"Faute d'amour" est un film d'une grande maîtrise mais aussi un pur produit auteuriste quasiment assuré de gagner des prix dans les festivals. Assurément dans les clous de ce que peut attendre un jury international (ambiance et mise en scène froides, critique sociale et politique), le film échappe aux clichés en dérivant vers le suspense et le thriller. Le coup de force de Zvyagintsev est de laisser hors-champ l'enfant après sa fugue et de se consacrer entièrement à la recherche des parents qui se détestent. Il n'est alors pas question d'une tentative de réconciliation mais d'une étude quelque peu démonstrative et imparable de la montée de l'individualisme dans un pays qui ne sait plus aimer. La noirceur est totale, assumée et permet quelques images fortes dans un ensemble malgré tout trop cohérent sur le plan scénaristique – ce plan superbe de l'enfant qui ravale ses larmes dans le noir alors que sa mère, qui passé juste à côté, ne le voit pas. "Faute d'amour" est un film sec au pessimisme déprimant – les dernières minutes sont terribles –, qui donne une impression de déjà-vu malgré l’indéniable virtuosité de Zvyagintsev.
Faute d'amour est un film lent mais prenant sur la désintégration d'un couple qui ne calcule pas du tout leur enfant qui finit par disparaître !! Les dialogues sont cinglants, les personnages antipathiques (surtout la mère qui est égocentrique et toujours pendue à son portable !!) et franchement j'ai beaucoup apprécié suivre les disputes du couple (les acteurs sont très bons il faut dire) et les recherches de l'enfant sont intirgantes !! Le cinéma russe n'est pourtant pas ma tasse de thé habituellement mais là j'ai accroché car le film dépeint avec justesse la société russe actuelle !!
Andrey Zvyagintsev est Russe mais il ne fait guère de cadeau à la société de son pays. C'est un bon film qui mélange une critique sociale de la vie actuelle et une critique de la politique de la Russie (mais le film aurait pu se passer en France, cela n'aurait pas changé grand chose). Monté comme un thriller, le film est bien réalisé, la photographie est belle et les acteurs convaincants. Le rythme est lent comme nous a habitué Zvyagintsev et, le traitement du sujet, glacial.
Plus que bouleversant, c'est surtout un des films les plus noirs, pessimistes et déprimants sur la nature humaine que j'aie jamais vus (le titre est à ce point parfait). Sauf que cette absence totale d'amour entre tous les protagonistes hormis leurs amants respectifs ne me semble pas réaliste. On sait la société russe dure et malade, mais à ce point-là? Pour moi le film manque clairement de nuances et d'humanité, et c'est probablement volontaire pour bien marquer le coup, ceci dit il reste bien réalisé, maitrisé, naturaliste, racé et assez fort.
Ahhhhhhhhh!!!! Décidément , je n'ai pas de chance ! Après Cendrillon , Faute d'amour ...... Festival de Cannes ...J'aurai du me méfier .... Nous n'avons pas les mêmes valeurs sans aucun doute .... Ennui , grisaille , longueurs ...Ouf ! Je suis déçue , terriblement déçue .
Un scénario qui était prometteur. On vit la douleur de cet enfant non désiré en mal de reconnaissance et d'amour, des parents égoïstes, une mère maltraitante, un père indifférent. Mais tout ça est bien long et surtout "Faute d'amour" aurait dû s'appeler spoiler: faute de fin ... Rédhibitoire !
Ben moi je cherche toujours ce que le réalisateur a voulu nous expliquer tout le long du film, pourtant avec une extrême lenteur pour qu'un désintéressé comme moi s'y intéresse ne serait-ce qu'un chouïa. de plus ,je pense que le spectateur s'est forcé à le regarder jusqu'au bout voulant quand même savoir qu'est devenu ce gosse.Eh ben, peine perdu il attendra FAUTE D'AMOUR 7 ou 8 pour en connaître peut-être un petit début de la fin.Maintenant ce n'est que l'avis d'un Monsieur tout le monde qui n'est pas un expert sur les films qui sont diffusés à Cannes ,car je vois qu'il a été en majorité apprécié. Bref, ce genre de film j'aimerai qu'il soit diffusé à la télévision à une heure de grande écoute pour connaître les avis des téléspectateurs qui sont, qu'on le veuille ou pas,les meilleurs juges car c'est eux qui remplissent les salles de cinéma.
