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    Bacurau
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    3,5
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    Votre avis sur Bacurau ?

    116 critiques spectateurs

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    benoit_lb
    benoit_lb

    2 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 janvier 2021
    Proche du PT (Parti des Travailleurs) de Lula et Dilma, Kleber Mendonça nous avait ébloui en 2016 avec « Aquarius », fresque sociale dans laquelle il dénonçait les inégalités et l’injustice qui caractérisent la société brésilienne d’aujourd’hui. En déplaçant sa caméra de Recife sur la côte Atlantique vers l’intérieur des terres du Pernambuco, on était en droit d’attendre beaucoup de son nouvel opus. Le Sertao, immortalisé en France par Bernard Lavilliers dans une de ses chansons et déjà mis en valeur à travers plusieurs films dont le célébrissime « Central do Brasil », semblait tout à fait propice à une nouvelle illustration des travers de la société brésilienne. Quelle désillusion !!
    En nous embarquant pour Bacurau dans le camion qui vient quotidiennement livrer de l’eau potable au village et en nous présentant d’emblée les habitants de cette communauté isolée réunis pour un dernier hommage à leur doyenne récemment décédée, le film partait pourtant sur de bons rails mettant le spectateur dans l’expectative qu’il décolle. A défaut de décoller, le film se vautre dans un laborieux mélange de western sanglant et de thriller mâtiné de science-fiction, qui se prête vraiment mal au cadre du Sertao. Là où on aurait pu s’attendre à un film collant à la réalité quotidienne locale comme l’était « Aquarius » et abordant la vie de cette communauté sous l’aspect de ses difficultés du quotidien, de son esprit de solidarité et de ses luttes pour plus de justice sociale, Kleber Mendonça choisit de manière impromptue de mettre ses villageois en mode survie face aux coups de boutoirs répétés d’une bande de suprématistes blancs venus tout droit des Etats-Unis et décidés à les exterminer les uns après les autres. En centrant la deuxième partie du film autour de ces tueurs redoutables et de leurs exactions, Kleber Mendonça multiplie les approximations, les incohérences et les exagérations. On ignore ainsi tout de la motivation de ces redoutables professionnels du crime pour qui les blancs originaires du Sud du Brésil ne sont pas assez blancs, ni même de leur présence à cet endroit de la planète. Leur intolérance vis-à-vis des autochtones parlant portugais dans leur propre pays prête à sourire : Kleber Mendonça aurait-il été contraint par ses producteurs d’inclure quelques dialogues en anglais pour rendre son film davantage commercialisable ? En outre, le personnage de leur chef, quinquagénaire n’ayant aucune forme de respect pour la vie humaine, prêt à tirer sur tout ce qui bouge (y compris ses propres troupes), est plus que grotesque et tient du cliché (mot auquel il fait d’ailleurs lui-même référence lors d’une scène).
    « Aquarius » avait le grand mérite de nous montrer (enfin) au cinéma un Brésil sans flingues. Pour « Bacurau », Kleber Mendonça a décidé de sortir l’artillerie lourde pour nous livrer un déluge de violence gratuite. Le film monte crescendo en la matière : aux armes de poing succèdent les gros calibres, aux gros calibres les machettes et aux machettes les décapitations.
    Difficile dans un tel contexte de retenir un message en sortant du film. Y voir en filigrane le risque de renforcement de l’état policier qui courrait au Brésil depuis l’élection de Bolsonaro serait une grossière approximation politique. Bolsonaro n’a pris ses fonctions qu’en janvier 2019 alors que le film a été conçu à l’époque où il n’était pas encore candidat à l’investiture suprême. On peut par ailleurs reprocher beaucoup de choses à l’actuel président du Brésil notamment son côté populiste, mais de là à en faire un chef d’état prêt à mettre ses citoyens sous surveillance via des moyens techniques hyper sophistiqués afin de pouvoir les exterminer par la suite, il y a un pas de trop qu’il serait imprudent de franchir.
    Que reste-t-il alors au film pour éviter le naufrage ? La retranscription de la vie de ces villageois du Sertao, que ce soit au travers des soirées qui les réunissent autour d’un écran géant installé à l’arrière d’un pick-up, des journées passées dans le bistrot-boucherie où les carcasses de porc pendent du plafond à côté du comptoir ou des consultations en plein air menées par leur médecin hystérique, est l’élément le plus attachant du film. Le fait que Kleber Mendonça ait délibérément pris le parti de ne pas mettre en avant de personnage principal parmi les membres de cette communauté isolée permet de mieux en apprécier l’esprit de solidarité et le métissage si propre à la société brésilienne. On gardera aussi en mémoire les quelques jolis couchers de soleil sur les collines du Sertao, le décor du barrage planté en plein désert symbole de la mégalomanie de certains projets hydrauliques inaboutis au Brésil et la jolie chanson de Caetano Veloso qui clôture le film. Trop peu toutefois pour nous convaincre d’un message quelconque en quittant la salle.
    Hotinhere
    Hotinhere

