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    Jusqu’à la Garde
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    4,1
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    587 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 507 abonnés 3 527 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2018
    Le divorce des Besson se passe mal. Miriam accuse son mari de violence conjugale. Elle a décidé de déménager, pour se protéger et pour protéger ses enfants. Joséphine, qui fête bientôt ses dix-huit ans, et Julien qui n'en a que onze encore, refusent de revoir leur père qui réclame un droit de visite. La juge aux affaires familiales doit trancher.

    La scène qui ouvre "Jusqu'à la garde" voit, comme l'affiche l'annonce, une juge trancher un litige. D'un côté, une femme fluette murée dans un silence hostile qui se dit victime de harcèlement. De l'autre un colosse qu'on sent prêt à exploser d'une violence mal contenue qui réclame le droit de voir son fils. Qui a le droit (aurait crié Patrick Bruel) ? Le père, tranche la juge. Hélas elle a tort.

    Car, très vite, l'ambiguïté qui caractérise cette première scène magistrale disparaît. Très vite, on comprend que les craintes de cette mère traumatisée ne sont pas exagérées, que son mutisme borné n'est pas la marque d'un féminisme revanchard ou castrateur mais la carapace qu'elle s'est construite pour se protéger et pour protéger ses enfants. Très vite, on comprend que la violence sourde du mari va exploser.

    La tension du film se déplace. La question n'est plus de savoir qui du mari ou de l'épouse a tort. Elle est de savoir comment la violence du mari va s'exprimer. À qui va-t-il s'en prendre ? À sa femme qu'il harcèle en espionnant ses allées et venues, en la traquant sur son téléphone ? À son fils dont il a obtenu la garde un week-end sur deux et dont il essaie par un mélange de séduction et de terreur de reconquérir la tendresse ? À sa fille que protège désormais sa maturité et la passion qui la plonge dans les bras de son amoureux pour fuir un foyer sans amour ? À lui-même dans un acte désespéré et suicidaire ?

    "Jusqu'à la garde" n'est pas un film sur un divorce douloureux - comme l'était "L’Économie du couple" que j'avais élu meilleur film de l'année 2016. C'est un thriller éprouvant sur un homme violent. La tension y est irrespirable. Le film, tendu comme un arc, est insoutenable. L'envie m'a pris de quitter la salle tant l'atmosphère qu'il distille est angoissante. C'est presque avec soulagement que vient la conclusion, paroxystique, mais, à mon avis moins intelligente que le reste de ce film exceptionnel.
     Kurosawa
    Kurosawa

    593 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2018
    Récompensé par un prix de la mise en scène à la dernière Mostra de Venise, "Jusqu'à la garde" est un thriller tendu, même étouffant dans ses meilleures scènes. La réussite du film, malgré ses limites, tient à l'absence totale de complexité : la femme est une victime qui aime ses enfants, ces derniers ne veulent pas revoir leur père, une brute malade. En distribuant très vite les rôles, brisant l’ambiguïté de la longue et partiellement intéressante séquence d'ouverture (une interprétation très inégale), Legrand peut enfin filmer le conflit en faisant valoir la pleine maîtrise de sa mise en scène – cadrages serrés, plans fixes et plans-séquences anxiogènes – afin de progressivement resserrer l'étau autour de ses personnages. La critique a beaucoup comparé ce film au "Shining" de Kubrick, à la fois pour leur final respectif et également en rapprochant le personnage de Nicholson à celui de Menochet. Si l'on ressent de l'empathie pour le père monstrueux de "Shining", c'est parce qu'on sait que sa violence est liée à quelque chose qui aura dépassé le personnage (l'Overlook l'aura avalé, dominé de bout en bout); dans "Jusqu'à la garde", le père n'a aucune excuse, c'est un manipulateur dangereux capable du pire. Ainsi, l'absence de nuances rend l'ensemble plus prévisible et nuit à l'émotion mais permet en contrepartie l'instauration d'un suspense particulièrement éprouvant. Un premier film prometteur qui donne envie de suivre le parcours de son cinéaste.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    211 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2018
    Plus d'une centaine de femmes meurent chaque année en France, assassinées par leur conjoint. Ces chiffres, terribles, ne sont même pas officiels car, honnêtement, la société s'en moque. Du coup, cela vaut aussi la peine de regarder "Jusqu'à la garde" sous cet éclairage-là... même si, et c'est heureux, le film de Xavier Legrand est tout sauf de la sociologie : c'est avant tout du cinéma, et même du GRAND...

