Derniers Avis : Le Secret des Marrowbone - Page 13

« Le Secret des Marrowbone » ne sera pas et tant mieux, le film d’épouvante classique et gratuit...
Cette étiquette en plus de celle de thriller, est ici plus une conséquence de l’aspect psychologique qui entoure cette fratrie !
Le mystère est bien là, on tourne autour comme le font les quatre héros du film, on croit le cerner, le percer confusément pour s’y perdre finalement davantage...
Ils ne font tous qu’un en se serrant les coudes pour préserver une vie de famille fragile en vivant presque reclus dans cette belle maison quasiment abandonnée et perdue au milieu d’une campagne bucolique...
À ce sujet, l’ambiance est quelquefois profondément étouffante pour de temps à autre s’alléger avec toute l’insouciance que procure cette vie dans une nature exubérante et pourtant inquiétante elle aussi !
On croirait voir une maison fantastique sortie d’une toile de Edward Hopper, et l’inquiétude en est d’autant plus forte !
En tous cas sans révéler quoi que ce soit, le retournement final est fabuleux et nous permet d’aborder une autre dimension humaine et d’entrer dans les dédales du mental de l’homme avec fascination.
À ce propos, George Mackay est comme toujours remarquable et particulièrement convaincant ici...
Ce film de Sergio G. Sanchez s’affranchit donc des codes en vigueur, pour nous immerger dans un travail personnel captivant, avec une démarche pertinente qui mêle adresse, trouble, et originalité et ceci au bout du compte sans effets spectaculaires, mais c’est justement ce qui donne par la même occasion tout son sel et son intérêt à cette réalisation !

C'est un film angoissant, à suspense.
Quatre enfants d'une même famille se retrouvent isolés dans une vieille demeure dans les années 60.
La maman est morte et le père est un dangereux criminel.
Les enfants sont, pensent-ils, à l'abri de leur père dans cette maison.
Mais un jour un individu tire et la balle transperce une fenêtre.
Ensuite, c'est marqué sur l'écran "six mois plus tard".
On va suivre les évènements après ces six mois là.
On ne saura que vers la fin ce qui s'est réellement passé les six mois précédents.
Le film est assez compliqué et confus mais la dernière partie donne toutes les explications nécessaires afin de bien comprendre tout ce qui s'est réellement passé.
C'est un film absolument captivant.

J'ai beaucoup aimé cette histoire, cette ambiance, l'atmosphère générale.
Ce n'est pas vraiment un film d'épouvante, c'est beaucoup plus un thriller psychologique et dramatique.
Cela se passe en 1969 et quatre enfants de 6 à 20 ans trouvent refuge avec leur mère très malade dans une maison isolée, pour fuir le père fou, voleur, et violeur.
Très vite la maman décède et les quatre enfants vont tout faire pour vivre normalement en espérant que le père ne trouvera pas leur trace.
Cependant ils vont s'isoler dans la maison, ne pas sortir, ils font juste faire la connaissance d'une jeune fille.
Je ne peux pas en dire plus, il faut le voir, il est vraiment formidable et on est tenus en haleine jusqu'à la fin, jusqu'aux révélations finales.

Venus d'Angleterre pour se réfugier en Amérique, fuyant leur père, la fratrie Marrowbone vit dans une ferme isolée, loin de tout. Au décès de leur mère, ils doivent rester cachés, attendant que Jack, l'aîné, soit majeur afin qu'il puisse s'occuper de ses frères et sœurs. Seulement voilà, la maison, sans cesse parcourue de bruits étranges, semble hantée et cache un terrible secret... De ce pitch très simple, Sergio G. Sanchez, scénariste de "L'orphelinat", en tire son premier film, produit avec le concours de J.A. Bayona. Malheureusement, le scénariste arrive trop tard et livre avec "Le secret des Marrowbone" un film déjà daté, qui aurait fait fureur il y a dix ou quinze ans mais qui, après des films comme "Les Autres" ou "L'orphelinat" semble vraiment arriver après la bataille. Repus de film de genre, le spectateur aura vite fait de deviner les ressorts dramatiques constituant le film, certes malins, mais pas franchement originaux. On a alors la désagréable sensation qu'on nous sert une soupe froide, pas même relevée par une mise en scène se contentant du minimum syndical. Pas grand-chose à tirer du film donc, si ce n'est son casting d'acteurs prometteurs (George MacKay et Anya Taylor-Joy en tête) et son joli décor. C'est malheureusement peu nous faire tenir en haleine et il faudra bien un néophyte du genre pour apprécier les saveurs de ce film fade...

