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Silence ça tourne
21 abonnés
188 critiques
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4,0
Publiée le 30 mars 2018
Pour commencer je suis un très grand fan de Paul Thomas Anderson qui est l'un de mes réalisateurs préférés. Beaucoup critiqué, j'avais vraiment adorer son précédent film Inherent Vice. Avec Phantom Thread il revient dans un cinéma un peu plus construit et plus "facile d'accès" que ses précédents films (Inherent Vice et The Master que j'avais adoré). Comme souvent dans ses autres films, il créer une atmosphère unique grâce à une photographie et une mise en scène magnifique sublimé par une bande son quasi permanente tout simplement phénoménale. Tout est lécher et calculée au millimètre tout comme la psychologie de son personnage principal, Reynolds Woodcock. C'est un film sans grande péripétie, mais on est tout de même emporter de bout en bout par l'oeuvre et l'aura qu'elle dégage. Il nous entraîne dans une histoire d'amour très particulière entre deux êtres opposés. Paul Thomas Anderson ne va jamais l'a on pourra l'attendre et nous prend toujours à revers. De son postulat de base déjà vus, il en fait un film original, personnel mais aussi analyse les effets de l'amour et de la possession. Il montre comment la passion pour un art ou une personne peut amener à la limite de la folie, au travers des ses personnages et de leurs relation à la fois heureuse et vénéneuse. Dans ses défauts le films manque peut être de moments marquants même si on en trouve des passages puissants comme un des repas. Il manque aussi un manque d'émotion ressenti pendant le long du métrage. Ceci dis Phantom Thread reste très réussit. Mais comment parler de ce film sans parler des performances hallucinantes de son duo d'acteurs très bien suppléer par Lesley Manville. Comme on pouvait sans douter, Daniel Day Lewis nous livre une nouvelle fois une prestation habité, tout simplement phénoménale qui aurait pu lui permettre de gagner un nouveau oscar du meilleur acteur. Vicky Krieps, assez inconnu, n'est pas en reste et réussirai presque à lui piquer la vedette. Elle lui tient tête et à sans doute un grand avenir devant elle. Dans son rôle, elle est vraiment parfaite.
Phantom Thread est un film à l'ambiance unique, magistralement maîtrisé et mis en scène accompagné d'une bande son envoûtante et fabuleuse qui met en vedette deux acteurs phénoménaux : Daniel Day Lewis, et Vicky Krieps dans une relation amoureuse des plus originale et passionnante à analyser mais qui manque peut être un brin d'émotion. Un nouveau très grand film de PTA.
Je rêve du jour où les exploitants refuseront de prendre des films de plus d'1 heure 30. Quel service ils rendront aux réalisateurs et aux spectateurs ! Phantom Thread est un de ces innombrables films à la demi-heure de trop. Daniel Day-Lewis y est montré sous toutes les coutures( ah,ah), toutes les mimiques, comme si on avait besoin de nous prouver son talent. Ceci aboutit à un propos pas assez resserré ce qui est dommage car le film est intéressant, le couple fonctionne bien, Vicky Krieps ayant un charme et une présence formidables, le personnage de la soeur est également intéressant moins manichéen qu'on peut le craindre au début. Costumes et photo sont beaux. Le défi autour d'une omelette est extrêmement réussi mais hélas on s'ennuie beaucoup trop avant d'en arriver là. Ceci dit, on a pour une fois à faire à un scenario subtil et un personnage subtil (la jeune femme pas le trop prévisible couturier), ce qui est déjà beaucoup.
Tel une robe de haute couture, le film le plus récent de « P.T.A » et le tout dernier film de Daniel Day-Lewis, Phantom Thread, est une œuvre de grande qualité ; que ce soit l'histoire, le montage, la musique de Jonny Greenwood, le jeu d'acteurs, l'utilisation de la camera, les couleurs ou la lumière, tout y est peaufiné et perfectionné, l'ensemble s’emboîte parfaitement.