    551 abonnés 4 958 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 janvier 2021
    Un western sauvage, métaphore de la société brésilienne actuelle, au récit confus et du coup peu captivant.
    elriad
    elriad

    433 abonnés 1 859 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2020
    Voila du grand, du beau, du généreux cinéma comme on aimerait en voir plus souvent.
    Qui vous emporte totalement dans son imaginaire, qui vous aspire dans son atmosphère.
    A l'instar du cinéma du génial Alejandro Jodorowsky, on navigue ici entre fantasme et réalité, parabole et poésie, où les plans sont des tableaux, où les acteurs illuminent la photo.
    Pas un instant le spectateur ne s'ennuie dans cette fable cruelle, immorale, mais où le bien l'emporte sur le mal. Parfois, la métaphore est un peu lourde, c'est vrai, mais qu'importe. Le film est tellement jubilatoire que le reste importe peu. A voir pour les vrais cinéphiles.
    Stefano edbergo
    Stefano edbergo

    4 abonnés 121 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 décembre 2020
    peu accrocheur malgré une idée intéressante.Le refus de se lancer dans un survival d horreur est une erreur qui coûte cher, de ce fait Bacurau est ennuyeux malgré quelques qualités,dommage...
    Roub E.
    Roub E.

    952 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 novembre 2020
    Un film hybride qui explore de nombreux genres et qui évoquent les troubles actuels que traverse le Brésil. Est ce son côté un peu fourre tout ? Mais j’ai eu du mal à rentrer dans ce Bacurau et à y rester aussi. Je n’ai rien contre les ruptures de tons bien au contraire mais j’ai trouvé qu’ici cela ne fonctionnait pas, je n’arrivais pas à croire et à m’impliquer dans ce que je regardais. Il y a quelques bons passages mais qui n’arrivent pas à élever un film qui m’a paru brouillon.
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 novembre 2020
    Il faut une grosse demi-heure avant que l'intrigue démarre vraiment, une demi-heure pour qu'on commence à comprendre que certains passages sont aussi superflus qu'inutiles. L'histoire prend une tournure inattendue quand un ovni apparaît derrière un pauvre bougre, un véritable rebondissement mine de rien qui lance définitivement le film même si ensuite un twist arrive bien trop tôt (qui sont les "méchants"). Mais le plus décevant demeure les sujets sociaux comme la pauvreté ou la rareté de l'eau qui sont pas du tout approfondis, tandis que l'importance du musée s'avère juste accessoire, une déception. En conclusion, un film au potentiel énorme, à l'ambition certaine mais qui s'éparpille et finalement qui ne prend jamais l'ampleur et la densité qu'on y décèle pourtant. Grand déception.
    Site : Selenie
    Gregory S
    Gregory S

    26 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2020
    Dans son genre Excellent film de suspense qui peut mettre mal à l'aise. Le fait qu'il se déroule dans un endroit reculé du Brésil ajouté une touche d'exotisme surréalisme qui n'est pas pour me déplaire
    pfloyd1
    pfloyd1

    129 abonnés 2 109 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 novembre 2020
    Bacurau, petit village perdu au milieu de la montagne, mène une vie bien paisible avec ses habitants typiques au nombre d'une poignée de cerises. Le résumé dit que depuis le décès naturel de la doyenne, Bacurau a mystérieusement disparu des cartes. L'histoire en fait part juste un instant mais en réalité, je ne vois aucun rapport avec l’événement principale qui va se dérouler dans ce village. L'authenticité des paysages, les décors et les personnages saute aux yeux, on respire la poussière, chaque paroles, portes qui grincent, gouttes d'eau semblent amplifiés, le son et la réalisation se veulent très terre à terre, jusqu'à ce que l'on retrouve des cadavres d'habitants disparus.Un film simple avec peu d'action au final mais qui mise surtout l'accent sur la fraternité et l'entraide des habitants eux même, fin prêts à ne pas se laisser faire.
    Rourkewhite
    Rourkewhite

    65 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 novembre 2020
    Autant je pourrais facilement reconnaître quelques qualités au surestimé "Aquarius", autant celui-ci, trop acclamé par la critique, m'exaspère et ne me donne aucune envie de le défendre. Le message politique et social est effectivement très clair, mais il ne suffit pas que celui-ci soit pertinent pour faire un bon film! La preuve! Quant à l'utilisation des codes du film de genre, c'est d'un pathétique confondant! Le film n'est jamais divertissant et ressemble à une plate caricature prétentieuse d'un vrai film de genre américain avec un fond subversif, démarche largement préférable à cette bouillie fourre-tout.
    defleppard
    defleppard

