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    Bacurau
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    3,5
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    Votre avis sur Bacurau ?

    116 critiques spectateurs

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    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 septembre 2019
    Au commencement était un bon film… Mais au commencement uniquement. On peut se laisser captiver, en effet, par les deux ou trois premières scènes. Elles impressionnent, elles sont filmées avec un indéniable savoir-faire. Une camionnette roulant sur un chemin quelque part dans le sertão brésilien et écrasant à son passage des cercueils abandonnés sur le bord, avant de devoir se faufiler à travers un barrage routier. Un village perdu nommé Bacurau, village dont les habitants découvrent qu’il a disparu purement et simplement des cartes. Des villageois rassemblés pour les funérailles de Carmelita, une matriarche morte à l’âge de 94 ans, dont le cercueil laisse curieusement sourdre de l’eau. Autant de scènes très réussies laissant présager un film de qualité.
    Malheureusement, il faut vite déchanter. Rapidement, le film se fourvoie dans un assemblage de séquences dont on a l’impression qu’elles sont agencées de manière presque arbitraire. Manifestement, les réalisateurs ont voulu proposer une sorte de parabole sur ce que risque de devenir le Brésil depuis l’accession au pouvoir de Bolsonaro. Mais ils s’y prennent très mal, situant leur histoire dans un futur proche figuré exclusivement par un drone ridicule ayant la forme d’une soucoupe volante !
    Car, il faut le dire, on a affaire à une sorte de western d’anticipation, qui fait s’affronter deux camps, celui des villageois de Bacurau contre celui d’étrangers, de bandits sans doute fascistes venus en découdre avec eux en commençant par les assoiffer. Les premiers ayant beau n’être munis que d’armes de musée, alors que les seconds sont équipés comme de vrais guerriers, ils n’ont pas l’intention de se laisser tirer comme des lapins, on l’imagine. Les réalisateurs concoctent des scènes en conséquence, sans avoir d’autre perspective qu’une histoire de violence extrême. Macchabées baignant dans leur sang, corps affreusement mutilés, têtes coupées… Quelles que soient les intentions des réalisateurs, ils ne nous épargnent rien, ils filment toutes ces horreurs avec ce qui ressemble à de la complaisance. Ce film mal fichu et ultra violent n’en a pas moins reçu le prix du Jury au dernier festival de Cannes. Incompréhensible.
    dagrey1
    dagrey1

    97 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2019
    Dans un futur proche… Le village de Bacurau dans le sertão brésilien célèbre les obsèques de sa matriarche Carmelita qui s’est éteinte à 94 ans. Quelques jours plus tard, les habitants remarquent que Bacurau a disparu des satellites d'observation satellite. Une dizaine d'inconnus venus d'ailleurs viennent s'installer à proximité du village.

    Bacurau est un western social aux accents de slasher brésilien de Kleber Mendoça Filho et Juliano Dornelles de 2019.

    Le pitch
    A l'issue des obsèques de la matriarche Carmelita, le village de Bacurau disparait de la carte et se retrouve privé de réseau. Alors que le village, coupé du monde, n'est plus alimenté en eau, deux mystérieux motards rendent visite aux villageois.

    Attention, cette critique risque de vous spoiler.

    Le nouveau western
    Bacurau est un film à l'intersection du Western, du genre historique et du "slasher". Il est interprété par des personnages "hauts en couleur" parmi lesquels Teresa (Barbara Colen) une enfant du pays, Domingas la doctoresse (Sonia Braga épatante...), Thomas Aquino (Pacote/Acacio) ou Lunga (Silveiro Pereira), un travesti en marge recherché par la spoiler: police. Tout ce petit monde va se retrouver confronté à une petite dizaine d'assassins américains "armés jusqu'aux dents", venus pour exterminer les autochtones, à la façon des "Chasses du comte Zaroff". Ils seront aidés dans leur entreprise par un député candidat à sa réélection, détesté par les habitants de Bacurau depuis qu'il a entériné un projet de détournement de la rivière qui alimentait en eau le village. Leur objectif, on ne le connaitra pas. Face à cette sombre entreprise, les habitants de Bacurau vont prendre
    les armes...

    Résonance politique dans le Brésil d'aujourd'hui
    Tourné dans le Brésil autoritaire, conservateur et homophobe de Bolsonaro, le film agit comme un aiguillon avec sa population oubliée et sacrifiée et ses rebelles en herbe qui se révoltent contre l'autorité et le capitalisme. Un rapide coup d'oeil à l'intérieur du musée national de la ville nous montrera d'ailleurs que ce recours à la rebellion n'est pas tout à fait nouveau dans l'histoire de Bacurau.
    Il serait également difficile de ne pas voir dans l'affrontement entre les 2 groupes d'individus un affrontement nord/sud.
    Le choix de choisir Lunga, sorte de Che Gevara Trans qui va se transformer en chef de guerre impitoyable et sanguinaire est d'ailleurs particulièrement bien vu.