Coup de coeur.
Comment commencer sans être long et ennuyeux !?
J'y suis allé en me basant sur le -12 ans, la catégorie épouvante,...
Déjà si vous voulez un énième Dossier Warren passez votre chemin.
LSDB se situe dans les années 60, et le film joue au départ sur une intrigue fantastique. Le déroulement va surfer sur plusieurs genres, avec néanmoins de bonnes petites frayeurs (mais pas trop), pour finalement dévoiler son final qui nous fera revoir le film d'une toute autre façon.
Je pense qu'au second visionnage le film perdra de son intensité, mais les images et les personnages auxquels on s'attache aisément en feront toujours une belle réussite pour un premier film !
On en ressort rempli d'émotions en se demandant si on a eu peur ou chaud au coeur...

Depuis quelques temps le principe du film d'horreur a changé maintenant sont considérés comme film "d'horreur" les films avec moult jumpscare or le principe de l'horreur ce n'est pas ça.
Merci au cinéma espagnol de nous le rappeler ici le but n'est pas juste de faire sursauter le spectateur lorsque le personnage ouvre son pot de confiture ou se fait une action totalement banale comme un triple salto par la fenêtre pour aller prendre son petit déjeuner (qui ne l'a jamais fait ?)
Grâce à cela et à des acteurs excellents le film se permet le luxe d'avoir un scénario très peu original que l'on a déjà vu sensiblement... partout.
Il reste malgré tout un bon film que je vous conseille.

Premier long métrage en tant que réalisateur pour le scénariste de "L'Orphelinat" (2008) de et de "The Impossible" (2012) tous deux de Juan Antonio Batona, qui est ici le producteur. Le scénario est malin et nous emmène là où il veut même si pour le suspens et le twist le cinéaste aurait pu aller plus loin. Le frisson vient de ce qu'on imagine, de ce qu'on soupçonne d'où une petite frustration tant le cinéaste vend le morceau un peu trop vite et trop facilement ce qui fait qu'on est plus dans un film d'horreur mais plus dans un thriller psychologique. Sanchez signé un premier film solide et dense, plutôt cohérent malgré ses maladresses. Un bon moment.
Site : Selenie

tres angoissant, un (presque) huis clos dans une maison perdue dans la broussaille, un secret de famille qu'ils essayent de protéger.avec une mise en scène bien construite qui n'accentue pas les effets et un montage astucieux nous voila plongé dans le cauchemar ou les comédiens ados sont excellents et la chute parfaitement maitrisée. un tres bon film de genre, a voir pour se faire peur.

Bonjour à tous le film le secret des marrowbone et un film plutôt angoissant et rondement mené avec des acteurs qui nous font passer des émotions fortes. Difficile de parler du film sans faire un spoiler et c'est justement pour pas tomber sur des spoiler que je vous déconseille fortement de lire quoi que ce soit sur ce film sinon la chute est complètement gâchée ! spoiler: si vous lisez ceci c'est que vous êtes vraiment trop curieux et donc vous allez vraiment vous gâcher le film si vous regardez les spoilers !!
alors bien sûr on a des incohérences dans le scénario mais la réalisation est fortement qualitative donc ça compense ses erreurs et je mets la note de 3 étoiles car bien qu'il y a une impression de déjà-vu c'est quand même sympa de retomber sur un film comme celui-ci, certains ne seront pas du tout d'accord avec moi en me trouvant trop sévère et d'autres pas assez comme quoi les goûts et les couleurs...

Après avoir été scénariste de "L'orphelinat" et "The Impossible", et tout en s'inspirant d'oeuvres majeures du genre comme "Les autres" et "Identity", Sergio G. Sanchez préserve ses thèmes fétiches pour réaliser son premier long-métrage ; à savoir une histoire de famille tourmentée, pleine de fantômes avec un twist final des plus inattendus. En fait, "Le secret des Marrowbone" nous surprend là où on ne l'attend pas et ne nous surprend pas là où on l'attend. Sous ses airs de film d'horreur avec sa maison abandonnée en pleine campagne, on se rend bien vite compte que la ligne rouge relèvera davantage du thriller psychologique, les effets de surprises et les moments de frisson étant trop rare pour être un pur film d'horreur. Néanmoins, on peut parler d'épouvante grâce à ce mystère ambiant interdisant tout miroir dans la demeure et mentionnant un esprit qui hanterait les lieux. Par le biais d'une confusion des genres, donc, le réalisateur instaure une atmosphère pesante et étrange où le secret du titre revêt une forme bien plus complexe et ambiguë qu'il n'y parait. Le jeune casting talentueux, la temporalité des années 60 ainsi qu'un montage habile et imbriqué contribuent fortement à la surprise finale, plus ou moins prévisible si on est adepte de ce genre d'histoire confondant terreur et suspense. On pense aux vieux romans d'épouvante d'Edgar Allan Poe ou au "Horla" de Maupassant, dont le simple décor suffit pour nous donner la chaire de poule. L'efficacité tient aussi par l'émotion et la force du jeu de ses acteurs prometteurs, notamment George MacKay et la plus que talentueuse Anya Taylor-Joy. Sans incohérences, le scénario est construit comme un puzzle, délivrant progressivement indices et ellipses sous forme de rebondissements, transformant l'ensemble en une tragédie familiale bien huilée où tout est fait pour nous diriger vers la mauvaise piste. On prend plaisir à dénouer cette intrigue mais il y a quand même un air de déjà-vu quand on est amateur du genre... Mais on garde un oeil sur ce réalisateur qui, je pense, a plus d'un tour dans son sac en matière de frissons...

