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AMCHI
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2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Le problème de Gothic c'est que certaines scènes frisent le ridicule mais à part cela l'atmosphère du film reste inquiétante et prenante. Une version assez ironique de la nuit où de grands écrivains tels que Mary Shelley (Frankenstein) décidèrent de pondre des histoires qui allaient devenir des classiques du roman gothique.
Un ovni ce film, entre épouvante et fantastique, 100% barré, totalement délirant, ridicule par moment mais c'est sûrement voulu vu la mise en scène et les dialogues.
« Gothic » est un film vraiment étrange, sorte de trip collectif sous laudanum de cette nuit où Lord Byron et Mary Shelley auraient composé leurs œuvres fantastiques devenues des classiques du roman gothique. Toutefois, le ton trop ampoulé du métrage de Ken Russell nuira à son œuvre : si les acteurs sont bons, ils sont, pour certains, trop cabotins si bien que l’on a sans cesse l’impression d’être balloté entre le tragique et le burlesque ! De plus, les protagonistes jouent à se faire peur sans que jamais la réalisation aille au bout des choses. C’est donc un film décevant que voilà car on y perçoit, malgré tout, des références intéressantes (comme « Le cauchemar » de Füssli par exemple) et des décors magnifiques que côté trop théâtral choisi par le réalisateur noie dans un maelstrom non maîtrisé !
Gothic se saisit de la genèse du Vampire et du Frankenstein de Shelley par le biais de l’imaginaire, délaissant justement l’impasse du biopic classique pour épouser les passions et le dérèglement inhérents à la création des artistes romantiques que sont Lord Byron, Percy Shelley, Mary Shelley, Claire Clairmont et Gaetano Polidori. La caméra mobile suit les corps dans leurs déplacements intempestifs et exagérés, comme engagés dans un mélodrame à mi-chemin entre la réalité et la fiction, entre le rêve et le cauchemar éveillé ; l’espace de la villa Diodati échappe à toute cohérence interne pour épouser la perte de repères des personnages, en témoigne la séquence de cache-cache au cours de laquelle Byron gravit les marches de l’escalier principal pour mieux, au plan suivant, surprendre Claire à la cave… Ken Russell donne à son film un rythme effréné et une liberté qui rappellent le geste d’un Andrzej Żuławski (Possession par exemple, sorti en 1981), jouant avec les anachronismes et avec les clins d’œil au cinéma de genre – pensons au générique d’ouverture, emprunté à Halloween (John Carpenter, 1978). Il s’agit, en somme, de foudroyer le spectateur comme le spectacle de la foudre fascine et inspire les artistes. Une sensation de trop-plein finit néanmoins par avoir raison de notre immersion dans ce voyage sous substances, rattrapée par un dernier quart d’heure mémorable. Une curiosité aujourd’hui méconnue.
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3,5
Publiée le 20 mai 2012
Le cinèma a dèjà immortalisè dans le dèlirant "Gothic" du regrettè Ken Russell, l'origine du mythe de Frankenstein! Nè d'un cauchemar terrifiant fait, un soir d'orage de l'ètè 1816, par la jeune Mary Wollstonecraft Shelley, "Frankenstein ou le Promèthèe moderne" est d'abord un roman gothique à souhait et à succès, publiè en 1817 avant d'être, comme "Dracula", adaptè pour la scène puis à l'ècran! Eclairs, drogues, alcool, le gènie visuel de Russell fait encore des merveilles dans un univers provocant et malèfique où l'hystèrie psychanalytique n'est jamais loin! Et une troupe de comèdiens hors pair où l'on retrouve l'anglais Julian Sands, l'irlandais Gabriel Byrne et l'ètoile filante Natasha Richardson qui incarne une Mary Shelley qu'on oubliera pas de sitôt ! Une œuvre dèmente et gothique aux images très marquantes...
Pas désagréable, parfois rigolo, mais très mineur. Ken Russell a de l’humour, il se lâche parfois dans des trips déjantés qui rendent son film sympathique (le fantôme en armure avec sa grosse b...). Il a aussi un talent esthétique pas négligeable, il y a de jolies images avec de belles couleurs. Mais bon, c’est quand même un peu du n’importe quoi, et je suis pas sûr que mêler Lord Byron et Mary Shelley à tout ça soit une bonne façon de leur rendre hommage ! Le concept "On fait du spiritisme, on invoque nos peurs les plus profondes, on croise nos mains au dessus d’un crâne et on va réveiller un mort !", c’est un peu en poils de gnou. C’est pas franchement original, et ça mène au seul endroit où ça peut mener : des personnages à moitié à poil qui courent dans tous les sens la nuit dans les couloirs du château en hurlant qu’ils ont peur parce qu’ils ont vu un fantôme. Ca suffit pour soutirer un petit sourire amusé au spectateur. Pour le captiver, par contre...
