Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
14 089 abonnés
12 484 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 19 février 2021
Après un "Samba" dècevant, le tandem Eric Toledano / Olivier Nakache revient en force avec une sous-couche d'humanitè et de bienveillance pour des personnages fort bien ècrits que l'on peut difficilement oublier! Tous les acteurs jouent à la perfection des rôles de bras cassès (si on peut dire) en organisant un mariage pas comme les autres! En tête, le gènial Jean-Pierre Bacri en traiteur / organisateur de mariage dont le jeu et les rèpliques font mouche une fois de plus! Un rôle sur mesure pour cet èblouissant acteur parti trop tôt, conseiller sur le scènario du film! On ne se lasse pas de la scène d'entrèe qui nous plonge direct dans l'ambiance ou de ses coups de gueule! D'excellents seconds rôles vont l'aider dans cette folle journèe : Rouve en photographe balayè par les portables, Lellouche en DJ dont le rèpertoire n'est pas vraiment adaptè au mariage, Alban Ivanov et Vincent Macaigne en serveurs sans expèrience...Sans oublier le mariè gratinè que joue formidablement Benjamin Lavernhe! Voici donc de très bons moments d'acteurs dans cette comèdie du dimanche soir qu'il faut absolument dècouvrir...
J'aime depuis leurs débuts Eric Tolédano et Olivier Nakache, que le triomphe d'« Intouchables » a permis de mettre sous les feux de la rampe. Ces derniers continuent leurs parcours quasi-sans faute avec « Le Sens de la fête », savoureuse comédie nous plongeant avec plaisir dans les coulisses d'un mariage fastueux. Bruits de couloir, mouvements perpétuels, organisation, impératifs, imprévus... Les deux compères nous font ressentir formellement comme dans le scénario la préparation au plus près, sans se départir de leur veine comique et leur sens intact des situations. On rit souvent, sourions constamment, la galerie de personnages plus savoureux les uns que les autres (à une ou deux exceptions) n'y étant pas non plus étrangère. Il faut dire que les réalisateurs savent comme toujours s'entourer : Jean-Pierre Bacri est excellent, bien entouré par Gilles Lellouche, Jean-Paul Rouve mais surtout Vincent Macaigne, Alban Ivanov et la révélation Eye Haïdara : que du (très) bon. Après, on ne les changera pas : le duo reste résolument optimiste, confiant dans la nature humaine, sans doute un peu trop. Mais qu'importe : lorsque l'on observe la qualité de l'écriture, des différentes scènes, du montage, du rythme et le plaisir que l'on a durant près de 120 minutes, on ne peut qu'être satisfait. Du cinéma populaire au sens le plus noble qui soit.
"Le sens de la fête" m'a fait penser à "Mi gran noche" d'�lex de la Iglesia, mais en bien mieux, et plus efficace. C'est également une immersion dans les coulisses d'un grand événement sauf qu'il n'est pas question d'une soirée pour le Nouvel An, mais d'une soirée de mariage. On retrouve les mêmes personnages hauts en couleur, les mêmes histoires entre eux et toutes ces péripéties qui viennent ponctuer une soirée décidément bien mouvementée. Avec un tel casting, c'est sans surprise que les personnages sont très importants. Ils sont variés et apportent tous quelque chose que ce soit leur humour ou leur folie. Ce sont de vrais bras cassés, mais ils forment une bande attachante. Les acteurs sont tous excellents, je ne vais pas en citer un, car il n'y en a pas un plus important qu'un autre ce qui est très bien. Le film est bien écrit, c'est drôle, décalé, absurde et parfaitement rythmé. Tout est orchestré d'une main de maître par Olivier Nakache et Éric Toledano. Que ce soit la mise en scène, les dialogues, la mécanique bien huilée, le choix des musiques ou la direction des acteurs, tout est parfait. C'est un très bon film qui fait passer un vrai bon moment, c'est drôle, léger, mais aussi touchant et attendrissant. Je n'avais pas du tout aimé "Samba", le précédent film du duo, mais celui-ci est une vraie réussite.