    S'ouvrant sur une scène magnifique de précision et de justesse qui rappellera inévitablement les meilleurs moments de Depardon, "Jusqu'à la Garde" nous présente le dilemme de départ de sa "fiction" : que pouvons-nous penser, comme le juge aux affaires familiales, de ce couple qui s'est déchiré et nous livre deux versions antagonistes d'une vérité que nous n'avons aucun moyen de connaître ?

    Dès lors, Legrand applique au "drame psychologique français" (quelle horreur !) les recettes du thriller le plus efficace, et nous emmène dans un crescendo de tension à la recherche de cette vérité et des conséquences de cette première scène. Jusqu'à une remarquable conclusion, qui nous fera vivre avec une intensité exceptionnelle la terreur abjecte de ce que l'on classe, avec beaucoup de légèreté, dans la rubrique des "violences familiales" de notre journal du matin.

    Glacial, tendu comme une corde d'acier, tranchant comme une lame, tous les clichés nous viennent à l'esprit pendant les 90 minutes de ce chemin de croix que Legrand nous fait parcourir, en osmose complète avec ses personnages qui nous deviennent très vite tous très chers : grâce à une excellente direction d'acteurs (l'enfant de 10 ans est particulièrement remarquable, ce qui est très rare dans un film français), et surtout grâce au choix - culotté de nos jours - de plutôt se positionner comme héritier de Pialat et de Cassavetes (la meilleure manière d'éviter les écueils de la sociologie et de la psychologie, on le sait...), "Jusqu'à la Garde" devient un trip intime total.

    Et s'il nous abandonne finalement aussi hébétés dans le noir, c'est qu'il a fait ressurgir en nous les souvenirs trop bien enfouis de certaines nuits de notre petite enfance, quand nous écoutions, terrorisés au fond de notre lit, les cris de notre mère, sur laquelle pleuvaient les coups de la folie paternelle.
    cinéman
    cinéman

    44 abonnés 815 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juin 2021
    Bof... Honnêtement je ne comprends pas le succès de ce film qui n'offre qu'une version très manichéenne de certains divorces, avec le méchant mari violent et la femme victimisée blanche comme un linge propre... De plus c'est assez répétitif pour 1h29, avec la brute épaisse qui harcèle son ex ou son fils sans d'autres indications sur ses intérêts ou sa psychologie... Enfin la scène aux toilettes de la fille semble gratuite, injustifiée hors sujet, et incompréhensible. Bref ça se laisse voir, mais film un peu bourrin et pas si subtil qu'il voudrait le laisser croire.
    mat niro
    mat niro