Le Secret des Marrowbone est le premier long métrage de Sergio G. Sánchez et c'est une réalisation vraiment remarquable qu'il nous livre là.
La mise en scène est parfaitement maîtrisée.
Quant au scénario, il n'est pas forcément nouveau mais il est tout de même bien mené et même si le twist final à été déjà vu à travers d'autres oeuvres, c'est tout de même un travail admirable.

La photographie est superbe. Les costumes également.
L'aspect Epouvante-Horreur est parfaitement dosé.
Le Casting est également très intéressant : Anya Taylor-Joy est une nouvelle fois parfaite. Mais George MacKay, est vraiment l'acteur qui, à mon sens, porte le film. Son personnage est vraiment intéressant et touchant.
Charlie Heaton ( Stranger Things ) est aussi très prometteur pour son avenir dans le Cinéma.

Le film nous plonge dans une ambiance vraiment sombre, et on parvient à avoir de l'empathie pour cette famille meurtrie, très rapidement.

La tension des scènes où apparaît le personnage, interprété par Kyle Soler, est hyper bien maîtrisée.
Ainsi que celle du père.

L'histoire qu'à vécu cette famille est effroyable et on ressent énormément la peur de ces personnages, envers leur père, qui est tout au long du récit, décrit comme un véritable monstre.
Il y a également pas mal de mystère à travers quelques éléments du décors et ça rend cette oeuvre très prenante à chaque instant. L'ambiance du film est sombre, énormément glauque même, mais le personnage de Anya Taylor-Joy donne une réelle touche de douceur et d'humanité dans cet atmosphère très noir.

Le twist final est qu'en à lui, la force, mais à la fois la faiblesse du film. Mais cela dépend aussi de notre culture cinématographique et de nos goûts en matière d'écriture et de mise en scène.

Pour ma part, je pense que "Le Secret des Marrowbone" est une oeuvre très esthétique, très bien écrite et parfaitement réussie dans son ensemble, malgré quelques erreurs et quelques éléments déjà vu, qui ne gâche en rien son efficacité.

Le plan final spoiler: dans le reflet de la photo, encadrée,
est vraiment magnifique.

Un vraie belle surprise !

C'est un des rares films que j'ai été voir sans avoir vu la bande-annonce, le thème du film et sa nomination au festival de Gérardmer ont suffi à me convaincre d'y aller. Pour une première réalisation et malgré quelques petits défauts parsemés, j'ai trouvé ce film assez prometteur ! Alors attention, c'est avant tout un drame/thriller familial aux allures horrifiques, plutôt qu'un film d'horreur au sens premier du terme. Par un rythme lent mais sous tension, notamment grâce aux effets sonores et aux cadrages, l'anxiété nous prend peu à peu face au mystère de cette famille, reclu sur elle-même et dont on se demande ce qu'il s'y cache. Certains diront que la fin fait sans doute écho de déjà-vu, certes, mais personnellement j'ai trouvé le scénario dans l'ensemble bien ficelé et je me suis laissée emporter par cette histoire sans deviner tous les aboutissements, ce que j'ai grandement apprécié. Cela a été également un plaisir de voir à l'écran ces acteurs montants, notamment Charlie Heaton (Stranger Things) et surtout Anya Taylor-Joy (Split, The Witch) qui commence à se faire une petite place de confort dans ce genre de thème qui lui va à ravir.

cinephile-critique.over-blog.com

Bon film avec des scènes d'épouvantes clairsemées mais réussies.
Une chute intelligente et inattendue.
A voir

Le Secret des Marrowbone est un film qui ressort du lot par rapport au reste des films d'horrreur sortis ces dernières années. Ce film s'intéresse davantage à la construction de l'histoire avec des personnages plutôt attachants, tout en restant modeste du "côté épouvante". C'est d'ailleurs ce qui fait le charme de ce film, avec une chute qui retourne et qui marque le spectateur. Un bon film à voir.

