résultat tendu, incertain, éprouvant.
Jusqu'à la garde : un titre bien trouvé pour ce film d'un réalisme poignant, dont - selon la formule traditionnelle - "on ne sort pas indemnes." Jusqu'à la garde = jusqu'à la garde des enfants lors d'un divorce et jusqu'à la garde du poignard ! On découvre un Denis Ménochet bluffant, tout à fait convaincant dans le rôle d'un homme violent, prêt à tout tant il se sent humilié et rejeté en tant que mari et père. Un grand bravo au réalisateur, Xavier Legrand, pour son premier film, un coup d'essai qui s'avère un coup de maître..
Léa Drucker en femme détruite et Denis Ménochet en mari violent sont tous les deux impressionnants de vérité. Ce film est juste et ne montre pas réellement de front la violence physique, en revanche, il nous met parfaitement dans l'ambiance de la violence psychologique.
Alors qu’il commence comme un film quasi-documentaire (très belle scène d’ouverture), et se poursuit dans un propos orienté sur une affaire de séparation, de suspicion de violences conjugales et de garde d'enfant, “Jusqu’à la Garde“ reste constamment filmé dans un réalisme empreint de quotidien, alors que derrière cette authenticité visuelle et verbale, on assiste réellement à un thriller, avec ses suspens, rebondissements et faux-semblants. Le mix entre le scénario réaliste dit « social », et sa mise en scène immersive (mais cadrée) très judicieuse, renforce un sentiment poignant qui prend toute son apogée à son final (la scène de la baignoire restera longtemps gravée dans les mémoires). Jamais moraliste, ni prenant parti, “Jusqu’à la garde“ prend suffisamment de recul sur les situations, comme il n’explique et ne montre jamais le passé qui a amené à la séparation et cette bataille qui se manifeste: le spectateur est le juge de cette affaire conjugale par les confrontations de point de vue et la culpabilité ambivalente des protagonistes. Le temps passe, les faits se précisent, la tension monte constamment et le verdict tombe, fatal. Les interprétations hallucinantes du couple L.Drucker - D.Ménochet ainsi que celle du jeune T.Gioria emmènent ce film vers des sommets qu’on attendait pas forcément du premier film de X.Legrand, étonnant de maîtrise technique et de propos. Ce sont les uppercuts qu’on attendait pas qui font les plus mal.
Film poignant. À nous d'observer et de dénoncer toute situation similaire. Ce film fait réfléchir et donne envie de bouger afin d'éviter toutes situations similaires. Bravo a l'équipe !
Miriam et Antoine Besson divorcent. Antoine demande la garde partagée de leur jeune fils de 11 ans, Julien. Malgré les témoignages du garçon , de sa soeur Joséphine et de Miriam, empreints de crainte, d’insécurité ; malgré le refus des enfants de voir leur père, la juge, en l’absence de preuves tangibles, accède à la requête d’Antoine.
Celui-ci utilise son droit de garde de l’enfant pour accéder à son ex-femme, qui refuse tout contact. La violence devient palpable petit à petit.
Avec une mise en scène et une réalisation sobres ; une écriture parfois lapidaire, très stylée, inventive, le film est un chef-d’oeuvre formel. Je retiens certaines scènes vraiment remarquables : l’audition, plus vraie que nature ; la façon de filmer l’enfant dans la voiture ; la scène des toilettes ; les échanges sourds pendant l’anniversaire ; la scène de la baignoire , des portes qui se ferment…
Le scénario est explicatif et évite le jugement, il montre bien comment et pourquoi la tension monte chez Antoine.
Ceci dit, j’ai trouvé le scénario assez prévisible, dès le début. Certains détails sont énormes (comme la mention qu’Antoine est chasseur dès l’audition initiale).
L’histoire est très éprouvante, extrêmement réaliste, surtout dans le jeu excellent des acteurs. C’est pourquoi, je vois le film davantage comme un docu-fiction glaçant sur les violences familiales, qu’un thriller devant lequel on pourrait éprouver un quelconque plaisir (comme le frisson du spectateur qui a peur). Ici tout plaisir est absent, la forme est au service du fond.
Je pense, à la lecture de certains faits divers la réalité doit être plus terrifiante encore que la fiction.
Encore un film récompensé par la bien-pensance, non pour ses qualités intrinsèques mais pour le thème qu'il aborde, surmédiatisé en ce moment. C'est de la démagogie. Ici, on nous présente un gros lourdaud très violent (association primaire lourd=violent, bourrin) avec tout le monde mais qui appelle son fils "mon cœur", c'est ridicule. Des personnages principaux, on ne saura à peu près rien. On aurait espéré un meilleur traitement d'un sujet assez peu représenté et intéressant. Quant aux films dont celui-ci s'inspire : "La nuit du chasseur", "Shining" et autres, ils sont d'une autre trempe.
Tellement juste. Tellement intense. J'étais scotchée par la qualité des acteurs et du scénario, la tension psychologique et la justesse de l interprétation. A voir absolument.
la personne qui a fait ce film n'arrivait pas à combler c'est 1h30 vous allez voir des séquences qui dure une éternité et qui ne sert à rien strictement à rien. véritable ennui heureusement je ne l'ai pas vu au cinéma
Déçu ;le film dépeint bien le climat d'une séparation difficile entre un homme et une femme . D’emblée on prend position pour la mère Pas un seul fois on s’apitoie sur le père qu'interprète magnifiquement Denis Ménochet . Le personnage caractériel et colérique nous embarque immédiatement dans l'univers impitoyable du parent coupable et mauvais mari . Tout le long du film on attend qu'il bascule dans l'insupportable . Léa Drucker est époustouflante dans ce rôle de femme apeurée et le petit Thomas Gioria excelle en enfant déchiré dans l'univers impitoyable des adultes qui se séparent dramatiquement