Attention, voici un film à haute teneur philosophique ! Et par "philosophie" je ne pense pas du tout à celle que l'on trouve dans les livres où sur les bancs d'une université, mais d'une philosophie empirique, apprise à la dure, au fil de la vie... Et je rejoint totalement la pensée de l'auteur lorsqu'il dit : "la vie est dure, arbitraire et injuste... so f-ck it !".
C'est ce que j'appelle : la f-ck philosophy, un art de vivre qui vous pousse à apprécier les moindres instants de vie arrachés à la maladie, aux accidents, au hasard et à la mort, à réellement apprécier chaque moment passé avec ceux que vous avez choisis d'appeler : vos proches.
C'est l'art de décider de faire, et de SE faire un maximum de bien avant de disparaître, d'arrêter de dépenser inutilement son énergie en haine, en intolérance, en colère et en rejet, mais plutôt de la consacrer à 1000 % à une chose et une seule : se réaliser.
Réaliser ses rêves et ses projets, grandir, s'ouvrir à la possibilité de l'autre, tomber un milliard de fois amoureu.se.x, vibrer, s'éclater, chanter, hurler...
Ne vous attendez pas à trouver une quelconque explication aux horribles évènements décrits dans ce film. Mais grâce à sa distance salutaire et son humour percutant (10 sur 10 pour l'humour, j'adore !), nous comprenons que ce n'est qu'un prétexte pour aborder le cœur du sujet : la découverte, lors de l'adolescence, de l'injustice et de l'aléatoire radicaux du monde, du fait que les adultes ne sont pas parfaits, loin de là, et surtout de la fragilité fondamentale de nos existences, une leçon que le personnage principal apprends à la dure...
MAIS au final, il y a bien une éclaircie ! Une fois adoptée la "f-ck philosophie", une fois que l'on a envoyé bouler tous les contes de fées et toutes les croyances, une fois que l'on à arrêté de s'enfoncer pour rien, alors, seulement alors, on peut commencer à vivre. Libre.