    Le film présente la qualité de bien "camper" ses personnages avant de dérouler l'intrigue qui passe du drame social à l'affrontement. Parmi les agresseurs, il est difficile de ne pas citer Udo Kier, toujours charismatique malgré les années, dans le rôle de Michael, chef de bande c spoiler: omplètement fêlé. Saillies comiques Le film n'est pas exempt de passages à l'humour féroce comme celui où l'une des membres du commando gravement blessée par un couple de vieux autochtones, utilise un traducteur numérique "dernier cri" pour comprendre le portugais...
    effet comique garanti!

    Au final, Bacurau est un divertissement original malgré quelques longueurs mais ceux qui connaissent un peu le cinéma brésilien ne sont pas sans savoir que les réalisateurs du "pays de l'ordre et du progrès" éprouvent chroniquement beaucoup de difficulté pour réaliser des films de moins de 2 heures.

    Le film comporte quelques "saillies gore".

    Si vous allez à Bacurau, n'oubliez surtout pas d'aller visiter le Museo national do Bacurau...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 septembre 2019
    Très impressionné par la puissance, l'impétuosité et la colère du film. La métaphore politique sur le monde dans lequel nous vivons est saisissante.
    Michèle G
    Michèle G

    42 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 septembre 2019
    Ce film qui mélange les genres cinématographiques et enchevêtre les temps est une belle réussite. Un hymne à la solidarité, à la résistance politique au Brésil ; au rythme d'un suspense haletant dans une atmosphère insolite où l'âme de la terre et des ancêtres veille.
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 septembre 2019
    Après "Les bruits de Recife" et, surtout, "Aquarius", on attendait beaucoup du bréilien Kleber Mendonça Filho, même si, cette fois ci, il a cosigné le film avec Juliano Dornelles, directeur artistique sur les 2 films précédents. Les membres du jury du Festival de Cannes ont dû être satisfaits puisqu'ils ont attribué le Prix du Jury à ce film, ex æquo avec "Les misérables" de Ladj Ly. Tourné dans le sertão brésilien, région du nord-est de Brésil au climat aride, "Bacurau" peut être vu comme un mélange de film de science fiction, de thriller et de western à la sauce spaghetti ou Tarantino, à base de scènes de tuerie avec armes à feu et beaucoup de sang. Il peut aussi être vu comme un succédané d'Astérix, avec l'histoire d'un village oublié au fin fond du Brésil, un village qui résiste, non contre les romains mais contre la corruption. Une corruption représentée par un candidat au poste de préfet et qui a fait venir un groupe d'américains qui se comporte comme dans un jeu vidéo en tirant sur cette population qui résiste. Dans le Brésil qui a élu un Bolsonaro à la tête du pays, il est évident que "Bacurau", censé se passer dans un futur proche, est un film politique. Il est dommage que le résultat soit trop souvent caricatural et manque cruellement de finesse. Il est intéressant de comparer ce film à "Halte", le film du philippin Lav Diaz, qui était lui présent à la Quinzaine des Réalisateurs. Le Brésil et les Philippines, deux pays dirigés par des présidents qui arrivent à faire passer Trump pour un homme sein d'esprit, deux films dont l'action se passe dans un futur proche, "Bacurau", un film décevant par sa lourdeur, "Halte", un film captivant par sa profondeur et son intelligence.
    aramil
    aramil

    2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2019
    Beaucoup aimé. On retrouve totalement l'esprit des villages du nord du Brésil, cru et poétique à la fois. Une peu déçu par la scène de spoiler: bottage de fesses finale
    trop rapidement expédiée.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 septembre 2019
    Un film qui décoiffe !!!! Complétement hallucinant, dérangeant, politique, complexe et déstabilisant !!! Le Brésil comme vous ne l'imaginez pas....
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 mai 2019
    COMBATTRE POUR LA DIGNITÉ HUMAINE
    Teresa retourne dans son village natal Bacurau sa grand - mère, la matriarche du village, est décédé. Elle s'est rendue dans le village éloigné avec le fournisseur d'eau, qui a approvisionné les habitants en eau depuis que le politicien local Tony Jr (Thardelly Lima) a fermé le barrage et coupé l'eau. La situation est difficile à Bacurau, vous pouvez le constater dès le début. Comme elle est compliquée et apocalyptique, les réalisateurs Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles ne se développent que progressivement.

    Le cinéaste auteur Mendon ça Filho fait du cinéma sociopolitique et critique depuis des années . Alors que ses précédents films, tels que Aquarius , étaient encore plus calmes, Bacurau dégénère en rêve sanglant et fébrile oscillant entre résistance,

    documentation ethnographique, western classique et surnaturel à la manière d'Alejandro Jodorowsky. Bacurauest un lieu et une métaphore à la fois. Stockée pendant quelques années dans le futur, cette communauté de village colorée naît de l'utopie. Contrairement à la société brésilienne actuelle fragmentée, dans laquelle classe, couleur de peau, sexe et orientation sexuelle sont soigneusement disséqués et utilisés pour la répression, à Bacuau, tous les êtres humains vivent ensemble. Ici, il y a une égalité basée sur les anciennes traditions indigènes qui impliquent des personnes transgenres, des lesbiennes et des gays, ainsi que des personnes âgées et jeunes, blanches, brunes et noires. Les différences de classe ne sont pas pertinentes. La prostituée du village est tout aussi appréciée que le médecin du village, Domingas (Sônia Braga).

