Faute d'amour
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203 critiques spectateurs

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elriad
elriad

455 abonnés 1 880 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 2 février 2018
Si comme tous les films de Andrey Zvyagintsev , la forme est d'une grande réussite, (plans fixes parfaitement cadrés comme ceux des arbres enneigés se reflétant dans l'eau qui se succèdent au début du film, ou travellings soignés à l'instar de celui qui surprend l'enfant déchiré par un cri muet pendant que ses parents se disputent), le fond rend davantage perplexe. Et au terme de ces deux heures, deux heures qui paraissent bien longues, avec le recul, on se dit que le contenu manque de corps. L'empathie impossible entre le spectateur et ce couple qui dés la première scène pose les limites de leur affection pour leur fils rend le chemin bien difficile, et la froideur des personnages ajoutée à ces des paysages et du climat finissent d'éprouver la patience du spectateur. Réservé déjà sur "Leviathan", je ne rangerai définitivement pas le réalisateur russe parmi mes préférés...
Shawn777
Shawn777

617 abonnés 3 524 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 4 septembre 2021
Ce film, réalisé par Andreï Zviaguintsev et sorti en 2017, est assez moyen, du moins de mon point de vue. Encensé par la critique (en même temps, il a été primé à Cannes donc pas très étonnant), je m'attendais à un très bon film mais j'en ai donc été finalement plutôt déçu. C'est ici l'histoire d'un couple en instance de divorce qui se dispute la garde de l'enfant, non pas pour le garder mais pour le refiler à l'autre. L'enfant étant témoin de tout cela, il décide de fuir. Le synopsis est franchement alléchant mais la partie qui m'intéresse le plus, à savoir la fuite du garçon, ne représente que la moitié du film, qui constitue la seconde partie. La première moitié est quant à elle centrée sur l'individualisme de ce couple et sur leurs histoires d'amour respectives, ce qui ne m'a, je l'avoue, que très peu intéressé. J'apprécie cependant ce portrait que le réalisateur a dressé des familles bourgeoises russes et de leur individualisme, même concernant leurs propres enfants (et ce qui n'est visiblement pas un phénomène nouveau puisque même la mère de la mère de l'enfant est en froid avec cette dernière). La seconde est, elle aussi, intéressante mais traine un peu en longueur, enfin comme je me suis plutôt ennuyé lors de la première moitié du film, j'ai eu beaucoup de mal à re-rentrer dedans après. Cependant, je reconnais que le film a tout de même quelques qualités et que je n'ai pas été très réceptif à ce qu'il me proposait. Nous avons par exemple la mise en scène qui est très bonne, qui dépeint la Russie comme étant morne et froide, mais qui nous offre tout de même de très beaux plans et de très beaux paysages, notamment ceux dans la forêt. Concernant les acteurs, nous retiendrons principalement Mariana Spivak et Alexeï Rozine qui jouent vraiment très bien. "Faute d'amour" est donc peut-être un bon film aux yeux de beaucoup de spectateurs mais ce n'est, personnellement, pas ma tasse de thé.
tuco-ramirez
tuco-ramirez