Dans le Londres des années 50, le couturier Reynolds Woodcock tombe amoureux d'Alma, une jeune serveuse qui devient rapidement sa nouvelle muse. Des problèmes apparaissent lorsque cette dernière doit faire face au perfectionnisme envahissant de Reynolds et au fait qu'il a tendance à se lasser rapidement de ses muses ; mais elle ne se laisse pas faire et tient à préserver leur couple, coûte que coûte... Se met alors en place une relation ritualisée autour de la création d'un besoin réciproque et complémentaire entre les deux amants (puis époux).
Thématiquement, le film étudie non seulement les rapports entre un homme et les femmes qui l'entourent, mais aussi les notions de création et de perfectionnisme artistique, pouvant parfois influencer (et même blesser) ceux qui côtoient l'artiste. Ce film réussit également à transcender subtilement la réalité, semblant parfois être comme un conte nous montrant une histoire d'amour extraordinaire et hors-norme (notamment avec l'idée d'un amour absolu, libérant les protagonistes de leurs prisons individuelles).
Des le début on est confronté à des plans serrés qui démontrent le personnage complexe et le travail délicat qu’il fait. Les femmes, sa mère, sa sœur et sa future femme, occupent une place importante. Tres beau film. Quelle énergie, quelle mise en scène. Un D.D.L magistral. Je vous le conseille vivement.
Fabuleux : du pur cinéma ! Au-delà des beautés esthétiques, des lumières et ambiances, la mise en scène décrit subtilement les personnages et leurs particularités, leurs relations... Des plans sont magnifiques (reflet de l'actrice sur la surface de la théière, champ-contre-champ puis scène ensemble "finale" et dénouement) et l'ensemble est un régal des yeux, de psychologie - dérangeant parfois sur le moment mais tellement profond
A mon avis l'élément le plus important du film est l 'interprétation éblouissante de Lesley Manville dans le role de cyril(la sœur du couturier). Pour le reste ce film est beaucoup trop long et lent,on s'ennuie tres vite de plus l'ensemble parait peu crédible. Au vu des excellentes critiques de nombreuses choses m'ont probablement échappé ?? ....
Grand film. Malgré son classicisme assumé. Cette histoire déstabilisante parle du couple comme jamais, et de ce qu’on est prêt à abandonner pour se dépasser. Touche d’humour british en prime.
Une étoile pour la performance de Daniel Day Lewis qui rend le temps passé devant ce film moins douloureux. J'ai trouvé ce film assommant, dénué de sujet, de profondeur et d'une lenteur insoutenable, qui a poussé quelques spectateurs à quitter la salle. Le sujet est demeuré indéfini du début à la fin : ni romance, ni drame, ni histoire de la mode,quel était donc l'intérêt ?
Un film sublime, d'une remarquable esthétique tant dans la photo que dans les décors, les costumes, et la musique...Une ambiance envoutante non sans quelque fois des traits d'humour "so british" , une improbable et indéfiniçable histoire d'amour entre un grand couturier londonnien et une petite serveuse de restaurant...et ce lien inextricable qui unit deux êtres si différents au delà même d'une mort prévisible et consentie...
Paul Thomas Anderson est un grand cinéaste qui réussit, encore film après film, à nous surprendre. Alors que phantom phread avait l'air, à première vue, assez hermétique, dans l'esprit de son très beau the Master, il n'en est, en fait, rien. C'est un film faussement académique qui prend progressivement la forme d'un étrange psychodrame conjugale auquel ses deux acteurs principaux formidables confèrent ce qu'il faut d'ambiguïté. L'élégance folle de la mise en scène participe à la réussite de cette œuvre envoûtante non dénuée d'humour servie par des dialogues brillants. Un bel ouvrage pareil aux sublimes robes confectionnées par le héros. Anderson est un orfèvre et chacun de ses films, même les moins réussis, méritent d'être vus. Phantom phread est une belle réussite, un grand film conjugal tour à tour romantique, sarcastique et anxiogène.
Phantom thread est un film de Paul Thomas Anderson, avec Daniel Day-Lewis.
