Under The Silver Lake
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300 critiques spectateurs

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Jorik V
Jorik V

1 292 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 10 août 2018
Après nous avoir subjugués par la beauté plastique et l’intelligence du propos de son dernier film, « It follows », qui est l’un des fers de lance de la nouvelle mouvance du cinéma fantastique américain dit indépendant, David Robert Mitchell revient avec une œuvre encore plus ambitieuse mais d’un tout autre genre. Ou plutôt à la frontière d’une multitude de genres, aboutissant à un long-métrage unique et pareil à nul autre, preuve que le cinéaste a cherché à sortir de sa zone de confort. On retrouve tout de même des marques de ses deux précédents films, des signes récurrents tels que la sensation d’être suivi ressentie par les personnages, une imagerie intemporelle qui lui est propre dans les décors et les costumes et surtout cette importance de la pop culture. « Under the Silver Lake » s’apparente d’ailleurs au « Ready Player One » du cinéma d’auteur en marge, tant il regorge de références tous azimuts, néanmoins plus difficilement identifiables pour le spectateur lambda que dans le blockbuster généreux de Spielberg. Quant à le définir, les adjectifs manquent pour caractériser cette œuvre si singulière, et ils sont parfois antinomiques : déroutant, intrigant, labyrinthique, opaque, fascinant, prétentieux, passionnant, …

On peut dire qu’en surface ce film est une plongée méta dans ce qui reste peut-être la ville qui a le plus inspiré les cinéastes du monde entier, celle qui abrite l’usine à rêves qu’est Hollywood cette Mecque du cinéma : Los Angeles. Mais ici Mitchell en plus de la filmer avec amour et avec une passion qui confine parfois au sublime et au magique, comme a pu le faire Nicolas Windig Refn dans « Drive » par exemple, il en déconstruit également une partie des mythes et des secrets. Tout comme il vient gratter voire parfois annihiler avec un humour noir et une pointe de thriller décalé mâtiné de fantastique les clichés inhérents à la Cité des Anges, les rêves qu’elle porte et la faune humaine bigarrée qui la peuple. C’est un peu le nouvel avatar du film bizarre en forme de bilan, qui confronte le spectateur à ses propres visions sur Hollywood et le septième art. Il y a eu « Mulholland Drive » il y a près de vingt ans, l’inédit « Southland Tales » il y a plus de dix ans, « The Neon Demon » (encore de Refn) l’an passé et voilà « Under the Silver Lake ». D’ailleurs ces quatre films se sont retrouvés en sélection officielle au plus grand Festival du cinéma du monde, celui de Cannes. La boucle est bouclée…

Il est utile de signaler qu’on est face à un film extrêmement complexe à appréhender, avec de multiples symboles dont il semble difficile de saisir tous les codes, références et métaphores, ce qui en constitue parfois la limite. Le metteur en scène ne nous donne que très peu de clés de compréhension et il faut prendre ce mille-feuilles cinématographique comme il vient sous peine d’être largués. Il est nécessaire d’accepter de ne pas tout comprendre, voire quasiment rien, de se laisser porter par cette imagerie bercée de fantasmes et d’idées reçues sur LA et ses fantômes, ses préjugés et ses clichés, tel un miroir malade, déformant mais peut-être pas si exagéré que cela. Ce n’est pas tant la destination qui compte ici, mais le chemin qui permet d’y arriver. Cependant, on ne reprochera pas à Mitchell de plagier ou copier d’autres films en dépit de l’abondance de références et/ou hommages présents, car son film ne ressemble à aucun autre. En revanche, « Under the Silver Lake » pêche trop souvent par excès, ce qui l’empêche d’accéder au statut de classique instantané. Mitchel est trop gourmand et peut paraître prétentieux dans sa manière de se citer et de laisser trop de questions en suspens. Et, surtout, le film est beaucoup trop long ! Un demie-heure en moins n’aurait pas nui à ce long-métrage qui paraît souvent interminable.

