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Un visiteur
5,0
Publiée le 4 février 2020
Je n'aurais pas forcément mis cette note en sortant du ciné tant le film m'a désarçonné. Après un an je me rappelle des scènes entières et l'intrigue continue de m'interroger. Alors je me lâche sur les étoiles!
Un sommet des principaux dirigeants latino-américains, superbe huis-clos dans les puissantes hauteurs de Santiago, prétexte à une charge sinueuse et implacable du politique. Une grande longueur en bouche.
beau film avec un très bon scénario et surtout interprété magistralement par tous les acteurs/actrices. un peu 'politique' au début mais ensuite le suspens prend complètement jusqu'à la fin.
Que se passe-t-il lorsque des individus se retrouvent face à cette machine concrète qu’est le pouvoir ? Est-ce que ce sont eux qui corrompent la machine ou, au contraire, la machine qui les corrompt ? « El Presidente » se coltine à ces éternelles questions en se concentrant sur un sommet sud-américain et en suivant les atermoiements apparents d’un président argentin fraîchement élu et venant « du peuple ». La première bonne idée du réalisateur Santiago Mitre est de maintenir le mystère sur les motivation dudit président : est-il dépassé par les évènements (et par sa fonction) ou est-il au contraire un stratège habile qui avance ses pions en secret ? Ou est-ce finalement un mélange des deux ? Ce parti-pris génère un véritable suspens et implique le spectateur qui essaie de décrypter chaque regard, chaque réplique d’un Ricardo Darin impérial. L’acteur parvient à insuffler une vraie profondeur à cette figure ambiguë, vibrant par moment d’une troublante charge humaine, tandis qu’à d’autres il fait montre d’une opacité inquiétante. Toujours dans un souci de contrôle, il a fait venir à ses côtés au sommet sa fille, psychologiquement instable et indirectement liée à une menace de scandale le concernant. Mais cette manœuvre se révèle à double tranchant : quand père et fille confrontent leurs souvenirs supposément communs, il devient problématique de savoir si leurs divergences sont dues à des créations de l’esprit de la jeune femme ou à des omissions plus ou moins conscientes du politicien. Ainsi, au suspense politique (comment l’homme d’État va-t-il s’affirmer dans ces tractations où les indépendances des pays du Sud par rapport à leur écrasant voisin nord-américain sont en jeu ?), Santiago Mitre superpose les arguments d’un thriller psychologique (quelles zones d’ombre se cachent entre cette jeune femme manifestement perturbée et son père à la posture d’homme de marbre ?). Appuyé par des scènes dont la nature même invoque l’étrangeté (les scènes d’hypnose) et par ce vide qui perce les arrière-plans et donne au décor un air d’espace mental, le film conserve son mystère. La fin du film laissera ainsi ouverte la question de l’éventuelle culpabilité du président dans cette sombre histoire familiale, tout comme celle de son éventuelle trahison politique. Ce qui aurait pu n’être qu’une pose auteuriste (la fin ouverte) ouvre au contraire sur l’abime d’un personnage qui demeure une page blanche et qui nous renvoie au mystère insondable de l’altérité (et de sa libre interprétation). L’autre bonne idée est de déréaliser le récit : tout se passe dans un hôtel ultra moderne coupé du monde - un genre d’Olympe qui renvoie le politique à un jeu de rapports de force en partie déconnecté du réel. Ce théâtre d’ombre où s’affrontent ces hommes de pouvoir et où se lient d’obscures alliances est autant fascinant que glaçant. Tout comme ce film qui laisse une empreinte indéniable et marque l’avènement d’un grand cinéaste.
Les acteurs sont magnifiques!! mais le scenario nous laisse sur notre faim!!! J'ai cru que j'avais fait un micro-coma et c'est moi qui n'avais pas compris l'histoire!! Je l'ai repassé eh ben no!!!!c'est bien ce que j'avais compris de l'histoire: jusqu'au bout j'attendais l'histoire;; mais choqué quad j'ai vu arriver le générique!
Film bien mené, soutenu par la présence de Ricardo Darin. De beaux paysages et des pistes intéressantes mais qui auraient pu être plus développées. On reste un peu sur sa faim.
Un thriller politique dont le concept est intéressant mais la réalisation plutôt brouillon. C'est film qui nécessite que l'on prenne le temps de comprendre à ce qu'a voulu proposer le réalisateur pour l'apprécier. Les idées sont là mais le message passe difficilement, et l'oeuvre semble inachevée.
Très bon sujet pour ce beau film sur un sommet politique des pays d'Amérique du Sud au Chili et le jeu d'influence des prédidents, décors :la cordillère des Andes en quasi huis clos, interprétation parfaite. El presidente, Hernan Blanco: lisse au début mais son ambiguité, ses manoeuvres et les secrets font monter la tension, sur sa vie d'avant, les troubles psychiatriques de sa fille et les menaces qui pèsent sur sa carrière politique.
Mais alors pourquoi sort -on déçu ? Je suis sortie du film juste avant la fin réelle, qui est escamotée et trop simple pour être à la hauteur du reste, certains films sont trop longs, celui-ci est trop court; vraiment dommage.
Réussir un thriller politique avec un tel sujet est un exploit, tant le cadre de l'action est a priori aride. Loin des effets de manche et de rebondissements qu'on peut attendre d'un film de "gringos", El Presidente est construit sur l'articulation subtil du scenario. Des éléments apparemment banals et déliés s'emboitent pour créer à la fois du suspens et une critique inattendue des hommes politiques. La critique des faux-semblants et des discours en décalage avec les actes est construite de manière magistrale.
Excellent thriller politique, l âme argentine et ses spécificités sont très bien traitées, les deux histoires se rejoignent pour un final aussi parfait qu’innatendu.