Après "Leviathan», le nouveau dilm d'Andrey Zyagintsey nous livre un nouveau portrait de la Russie tout aussi consternant . Mais, ici, les responsables de ce constat social rempli d’amertume n’est pas la société corrompue mais l’humain déshumanisé. Les personnages de « Faute d’amour » sont donc en plein conflit sentimental, remplis de haine et de rancœur, à en oublier tout le Après « Leviathan », la vision de la Russie par Andrey Zvyagintsey est tout aussi implacable avec « Faute d’amour mal que l’on peut faire aux autres et finalement à soi-même . Le film de Zvyagintsey est redoutablement froid et efficace. Ici, pas de pathos même lors d’une scène impressionnante d’enfant en larmes, mais un constat froid et amer sur la vie actuelle en Russie et un film qui se regarde passionnément car construit comme u n polar jusqu’au final qui cloue le spectateur sur son siège. Très fort et remarquablement interprété, on retiendra particulièrement la prestation de Maryana Spivak, irréprochable dans un rôle particulièrement ingrat.
Une étude de mœurs qui condamne l'attitude stupide et égoïste de certains parents en procédure de séparation et les conséquences des dégâts sur un petit bonhomme pré-ado, fruit rejeté de leur union déchirée. On est ici dans le cas extrême où le couple déjà recomposé chacun de leur coté est en train de se séparer avec beaucoup de violence verbale. J'aurais voulu plus de suivi du petit garçon mais avec sa disparition, le film prend étrangement un virage très différent où tout le monde part traquer le fugueur, le spectateur que nous sommes aussi. Ce n'est pas désagréable car on a droit à du suspens et quelques rebondissements mais qu'à voulu faire le réalisateur en nous conduisant dans son enquête sur le terrain ? Reste que la tension est très palpable et le drame prends de l'amplitude tout au long du film. Très bien filmé et très bien joué par des acteurs que je ne connaissait pas du tout.
Film à la fois âpre et bouleversant. On le voit, on le prend en pleine figure et ensuite il n’arrête plus de nous hanter. C’est sublimement mis en scène, les acteurs sont extraordinaires, les images d’une pureté absolue. Au-delà de l’enfance bafouée, c’est toute la misère et les espoirs risibles de l’humanité qui sont décrits.
au début , on s'ennuie puis passé le quart d'heure , on est dans le film , on nous décrit un couple égoiste avec un jeune enfant qui vont se séparer et qui vont refaire leur vie avec un autre partenaire et leur seul problème à ces égoistes , c'est l'enfant que personne ne veut.
Ce n'est pas un film d'action sans intelligence, c'est un film dramatique , il y a un message pour tous les parents .
ON A voir absolument pour faire réfléchir car c'est tellement vrai ce genre d'histoire .
*Faute d'amour* fait partie de ces films hypnotiques qui t'attrapent dés les premières secondes pour ne plus te lâcher jusqu'au générique final. Ceci est dû à trois éléments parfaitement maîtrisés : une réalisation froide mais ambitieuse et toute en finesse, une direction d'acteurs impeccable et un développement scénaristique riche et rigoureux.
Parce que malgré le postulat de départ, *Faute d'amour* n'est pas un film de kidnapping classique. Le principal sujet est, à travers l'enfant, la psychologie et le comportement de ses parents. Le film se révèle une analyse sociologique du couple de parents vis à vis de la disparition de leur enfant, en essayant de revenir aux sources de l’événement et aux conséquences de celui-ci.
De fait, dans les paysages et les visages froids de la Russie, *Faute d'amour* est une œuvre cinématographique glaciale et brutale, subtile et extrêmement juste dans sa tonalité. Il m'a personnellement accroché au siège pendant plus de 2h00, porté par sa mise en scène, son économie narrative et le talent de ses comédiens.