Le côté sibyllin divisera l’auditoire et peut-être qu’une seconde vision éclairerait certaines choses. Mais toutes les pistes lancées ne sont qu’un puzzle à la fois ludique, agaçant et délirant d’un milieu finalement fantasmé qui broie les gens. « Under the Silver Lake » s’articule autour de trois rencontres phares (le complotiste, le compositeur et le milliardaire hippie) qui vont être le réceptacle de ce que sous-entend le film et en constituent la richesse thématique. On y parle donc de théories du complot et de toute la palanquée de signes et de folklore qui les entourent, de l’intacte fascination qu’exerce le monde des stars et des milliardaires et enfin de la vacuité de la société occidentale actuelle. Tout cela est condensé dans un maëlström d’images, de dialogues et de séquences plus ou moins farfelues et à priori incohérentes. Rassurez-vous, c’est tout de même plus accessible (mais moins hypnotique) et de prime abord moins incompréhensible que « Mulholland Drive », dont cette œuvre néo-noire fortement inspirée de Lynch justement se veut le pendant pop et dégénéré. Le film peut tout autant fasciner que rebuter mais il ne laissera pas indifférent et marque la patte d’un auteur passionnant. C’est le genre de long-métrage dont les cinéphiles aiment à débattre des heures après la séance, et c’est de plus en plus rare.

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ATON2512
ATON2512

61 abonnés 1 195 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 6 octobre 2018
De David Robert Mitchell (2018) .
Un film dont l'histoire et la trame en dérouteront plus d'un . Comme un jeu de piste fleurtant entre thriller , comédie et un brin fantastique un peu déhjanté . Comme d'ailleurs Andrew Garfield que l'on connaissait dans d'autres registres .
poet75
poet75

280 abonnés 703 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 août 2018
Décidément, il vaut mieux ne pas être un chien, ces temps-ci, au cinéma. Après le captivant film d’animation de Wes Anderson qui les envoyait tous en quarantaine sur une île-poubelle, nous voici transportés par David Robert Mitchell dans un étrange Los Angeles que hante un tueur de chiens. Bon, à vrai dire, il s’agit, en l’occurrence, d’un personnage de bande dessinée plus que d’un personnage réel, ce que révèlent malignement deux séquences qui font s’animer sous nos yeux des dessins de BD.
Tout ce film, d’ailleurs, peut être perçu comme une sorte de transposition de BD pour adulte à l’écran. Si l’on accepte toutes les conventions d’un genre comme celui-là et si l’on veut bien participer, en tant que spectateurs, au grand jeu organisé par le réalisateur, on peut y puiser énormément de délectation. Ne boudons pas le malin plaisir qui nous est offert : suivre pas à pas le héros (ou plutôt le anti-héros) de ce film. Sam (Andrew Garfield), le personnage en question, semble tout droit venu des films de Hitchcock : comme James Stewart dans « Fenêtre sur cour » (1954), il observe aux jumelles son voisinage (et, en particulier ses jolies voisines) et comme le même acteur dans « Sueurs froides » (Vertigo – 1958), il mène une enquête à propos d’une jeune femme. En l’occurrence, la jeune femme en question a mystérieusement disparu la nuit qui a suivi le bref échange que Sam a réussi à avoir avec elle et à l’issue duquel elle lui avait donné rendez-vous pour le lendemain.
Or, le lendemain, la séduisante jeune femme s’est envolée. Le film se déploie, à partir de ce moment, sous la forme d’un grand jeu de piste. Sam recherche la disparue en se laissant guider par de multiples signes et indices, parfois totalement incongrus, ce qui le conduit dans les lieux les plus inattendus et les plus improbables. Sa route croise celle de starlettes déchues monnayant leurs charmes, d’un homme habillé en pirate, d’un chanteur qui se prend pour Jésus, d’un clochard qui le guide, comme il se doit, vers des bas-fonds, etc. Le réalisateur s’amuse (et nous amuse) en disséminant dans le film de multiples signes cryptés qui semblent étayer de sombres théories du complot. Mais en vérité, tout le film n’est rien d’autre qu’un rêve éveillé ou, plus précisément, un cauchemar éveillé. L’usine à rêves d’Hollywood semble ne plus pouvoir engendrer autre chose : tel est, si l’on veut, le message sous-jacent à ce film : un film dont certaines scènes, je tiens à le préciser, sont susceptibles de choquer des spectateurs. Cela étant dit, on aurait tort, à mon avis, de prendre ces scènes au premier degré, y compris certaines répliques qu’on peut juger « blasphématoires ».
Les cinéphiles se régaleront, quoi qu’il en soit, en repérant, tout au long du film, les nombreuses références à l’âge d’or d’Hollywood, références qui sont là, précisément, sans doute, pour montrer, par contraste, une sorte de faillite. Le rêve hollywoodien n’est plus de mise, les personnages d’aujourd’hui n’y croient plus, le monde est désenchanté. Hitchcock, Marilyn Monroe, James Dean, et la sublime Janet Gaynor, si belle, si émouvante dans « L’heure suprême » (1927), un chef d’œuvre du cinéma muet signé Frank Borzage : toutes ces stars, et d’autres encore, apparaissent dans ce film tout en semblant, tristement, ne plus rien pouvoir apporter à Sam, l’anti-héros déçu et déboussolé que met très habilement en scène David Robert Mitchell.
Catherine C.
Catherine C.