140 abonnés 1 650 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 19 octobre 2017
Un couple auto centré et en pleine séparation se déchire sans se préoccuper de leur fils de 12 ans… un poids pour les deux… aucun ne souhaite la garde considérée comme une privation de liberté. Les deux parents ont un amant et jouent déjà chacun le coup d’après ; et l’enfant ne fait pas partie du programme. Et là, c’est la scène la plus déchirante du film ; le jeune Aliocha que l’on découvre en pleurs étouffés derrière une porte s’ouvrant devant nous alors que ses parents se déchirent violemment. L’enfant découvre alors qu’il n’est pas considéré, il est quantité négligeable. Il disparait le lendemain. Mais là c’est à nouveau terrible, chacun de ses parents tellement obnubilés par son bonheur personnel naissant ne s’aperçoit qu’après 36 heures que leur fils a disparu !!! Eloquent, scandaleux, pénible à soutenir. Dans cette première moitié du film précédant la longue recherche du fils disparu, Zviaguintsev nous assène des scènes d’une rare violence individualiste : ses parents toujours sur leur smartphone ; les séances de confidences intimes avec l’esthéticienne ; les scènes de copulation, d’amour peut être ;.. Tant d’éléments qui prouvent une innocence sacrifiée sur l’autel de l’individualisme, de la société de consommation, et d’une société russe néo bourgeoise en perte de repère. Tous les éléments de la décadence consumériste de nos sociétés sont abordés de manière crue, âpre et rude par le réalisateur russe… Sans concession. Glaçant et monstrueux dans sa première moitié. Dans la quête de l’enfant disparu, très longue à mon goût, on espère que l’expérience de la perte d’un enfant va faire évoluer les géniteurs… on espère qu’ils deviennent parents… C’est long long… Et puis une ellipse aussi terrible que la première partie du film nous conduit 2 ans plus tard. Et un constat terrible : les parents n’ont rien appris de cette histoire : le père toujours insupporté par les gosses et la mère à l’image d’une Russie galopant sur place et égoïste. Le tout est donc noir et sans espoir : c’est terrible et peut être excessif. La mise en scène est virtuose, le film est truffé de choix artistiques du début à la fin. Des comportements nihilistes à l’excès selon moi et un gros tiers central du film longuet plombent un peu le film… mais un premier tiers de mise en place terrifiant mais passionnant.
Prix du Jury à Cannes… Andréï Zviaguintsev : 4 films présentés à Cannes sur 5 films réalisés et un prix à chaque fois. Un film de plus pour un tableau à charge.
Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
Scorcm83
Scorcm83

108 abonnés 508 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 2 février 2018
*Faute d'amour* fait partie de ces films hypnotiques qui t'attrapent dés les premières secondes pour ne plus te lâcher jusqu'au générique final. Ceci est dû à trois éléments parfaitement maîtrisés : une réalisation froide mais ambitieuse et toute en finesse, une direction d'acteurs impeccable et un développement scénaristique riche et rigoureux.

Parce que malgré le postulat de départ, *Faute d'amour* n'est pas un film de kidnapping classique. Le principal sujet est, à travers l'enfant, la psychologie et le comportement de ses parents. Le film se révèle une analyse sociologique du couple de parents vis à vis de la disparition de leur enfant, en essayant de revenir aux sources de l’événement et aux conséquences de celui-ci.

De fait, dans les paysages et les visages froids de la Russie, *Faute d'amour* est une œuvre cinématographique glaciale et brutale, subtile et extrêmement juste dans sa tonalité. Il m'a personnellement accroché au siège pendant plus de 2h00, porté par sa mise en scène, son économie narrative et le talent de ses comédiens.
floflo2204
floflo2204

87 abonnés 379 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 13 décembre 2018
Claque du festival de Cannes 2017, Faute d'Amour est un long-métrage froid, triste et construit avec intelligence. Tout dans ce film est maîtrisé à chaque seconde. Andrey Zvyaginstev prouve qu'il est un réalisateur majeur du cinéma russe, chaque instant est pensé et nous surprend. La réalisation est parfaite, chaque plan est choisie avec soin pour immerger son spectateur au plus profond de son histoire. De même, il fait preuve d'une maîtrise de la photographie impressionnante qui permet de rendre compte de toute les facettes de l'histoire, amenant des changements de décors simples et sans surprises. L'histoire de Zvyaginstev et de Negin est rédigée avec attention, tous les détails sont importants. La lenteur du récit pourrait être un obstacle pour beaucoup mais elle contribue finalement à rendre ce long-métrage très intéressant et rempli d'une beauté un peu triste. Il ne faut pas oublier non plus tout le discours très critique de son pays qui passe en filigrane tout au long du récit. Alexey Rozin et Maryana Spivak sont les deux stars de ce film et le font vivre à chaque moment. Tous les deux habitent littéralement leurs personnages. On a l'impression de vivre avec ces personnes, d'être témoin d'un événement de nos quotidiennes tant leurs jeux d'acteurs est bon. Les seconds rôles qui se succèdent sont bons également mais personne n'arrive à la cheville de ces deux talents qui irradient tout au long du film. Mention spéciale à Natalya Potapova qui n'apparaît que très peu de temps mais au cours d'une scène terrible dans laquelle elle renverse complètement le cours du long-métrage. Dans tout ça, les décors russes sont vraiment impressionnants de beauté et l’œil aiguisé de la caméra ne s'y trompe pas. Evgeny Galperin non plus et permet de sublimer ces instants grâce à une bande originale écrite avec talent. Chaque morceau est subtilement choisi pour nous amener encore plus loin dans cette course contre la montre, à la recherche de cet enfant. Faute d'amour c'est clairement la claque qu'on nous avait promis, démontrant avec froideur et talent que le cinéma russe a encore de très beaux jours devant lui.
Enrico M
Enrico M