Si vous êtes en demande d'une piqûre de rappel sur toutes les raisons qui nous ont poussé à tant aimer le cinéma d'épouvante espagnol, ce premier long-métrage de Sergio G. Sánchez, scénariste attitré de Juan Antonio Bayona (il a signé "L'Orphelinat" qu'il voulait d'ailleurs lui-même réalisé et "The Impossible") est sans doute le meilleur des remèdes.

Pour échapper à l'emprise de son mari, une mère emmène ses quatre enfants dans son ancienne demeure isolée. À la mort de celle-ci, les enfants concluent le pacte de rester soudés et de continuer à faire croire au monde extérieur que leur mère est en vie pour éviter d'être séparés avant que l'aîné atteigne sa majorité...

Amateurs de frayeurs faciles et autres déferlements de jumpscares des productions mainstream US, passez votre route, ceux qui recherchent un conte adulte fondant son ambiance prenante sur la douleur d'un drame familial où l'épouvante est une toile de fond aux évènements bien plus intimes en train de se jouer, c'est par ici que ça se passe !

Le film ne s'en cache pas par son ouverture sur le journal illustré de l'aîné, Jack, ou lors de ce magnifique passage où les enfants font la rencontre de leur jolie voisine, il utilise les archétypes du conte pour mieux rendre compte du cocon naïf et illusoire de cette existence en vase-clos dans lequel se maintiennent des enfants déjà brisés par la vie pour ne pas perdre espoir. Car, après l'introduction laissant planer le mystère sur un évènement capital, la menace semble rôder en permanence, au recoin de chaque plan sur une maison en décrépitude où les miroirs sont dissimulés pour une raison obscure ou encore dans ce ciel constamment grisâtre prêt à s'embraser de milles orages et dont la superbe photographie épouse les teintes à chaque instant.
Elle s'incarne plus précisément dans une hydre à trois têtes antagonistes : un "monstre" sous la forme d'un fantôme du passé à la main-mise omniprésente sur le destin de la fratrie, un "prince" éconduit sous celle d'un avocat obnubilé par la jalousie et l'ambition, et surtout celle, plus abstraite, d'une vérité si profondément enfouie et choquante qu'elle a conduit à une folie aveuglante. Quelques éclaircies apparaissent ici et là pour les contrecarrer lorsque les enfants reprennent justement leurs rôles d'enfants au travers d'une partie de jeu de société, d'une passion adolescente ou d'un dialogue avec la voisine par l'intermédiaire de signaux lumineux mais celles-ci sont comme immuablament étouffées et rattrapées par l'atmosphère pesante qui ne veut plus quitter ces personnages.

Usant évidemment du registre pur de l'épouvante lors des manifestations du "monstre" (le film le fait avec une réelle parcimonie rendant les sursauts provoqués par ses rares apparitions bien plus imprévisibles que la moyenne, ce n'est pas la foire au jumpscares idiots pour résumer), celui du mélodrame avec un trio amoureux où le "prince", prétendant blessé, sera amené à jouer un rôle déterminant et, enfin, celui du thriller à twist lorsque le fameux secret des Marrowbone est révélé au grand jour avec la violence qu'il induit, le film de Sergio G. Sánchez représente une bouffée d'air d'intelligence devenue trop rare ces derniers temps dans le genre avec son histoire savamment construite, sa mise en scène diablement efficace et ses interprètes solides -le meilleur des jeunes pousses d'acteurs du moment : Anya Taylor-Joy ("The Witch", "Split"), George MacKay ("How I Live Now"), Mia Goth ("A Cure for life") ou Charlie Heaton ("Stranger Things").

Alors, oui, "Le Secret des Marrowbone" n'a pas peut-être pas tous les arguments conséquents pour devenir un sommet ou juste un hit du cinéma d'épouvante espagnol par son manque d'originalité (le twist final est devinable en cours de route et a déjà été trop utilisé par le passé pour créer une véritable surprise, il est d'ailleurs amusant de noter qu'un(e) des interprètes a déjà été confronté(e) à ce problème il n'y a pas si longtemps) mais il en est un des plus chouettes représentants récents par la mise en avant des qualités qui ont fait son succès. On ne va pas s'en plaindre, loin de là même...