1 abonné 5 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 août 2018
Bon film original, avec un scénario et des personnages déjantés. On ne sait pas à quoi s’attendre, ça fait plaisir de voir des films qui sortent de l’ordinaire.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 10 août 2018
Je ne peux pas dire qu'il s'agisse d'un mauvais film. Je ne l'ai pas aimé tout simplement parce qu'il ne correspond pas à ce que j'aime. Je pense même qu'il peut s'agir d'un très bon film si on apprécie ce genre d'ambiance. Mais ce n'est pas mon cas. J'ai trouvé ce film trop long, assez chiant. J'ai tenté de percevoir un message derrière cet enchaînement de scènes absurdes mais je n'y suis pas parvenu.
Je pense que pour l'apprécier à sa juste valeur il faut détenir des références que je n'ai sans doute pas et apprécier tout simplement ce cinéma.
Je pense que ce n'est pas un film raté dans le sens où à mon avis c'est exactement ce que le réalisateur a voulu faire. Pour ma part j'ai surtout trouvé ça bizarre.
Splendiiiiide
Splendiiiiide

10 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 10 août 2018
Le projet totalement égocentré d'un réalisateur adulescent qui joue avec ses clips vidéos pour provoquer gratuitement le spectateur. Ici une scène trash, là une scène scato, une scène musicale, une scène surréaliste etc. L'histoire se veut absurde par principe. Rien n'est proposé dans la forme. Le film est même particulièrement laid.
Je retiens juste que le réalisateur a choisi de se moquer ouvertement des théoriciens du complot.
Pauline D
Pauline D

1 critique Suivre son activité

5,0
Publiée le 10 août 2018
Un film dense et captivant dont on ne sort pas indemne, digne successeur de It Follows - à voir absolument !
PsychoHead
PsychoHead

54 abonnés 219 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 27 août 2018
Après l'excellent It Follows, j'attendais avec impatience le prochain film de David Robert Mitchell. Et bien je ne suis pas déçu, le film est complètement barré...et j'adore ça.
Le film est à la fois très étrange et très fascinant, le scénario est un peu complexe tant il part dans divers sens, c'est très troublant. Pas mal de références à la pop culture parcours le film, toujours un plaisir d'en voir quelques uns.
Andrew Garfield est génial dans son rôle de looser parti à la recherche de sa jeune et jolie voisine dans une aventure surréaliste et rempli de mystère.
La réalisation est superbe, la photographie est magnifique, David Robert Mitchell est vraiment un cinéaste que je vais suivre de très près maintenant.
La musique est géniale, un vrai régale sonore.
Le film mélange plusieurs genre à la perfection, du drame, de la comédie, du polar... Tout ça agrémenté d'une pointe horrifique. Juste géniale.
J'ai pris mon pied avec Under the Silver Lake, je ne peux que conseiller.
Samuel M.
Samuel M.

3 abonnés 48 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 10 août 2018
D'un ennui mortel!
Une succession de scènes sans fil directeur, toutes plus barbantes les unes que les autres...
Une partie du public a même quitté la salle après 1h30 de calvaire, et je n'ai pas manqué de leur emboîter le pas.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 11 août 2018
Je trouve le film riche en informations...il n'est pas impossible que je retourne le voir. En tout cas, une chose est sure c'est que d'une certaine manière il est captivant, intéressant, ce n'est pas un simple film de ciné, j'ai trouvé que c'était un film instructif.

