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Dom Domi
45 abonnés
313 critiques
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4,5
Publiée le 13 août 2020
un film magistral, à l'esthétique foncièrement beau. Avec beaucoup de talent de réalisation, aux acteurs prodigieux. Russe et à voir absolument. Sans retenue. domi...
Film à la fois âpre et bouleversant. On le voit, on le prend en pleine figure et ensuite il n’arrête plus de nous hanter. C’est sublimement mis en scène, les acteurs sont extraordinaires, les images d’une pureté absolue. Au-delà de l’enfance bafouée, c’est toute la misère et les espoirs risibles de l’humanité qui sont décrits.
Ce film est peut-être le premier film russe que je regarde en VO. Dans mes souvenirs peut-être ai-je regardé un film de Tarkovski mais rien n'est moins sur. Bref c'est déjà une grande originalité en soi. Le film ici nous raconte l'histoire d'un couple en plein divorce et ça se passe plutôt mal. Chacun va refaire sa vie et leur petit garçon n'est qu'un boulet à leur yeux. Personne ne veut le garder et c'est incroyable. Pourtant le jour où il disparaît ils se mettent à sa recherche. Heureusement... La première partie est bien, intéressante, lorsque l'histoire se met en place et qu'on commence à comprendre la personnalité des personnages, une belle femme hyper connectée et branchée et un homme attaché à son travail et pour lequel avoir une famille semble indispensable. Donc pour lui un divorce devient un GROS problème. La seconde partie où tout le monde part à la recherche de l'enfant est moins intéressante sauf qu'elle exacerbe les tensions entre les 2 époux. C'est un "drôle" de film avec une fin un peu froide et glaçante comme les températures qui règnent à Moscou.
L'un des films les plus beaux et les plus troublants de ces derniers mois. Froid, âpre, mais magnifique. Une claque émotionnelle, sur un sujet pas si souvent abordé de manière aussi crue et simple à la fois : les dégâts que génèrent un manque d'amour parental sur un enfant, cette faille terrible qui se transmet d'une génération à l'autre si rien ne l'arrête. Tout est dans le titre.
Un film russe sur le manque d'amour pour un enfant de 12 ans, qui n'était pas souhaité par ses parents et qui s'en rend compte... Excellent film psychologique : les personnages évoluent au fur et à mesure du film, on apprend à les connaître et à se faire une opinion sur eux, opinion qui elle-même évolue : sans rien dévoiler du film, on comprend par exemple mieux le comportement de la mère quand on connaît sa propre histoire. Les acteurs sont tous très justes dans leur façon de jouer, la tension dramatique est continue, et on ressort secoués de cette histoire, réellement émouvante.
Reparti du dernier festival de Cannes avec le prix du jury, "Faute d'amour" mérite pour moi entièrement sa récompense. Loin du drame familial classique que l'on pouvait attendre, "Faute d'amour" est une oeuvre très sombre, presque déprimante mais également touchante et novatrice. La mise en scène de Zvyagintsev est une pure merveille, alliant une science parfaite du montage à une composition millimétrée de chaque plan. Le film est d'une beauté folle, avec des plans magnifiques dus à une superbe photographie. Zvyagintsev nous présente un environnement dévasté et sans vie dont il arrive à faire resurgir une sorte de beauté primaire .qui frappe le spectateur. L'environnement est traité comme un personnage en soi, il est la cause du malheur des personnages, le reflet d'un monde que Zvyagintsev perçoit comme pourri et corrompu. Tout au long du film, Zvyagintsev lie son long-métrage au contexte politique russe abordant aussi bien la corruption des élites dirigeantes que l'invasion de la Crimée. Ces passages sont placés à des endroits stratégiques comme si la vie des personnages était liée à leur environnement. Si les personnages sont antipathiques et acariâtres, c'est parce qu'ils sont corrompus par une société où la corruption a pris la place de l'amour. On pourrait donc penser que l'on a affaire à une oeuvre radicalement pessimiste mais le fait que le film soit dans une démarche constante de recherche poussée de l’esthétisme m'amène à nuancer ce sentiment. Zvyagintsev fait ressortir de ces paysages austères de purs moments de poésie ce qui me fait penser que le réalisateur russe a finalement peut-être foi en l'humanité et croit qu'elle est capable de s'améliorer dans l'adversité. Je vois personnellement le dernier plan du film comme un message d'espoir, une ode à la liberté et un vœu de renouveau. C'est évidement un sentiment très personnel mais je conseille vivement ce film, qui met un peu de temps à démarrer, mais qui est un moment de cinéma fort et poignant.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 21 septembre 2020
Tout d'abord je n'aime d'Andrey Zvyagintsev. Faute d'amour est vraiment un film surestimé qui est beaucoup trop long. L'histoire elle-même aurait facilement pu être racontée en 90 minutes au lieu de plus de deux heures. Parfois les longs films contribuent avec les personnages à se développer mais dans ce film les personnages restent superficiels. Le garçon qui disparaît n'a aucune profondeur dans son rôle de personnage quoi qu'il en soit, il est donc très difficile de ressentir la douleur de sa disparition. Et aussi parce que les deux principaux acteurs, mari et femmes montrent un manque de profondeur dans le personnage il est assez difficile d'établir une sorte de connexion avec les acteurs. Mais vous avez aussi cet aspect ennuyeux et le plus terrible de ce film, la qualité du jeu ou plutôt, un manque de qualité du jeu des acteurs. La seule chose que vous voyez du personnage de cette femme est la colère, les frustrations ainsi que lorsque vous regardez son mari. Vous ne voyez que de la colère, de la frustration et de la peur, la peur de la réaction des colloques sur le travail quand il déclarerait qu'il a divorcé. Littéralement tout dans ce scénario va dans le même sens, les parents sont tous des gens égocentriques, indulgents et en colère qui ne s'intéressent qu'à eux-mêmes ou aux conséquences éventuelles d'un divorce imminent. La victime est sans aucun doute l'enfant...