    Les problèmes, ils viennent de l'extérieur. Lunga (Silvero Pereira) Le rebelle du village doit se cacher après avoir tenté de faire sauter le barrage pour donner de l'eau à son village. Teresa doit faire de la contrebande de médicaments alors que le village est de plus en plus isolé par Tony Jr, qui espère rendre les habitants obstinés plus doux et plus dociles. À la télévision, vous pourrez assister à des exécutions en direct du nouveau régime fasciste qui procède à ses propres épurations au loin, dans les grandes villes. L'atmosphère est eschatologique, constrictive, trouble. Et puis il y a un drone volant près du village, qui ressemble à un OVNI, après la visite de deux motards amusants, le réseau de téléphonie mobile est mort et une nuit, un troupeau conduit des chevaux à travers la ville. Un mauvais présage, ce qui devrait être vrai, car les chevaux appartiennent à une ferme dans laquelle tous les habitants sont retrouvés morts.

    Bacurau , par son observation lente et précise des personnes et des événements, est capable de créer émotionnellement une situation de danger dystopique qui laisse perplexe, mais qui garde toujours le cap. La toute petite utopie, le petit village dans le vide, ne semble être qu’à deux pas de la catastrophe. En conjonction avec l'observation détaillée des villageois, qui grandissent immédiatement dans l'amour, l'inquiétude existentielle se répand rapidement. À juste titre. Comment rapide et forte Mendon ça Filhoet Dornelles a mis son doigt dans la plaie. Leur rapidité et leur efficacité montrent clairement que, dans le monde actuel, pas seulement Bolsonaro au Brésil, les derniers vestiges de l’humanité et de la chaleur sont en train de disparaître. Et pour donner à l'horreur un visage plus global, le film présente les chasseurs.

    Sous la direction de Michael German (Udo Kier) - le particulièrement sensible quand ils l'appellent un nazi et ainsi se révèle directement - un groupe de touristes américains Safari est écartelé près du village. Ils vont à la chasse. La licence pour ce faire comporte beaucoup d’argent et de privilèges. Nous sommes de retour dans un colonialisme toxique, avec encore plus de capitalisme et de mépris. Les proies des chasseurs sont les habitants de Bacurau , à qui, comme tant de personnes non blanches, pauvres et non normatives, toute humanité ou utilisation est niée. Dans un monde global où le fascisme et le capitalisme vont de pair, l'individu ne vaut rien, mais l'argent est tout. Cela montre Bacurau exagéré, mais tout à fait correct. Et ainsi se présente, de manière occidentale classique, le dernier grand combat pour la vie et la mort, la dignité et l’humanité.

    Bien que Bacurau , surtout dans les moments où le récit insiste sur les blancs à Kier, élevé devient presque un peu trash, est donc le reste du film, que ce soit dans l' équipement, la cinématographie ou la structure, un délice cinématographique, la long dans le coeur et amer sur la langue. Par conséquent, il ne faut pas se laisser aller aux belles images et à l’aura légèrement absurde , mais bien écouter ce que Bacurau veut réellement dire. Parce qu'un jour, ce travail sera compté parmi ceux qui avaient un pressentiment fantomatique, ce qui n'est pas seulement pour le Brésil.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    412 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2019
    Le film se rapproche d’un western de Peckinpah, qui parfois a de drôles de coïncidences avec Star Wars, tout en étant très proche des 7 samouraïs de Kurosawa. Bref, on a le droit à un melting pot des genres, des plus bienvenus.
    Mr-W
    Mr-W

    31 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 mai 2019
    Histoire d'un petit village au fin fond du Brésil menacé de disparition. Quelques bonnes idées, beaucoup d'idées, mais au final une réalisation qui ne trouve pas l'équilibre entre western, humour noir et absurdité.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 361 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2019
    En 2016, Kleber Mendonça Filho nous avait touchés à Cannes avec son œuvre sociale « Aquarius ». Il est de retour en compétition avec « Bacurau » avec Juliano Dornelles à la co-réalisation. Dans l’ouest du Pernambouc au Brésil, les habitants de Bacurau qui n’ont déjà plus accès à l’eau, remarquent qu’il n’y a plus de réseau mobile et que le village n’apparaît même plus sur une carte. Des mercenaires viennent alors éliminer un à un les hommes, femmes et enfants de la communauté. Les survivants vont devoir faire preuve de solidarité pour résister. « Bacurau » est un western social dont les choix de mises en scène laisseront une interprétation différente d’un spectateur à l’autre. Les étranges phénomènes indiquant le futur proche peuvent casser la bonne compréhension de l’œuvre. « Bacurau » navigue dans de trop nombreux genres et il peut être difficile de savoir si l’objectif premier est le drame politique, l’action de survie ou une métaphore risible des irréductibles gaulois.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
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