56 abonnés 24 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 27 septembre 2017
Un chef d'oeuvre. Le réalisateur renoue avec la veine d'Elena tout en gardant le souffle de Leviathan. 2h de film dont on ressort battus, secoués, bouleversés mais tellement heureux d'avoir vu un grand film qui reste, un grand film mystérieux qui ne livre pas tout, tout de suite, sinon sa force et sa puissance.
VOSTTL
VOSTTL

100 abonnés 1 985 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 26 octobre 2018
« Faute d’amour » est un film d’une grande tristesse. Ma phrase pourrait être qualifiée de pléonasme. A partir du moment où il n’y a pas d’amour, il ne peut y avoir de la joie. Pourtant Zhenya et Boris connaissent la joie chacun de leur côté. En couple, ils se détestent, mais l’une avec son amant et l’autre avec sa maîtresse, ils ont le sourire ! Ce couple qui se déteste a un petit garçon de 12 ans, lequel pourrait être sujet de joie. Même pas ! Zhenya et Boris n’ont qu’une impatience : vendre l’appartement et refaire leur vie. Et le gosse dans tout ça ? Ils s’en fichent ! Les films russes sont pour moi par nature déprimants, mais là, le moral en prend un sacré coup derrière la tête. Ce gosse est encombrant, ni l’une ni l’autre ne veut se le coltiner ! « Faute d’amour » ne concerne pas l’absence d’amour entre un homme et une femme, ça concerne tout simplement un gosse qui n’est pas aimé de ses parents. Des parents égoïstes qui ne pensent qu’à leur propre bonheur. Zhenya retrouve presque chaque soir son amant plus âgé qu’elle et Boris retrouve presque chaque soir sa maîtresse enceinte de lui ! L’une dit à son amant que sa mère ne l’a pas aimée et semble reproduire le même schéma envers son fils ! L’autre doit rassurer sa future femme enceinte qui craint qu’il reproduise le même schéma avec elle ! Alors que fait ce gosse mal-aimé ? Il décide de disparaître. Et soudain, comme par enchantement, on ne parle que de lui. Et son absence mobilise plus d’intérêt que sa présence, le comble ! Cette disparition réveillera-t-elle pour autant l’amour de ses parents ? A vous de le découvrir. Le final est poignant et provoque un beau gâchis. Mais à qui la faute ? Malgré ce récit déprimant, le réalisateur nous offre des scènes d’amour délicatement bien filmées. Quant aux acteurs Maryana Spivak et Alexey Rozin interprètent remarquablement des parents exécrables. A voir en V.O pour s’en rendre compte…
Charles R
Charles R