    362 abonnés 1 842 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2018
    Xavier Legrand, pour son premier film, signe ici un film fort et poignant. Le récit de cette déchirante séparation avec au milieu un garçon de 11 ans nous emmène au coeur de ce qu'il reste du couple Drucker/Ménochet. Ce dernier est prodigieux en brute épaisse et manipulatrice et l'on sent une tension qui peut exploser à tout moment. Si l'on ajoute le bruit de la ceinture ou la sonnerie de l'interphone, cela renforce encore le côté anxiogène de l'oeuvre. Un film très réaliste sur le couple et la pression psychologique qui peut être exercée sur les enfants lors d'un divorce.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    154 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2018
    Film percutant s’il en est, je vous recommande d’aller voir « Jusqu'à la garde » sans rien lire, sans rien voir sur le film. C’est ainsi que l’on comprend mieux la tâche fort compliquée des juges qui doivent attribuer la garde d’enfants en se fondant sur des témoignages souvent opposés et les déclarations des avocats. Dans le cas présent, qui du mari ou de la femme dit vrai, pourquoi tant de haine envers le père, est-ce une manipulation de la mère ?
    Ce doute va rapidement être éclairci en laissant place à un malaise puis une terreur tellement bien rendus à l’écran que la fin du film en point d’orgue est totalement remuante et l’on sort de la séance sans un bruit et complètement KO (le générique de fin n’a pas de musique ce qui renforce la note finale).
    Si le film semble dépouillé et un brin répétitif, c’est pour mieux nous surprendre et nous tromper. Les tranches de vies tournent rapidement au cauchemar et le moindre bruit du quotidien devient source de tension et d’inconfort, le simple intérieur d’une voiture devient un enfermement dans un mitard à perpétuité…
    Cette expérience cinématographique est assez incroyable à vivre ! Attendez-vous à vous tordre sur votre siège et à suffoquer à la scène finale.
    Et si le rendu est aussi convainquant, en plus d’une réalisation très maline, vous pourrez également apprécier le jeu du duo Léa Drucker et Denis Ménochet mais aussi le premier rôle de Thomas Giora qui est particulièrement émouvant et touchant. Il a la lourde responsabilité de porter le secret et de vouloir protéger alors qu’il n’est qu’un enfant.
    Le scénario reste souvent distant, tel un boxeur au fond du ring qui finit par asséner des uppercuts bien frontaux, cela ne l’empêche pas de montrer de façon subtile les névroses familiales, le déni, les blessures qui conduisent à la violence conjugale.
    Un grand thriller, aussi inattendu que bienvenu !
    vinae
    vinae

    7 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 février 2018
    dans la famille "kivapa",y'a: le père, bien caractériel et déjanté,qui a trouvé un excellent interprète avec denis ménochet (qui ferait presque songer au nicholson de shining); la mère, jouée par léa drucker qui sonne juste dans son rôle de craintive; la fille, qui si elle flippe aux apparitions du père, a la chance d'être à l'âge de l'émancipation; et enfin... le fils qui a la pire position car sans défense de par la vulnérabilité de ses 11/12 ans et... le gosse joue super bien!
    la tension monte dans ce drame familial à cause du "monstre terrorisant qui déjante". c'est du vécu hélas par plein de couples ...en cela ça tient presque du docu déguisé en thriller.
    pas mal mais plombant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 7 février 2018
    Au départ de ce film, beaucoup de grandes idées ambitieuses, et bien peu de résultat (en termes de propos). La psychologie des personnages principaux est inexistante (les parents divorcés, on arrive après la bataille et on ne sait pas grand chose de cette histoire-là), réduite à quelques clichés empilés maladroitement (j'ai le droit de voir mes enfants, je dois voir où ils vivent, j'ai changé, elle va me le payer), un couple dont on ne sait rien, une situation linéaire - on sait où on va dès le départ. Le garçon, imaginé par un adulte, n'a pas d'intelligence, il se comporte comme le déclencheur bien pratique, au lieu de le faire comme un enfant qui aspire au calme dans une période difficile. Film sans ambiance, sans musique, vide. Interprété avec grand talent par des acteurs excellents et plus vrais que nature (tout particulièrement Denis Ménochet, Léa Drucker et le jeune Thomas Gioria, remarquable), certes, mais au service d'une histoire banale, entre télé-réalité et docu-télé de la TNT, sans finesse, qui ne dit rien de la situation en France aujourd'hui, qui n'a donc absolument pas de valeur documentaire. Une succession d'événements prévisibles n'a jamais fait un thriller. Un fait divers monté en épingle pour le cinéma, sans relief. Il y a d'excellents films français, celui-ci n'en fait pas partie.
    SaintPauly
    SaintPauly

