Le film a fait sensation à Venise lors de sa présentation, et pourtant, malgré V. Vaughn dans un rôle un contre-emploi, il n'a jamais été distribué correctement. Pourtant, cette histoire sombre et proprement poisseuse et violente, est un petit bijou de noirceur, de badass attitude, de perversion et de violence décomplexée, mais jamais gratuite. Alors oui, S. Craig Zahler prend son temps, étale son histoire sur plus de 2h10, mais ce qu'il raconte a pourtant du sens, et son rythme joue pour lui, créant des séquences au ton assez unique. Dans le rôle principal, Vaughn épate, impressionne, occupe l'écran et sort une prestation qui aurait mérité mieux. On est vraiment embarqué dans cette descente aux enfers viscérale, qui joue avec bonheur sur les codes du film de prison, les rejouant pour mieux les briser et continuer son histoire, nous menant là où il veut nous mener. En cela, le film est plus une histoire ayant pour cadre une prison qu'un vrai film de prison, bardé d'un pensum politique. C'est un pur polar, avec des persos bien dérangés, des enjeux prenants et un véritable sens de la narration. Car oui, ça a beau être long, il n'y a pas de trucs inutiles, juste un rythme bien particulier. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com