Que la montagne est belle et magique. Le réalisateur, Jean-Michel Bertrand, sorte de militant écologique passionné et fou, emmène sa caméra dans les hauteurs alpines; à la recherche des loups qui auraient pris attache dans nos sommets français. Armé de ses caméras à piles, de sa tente, de son duvet, et de son bivouac, le cinéaste part dans ces montagnes pour guetter le loup. Très vite, on s'aperçoit que cette quête des animaux réputés dangereux, est d'bord une expérience mystique et spirituelle. L'homme qui filme est plus qu'un cinéaste. Il nous livre son récit de vie, à la manière d'une autofiction, ses découragements, ses espoirs, ses fatigues, et en même temps, le spectateur est totalement admiratif de la caméra qu'il parvient à promener dans ces paysages ardus. Pendant tout le long-métrage, on ne peut que s'émerveiller de ces images splendides qui montrent des paysages somptueux et des animaux comme l'aigle, les marmottes, les renards, les lapins, les cerfs, les chevreuils, les bouquetins etc. Cette belle expérience qu'est "La vallée des loups" rappelle ô combien notre nature est encore riche d'une faune bien vivante, attirante et miraculeuse. Les vues sur les vallées vertes ou enneigées constituent comme des regards sur notre propre conscience, notamment quand il s'agit d'observer ces loups qui se protègent du regard de l'homme, errent d'une tanière à l'autre à la recherche de la paix, et soutiennent leur meute. "La Vallée des Loups" est un beau film de cinéma, une balade intense dans notre cœur et celui de ces animaux, dont on comprend sans emphase ou démagogie, qu'il est urgent de les préserver de notre bêtise.