Sam (Andrew Garfield - l'étoile est pour lui !), godelureau dans le début de la trentaine fauchée, se la joue "Fenêtre sur cour". Mais à LA (il a vaguement dû tâter du rêve hollywoodien, mais là, il attend simplement d'être expulsé pour cause de loyers impayés, en rassurant sa mère au téléphone, qui le pense au travail), et limitant sa surveillance à deux voisines : une cougar exhibitionniste à perroquets, et une jolie poulette à bronzette, piscine, avec bichon frisé. Cette dernière (et ses colocataires) disparaissant le temps de la nuit suivante, le jeune oisif se trouve une autre occupation : retrouver la belle disparue.
Commence alors, en quatre jours, une quête fiévreuse, avec rencontres providentielles et TP de cryptologie amusante.
David Robert Mitchell déçoit avec cet "Under the silver Lake", plus encore qu'avec "It Follows" (2015) ! Il s'est sans doute amusé comme un petit fou à bricoler une histoire sans queue ni tête, certain de passionner la critique pro avec des "hommages" appuyés à tout un tas de (bons, eux) cinéastes... Notons qu'il a su convaincre pas moins de 5 producteurs et 15 producteurs délégués ! Globalement, c'est d'abord très "lynchien" (mais un Lynch du pauvre). Mais DRM convoque aussi, outre Sir Alfred déjà cité, le Kubrick de "Eyes Wide Shut", le Polanski de "China Town", et encore Paul Thomas Anderson, et même "La Fureur de vivre" (scène à l'Observatoire), les films de série Z d'horreur et fantastiques, des classiques divers (et même le cinéma muet).... Sans oublier l'esthétique "jeux vidéo".
Alors, on peut s'amuser à lister ces "clins d'oeil" appuyés, mais cela ne fait pas un film cohérent, ni même (et surtout) personnel, mais juste une sorte de quilt cinématographique (en beaucoup moins réussi qu'une vraie courtepointe !).