Toledano-Nakache s'attachent donc à nous faire vivre les coulisses d'une brigade traiteur, qui s'occupe de tout avant et pendant le mariage "clef en main". Autant dire que la trame principale n'a rien d'innovant. La grande force du film est de ménager les égos, à savoir que les deux réalisateurs ont su avec brio donner une importance quasi égale à tous les personnages, autant dans leurs dialogues, leurs présences ou leurs effets sur l'organisation. On salue quelques performances moins pour d'autres (Kevin Azaïs et Macaigne). Niveau humour général on ne sera pas dans le fou rire, rien d'exceptionnel donc mais un bon divertissement. Site : Selenie
Portrait de groupe avec mariés. Mais dans Le sens de la fête, les principaux protagonistes ne sont pas les invités de la noce mais bel et bien les organisateurs de l'extérieur, soit un chef d'orchestre entouré de sa troupe, censés mettre en musique une participation parfaite pour ce jour particulier. Un "Wedding Planner", chef d'entreprise qui doit gérer les égos et les situations les plus critiques. Un sujet en or pour épingler les travers de nos contemporains à travers des plans de coupe sociologiques. Et cela, le tandem Nakache/Toledano sait faire. Et avec le tempo d'une comédie maîtrisée jusque dans ses moindres détails avec des gags à foison, des prises de bec à répétition, des moments de pure délire aussi, du moins on l'attendait. Mais parce que la mécanique est sans doute trop bien huilée, ces instants de folie, avec leur spontanéité innée, sont assez rares dans Le sens de la fête. Tout y est cadré, soupesé dès l'écriture. Une symphonie parfaite, trop peut-être. Au-delà de ce bémol, il est vain de bouder son plaisir car les réalisateurs n'ont pas oublié la mélancolie et la tendresse pour diversifier leur palette. Il existe même dans le film certains moments de grâce, notamment vers la fin. Dans cette entreprise chorale, il fallait un chef de bande qui passe par tous les états. Jean-Pierre Bacri est l'homme de la situation. Hilarant et touchant, y compris dans sa mauvaise foi. Avec lui, Nakache et Toledano s'épargnent la peine d'expliquer ce qui agite et meut un tel personnage. Ils se contentent de filmer ses emportements et ses apaisements de même que son amertume de faux misanthrope. C'est à cela que sert un grand acteur et Bacri est ici ébouriffant.
Le film de mariage est un genre en soi, prétexte à de savoureuses analyses sociales et à déployer une galerie de personnages qui se révèlent. On a tous en tête "Un Mariage" de Robert Altman, pilier du genre auquel Olivier Nakache et Eric Toledano semblent se référer pour leur nouvelle comédie. Après le succès de "Intouchables" et l'essai plus dramatique "Samba", les deux compères se tournent à nouveau vers un registre comique sans se prendre la tête et semblent plus inspirés que jamais. Leur scénario, tournant autour d'un organisateur de mariage multipliant les galères durant un mariage particulièrement tendu (il faut dire que le jeune marié est sacrément insupportable) est savoureux, multipliant les personnages bien connus des habitués de ce genre de festivités (le photographe qui ne supporte pas qu'on prenne des photos sur son téléphone, l'animateur/DJ prétentieux, le serveur un peu largué, le pakistanais qui fait la plonge) pour leur offrir à tous une jolie trajectoire. Film lorgnant vers le choral mais tout de même plus centré sur l'irrésistible Jean-Pierre Bacri (dont on ne se lasse jamais de voir la bouille de Droopy), "Le Sens de la fête" est tout ce que la comédie populaire peut avoir de plus noble. Certes, la réalisation, bien que lorgnant parfois du côté de "Birdman" avec sa caméra à l'épaule et ses percussions jazz, reste passe-partout. Mais le sens du scénario et de la direction d'acteurs (tous impeccablement choisis) est de qualité, le duo de cinéastes livrant là leur meilleur film, parfaitement dosé au niveau des personnages, jonglant sans cesse subtilement entre humour et émotion. Car si l'on s'amuse beaucoup devant les situations de ce mariage, on s'émeut aussi parfois de voir comment le bonheur et l'émotion peuvent se glisser dans les personnages, même dans les plus inattendus. Le rythme, soutenu, permet de faire tenir le film sur près de deux heures pour mieux nous laisser dans l'allégresse mâtinée tout de même d'une petite pointe de mélancolie, totalement bienvenue quand elle émane de notre cher Jean-Pierre Bacri.