Film barré et plutôt atypique dans la filmographie de Ken Russell, "Gothic" est un gros délire fantastique. C'est très original, assez déconcertant et plutôt bien foutu pour l'époque. Les acteurs sont très bons. Les décors sont réussis et l'ambiance est pesante. Je ne mets que 4 étoiles car il est vrai qu'on a là un véritable "fourre-tout". Ca part dans tous les sens et parfois, on a du mal à suivre et savoir où Mr Russell veut nous emmener. Mais, je pense que le film nécessite plusieurs visionnages pour bien tout cerner. En tout cas, je n'ai jamais vu un autre film ressembler à "Gothic". A découvrir.
Doté parfois de belles images, il faut bien dire que ce film qualifié de prétentieux à sa sortie se perd en dialogues sans fin & en histoires de toutes sortes, pour finir par ressembler au comic's book qu'il imite, parfait esthétiquement - le démon en est un beau exemplaire - mais sans, malgré tout, appeller une quelquonque identification ou écoute du spectateur: Pour les amateurs du film de genre uniquement.
Ken Russel est en petite forme dans ce tout petit film qui propose un brassage des genres à partir de la nuit à la fin de laquelle Mary Shelley aurait créé Frankenstein. Toute cette confrérie est sous éther et laudanum ce qui peut expliquer les visions cauchemardesques qui s'emparent de ses membres. Mais tout ceci pendant plus de 90 longues minutes finit par ennuyer ! Le style baroque et désordonné de Ken Russel est ici exposé dans ce qu’il peut donner de pire quand il n’est pas mis au service d’un scénario digne de ce nom. Heureusement le fantasque réalisateur nous a donné le fabuleux « Au-delà du réel » (1988) et « Les jours et les nuits de China Blue » (1984).
Gothic le bien nommé tente de synthétiser toutes les composantes de la culture gothique : du morbide, du sexe débridé, des drogues old school, de grands auteurs romantiques et des demeures de maître, forcément hantées. Bon tout ça c'est bien joli mais niveau réalisation et montage, c'est le souk total. Et on ne peut pas dire que le jeu hyper-théâtral des acteurs arrange les choses. Pourtant, ce film un rien prétentieux et parfois grotesque dégage un certain charme.
Ken Russell tenait là un sujet en hors (la création par Lord Byron et Percy Shelley, en une nuit de délire et de joutes verbales, des deux figures mythiques de la littérature fantastique : Frankenstein et Dracula !). Malheureusement, le cinéaste enferme ses protagonistes dans une machinerie des plus conventionnelle, qui accumule les effets obligés (maison hantée, éclairs, vent, manifestations macabres). Shelley et Byron, défenseurs de l’amour libre, deviennent les victimes d’une partouze d’horreur-libre. Ne retenant de ses personnages qu’un squelette approximatif, Russell ne fait qu’illustrer lourdement son histoire bourrée de clichés. Tout se résume à des cartes postales à sensations. On a connu Ken Russell plus inspiré…
Pompeux, le film accumule une série de scènes oniriques sans la moindre logique ponctuées de dialogues interminables sur Dieu et l'homme. 83 mn qui semblent durer 2h.
Que dire de ce film?? En quelques mots, je dirais un mélange entre le grotesque et le déstabilisant! Je trouve que l'on ne sait pas très bien où l'on va et plusieurs scènes tournent dangereusement au ridicule. Car voir des personnes courir à moitié nus dans les couloirs en hurlant, requière que l'on maîtrise le sens du terme: second degré! Mais en contrepartie, s’il y a quelque chose qui ne manque pas à ce film, c'est bien l'originalité et le déconcertant! "Gothic" a l'audace de ne ressembler à aucun autre film et de produire une sensation de malaise chez le spectateur assez fascinante!! Son ambiance et son message est tout simplement fantastique. Bien que mon avis reste très mitigé, je crois avoir réussi à apprécier ce film, qui regorge de surprises, de symboles cachées et de doubles-sens.
les meilleures choses ont une fin; maître du style rococo et surréaliste, Ken Russell a créé de très grands films (les diables, au delà du réel) mais en 1978, il est arrivé en fin de parcours. J'ai cru voir un "giallo" de série B; le film est pompeux, verbeux mais comporte quand même quelques scènes intéressantes où on retrouve la patte du maître.