    19 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2018
    «Jusqu'à la garde» est comme un crayon de papier en boucle : il va nulle part et il n'y a pas de but. Sérieusement, 90 minutes d'exposition pour 3 minutes de climax raté? Oui, le réalisateur Xavier Legrand fait bien monter la tension et maintient un sens d'effroi qui pèse, mais la banalité de l'histoire est les décisions ridicules qui prennent les personnages rend l'effroi quelque chose lié au fait de regarder le film plutôt que le film en lui-même.
    Fanny
    Fanny

    28 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 septembre 2020
    Chiant, plat, inutile, je déconseille .Le jeu des acteurs sauvent ce navet. Un film français quoi.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 22 février 2018
    Non, le fond (juste et sincère) ne justifie pas une forme non maîtrisée: après un 1er quart d'heure efficace, brut de décoffrage, on espère qu'une telle maîtrise se retrouvera dans la suite. Mais non, on est vite désenchanté: les aller retour du Père et son fils ne nous émeuvent guère, c'est mal filmé, mal éclairé, parfois inaudible. A part le père, et son jeune fils, émouvant, les autres personnages sont totalement effacés.La scène finale forte, mais un brin obscène ne trouve qu'un épilogue un peu facile. Dommage.
    tixou0
    tixou0

    711 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 février 2018
    Un mari (et père) violent, est-ce que cela peut "changer" ? Xavier Legrand répond en 1 h 30, et "Jusqu'à la garde" (non pas celle du jeune Julien, mais, au figuré, le point de non-retour...), par la négative. Pour illustration de cette évidence, "Antoine" (Denis Ménochet) : la brute dans toute sa "splendeur", mais en version la pleurniche (scène grotesque de la cuisine - "j'ai changé"...). Ladite séquence confirme ce que le spectateur pensait : ce n'est pas "Myriam" (Léa Drucker) qui, refusant le dialogue avec lui depuis leur séparation, l'aurait poussé à bout. Sa femme n'a fait que fuir un être possessif et autocentré, qui savait déjà lever la main sur elle, et (au moins) l'aînée des deux enfants du couple. L'affaire est présentée avec la froideur d'un documentaire - un doc "classique", et non pas dans la veine empathisante d'un "Strip-tease". 1 h 30 sans intérêt(s) - la "sous-intrigue" sur "Joséphine" restant ébauchée et absconse, descriptive (jusqu'à la minutie - pour la minutie !) et languissante (le dernier quart d'heure mis à part). Léa Drucker s'en tire à peu près, mais plutôt moins bien qu'à l'accoutumée, et un Grégory Gadebois (autre physique de bûcheron, et le même âge) aurait fait assurément bien mieux mouche, sachant donner épaisseur et nuances à un tel rôle.... Le boboland critique et festivalier se pâme ? Bien sûr. Comme toujours quand le cinéma lui fait respirer le même air, le temps d'une projection, que celui du petit peuple...
    reggie miller
    reggie miller

    166 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 février 2018
    Un peu comme "La loi du marché" de Stéphane Brizé, "Jusqu'à la garde" est un chantage à l'émotion, une prise en otage des spectateurs qui n'ont d'autre choix que de subir ce film à thèse sur les Violences Conjugales. Le film est l'étirement en long du court métrage de son auteur (court qui tenait bien la route malgré sa facture très France Télévision). Entre chaque séquence assurant une montée crescendo de la violence, une multitude de séquences de remplissage pour atteindre douloureusement les fameuses 90 minutes (séquence des toilettes formidable de vide). On n'échappe pas au final "spectaculaire" façon Shinning du pauvre avec ce montage alterné ridicule passant des victimes (et de la voisine... sans doute fallait-il laisser un rôle à une amie) aux flics filmés dans la lumière de Julie Lescaut. Bref,...
    katmde
    katmde

    5 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2018
    Film bouleversant et angoissant. Très peu de dialogue mais une tension pendant tout le film. Quel silence à la fin du film ! Magnifiques le petit Julien, Léa Drucker et Denis Menochet.
    Koalahama
    Koalahama

    7 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2018
    Top ! Le jeu de tous les acteurs est extraordinaire. On pourrait se croire dans un documentaire tant il est juste !
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