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Misoramengasuki
66 abonnés
399 critiques
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1,5
Publiée le 14 août 2010
Pas désagréable, parfois rigolo, mais très mineur. Ken Russell a de l’humour, il se lâche parfois dans des trips déjantés qui rendent son film sympathique (le fantôme en armure avec sa grosse b...). Il a aussi un talent esthétique pas négligeable, il y a de jolies images avec de belles couleurs. Mais bon, c’est quand même un peu du n’importe quoi, et je suis pas sûr que mêler Lord Byron et Mary Shelley à tout ça soit une bonne façon de leur rendre hommage ! Le concept "On fait du spiritisme, on invoque nos peurs les plus profondes, on croise nos mains au dessus d’un crâne et on va réveiller un mort !", c’est un peu en poils de gnou. C’est pas franchement original, et ça mène au seul endroit où ça peut mener : des personnages à moitié à poil qui courent dans tous les sens la nuit dans les couloirs du château en hurlant qu’ils ont peur parce qu’ils ont vu un fantôme. Ca suffit pour soutirer un petit sourire amusé au spectateur. Pour le captiver, par contre...
Ken Russel est en petite forme dans ce tout petit film qui propose un brassage des genres à partir de la nuit à la fin de laquelle Mary Shelley aurait créé Frankenstein. Toute cette confrérie est sous éther et laudanum ce qui peut expliquer les visions cauchemardesques qui s'emparent de ses membres. Mais tout ceci pendant plus de 90 longues minutes finit par ennuyer ! Le style baroque et désordonné de Ken Russel est ici exposé dans ce qu’il peut donner de pire quand il n’est pas mis au service d’un scénario digne de ce nom. Heureusement le fantasque réalisateur nous a donné le fabuleux « Au-delà du réel » (1988) et « Les jours et les nuits de China Blue » (1984).
Ken Russell tenait là un sujet en hors (la création par Lord Byron et Percy Shelley, en une nuit de délire et de joutes verbales, des deux figures mythiques de la littérature fantastique : Frankenstein et Dracula !). Malheureusement, le cinéaste enferme ses protagonistes dans une machinerie des plus conventionnelle, qui accumule les effets obligés (maison hantée, éclairs, vent, manifestations macabres). Shelley et Byron, défenseurs de l’amour libre, deviennent les victimes d’une partouze d’horreur-libre. Ne retenant de ses personnages qu’un squelette approximatif, Russell ne fait qu’illustrer lourdement son histoire bourrée de clichés. Tout se résume à des cartes postales à sensations. On a connu Ken Russell plus inspiré…