Pour beaucoup de spectateurs, le film semblera bizarre ou illogique (pour moi aussi il l'est, mais je n'ai pas toute ma têtes si c'est la seule chose que j'en retiens

Cela dit, la répartition des critiques ne m'étonne pas (c'est quasiment la même que le film revolver) : souvent, les meilleurs films qui donnent à réfléchir sur notre monde actuel sont toujours mal critiqués, probablement parce-que cette catégorie de spectateurs ne cherchent qu'à se divertir sans avancer, sans se poser de questions...

Sinon belle prestation d'Andrew Garfield dans son rôle :)
Léo M.
Léo M.

19 abonnés 93 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 15 août 2018
Under the silver lake est un ovni, un de ces films comme on en voit une fois tous les 10 ans, un film qui n’est apprécié que d’un public cinéphile capable de percevoir toutes les influences dont il est tiré : rear window, d’Hitchcock, the big Lebowski des frères Cohen et Kaboom de Greg Araki s’y entremêlent ainsi que twin peaks de David Lynch et l a confidential inspiré du Roman de James Elroy. Histoire absurde et belle d’un jeune paume pauvre qui côtoie des stars sans en être une, que son imagination débordante et ses théories du complot vont mener très loin, tout cela à cause d’une jolie fille. Et dont le dénouement inattendu apporte un souffle au spectateur, somme toute assez malmené pendant 2h15 par ce grand film au rythme et à l’ambiance psychologiquement angoissante. A voir pour se rappeler les grands classiques et découvrir qu’ On peut faire du neuf avec du vieux.
this is my movies
this is my movies

725 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 9 août 2018
Mitigé car c'est devenu un peu typique du réal indé qui perce un peu. Conforté par un film devenu culte (le très bon "It follows", D. R. Mitchell se la joue aussitôt D. Lynch, avec un polar labyrinthique, inutilement long et alambiqué, qui parle d'une certaine génération, d'une certaine vie de cette génération, qui se la joue beaucoup trop poseur et "regarde comme je suis incongru et peu conventionnel", qui déploie un certain talent de la mise en scène et de du goût pour la belle image, qui étale un peu trop sa cinéphile et ses références aussi, qui pose quelques questions pertinentes sur la pop culture et ses adorateurs, mais voilà, c'est pour moi un film creux et un peu vide, voire vain, qui s'étale pour ne pas raconter grand chose, qui trouvera sans aucun doute ses fans hardcore qui le défendront, qui le reverront, qui traqueront tout ses petits signes, indices et autres clins d'oeil, qui élaboreront des théories hyper compliquées, bref, c'est un film fait pour diviser, clairement, mais moi, j'en ai un peu marre de ce genre de films, qui fait ça pour la pose, la frime et nourrir encore et toujours la machine. Alors oui, il faut le revoir pour bien le comprendre et le digérer, mais je préférerai toujours un film que j'ai envie de revoir et qui me dévoilera peu à peu toute sa profondeur qu'un film qui m'oblige à être vu et revu pour être pigé et en retirer pas grand chose. Car c'est long, parfois barbant, souvent lourdingue, et je n'ai pas envie d'aller voir ce qui se cache sous ce lac argenté. J'ai juste envie de ne plus y aller. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Koalahama
Koalahama

8 abonnés 198 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 9 août 2018
Hormis 2-3 situations drôles, ce film est d'une absurdité inouïe et d'un ennui mortel. Scénario loufoque et pas crédible où le realisateur croit nous délivrer un message. Attention la bande annonce ne reflète absolument pas la réalité de ce navet.
benji B.
benji B.

4 abonnés 36 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 9 août 2018
Catastrophique. Jamais de toute ma vie je me suis autant ennuyé devant un film. Absolument pas crédible. Surréaliste. Pas du tout mon goût.
L'Info Tout Court
L'Info Tout Court

419 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 9 août 2018
Même si dans un premier temps on a l’impression de voir le film d’un étudiant passionné de pop culture, on finit par être pris au jeu et c’est là que le cinéaste révèle tout son talent. En jouant avec les codes d’Hollywood, il crée un monde à part, qui fait sens, qui lui est propre et dans lequel on prend un véritable plaisir à se balader. Under the Silver Lake se révèle ainsi comme une belle découverte.
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