A Londres, dans les années 50, Reynolds Woodcock (Daniel Day-Lewis) dirige une maison de mode, avec l'aide précieuse de Cyril, son bras droit. Il habille de ses créations féminines des membres de familles royales ou des stars du cinéma, sa réputation ayant dépassé les frontières de l'Angleterre. Il fait la connaissance de la jeune Alma. Cette dernière va se rapprocher de Reynolds, célibataire endurci, et rentrer dans son intimité, cherchant une place au sein du duo déjà existant. Mais jusqu'où peut aller une femme amoureuse ?
La singularité de ce film provient tout d'abord de l'interprétation de Daniel Day-Lewis : il incarne un directeur de maison tiré à quatre épingles, exigeant envers lui-même et envers les autres. Le style semble plus important à ses yeux que ses éphémères partenaires féminines qu'il congédie sans émotion apparente, via Cyril. En tant que spectateur, on adore le détester, trouver ses petites manies insupportables et être offusqué par la façon dont il traite parfois Alma. Daniel Day-Lewis a déjà reçu 3 fois l'Oscar du meilleur acteur pour Lincoln de Steven Spielberg, There will be blood du même réalisateur Paul Thomas Anderson et My left foot de Jim Sheridan. Ce rôle lui permettra-t-il de décrocher une nouvelle statuette ? C'est probable, mais Gary Oldman dans Les heures sombres pourrait l’emporter.
Le ton de ce film est particulier : le rythme est plutôt lent mais une tension s'installe dans la deuxième partie du film, alors que la place d'Alma s'accentue. Vicky Krieps, dans le rôle d'Alma, est d'abord simple spectatrice du duo en place : quand elle rougit au début, j'ai le sentiment qu’elle était intimidée non par le personnage de Reynolds mais par l'acteur lui-même ! Elle va ensuite vouloir préserver sa place à tout prix, une histoire d’amour singulière portée par un style inimitable : des décors magnifiques, une lumière particulière et la musique classique en fond sonore. Lesley Manville incarne quant à elle Cyril, un bras droit qui semble sans cœur, un personnage secondaire qui ne manque pas de relief.
Un film aussi élégant que les costumes du film. A voir pour Daniel Day-Lewis et la jeune Vicky Krieps, une révélation face à cet acteur légendaire.
D'une élégance rare, Daniel Day-Lewis tire sa révérence sur un rôle transcendé et sublime, à tel point que l'on ne voit presque pas l'acteur au travers de ce personnage fort. Mimiques, délicatesse et explosions de fureur (il faut voir les veines sur ses tempes se gonfler !) tout respire l'authenticité, et la lice avec Gary Oldman (Les Heures Sombres) pour l'Oscar du Meilleur Acteur va être d'un suspens époustouflant... Surtout qu'il est talentueusement doublé par un Bernard Gabay très en forme ! La mise en scène de même est un écrin subtil qui entoure les acteurs par des lumières en clair-obscur, des robes délicatement composées sous nos yeux, des bruissements délicieux de tissus sous les aiguilles et doigts qui les frôlent langoureusement... Très certainement, ces passages où l'on suit les conceptions des robes sont les plus belles ; et la scène qui tire la couverture à elle est celle du dîner final (sans rien dévoiler, la tension abouti sur une décision à la fois complètement tordue et masochiste). Cependant, l'on déplore simplement de ne pas assez voir la conception des robes, au profit des histoires tragiques du couple qui passionnent moins. Quelques scènes de pure passion quant à la couture auraient été appréciables, car les drames humains sont intéressants mais malheureusement déjà vus. De même que la fin ouvertement masochiste m'a subjectivement étonnée. Dernier petit point sur lequel on tique : le personnage de Alma devient rapidement imbuvable, outre ses agissements machiavéliques, on préfère de loin le personnage de Daniel. La musique bénéficie de ces bruissements augmentés (tissus, cuisine...) qui subliment le film. Un beau drame qui aurait gagné à se concentrer davantage sur la confection des robes (les "fantômes" de la mère, que l'on voit finalement peu), où il excelle, et qui offre un rôle d'adieu sublime pour Daniel Day-Lewis, naturel et authentique de bout en bout.
Un film élégant, étrange et vénéneux auquel il ne manque que l'émotion pour être un véritable chef d'œuvre. De réelles chances aux oscars. Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr