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    Bacurau
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    116 critiques spectateurs

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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 novembre 2019
    Cannes aime le cinéma brésilien ; après avoir primé « Aquarius » en 2017 du même réalisateur ; « Bacurau » reparti cette année avec le Prix du Jury. Point commun de ces deux films : l’intérêt porté à la fracture sociale. Ce cinéma d’auteur brésilien pétri de références agglomèrent les genres pas toujours avec bon goût ; les messages non plus, jusqu’à en perdre son fil conducteur et de donner la sensation d’un fourre-tout peu lisible. Le postulat de cette fiction politique est la dénonciation de la main mise de l’occident sur les régions pauvres du monde ; occident relayé par des hommes politiques locaux véreux est bien dans l’air du temps ; mais que le propos est confus et dénué de perspectives politiques claires. Les suprématistes blancs surarmés et menés par un risible (à son insu) commandant allemand connoté nazi ne feront pas le poids face aux locaux et leurs équipements rudimentaires ; tout est dit, la solution est le repli sur le passé. Le talent est bien présent, mais pour aller nul part. Très décevant.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    pfloyd1
    pfloyd1

    128 abonnés 2 108 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 novembre 2020
    Bacurau, petit village perdu au milieu de la montagne, mène une vie bien paisible avec ses habitants typiques au nombre d'une poignée de cerises. Le résumé dit que depuis le décès naturel de la doyenne, Bacurau a mystérieusement disparu des cartes. L'histoire en fait part juste un instant mais en réalité, je ne vois aucun rapport avec l’événement principale qui va se dérouler dans ce village. L'authenticité des paysages, les décors et les personnages saute aux yeux, on respire la poussière, chaque paroles, portes qui grincent, gouttes d'eau semblent amplifiés, le son et la réalisation se veulent très terre à terre, jusqu'à ce que l'on retrouve des cadavres d'habitants disparus.Un film simple avec peu d'action au final mais qui mise surtout l'accent sur la fraternité et l'entraide des habitants eux même, fin prêts à ne pas se laisser faire.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2023
    Incroyable film que Bacurau, censé se dérouler dans un futur proche au cœur d’un village de l’arrière-pays brésilien, dont les habitants vont être confrontés à l’apparition de phénomènes étranges et de plus en plus inquiétants, jusqu’à spoiler: l’exécution sommaire de tous les membres d’une famille dans une ferme isolée
    . Le long-métrage va alors prendre une tournure inattendue, et multiplier les séquences toutes plus surprenantes les unes que les autres, alors que la violence va monter crescendo. Dans une mise en scène superbe qui distille une tension omniprésente, le cinéaste Kleber Mendonça Filho (et son co-réalisateur Juliano Dornelles, jusqu’ici son directeur artistique attitré) change radicalement de style et nous propose un western qui n’est pas sans évoquer Sam Peckinpah ou John Carpenter. Derrière le film de genre ultra-efficace se cache un regard angoissé sur le Brésil contemporain, radicalement fracturé, ayant porté à sa tête un Jair Bolsonaro qui agite le spectre de la dictature, et dont les habitants les plus populaires spoiler: sont ici sacrifiés pour le petit plaisir de quelques riches occidentaux, avec la complicité d’hommes politiques locaux corrompus.
    Tout autant éblouissant que flippant.
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2020
    En réalisant "Bacurau", les 2 cinéastes brésiliens n'hésitent pas dans cette parabole sociale et politique de fustiger l'état de leur pays qui vient de basculer dans l'extrême droite. Si la charge peut paraitre énorme, elle a un effet salvateur sur un spectateur en quête de révolte et de liberté. Les cinéastes amènent l'horreur et l'incroyable crescendo dans un village retiré de tout, mélangeant habilement oeuvre sociale, pamphlet politique, parabole futuriste et film d'horreur. Présenté et récompensé à Cannes en 2019 au côté d'un autre film dénonçant aussi la fracture sociale de plus en plus grande, "Parasite" qui repartit avec la Palme d'Or. Incontestablement, deux grands films qui ont su réinventer la critique sociale à travers le film de genre.
    cinéman
    cinéman

    40 abonnés 806 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2024
    C'est spécial. Un ovni à l'ambiance étrange, presque surréaliste, mais à la fois tout à fait plausible. On croit un moment que c'est surtout un film à message politique, avec l'eau qu'on privatise; la lutte des classes, un village miséreux du Brésil et un dirigeant corrompu. Il y a de ça oui, mais c'est aussi un film d'horreur avec son lot de gore, et une tendance forte actuelle du cinéma à exhiber des riches qui ne savent plus quoi faire de leur argent, au point de s'amuser à tirer sur des pauvres. Ainsi le sadisme et l'inhumanité de certains contraste avec la gentillesse et la vulnérabilité de villageois délaissés de tous, plus que ça : gênants au points de vouloir s'en débarrasser. On trouve également un côté western dans ce film, qui s'avère donc inclassable, mais intrigue sans contenir et ne contient aucun temps mort.
    Xavier D
    Xavier D

    59 abonnés 1 064 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 octobre 2020
    Un film magnifiquement violent et éprouvant. Un film brésilien sur un peuple qui doit protéger leur village des américains tueurs. Tous les acteurs et actrice sont excellent. Un film inoubliable à ne pas mettre sous tous les regard. Un décors fabuleux, chaud et froid aussi. La mise en scène est admirable. Une tension du début jusqu'à la fin.
    icniv
    icniv

    15 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 avril 2021
    Très bon film. Le début assez lent laisse dubitatif. C'est pour mieux te croquer mon enfant... La suite déménage.
    Gregory S
    Gregory S

    26 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2020
    Dans son genre Excellent film de suspense qui peut mettre mal à l'aise. Le fait qu'il se déroule dans un endroit reculé du Brésil ajouté une touche d'exotisme surréalisme qui n'est pas pour me déplaire
    Vinz1
    Vinz1

    177 abonnés 2 429 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 décembre 2019
    Primé à Cannes, ce « Bacurau » est censé être une satire politique dénonçant la lutte des classes, l’avancée de l’extrême-droite, ainsi que la corruption au Brésil. Sauf qu’ici, c’est mal amené car trop long et contemplatif dans sa première partie, mais surtout assez balourd dans sa deuxième, car ce sont finalement les riches américains les gros méchants ! On pourra néanmoins sauver des panoramas très léchés, une esthétique très seventies dans les combats et fusillades ainsi que le message du dénouement qui veut que ce soit avec les armes du passé que l’on défend le mieux l’avancée du fascisme. Pour le reste, les acteurs ne sont pas du tout attachants, notamment Udo Kier qui cabotine à mort et quant à voir un quelconque message social dans ce métrage, on repassera !
    mat niro
    mat niro

    353 abonnés 1 823 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 février 2020
    Autant le dire tout de suite, ce film brésilien a tendance à verser dans l'ultra violence. Les habitants du village de Bacurau se rendent compte que celui-ci est rayé de la carte après le décès de sa doyenne. On peut voir à travers cette œuvre un message politique visant à éliminer les habitants qui n'en n'ont que faire des promesses d'un candidat corrompu et haut en couleur. Le film navigue entre SF (car on est dans un futur proche), western et thriller sans jamais réussir à imposer un style. L'ensemble est très brouillon mais mérite de s'y attarder de par son originalité.
    Scénario Catastrophe
    Scénario Catastrophe

    30 abonnés 156 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 décembre 2019
    Il y a beaucoup de virtuosité dans ce film qui sort du lot. Les réalisateurs réussissent le pari d'un film fantastique, mais où tous les faits étranges finissent par être expliqués. En tant que spectateur, nous ne savons jamais si ce que nous voyons est mirage illusoire ou réalité. Comme de nombreux spectateurs, je pense avoir été déçu par la deuxième partie du long métrage qui se raccorde assez difficilement à la première. La scène de lutte finale est bien construite et le fait que les villageois ne soit pas présenter comme des "gentilles personnes sans défenses" est vraiment réussi. Le spectateur ne peut que s'attacher à des anti héros et c'est plutôt bien. Pour finir, la prestation de l'acteur Silveiro Pereira m'a vraiment emballée, il joue un chef de clan, qui impressionne l'ensemble du groupe et j'ai été tout autant impressionnée par son aura en tant que spectateur !
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 594 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 décembre 2019
    Bacurau est un petit village du Nordeste Brésilien, loin de tout et attaché à ses coutumes, comme le montrent les scènes d’ouverture. Les relations entre les habitants sont empreintes d’empathie, de générosité et de solidarité. L’irruption du danger, de l’inconnu, dans ce milieu humainement idyllique mais géographiquement rude est une formidable idée. Ce qui commençait comme un film sociologique glisse alors lentement vers le fantastique, puis l’horreur.
    Dans tous ces genres, la réalisation de Kleber Mendonça Filho excelle, et au-delà de cette multiplicité des genres et des références, son film est aussi une parabole, mais non une analyse, politique.
    C’est l’esprit de résistance et de révolte qui caractérise le film, en montrant sa récurrence dans la population du village, qui avait déjà par le passé démontré cet esprit : voir les pièces du Musée local qui le rappellent : article de presse et photo de Cangaceiro (évoquant aussi la paternité spirituelle des films de Glauber Rocha).
    Un grand film baroque, original et époustouflant.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2020
    Représentant le plus fameux du cinéma d'auteur brésilien, Klébér Mendoça Fillho réalise ici un virage impressionnant qui démontre que Genre et Cinéma d'auteur ne sont pas aussi diamétralement opposés qu'on pourrait le croire si on se fie à la réalité de la majorité de la production française ou belge. Dans les premières minutes, on reste pourtant en terrain connu, celui d'un cinéma à qui un certain degré de militantisme ne fait pas peur, même si le réalisateur choisit pour une fois d'imaginer un futur proche distopique, que son élaboration mesurée rend parfaitement crédible. On imagine évidemment que ce choix a été motivé par l'élection récentes d'un populiste fascisant à la tête de l'état. 'Bacurau' est donc un petit village isolé du Nordeste oublié des autorités, si ce n'est l'élu local qui passe de temps à autre effectuer son petit numéro démagogique, et qui voit son approvisionnement en eau et en biens de première nécessité menacé par des pressions extérieures qui ne seront jamais explicitement décrites. On passe ainsi la première heure à découvrir la population du crû, à décrypter leurs difficultés et les relations qu'ils entretiennent, et le film s'en voit doté d'une solide assise en ce qui concerne son décor et ses personnages, c'est important pour la suite. On ne met pas non plus longtemps à comprendre qu'au-delà de son approche naturaliste, 'Bacurau' est un pur Western, en raison de similitudes géographiques (la communauté isolée et quasi-autarcique, la nature environnante,...) mais aussi de l'emploi de toutes les figures imposées du genre tout au long du scénario : cercueils, diligences, alcool, saloon, pouvoirs économiques et politiques lointains mais menaçants, desperados au grande coeur,...tout est ré-interprêté à l'aune d'une réalité moderne et sud-américaine. Au terme d'une poignée d'indices qui accroissent avec talent l'incompréhension qu’on peut nourrir vis-à-vis du projet de cinéma, le coup de théâtre survient passé une bonne moitié du film : si on peut lui reprocher de ne pas être relié de façon très évidente à ce qui a précédé, la volonté de réalisme de ce qui a précédé rend cette idée assez dingue d'une inquiétante tangibilité, typique d'un cinéma d'anticipation qui préfère d’ordinaire plutôt la situer dans un futur peu identifiable. La manière dont Mendoça Fillho traite ce dernier mouvement en forme de jeu de massacre est un véritable hommage à la radicalité teintée de surréalisme qui prévalait dans certaines des oeuvres les plus radicales des années 70, celles qui laissaient des images inoubliables, pour le meilleur comme pour le pire, dans votre mémoire cinéphilique. Qu'un film de la fin des années 2010 rende à ce point hommage à la liberté de ton et une représentation de la violence qui ne soit jamais édulcorée ou esthétisée, ne peut qu'inciter à rendre hommage, à son tour, à ce véritable tour de force de Kléber Mendoça Fillho.
    Corentin L.
    Corentin L.

