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LeMeilleurPseudoDuMonde
11 abonnés
72 critiques
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4,0
Publiée le 21 mars 2017
C'est un film étonnant que ce Vesper du jeune réalisateur Keyvan Sheikhalishahi. D'une durée de vingt minutes, il rend un hommage appuyé aux grands thrillers du siècle dernier, notamment aux oeuvres de Hitchcock.
J'ai été particulièrement marqué par l'atmosphère du film et je pense qu'il s'agit de son point fort. Le travail de la lumière, de la musique et de certains cadrages, tout contribue à rendre le film aussi intriguant qu'angoissant. La réalisation est propre en allant parfois, la scène de début en est un exemple, proposer des scènes absolument magnifiques.
On sent le soin apporté à façonner des personnages complexes. Malgré un léger retrait de Keyvan Sheikhalishahi face à la présence hypnotisante de Götz Otto et Agnès Godey, le jeu d'acteur est satisfaisant. Le scénario est probablement le seul défaut (relatif) du court-métrage. Il tient pour la plupart du temps la route mais sa fin laisse une impression de frustration, comme si toutes les questions posées n'avaient pas trouvé de réponse. Une construction qui appelle ainsi à (aux ?) l'interprétation(s).
Une très bonne entrée, cependant, dans le court-métrage professionnel pour Keyvan Sheikhalishahi, qui s'impose alors comme un réalisateur à suivre :)
Incroyable ! Le jeune réalisateur nous invite à explorer un monde de fantasmes et de rêves, où les faux-semblants dissimulent un acte terrible... La réalisation splendide - les plans, les cadrages, magnifique éclairage notamment sur Götz Otto, une atmosphère très réussie, musique magnifique -, rend le film davantage oppressant dans un huis-clos sous tension. Götz Otto est époustouflant, à la fois dans l'ombre et au centre du mystère, à la fois angoissant et touchant, un peu manipulateur... une véritable présence dans le film! Agnès Godey crève l'écran également, notamment dans un duel final renversant où les masques finiront par tomber. Un film cinéphile qui rend hommage au cinéma (Hitchcock, Lynch pour n'en citer que deux), avec plusieurs références, thèmes mais sans jamais en faire trop... et surtout des références qui ne font pas que "hommage" ou "clin d'oeil" mais qui s'intègrent véritablement à l'histoire du film, et c'est superbe! Le film jette un froid dans le dos et on sort vraiment "hanté par les étoiles".
C'est un film plein de culot réalisé par un tout jeune dont manifestement la valeur n'attend pas le nombre des années. Les acteurs sont épatants dans ce court métrage psychologique accompagné par une caméra qui met en valeur les attitudes les non dits et les regards. Un bon moment. On attend avec impatience un long-métrage.
Un très bon thriller psychologique. Un jeu d'acteur excellant et une réalisation époustouflante. La bande son, les couleurs ainsi que les décors nous plongent immédiatement dans un univers angoissant et palpitant. Un très grand bravo au réalisateur ainsi qu'à toute son équipe qui ont effectué un très beau travail.
Un huit clos oppressant, dans lequel lumière et pénombre, calme et folie alternent dans une fluidité savamment maitrisée. Tout est en place. De la lumière aux personnages jusqu'à la musique qui soutient une tension omniprésente.
J'ai apprécié dans cet œuvre un travail méticuleux tant sur le plan technique qu'artistique, rendu possible grâce à une équipe professionnelle que le réalisateur a su fédérer autour de son projet, ce qui n'est pas le moins impressionnant pour quelqu'un qui débute presque bien qu'il n'en soit pas à son premier court métrage.
Ce film nous montre qu'il est possible avec peu de moyens mais beaucoup de passion et de volonté de rentrer dans la famille du cinéma par surprise et d'y réaliser une prouesse qui, je l'espère, en amènera d'autres.
Un moment où l'on se laisse glisser hors du temps, c'est ce que Keyvan Sheikhalishahi nous offre dans ce film de 23 minutes.
Après une visite dans l’apesanteur, forme de virée étoilée, le film se transforme en quasi huis-clos fantomatique dans une maison de fous! Lieu de fantasmes, de rêves, d’utopies mais aussi de crise conjugale, de regrets sur le passé… Mais qu’est-ce qui s’est passé? C’est bien tout le mystère de ce huis-clos et les clés sont distribuées progressivement jusqu’à une révélation finale glaçante! Le personnage de Marge est très riche en complexité et celui de Walter assez surprenant et original, très ambigu. Götz Otto est impressionnant et Agnès Godey formidable dans ce film étrange. La proposition finale rend le film davantage perturbant, la fin fait creuser la tête, on reste encore dans le film… à noter un éclairage et un cadrage magnifiques, des plans sensuels et vertigineux, bref un beau film!
Un thriller troublant qui, en se basant sur l'abolition de la barrière de discernement, permet des interprétations multiples. Ce court-métrage a la qualité d'être réellement captivant, on est vraiment immergé par l'atmosphère du film. Il pousse au questionnement. Vesper vous collera à la peau bien après la fin des 23 minutes...
Un thriller psychologique fin et bien mené. Un jeu d'acteur impressionant et une bande son qui nous tient en haleine jusqu'au bout. Félécitacions au scenariste/réalisteur pour qui cette réussite laisse entendre une carrière couronnée de succès.
Certes un court-métrage mais VESPER est avant tout une expérience unique, sorte de montagnes russes des sensations et sentiments, qui débute par un générique extraordinaire qui donne la couleur du film d'entrée de jeu. Grâce au réalisme des étoiles et à une musique pénétrante, le spectateur est immergé dans le vide céleste avant de débarquer dans une maison normande marquée par des jeux d'ombre et de lumière fort mystérieux. Hormis l'esthétique, travaillée parfaitement du début à la fin - grand travail de Jean-Claude Aumont - le récit lui aussi se veut complexe, subtil. Des pistes sont données dès le début mais font interroger le spectateur qui prend vraiment un malin plaisir à résoudre l'intrigue tel un puzzle. Alors, oui, la révélation finale laisse bouche bée, car malgré plusieurs hypothèses, personne n'aurait cru à celle-ci et la dernière scène est déjà culte. La réalisation est maîtrisée du début à la fin, instaurant une atmosphère angoissante et mystérieuse, pesante type David Lynch. Götz Otto lui aussi est angoissant, donne l'impression par moments qu'il cache son jeu et manipule les uns et les autres, face à une Agnès Godey souffrante et nostalgique, de son passé mais aussi des grandes figures féminines hitchcockiennes. Un ensemble très maîtrisé, à 18 ans, chapeau.