J'avais déjà vu le film semi-autobiographique de Cheyenne-Marie Carron "La fille publique" , et constaté combien avec si peu de moyens elle savait si bien exposer son propos , avec des situations tellement proches du réel. Le réalisme est ici aussi très présent , plus dans les situations , les réactions des personnages , que dans les décors . Voilà la force du propos de la réalisatrice : dans sa mise en scène elle unit avec une grande ouverture ,et un grand sens du sacré , l'islam , le christianisme , et le paganisme contemporain ; elle montre trois différentes victimes du djihadisme , chacune avec son histoire , son caractère , sa souffrance et sa quête. De plus ce film trouve encore sa force dans sa toute dernière minute ou le dernier des personnages semble vivre une sorte de résilience dans un acte fort et symbolique , qui renvoie aussi à un autre passage du film . Pour ma part , en temps que chrétien , c'est encore bien plus et le sentiment éprouvé en est décuplé. La référence biblique et la dédicace écrite à la toute fin résument elles seules le message du film , et ouvre un boulevard d'espérances ou de réflexion - Pour qui a la Foi , sinon un peu d'ouverture - . C'est vraiment un très beau film dans lequel il fait bon de se transposer , pour se mettre à la place de l'une des victimes . C'est un exploit et un bienfait pour un tel sujet ! Laissez vous porter et soyez vous-même , qui que vous soyez ...
Ainsi , surtout , comme dit Lucie :
"...c'est ce que je suis ! Je renoncerai pas à ce que je suis ! ... Tu m'enlèveras pas ça ! ...."
Liberté et Humanisme , voilà des vertus indissociables , mais aussi tellement interprétées de diverses manières.