    12 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2022
    Véritable OVNI, le film commence comme une chronique documentaire pour muter en cours de route en film de genre à la Carpenter.
    Sebele31
    Sebele31

    11 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2021
    Sous ses dehors initiaux très naturalistes propres au cinéma Brésilien, "Bacurau" cache un film social très énervé. Dans un futur immédiat imminent qui pourrait sans peine être notre présent, au Nordeste Brésilien, le petit village très isolé de Bacurau, écrasé de soleil, peine à survivre et manque d'eau. Partout la tension est palpable, la mort rôde. Nous sommes d'ailleurs directement accueillis dès l'entrée dans le village par une grande scène d'enterrement et tout le film est littéralement traversé d'une farandole de cercueils. Pourtant, la vie s'organise, les jardins fleurissent, école et soins malgré des moyens dérisoires, ne font pas défaut, la solidarité et la bienveillance guident cette communauté arc en ciel et métissée. Les fléaux liés à la pauvreté sont là également; prostitution, criminalité, alcoolisme, folie... L'exposition prend son temps, mais on s'attache à cette communauté ouverte et tolérante par nécessité car tous sont dans le même bateau.

    Puis un évènement inattendu survient. Le village a totalement disparu de toute carte sur internet ! Les réalisateurs prennent alors plaisir à brouiller les pistes en jouant avec brio sur les ambiances. Film fantastique ? D'extraterrestres spoiler: (en fait ce seront des américain dégénérés racistes et fétichistes des armes à feu)
    ? De fin du monde ? De siège ? Survival ? Fresque sociale ? Nanar ? On ne sait pas encore à quelle sauce on va être mangé, mais petit à petit, inéluctablement, le jeu de massacre se met en place, les morts s'accumulent d'abord de manière elliptique puis de façon de plus en plus frontale et sanguinolente. Ici point de véritable tension étirée façon élastique, les actions sont brèves, la violence hyper réaliste et parfois désarmante par son aspect anti climatique. Nous ne sommes clairement pas dans un film hollywoodien. Mais au final, les proies ne sont pas toujours celles que l'on croit. Nos villageois ont de la ressource, de la résilience et, nous le découvrons en filigranes, une longue tradition de résistance...

    Tenant tout à la fois du cinéma d'auteur et d'action, bourrin et subtil, allant piocher franchement du côté de Carpenter, de Peckinpah et du cinéma social Brésilien, "Bacurau" brasse sans complexe les influences de façon étonnamment fluide. Mais il ne s'arrête pas là car la charge sociale y est sauvage et farouche. Les thèmes abordés sont innombrables et évoquent sans détour un Brésil Bolsonarien fascisant très actuel rongé par la corruption, la violence, la misère, l'incurie politique, l'injustice sociale et raciale, livré aux appétits insatiables des grandes entreprises ou de l'ogre Américain et son néocolonialisme. Il invoque l'histoire aussi et la figure du cangaçeiro propre au Nordeste Brésilien, ce bandit à la fois justicier et cruel en révolte contre l'état auquel font face les fantômes des escadrons de la mort. Le spectateur Français, de par sa grande méconnaissance de cette région du monde, pourra ainsi peut-être se sentir un peu perdu ou passer à côté de tout cela, n'y voir qu'un petit film de genre un peu bas du front, mais "Bacurau" s'avère d'une grande richesse et d'une profondeur que son pitch ne laisse pas forcément présager. Son message est politique et simple, il déborde de bienveillance pour les "petits", c'est aussi une ode à la solidarité. Pas de place pour les boucs émissaires, ici l'égoïsme et l'individualisme sont des maladies fatales. Le message alors, comme un uppercut vient nous frapper en pleine face : pour les miséreux, les réprouvés, les faibles, les malades, l'union fait définitivement la force !
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