55 abonnés 424 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 18 octobre 2017
Tout débute pour le mieux : des plans d'une grande beauté nous montrant des arbres enneigés aux troncs curieusement entrelacés ou dangereusement courbés vers ce qui semble un lac. Pas la moindre présence humaine. Puis un enfant paraît, solitaire, sortant d'une école et traversant le bois découvert lors des premières images. On comprend alors la dimension symbolique de ce cadre à la fois splendide et significatif de la détresse éprouvée par l'enfant. Car il se dirige vers un ensemble résidentiel de la banlieue de Moscou où il va retrouver ses parents en instance de divorce et ne cessant pour l'heure de s'insulter, de s'adresser des messages d'une haine réciproque. Il doit vivre ou plutôt survivre dans cet enfer où sa seule arme demeure le silence. Jusqu'au jour où il disparaît, ce dont les parents ne s'apercevront que deux jours plus tard, trop accaparés chacun de leur côté par des relations extraconjugales. Rarement il nous a été donné de voir un film aussi terrifiant, aussi expressionniste et aussi convaincant dans la peinture désespérée des personnages mis en présence. Le réalisateur Andreï Zvyagintsev à qui l'on doit déjà plusieurs films salués par la critique nous livre un constat terrible de la société russe d'aujourd'hui. Le scénario fait du reste constamment référence à l'Histoire contemporaine du pays, en particulier par le biais des médias qui couvrent une actualité brûlante (le conflit russo-ukrainien, par exemple) ou la déforment à l'envi. La petite bourgeoisie à laquelle appartiennent les protagonistes fait l'objet d'une critique en bonne et due forme et le film présente une société dans laquelle l'enfant est devenu une gêne et un obstacle aux désirs égoïstes d'un couple. De même, le pouvoir retrouvé de l'Église orthodoxe russe est au cœur d'une vive dénonciation puisque le père de l'enfant travaille dans une entreprise dirigée par un orthodoxe intégriste qui n'admet pas de divorcés parmi son personnel. Enfin le rôle de la police y est critiqué puisque celle-ci renoncera très vite à poursuivre les recherches. Toutefois le film comporte, on le devine, une dimension universelle à travers cette peinture impitoyable de l'égoïsme des adultes et de la déréliction d'un enfant sans amour. "Faute d'amour" : tel est le titre français de cette œuvre hors du commun. Car c'est bien là le cœur du problème : le manque d'amour. L'enfant manque cruellement d'amour, mais les adultes aussi, qui ont substitué le seul plaisir physique à l'amour véritable et constructif. Zvyagintsev est en cela proche d'un Dostoïevski ou - pour rester dans le domaine cinématographique - d'un Bergman qui semble avoir considérablement inspiré le cinéaste. Le film est d'une beauté omniprésente, y compris dans les scènes et les lieux les plus sordides, mais il est également cruel. Or cette cruauté est rendue possible entre autres par une mise en scène d'une extrême exigence et un investissement permanent des acteurs. On n'oubliera pas certaines scènes déchirantes comme celle où l'on découvre au terme d'un plan superbement mené l'enfant pleurant de toutes ses larmes, caché derrière une porte au moment où les engueulades conjugales vont redoubler de violence. De même on supportera difficilement cette scène où la grand-mère du gamin s'oppose de la manière la plus sordide à sa fille, l'accablant de mille malédictions. Non, la société décrite par Zvyagintsev ne connaît ni la pitié ni le pardon. Un monde sans espoir où la neige immaculée cache la plus terrible des noirceurs.
brunocinoche
brunocinoche

105 abonnés 1 119 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 février 2018
Après "Leviathan», le nouveau dilm d'Andrey Zyagintsey nous livre un nouveau portrait de la Russie tout aussi consternant . Mais, ici, les responsables de ce constat social rempli d’amertume n’est pas la société corrompue mais l’humain déshumanisé.
Les personnages de « Faute d’amour » sont donc en plein conflit sentimental, remplis de haine et de rancœur, à en oublier tout le Après « Leviathan », la vision de la Russie par Andrey Zvyagintsey est tout aussi implacable avec « Faute d’amour mal que l’on peut faire aux autres et finalement à soi-même .
Le film de Zvyagintsey est redoutablement froid et efficace. Ici, pas de pathos même lors d’une scène impressionnante d’enfant en larmes, mais un constat froid et amer sur la vie actuelle en Russie et un film qui se regarde passionnément car construit comme u n polar jusqu’au final qui cloue le spectateur sur son siège.
Très fort et remarquablement interprété, on retiendra particulièrement la prestation de Maryana Spivak, irréprochable dans un rôle particulièrement ingrat.
Lecter_H
Lecter_H

214 abonnés 903 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 10 février 2018
Une étude de mœurs qui condamne l'attitude stupide et égoïste de certains parents en procédure de séparation et les conséquences des dégâts sur un petit bonhomme pré-ado, fruit rejeté de leur union déchirée. On est ici dans le cas extrême où le couple déjà recomposé chacun de leur coté est en train de se séparer avec beaucoup de violence verbale. J'aurais voulu plus de suivi du petit garçon mais avec sa disparition, le film prend étrangement un virage très différent où tout le monde part traquer le fugueur, le spectateur que nous sommes aussi. Ce n'est pas désagréable car on a droit à du suspens et quelques rebondissements mais qu'à voulu faire le réalisateur en nous conduisant dans son enquête sur le terrain ? Reste que la tension est très palpable et le drame prends de l'amplitude tout au long du film.
Très bien filmé et très bien joué par des acteurs que je ne connaissait pas du tout.
chas
chas

