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sunfred
8 abonnés
170 critiques
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2,5
Publiée le 28 octobre 2019
Très inégal ce film je trouve, entre maladresse (presonnages/dialogues/situations qu'on croirait sortie d'une mauvaise série B, surtout lié au commando) et jolies scènes plus maîtrisés (en général dans le village)
Un ovni. Le cinéma comme je l'aime lorsqu'il me mène où je ne m'attends pas. Il commence sur una ambiance de film fantastique et de science-fiction pour se terminer en pur Western . A voir absolument !
Magnifique de profondeur et de justesse (et de justice rendue aux Brésiliens opprimés par les partisans de Bolsonaro !) dans l'analyse des dérives des civilisations et américaine et brésilienne. Ou comment la trahison des puissants est mise en scène avec une percutante acuité (les autorités politiques censées protéger les plus faibles et le peuple en général sont les complices d'un commerce de la mort). Kleber dépeint avec une esthétique cinématographique divergente, déstabilisante, un visage du Brésil internationalement peu connu mais tellement vivant encore dans les contrées reculées du Nordeste. Le mal qui entend détruire Bacurau doit retourner d'où il vient... Comme dans les mythes anciens, dans les entrailles de la terre !
Un exercice de genre un peu scolaire et pas très palpitant. La bande-annonce, vendeuse, compile tous les meilleurs moments du film. Il nous reste l'heure et quelques qui suit, et qui est somme toute assez ennuyante.
"Bacurau" est un Ovni, un véritable film hybride sous forme de western sous psychotrope, et plus important encore, une métaphore filée hyperbolique dénonçant ce qui se passe réellement au Brésil : Déforestation catastrophique, maltraitance des peuples autochtones ainsi qu'une politique inhumaine. Et en passant, "Bacurau" ne manque pas de se moquer allègrement de la culture américaine des plus violente (armes et argent) ainsi que son racisme ambiant, detruisant tout sur son passage. En conclusion, "Bacurau" est un art violent mais ultra jousssif, nous offrant des moments de pure beauté nuptial.
Un films dépaysant, mais au rythme assez mal équilibré, un peu long... Le contexte politique n'est pas très clair, le contexte social encore moins, quant au "deus ex machina", c'est du déjà-vu. L'interprétation est particulière. A voir par curiosité.
Malheureusement absolument pas réceptif à ce genre de cinéma très contemporain, même si je dois avouer que la dernière partie du film est assez jouissive.
peu accrocheur malgré une idée intéressante.Le refus de se lancer dans un survival d horreur est une erreur qui coûte cher, de ce fait Bacurau est ennuyeux malgré quelques qualités,dommage...
Bacurau c’est une expérience qu’il n’est pas forcément facile à apprécié. Le rythme est très lent et on peu vite s’ennuyer si on est pas pris par l’ambiance et les personnages, il faut une bonne grosse heure pour que l’on commence a comprendre ce que nous raconte ce film, une heure c’est quand même un peu long et même si je reconnais la beautés des images et le soin donné a l’ambiance il est difficile de rester accrocher a certain moment, on est perpétuellement en attente d’un évènement qui viendrais envoler cette intrigue, et quand cet évènement fini par arriver c’est encore assez long a ce développer, mais la puissance est là, le temps pris durant cette première heure a développer une ambiance et des personnages fini par payer quand le rythme s’accélère, et pour le coup c’est presque jouissif tant la mise en scène et les images magnifique sont réussi. Ça fait parfois du bien un réalisateur qui prend son temps, on commence par un film contemplatif qui ne fait que exacerbé la puissance de sont final. On termine le film un peu sonner par cette fin survolté et en complet décalage avec la lenteur du début. Du coté des acteurs c’est un sans faute, le faite qu’il n’y est pas réellement d’acteur principale n’est pas du tout gênant ici au contraire , c’est ce village, ce groupe d’individu qui forme le personnage principale et il a plusieurs facettes, plusieurs caractères. « Bacurau » est donc en dent de scies dans sont ambiance tantôt contemplatif, tantôt survolté, parfois inégale en terme de rythme ce qui en refroidiras certain, mais si on parvient a rester accrocher tous le long du visionnage on est récompenser. En tous cas original et saisissant.