L'idée de base de ce film chorale est originale, et voir les coulisses d'un mariage de luxe dans lequel rien ne se passe comme prévu à quelque chose de réjouissant, même si on ne rigole pas comme des bossus. Bacri porte littéralement le film sur ses épaules avec un jeu remarquable de vérité, et s'il est aidé en cela par Rouve et Lelouche c'est la jeune Eye Haïdara qui lui donne la meilleure réplique. On passe donc un excellent moment. Et puis tout bascule après l'incident du ballon, le scénario qui aurait dû nous présenter ce marié suffisant revenir avec les vêtement déchirés, dégouté à la fois de son mariage, et de la fête, se contente de reproches de principes tandis que sa dulcinée à les larmes aux yeux parce que les serveurs pakis ont improvisé une fin de fête. Au lieu d'une fin caustique et acide on a droit à de la guimauve, alors qu'on avait là l'occasion de fustiger cette cérémonie du mariage, où ne compte que le paraître de l'instant. Une fin décevante donc ! Mais-doit-on juger un film uniquement sur sa fin ? Non, mais ça fait baisser la note !
Difficile pour le duo Toledano Nakache d’avoir réussi avec Intouchables un aussi bon film aussi tôt dans leur carrière avec lequel on compare forcément tout ce qu’ils font et feront. Le sens de la fête est plutôt un bon film mais tellement loin de la justesse de ton et de la sensibilité qu’avait Intouchable. Avec ce film ils s’orientent sur un film chorale qui n’évite pas les défauts du genre. Car dans la multitude de personnages proposés certains donnent l’impression d’être sous employés alors que d’autres paraissent tout simplement sans intérêt. Parmi ceux qui s’en sortent le mieux il y a la découverte Eye Haidara qui rend son personnage à fleur de peau extrêmement vivant, Alban Ivanov aussi qui si j’ai des doutes sur ses talents d’acteur est forcément excellent sur l’aspect comique, d’autres s’en sortent aussi très bien et donnent envie d’un savoir plus sur leurs personnages. Le film connaît quelques temps morts liés au fait qu’on est quasi sûr un film à sketchs. C’est un film toujours sympathique, parfois drôle mais pas assez prenant.
Qui de mieux que Jean-Pierre Bacri pour diriger cette équipe de bras cassés et gérer leurs petits (et leurs gros) soucis avec sa gouaille et ses bougonneries habituelles. Certes, il nous joue encore le même rôle, mais il le fait tellement bien. Le film tourne complètement autour de lui, même si les seconds rôles sont hilarants. Nakache et Toledano n'ont pas leur pareil pour nous rendre attachants des types que l'on ne supporterait pas dans la vie de tous les jours.
Tout est bien. Le casting, l'ambiance, l'équipe... Le film part des coulisses de l'équipe de service dans un mariage. Cuisiniers, serviteurs, chef, sous-chef, groupe musical, chanteur... Il y a de beaux instants de bévues, de poésie, de conflits, un stagiaire, des non déclarés, une belle-mère... Il pourrait ne manquer que les enfants, mais ils sont présents. Très bien !
On passe vraiment un moment sympa avec ce film. Souvent très drôle dans les dialogues et les situations. Et comme d’habitude dans les relations humaines, on approfondit et on apprend des choses tristes sur les gens lorsqu’on va au-delà des apparences. L’analyse est très humaine et le regard pertinent.
Drôle, vraiment drôle, l'envers du décor d'un traiteur lors d'une fête de mariage. Des acteurs extras, des situations ubuesques et une fête qui vire au carnage total! Un excellent divertissement et toujours un plaisir de voir Bacri, parfait dans son rôle.
Quelques dialogues savoureux, des scènes amusantes mais attendues, de bonnes interprétations dans leurs rôles respectifs, beaucoup d'improbable dans l'ensemble et pas mal de scènes inutiles et longues. Les 15 premières minutes sont top, ensuite, le rythme n'y est plus, la créativité non plus. 2.5/5 !!!
Responsable d'organisation de mariages clés en main, Max se retrouve à gérer une soirée à gros budget dans un château, ainsi que les nombreux aléas qui vont avec. Coupure de courant, égo démesuré des prestataires, bras cassés dans l'équipe, marié odieux : rien ne lui sera épargné, pour le grand bonheur des spectateurs ! Toledano et Nakache nous livrent une nouvelle fois une comédie fine et relevée. Elle s'appuie sur de bons seconds rôles (aussi bien dans l'écriture que le jeu), et évidemment sur Jean-Pierre Bacri, attachant en patron vieillissant qui remet en question sa vie et sa profession. Au scénario, on retrouve pas mal de bonnes idées, que ceux qui ont déjà organisé un grand événement apprécieront d'autant plus... Le tout filmé essentiellement en caméra à l'épaule, accompagnant au plus près ces personnages durant ces quelques heures. Sans livrer un film remarquable, les deux réalisateurs continuent donc de nous proposer des comédies françaises largement au-dessus de la moyenne des productions classiques.