37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 octobre 2017
L’expression « Les âmes mortes » me semblait plus sophistiquée que le mot « rude » qui m’est venu d’emblée, mais si c’est bien du russe Gogol, il s’agirait d’une comédie, alors que pas du tout du tout concernant ces deux heures dérangeantes, mais excellemment menées.
Deux parents en train de divorcer ne s’étaient même pas aperçus de la disparition de leur fils.
Pendant deux heures nous suivons les recherches menées par une association dont le professionnalisme vient pallier les insuffisances de la police.
Tout à leur ahurissement devant un comportement de parents manquant à tous leurs devoirs, les critiques mentionnent bien peu, en général, les personnages positifs.
La violence des situations présentées laisse deviner des racines anciennes qui évitent d’incriminer seulement notre « époque-téléphone-portable » ou un seul lieu, la Russie, tant le propos est universel servi par des images très belles ; de la beauté des ruines.
Vu avec retard, je remercie celle qui m‘a pressé de ne pas manquer le dernier film d’un réalisateur qui m’avait bien plu avec « Eléna » et « Léviathan » aux musiques déjà remarquables.
A la sortie d’un tel bain d’eau glacée, les formules définitives viennent sur le clavier.
La liberté est impossible quand l’amour envers les enfants n’est pas là où même les scènes filmées dans ce registre semblent désespérées. L’égoïsme rend la vie impossible : l’égoïsme nous scie comme égoïne.
Est ce que les jeux de mots laborieux nous libèrent et nous mettent hors d’atteinte?
Stefan R
Stefan R

27 abonnés 85 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 8 mars 2018
Plus que bouleversant, c'est surtout un des films les plus noirs, pessimistes et déprimants sur la nature humaine que j'aie jamais vus (le titre est à ce point parfait). Sauf que cette absence totale d'amour entre tous les protagonistes hormis leurs amants respectifs ne me semble pas réaliste. On sait la société russe dure et malade, mais à ce point-là? Pour moi le film manque clairement de nuances et d'humanité, et c'est probablement volontaire pour bien marquer le coup, ceci dit il reste bien réalisé, maitrisé, naturaliste, racé et assez fort.
papalou
papalou

18 abonnés 225 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 10 octobre 2017
Une fresque décapante et glaçante des rapports humains de couple en Russie mais pas que!
Zvyagintsev par l'artifice cruelle de la fugue et disparition de l'enfant, décrit l'universalité des rapports humains immatures et infantiles de personnages incapables de grandir, Et dans une dépendance affective maladive!
Est ce une allégorie de la Russie confrontée aux narcissismes de ces Russes pris par un capitalisme débridé ? Qu'importe! la description psychologique est d'une telle precision qu'elle fait mouche!
Il nous entraîne dans un suspense angoissant sur le devenir de cet enfant en nous distillants des indices. Nous sommes sur le qui vive permanent de détails possible apparaissant sur l'écran ! Redoutable !
Rien n'est laissé au hasard les decors sont froid, blanc, ou gris! seul le blouson d'Aliocha est de couleur tout le reste est morne, absent, mort ! Les déplacements des personnages sont robotiques, inhumains, mécanique ! L'amour est bestiale froid voire thérapeutique !
La violence est partout dans les mots, la musique, les regards les actes !
Au final rien ne change, la vie continu, la fin se confond avec le commencement !
Une vision pessimiste et immuable !
Glaçant !
Et excellent !
Fanatoile
Fanatoile

16 abonnés 205 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 29 septembre 2017
Film déchirant sur un enfant non désiré qui n'a pas pu souder un couple, hyper glaçant, particulièrement égoïste : le père parle du "gosse" et ne parlons pas de la mère complètement irresponsable qui préfère faire des galipettes et rentre chez elle aux aurores sans même vérifier la présence ou l'absence de son fils dont elle "croit" , par exemple, connaitre le nom de son meilleur copain. Elle a quand même l'honnêteté d'avouer que sa vie de couple a été bâtie sur le fait qu'elle voulait absolument échapper à sa harpie de mère mais elle est incapable de gommer tout ce qu'elle a subi et elle reporte toute sa hargne et son indifférence sur son fils.
domit64
domit64

51 abonnés 295 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 23 octobre 2017
« Faute d’amour » lie 2 sujets, le divorce d’un couple et la disparition d’un enfant. Si le pourquoi du divorce et le pourquoi de la fugue (dans un premier temps) de l’enfant est bien traitée. La suite du film est trop basée sur la recherche et pas assez sur la psychologie des personnages.
Malgré ces imperfections et trop de longueurs, ce film reste puissant.
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