A peu près au niveau De Red Is Dead. Me pas re-re-manger de graine psychotrope, surtout du côté des scénaristes, qui ont potentiellement un peu forcé sur la mise en situation. Plus sérieusement, la caméra est propre si pas très inspirée, la bande son pas mal, le montage pas catastrophique. Il y a un bel effort de montrer sans trop de voyeurisme des corps pas parfaits. Le reste est par contre pour moi inexistant, des armes, une excuse pour tenir l'histoire, des personnages pas très intéressants et du kilomètre de temps morts. En bref, pas du tout recommandé :)
Proche du PT (Parti des Travailleurs) de Lula et Dilma, Kleber Mendonça nous avait ébloui en 2016 avec « Aquarius », fresque sociale dans laquelle il dénonçait les inégalités et l’injustice qui caractérisent la société brésilienne d’aujourd’hui. En déplaçant sa caméra de Recife sur la côte Atlantique vers l’intérieur des terres du Pernambuco, on était en droit d’attendre beaucoup de son nouvel opus. Le Sertao, immortalisé en France par Bernard Lavilliers dans une de ses chansons et déjà mis en valeur à travers plusieurs films dont le célébrissime « Central do Brasil », semblait tout à fait propice à une nouvelle illustration des travers de la société brésilienne. Quelle désillusion !! En nous embarquant pour Bacurau dans le camion qui vient quotidiennement livrer de l’eau potable au village et en nous présentant d’emblée les habitants de cette communauté isolée réunis pour un dernier hommage à leur doyenne récemment décédée, le film partait pourtant sur de bons rails mettant le spectateur dans l’expectative qu’il décolle. A défaut de décoller, le film se vautre dans un laborieux mélange de western sanglant et de thriller mâtiné de science-fiction, qui se prête vraiment mal au cadre du Sertao. Là où on aurait pu s’attendre à un film collant à la réalité quotidienne locale comme l’était « Aquarius » et abordant la vie de cette communauté sous l’aspect de ses difficultés du quotidien, de son esprit de solidarité et de ses luttes pour plus de justice sociale, Kleber Mendonça choisit de manière impromptue de mettre ses villageois en mode survie face aux coups de boutoirs répétés d’une bande de suprématistes blancs venus tout droit des Etats-Unis et décidés à les exterminer les uns après les autres. En centrant la deuxième partie du film autour de ces tueurs redoutables et de leurs exactions, Kleber Mendonça multiplie les approximations, les incohérences et les exagérations. On ignore ainsi tout de la motivation de ces redoutables professionnels du crime pour qui les blancs originaires du Sud du Brésil ne sont pas assez blancs, ni même de leur présence à cet endroit de la planète. Leur intolérance vis-à-vis des autochtones parlant portugais dans leur propre pays prête à sourire : Kleber Mendonça aurait-il été contraint par ses producteurs d’inclure quelques dialogues en anglais pour rendre son film davantage commercialisable ? En outre, le personnage de leur chef, quinquagénaire n’ayant aucune forme de respect pour la vie humaine, prêt à tirer sur tout ce qui bouge (y compris ses propres troupes), est plus que grotesque et tient du cliché (mot auquel il fait d’ailleurs lui-même référence lors d’une scène). « Aquarius » avait le grand mérite de nous montrer (enfin) au cinéma un Brésil sans flingues. Pour « Bacurau », Kleber Mendonça a décidé de sortir l’artillerie lourde pour nous livrer un déluge de violence gratuite. Le film monte crescendo en la matière : aux armes de poing succèdent les gros calibres, aux gros calibres les machettes et aux machettes les décapitations. Difficile dans un tel contexte de retenir un message en sortant du film. Y voir en filigrane le risque de renforcement de l’état policier qui courrait au Brésil depuis l’élection de Bolsonaro serait une grossière approximation politique. Bolsonaro n’a pris ses fonctions qu’en janvier 2019 alors que le film a été conçu à l’époque où il n’était pas encore candidat à l’investiture suprême. On peut par ailleurs reprocher beaucoup de choses à l’actuel président du Brésil notamment son côté populiste, mais de là à en faire un chef d’état prêt à mettre ses citoyens sous surveillance via des moyens techniques hyper sophistiqués afin de pouvoir les exterminer par la suite, il y a un pas de trop qu’il serait imprudent de franchir. Que reste-t-il alors au film pour éviter le naufrage ? La retranscription de la vie de ces villageois du Sertao, que ce soit au travers des soirées qui les réunissent autour d’un écran géant installé à l’arrière d’un pick-up, des journées passées dans le bistrot-boucherie où les carcasses de porc pendent du plafond à côté du comptoir ou des consultations en plein air menées par leur médecin hystérique, est l’élément le plus attachant du film. Le fait que Kleber Mendonça ait délibérément pris le parti de ne pas mettre en avant de personnage principal parmi les membres de cette communauté isolée permet de mieux en apprécier l’esprit de solidarité et le métissage si propre à la société brésilienne. On gardera aussi en mémoire les quelques jolis couchers de soleil sur les collines du Sertao, le décor du barrage planté en plein désert symbole de la mégalomanie de certains projets hydrauliques inaboutis au Brésil et la jolie chanson de Caetano Veloso qui clôture le film. Trop peu toutefois pour nous convaincre d’un message quelconque en quittant la salle.