Quand on songe que le carton comique de l'année 2018 sera sans doute "Les Tuche 3" d'Olivier Baroux après que la saga "Papa ou maman" de Martin Bourboulon ait été considérée comme culte après avoir tenu le haut du pavé en 2015 et en 2016, on ne peut que se réjouir de voir "Le sens de la fête" d'Olivier Nakache et Eric Toledano apporter un brin de délicatesse et de subtilité au sein d'une production française qui emprunte de plus en plus souvent à la caricature outrancière des travers de notre société contemporaine pour amener le public à rire à ses dépends tout en ayant l'illusion que ce sont d'autres que lui-même dont il s'agit. Les deux auteurs proposent sans doute une vision naïve des rapports humains au sein d'une société où la violence s'immisce un peu partout un peu plus chaque jour mais on peut mettre à leur crédit une volonté de ne pas jouer sur les peurs et surtout une véritable bienveillance à l'égard de tous leurs personnages. En ça, ils retrouvent un peu de l'esprit d'insouciance des comédies des années 80 de Patrice Leconte, Jean-Marie Poiré, Pierre Jolivet, Etienne Chatillez, et autre Edouard Molinaro. Mais avant tout, l'efficacité de leur comique repose sur la qualité des dialogues qu'ils écrivent eux-mêmes. Voir Jean-Paul Rouve chez Nakache et Toledano est évidemment plus révélateur de son talent que lorsqu'il se commet dans des productions moins ambitieuses et surtout bien moins ciselées. Jean-Pierre Bacri lui ne s'y est pas trompé, étant plus exigeant car habitué de longue date à prononcer les dialogues qu'il écrit lui-même avec Agnès Jaoui. Il incarne donc le pauvre Max, organisateur de mariage un peu au bout du rouleau qui doit faire face à ses problèmes de couple (sa maîtresse exige qu'il officialise leur relation) en même temps qu'il a de plus en plus de mal à satisfaire des clients toujours plus exigeants avec du personnel aux qualifications incertaines voire douteuses. Son management empreint d'empathie et d'un brin de paternalisme parait désuet face aux pratiques en cours dans la France de la mondialisation. Sa jeune adjointe Adèle (Eye Haïdara) rompue aux échanges beaucoup plus directs voire brutaux, incarne avec évidence cette différence que d'aucuns qualifient de "nouveau monde supplantant l'ancien". Une grande partie du scénario repose sur cette mutation qui est en train de s'opérer à marche forcée. Une transition que les deux auteurs prennent un malin plaisir à souligner à travers l'incompréhension verbale entre Max et ses employés quand il évoque par exemple un turbot ou un loup de mer face à un nouveau serveur (Alban Ivanov) éberlué. Le patron prendra tout naturellement acte de cette mutation en confiant à la fin du film définitivement les clefs de la gestion humaine à Adèle. En attendant, il devra animer une soirée chaotique où rien ne marchera comme prévu. Pour le coup Tolédano et Nakache reprennent un des ressorts classique du film comique depuis les Marx Brothers mais l'utilisent fort à propos grâce à un Jean-Pierre Bacri impérial en Monsieur Loyal qui avec la bougonnerie débonnaire qu'on lui connait fait le lien entre les numéros comiques qui s'enchainent sans réelle fausse note sur la musique jazzy d'Avishai Cohen (diversions rythmiques autour de "Seven Seas"). Il se dégage de l'ensemble une fluidité acquise grâce au savant mélange entre le savoir-faire des vieux routiers que sont les Hélène Vincent (réjouissante en mamie Le Quesnoy dévergondée), Jean-Paul Rouve (impayable en photographe libidineux et pique-assiette) ou Gilles Lellouche (superbe en DJ à la Dany Brillant) et la promesse de nouveaux talents comme Vincent Macaigne (touchant en ancien prof de français destroyed) , Eye Haïdara (sorte de Whoopy Goldberg des banlieues françaises) ou Benjamin Lavernhe (hilarant tête-à-claques qui pourrait être le nouveau Jean Rochefort). Le discours général peut paraître bon-enfant à l'excès, notamment concernant les relations entre clients, patrons et employés mais dans le contexte général du cinéma français "Le sens de la fête" apporte une véritable bouffée d'air frais. Bien sûr, on en redemande.