Les 20 premières minutes du film sont étonnantes, on nous présente pas les personnages principaux, ou du moins ils sont silencieux et sont vu à travers le prisme du juge et des avocats. Alors oui, on pourra me dire que le but rechercher est justement de montrer l'effroi qui s’abat sur ses personnages, mais moi ça m'ennuie fortement, et c'est froid autant la forme que le fond. C'est bien le côté froid qui ressort de ce film, j'irais même jusqu'à dire l’oppression totale, le réalisateur a une vrai patte, il n'utilise aucune musique(d'ailleurs quand le générique survient, on est surpris de voir défiler les mentions sans aucun sons) ce qui a pour effet de rendre le film tendu, et il fait des plans de caméra vraiment oppressant. Je ne suis pas vraiment contre l’oppression qui permet de nous immerger dans un film, mais là, c'est raté, les personnages sont froids, et ne parlent pas beaucoup. Le seul point fort du film est qu'on ressent cette tension perpétuelle, cette difficulté à affronter le poids d'un divorce. Mais bon en plus quand on apprend le climax du film [spoiler][ que le père est violent/spoiler] ça casse pour moi les enjeux du film, ça fait trop manichéen, donc forcément il y a moins de subtilité qui peut en ressortir. Une grosse déception, parce que certaines scènes oppressives sont si belles, je pense au père qui pleure dans la voiture, le fils qui a peur. Concernant les acteurs, Léa Drucker est super, mais on la voie trop peu. Mathilde Auneveux est dans une sous intrigue trop peu exploité. Thomas Gioria est très bon , même si il parle très peu et Denis Ménochet est très émouvant, du moins pendant la première moitié du film. Mais le problème est justement que en ayant une froideur aussi exacerbé, l'alchimie entre les personnages est peu présente, et on attend juste de savoir au fond qui du père ou de la mère ou des deux est le personnage le plus détestable du film, c'est bien maigre comme enjeux cinématographique.