Film puissant en intensité et en émotion. Une histoire banale dramatique qui tourne a la dérive, un prix du jury bien mérité. Bon film. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 4/5
En sortant de la salle, je me suis simplement dit : "Ouah, depuis combien de temps n'avais-je pas eu ce sentiment d'avoir découvert un grand film qui restera". Jusqu'ici, je n'avais pas été pas totalement conquis par le cinéma de Zviaguintsev. Force est de constater qu'ici, il m'a littéralement scotché. Le film prend une ampleur folle. C'est un film-monde, qui dépasse de loin sa propre histoire et dépeint tout un pays, tout un monde. Un chef d'oeuvre.
Pauvre petit Aliocha ! Avoir des parents aussi égoïste, égocentrique, préoccupé uniquement par leur propre bonheur au détriment du sien. On comprend aisément qu'il ait décidé de fuguer. Un bon film qui s'attarde longuement sur les recherches pour retrouver cet enfant meurtri et mal aimé. À voir.
tres bon drame psychologique bien joue mené; intrigue, jeu, prises de vue, environnement, tout y est... deux heures qui filent sans problème, hormis le gars a côté de moi qui s’était vaporisé la moitie du vapo narta et là c'est pire que la transpi!!
Grand film, dur, d'une mise en scène rigoureuse et glaciale. La société russe n'en sort pas grandie...ni la notre d'ailleurs ! Interprétation magistrale. Eut pu mériter la palme...
Film d'une noirceur rarement vu ! les personnages se déchirent avec une telle cruauté laissant leur fils seul sans Amour. Il faut que le drame arrive pour qu' enfin ils puissent y avoir un semblant d'attention.
On peut voir ce film comme un conte moral et considérer qu’il décline sur un mode universaliste les périls de l’absence d’amour : ça se passe aujourd’hui à Moscou, mais ça aurait pu se passer n’importe où ailleurs et n’importe quand. Dans cette perspective, l’exercice s’avère d’une efficacité redoutable qui nourrit le drame jusqu’à un dénouement sans espoir. Ce point de vue n’est tout de même pas très folichon. Et puis, on peut sortir de la séance beaucoup moins affligé en se disant que l’histoire se passe en Russie, pas chez nous. Il suffirait de contextualiser. La Russie postcommuniste aurait donné naissance à une classe moyenne composée d’individus égoïstes imperméables à toute forme d’empathie. Le problème avec cette lecture c’est qu’autant la charge contre les tares du cadre politique de la société russe contemporaine était clairement orientée dans le film « Léviathan » du même réalisateur, autant les institutions sont à peine effleurées ici : il ne faut pas compter sur la police mais le flic n’est ni antipathique ni corrompu et le patron du père est certes un orthodoxe sourcilleux sur le statut marital de son personnel, mais un divorce peut se camoufler. Le malaise et le dysfonctionnement repose dès lors sur les seuls individus. Andrey Zvyagintsev s’attache tellement à gommer toute couleur locale (à l’exception peut-être de l’excursion à la campagne chez la terrible grand’mère), que l’explication culturaliste a du mal à s’imposer. Cette incertitude du regard n’enlève aucun intérêt au film. Elle en fait un objet étrange qui place la noirceur des sentiments et la froideur des cœurs dans une sorte d’apesanteur, suggérant par des images de la nature ou de ruines ce qui n’est ni montré ni dit, pour aboutir à un dénouement elliptique.