    378 abonnés 3 371 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2020
    Les 15 premières minutes on se demande si on va continuer car l'ennuie vous gagne.... puis tout se met en place jusqu'à la fin.... très bon film..... 4 étoiles.....!!!!
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    315 abonnés 2 971 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 octobre 2020
    Un jeu du chat et de la souris d'une grande violence où l'esprit de communauté soudée est bien montré. Un scénario certes particulier mais dont il manque tant de clés pour y trouver une voie et du coup un intérêt. Trop abstrait et trop réaliste à la fois, le pari ne prend pas. Rien ne peut être sauvé.
    Leo de Seine
    Leo de Seine

    19 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2020
    C'est autant par son audace esthétique que par son intelligence du récit que Bacurau donne forme à un idéal qui s'érige de manière frappante contre l'idéologie des temps de Bolsonaro ou de Trump : l'idéal démocratique d'une société en mouvement, construite par des multiplicités et nourrie par une histoire de résistance politique et culturelle.
    cbeaumont
    cbeaumont

    5 abonnés 196 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 octobre 2020
    Film très atypique! C'est une espèce d'allégorie-défouloir. C'est prenant bien qu'un peu longuet. A voir.
    Xavier D
    Xavier D

    59 abonnés 1 064 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 octobre 2020
    Un film magnifiquement violent et éprouvant. Un film brésilien sur un peuple qui doit protéger leur village des américains tueurs. Tous les acteurs et actrice sont excellent. Un film inoubliable à ne pas mettre sous tous les regard. Un décors fabuleux, chaud et froid aussi. La mise en scène est admirable. Une tension du début jusqu'à la fin.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2020
    Représentant le plus fameux du cinéma d'auteur brésilien, Klébér Mendoça Fillho réalise ici un virage impressionnant qui démontre que Genre et Cinéma d'auteur ne sont pas aussi diamétralement opposés qu'on pourrait le croire si on se fie à la réalité de la majorité de la production française ou belge. Dans les premières minutes, on reste pourtant en terrain connu, celui d'un cinéma à qui un certain degré de militantisme ne fait pas peur, même si le réalisateur choisit pour une fois d'imaginer un futur proche distopique, que son élaboration mesurée rend parfaitement crédible. On imagine évidemment que ce choix a été motivé par l'élection récentes d'un populiste fascisant à la tête de l'état. 'Bacurau' est donc un petit village isolé du Nordeste oublié des autorités, si ce n'est l'élu local qui passe de temps à autre effectuer son petit numéro démagogique, et qui voit son approvisionnement en eau et en biens de première nécessité menacé par des pressions extérieures qui ne seront jamais explicitement décrites. On passe ainsi la première heure à découvrir la population du crû, à décrypter leurs difficultés et les relations qu'ils entretiennent, et le film s'en voit doté d'une solide assise en ce qui concerne son décor et ses personnages, c'est important pour la suite. On ne met pas non plus longtemps à comprendre qu'au-delà de son approche naturaliste, 'Bacurau' est un pur Western, en raison de similitudes géographiques (la communauté isolée et quasi-autarcique, la nature environnante,...) mais aussi de l'emploi de toutes les figures imposées du genre tout au long du scénario : cercueils, diligences, alcool, saloon, pouvoirs économiques et politiques lointains mais menaçants, desperados au grande coeur,...tout est ré-interprêté à l'aune d'une réalité moderne et sud-américaine. Au terme d'une poignée d'indices qui accroissent avec talent l'incompréhension qu’on peut nourrir vis-à-vis du projet de cinéma, le coup de théâtre survient passé une bonne moitié du film : si on peut lui reprocher de ne pas être relié de façon très évidente à ce qui a précédé, la volonté de réalisme de ce qui a précédé rend cette idée assez dingue d'une inquiétante tangibilité, typique d'un cinéma d'anticipation qui préfère d’ordinaire plutôt la situer dans un futur peu identifiable. La manière dont Mendoça Fillho traite ce dernier mouvement en forme de jeu de massacre est un véritable hommage à la radicalité teintée de surréalisme qui prévalait dans certaines des oeuvres les plus radicales des années 70, celles qui laissaient des images inoubliables, pour le meilleur comme pour le pire, dans votre mémoire cinéphilique. Qu'un film de la fin des années 2010 rende à ce point hommage à la liberté de ton et une représentation de la violence qui ne soit jamais édulcorée ou esthétisée, ne peut qu'inciter à rendre hommage, à son tour, à ce véritable tour de force de Kléber Mendoça Fillho.
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