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Un visiteur
4,5
Publiée le 27 juin 2017
Je reviens sur ma 1ère critique, après plusieurs jours de réflexion et d'échanges autour de moi il s'avère que ce film m'est tellement détestable qu'il en est efficace. On m'avait dit tu vas voir dans 3 jours tu vas nous dire que tu as adoré ce film. Je vais plutôt dire qu'il est très très réussi. J'ai vu des films engagés, mais jamais de ce genre, si glacial si noir, que je m'en souviendrai toute ma vie. Voilà où est la réussite du film. Voici mon 1er avis : J'ai détesté ce film, l'histoire, les personnages, la moral, les décors, les scènes, l'utilité de certaines scènes, l'utilité de certains plans (qui en n'ont aucune à mes yeux) , le fond du film tout tout tout ! C'est le pire que j'ai vu! Mais c'est la 1ère fois que je vois un film russe, je ne retenterai pas l'expérience.
Un film en deux temps : si la première partie contredit le titre et prouve que l'on est capable de construire de l'amour, loin des cocons jadis confortables, désormais intenables. Mais qu'y'a-t-il de plus hostile pour un enfant qu'un environnement où les adultes montrent les sentiments les plus bruts et les plus violents ? La seconde partie, quoique parfois "longuette", montre que cet amour en construction n'est pas un édifice solide, et que ces adultes de la classe moyenne russe, sont en réalité des êtres incapables d'aimer, de se pardonner, des êtres aussi froid que cette neige qui tombe pendant près de deux heures. Magistral !
Retour en compétition, pour Andrey Zvyagintsev accompagné de Oleg Negin pour son nouveau film. Trois ans après « Leviatan » qui avait obtenu un prix à Cannes pour son scénario.
Alors oui, avec Zviaguintsev on est tout de suite conquis par sa mise en scène, avec de très très long plans séquences. Mais beaucoup trop étirés par moment, faisant perdre du coup petit a petit du souffle à son nouveau film.
Le soucis majeur, reste cette austérité glaciale dans ce couple....
Une fresque décapante et glaçante des rapports humains de couple en Russie mais pas que! Zvyagintsev par l'artifice cruelle de la fugue et disparition de l'enfant, décrit l'universalité des rapports humains immatures et infantiles de personnages incapables de grandir, Et dans une dépendance affective maladive! Est ce une allégorie de la Russie confrontée aux narcissismes de ces Russes pris par un capitalisme débridé ? Qu'importe! la description psychologique est d'une telle precision qu'elle fait mouche! Il nous entraîne dans un suspense angoissant sur le devenir de cet enfant en nous distillants des indices. Nous sommes sur le qui vive permanent de détails possible apparaissant sur l'écran ! Redoutable ! Rien n'est laissé au hasard les decors sont froid, blanc, ou gris! seul le blouson d'Aliocha est de couleur tout le reste est morne, absent, mort ! Les déplacements des personnages sont robotiques, inhumains, mécanique ! L'amour est bestiale froid voire thérapeutique ! La violence est partout dans les mots, la musique, les regards les actes ! Au final rien ne change, la vie continu, la fin se confond avec le commencement ! Une vision pessimiste et immuable ! Glaçant ! Et excellent !
Aliocha est âgé de 12 ans et habite à Moscou. Il apprend en les écoutant que sa mère comme son père, qui sont en train de divorcer, ne souhaitent le prendre et vont l'envoyer en pension. Ce film démarre relativement vite en commençant par présenter Aliocha et ses parents, chacun en compagnie de son conjoint respectif, avant qu'on ne constate son absence. Les dispositifs de recherche pouvant être mis en place à la disparition d'un enfant sont détaillés, la majeure partie de l'histoire y étant consacrée. J'ai trouvé que le désintérêt pour Aliocha de la part de ses parents est finalement peu exploité si ce n'est comme motif probable de sa disparition, sauf lorsqu'on y est renvoyé en constatant les rapports entre sa mère et sa grand-mère. La fin du récit spoiler: demeure frustrante en nous laissant constater qu'Aliocha demeure introuvable, sans aucune réponse .
Voici l’histoire d’un homme et d’une femme qui se sont rencontrés et ont fait l’amour sans s’aimer. Un enfant est né de ce non-amour et une vie dite normale a dû commencer. Mais le couple veut divorcer car chacun a déjà des projets de son côté. Problématique, personne ne souhaite garder l’enfant de douze ans. Conscient de cela, le gamin va fuguer après avoir sangloté en silence derrière la porte. Et lorsque les parents le remarquent enfin, ils sont trop occupés à se jeter la pierre et vont mettre un certain temps avant d’agir. Après Léviathan, Andrey Zvyagintsev signe une nouvelle description d’une Russie abîmée qui sombre quotidiennement dans la damnation. Faute d’Amour aurait pu être une chronique si elle n’avait pas été aussi déchirante et brutale. Quel parent peut porter ce titre s’il n’aime pas son enfant. Voici un film douloureux qui remet en question sur l’éducation et l’affection au sein de la famille. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
C'est le récit glaçant de la désintégration d'un couple (Marianna Spivak et Alexeï Rozine, fabuleux)) sur le point de divorcer. Alyosha, leur garçon de 12 ans, assiste tous les jours en silence à un déferlement de paroles haineuses dont certaines, sans doute les plus terribles, le concernent directement. Ses parents, obnubilés qu'ils sont par leur propre nombril, mettront 36 heures à s'apercevoir de sa disparition. Ce film russe est d'une noirceur presque insoutenable. C'est à la fois un regard clinique sur une humanité en perdition et un portrait saisissant d'un monde à bout de souffle dont parviennent régulièrement à la radio des nouvelles effrayantes, comme un écho à la propre situation de ces petits bourgeois égoïstes, bouffis d'aigreur. Tout est gris, froid, sinistre et désespéré. Mais cette radiographie du désamour est d'une incroyable acuité. Et même si Zviaguintsev privilégie une mise en scène sèche et sans pathos, quelques scènes bouleversantes m'ont clouée au fauteuil, comme celle où Alyosha, dans l'indifférence générale et planqué derrière une porte, hurle de douleur sans qu'un seul son ne sorte de sa bouche… Une métaphore sans doute de la société russe, bâillonnée par la censure et les privations, et dont la souffrance n'est pas entendue. Une œuvre choc qui ne peut pas laisser indifférent.